P Lizio est une petite commune rurale située dans le Morbihan en Bretagne. C'est aussi le pays du granit : en témoignent les charmantes demeures en pierres qui ont d'ailleurs valu à la commune le label de "Petite Cité de Caractère".
Son histoire ressemble à celles des communes rurales de Bretagne et constitue un exemple réussi de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine. Il n'existe pas de château à Lizio, mais des vestiges d'anciennes seigneuries, et surtout de nombreuses maisons de granit construites aux 17e et 18e siècles, époque économiquement prospère et traduction du savoir-faire des habitants travaillant dans la taille de la pierre. A la fin du 19ème siècle, l'artisanat rural est important. On compte par exemple onze tisserands en 1877, souvenir d'une activité textile qui a fait, sous l'Ancien Régime, la richesse de la Bretagne et de ses villes qui en assuraient la commercialisation. En 1901, s'annonce un lent, mais constant déclin démographique. Les maisons sont abandonnées. Au cours des années ; commencent les restaurations pour la revalorisation du patrimoine et le renouveau de la commune. Loin des zones d'activités (industrielles), l'activité économique de la commune repose essentiellement sur deux secteurs principaux que sont l'agriculture et le tourisme.
La fontaine Saint Lubin et son lavoir. Elégant petit édifice élevé sur 4 piliers en pierre taillée, reliés par des linteaux cintrés et couronnés par une corniche moulurée saillante. La partie couvrante en forme de pyramide est surmontée d'une croix simple. Une niche accueille une statue de saint Lubin, le patron de la paroisse. Sur les 2 piliers d'entrée de l'enclos sont gravées les armoiries de la famille du Manoir de Tromeur, propriétaire de la fontaine Le lavoir en contrebas était en continuité avec la fontaine avant la création de la route.
Le lavoir en contrebas de la fontaine.
L'église Notre-Dame-du-lys (XVIIe siècle). L'église a été construite vers Son architecture est typique du 17e siècle en Morbihan et en Bretagne.
La porte en plein cintre est surmontée d'un oculus qui lui-même est surmonté d'une niche.
L'église, tréviale puis paroissiale, est sous le vocable de Notre-Dame-du-Lis. La diversité des piliers intérieurs marque l’évolution que connut l’édifice à différentes périodes. La partie centrale date du XVe siècle.
Le transept nord conserve des sablières sculptées.
Dans l'angle de l'église, la statue de bois de Saint Lubin, patron de la paroisse. Elle a été entièrement sculptée à la tronçonneuse lors du festival des artisans d’art en 2002 par Gérard Ferruel.
L’ancien presbytère. Ensemble constitué de quatre maisons en continuité.
A noter, la lucarne avec chambranle saillant. Cette saillie suit le mouvement de la corniche supérieure.
Maison du XVIIe siècle. Construite en moellons de granit, sa porte en plein cintre en pierres de taille est surmontée d’un arc de décharge. A noter une fenêtre d’étage au linteau daté de 1640 (taille en relief).
La Mairie. Belle maison du XVIIe siècle aux moellons de granit régulièrement assisés.
Le puits de granit du XVIIIe siècle sur la place de la mairie.
La Cour des Artisans. Sur cet espace fermé, quelques habitations et dépendances datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Belle maison, rappelant la prospérité des tisserands.
La chapelle Sainte-Catherine (1616). Cette chapelle est construite à l'emplacement d'un ancien prieuré fondé par les Templiers vers Elle a été brûlée en 1615 et reconstruite en 1616 sous l'impulsion de Charles Laurencin. Le pignon aux rampants dentelés est percé d'une porte en plein cintre, surmontée d'un tympan avec, au centre, une niche, et plus haut, un oculus.
La fontaine Sainte Catherine (près de la chapelle). Autrefois un centre de pèlerinage.