I. Une nouvelle scène internationale ? A. La SDN 1. La grand projet de Wilson Dernier des 14 points de Wilson (janvier 1918) 18 janvier 1919 : ouverture de la conférence pour la paix 25 janvier 1919 : vote à l’unanimité de l’inscription de la future charte de la SDN dans le préambule du Traité de Versailles. 3 février – 28 avril 1919 : commission spéciale chargée de la rédaction de la Charte de la Société des Nations (14 pays, présidée par Wilson).
I.A.2. L’organisation de la SDNI.A.2. L’organisation de la SDN 600 fonctionnaires issus de 50 pays. Langues officielles : français et anglais. 42 Etats membres en 1920, dont 26 non-Européens. Vaincus exclus. Nouvelle candidature acceptée aux 2/3 de l’Assemblée.
I.B. L’Europe de nouveau au centre du monde ? 1. La notion de puissance toujours d’actualité 19 mars 1920 : le Sénat américain refuse de ratifier le Traité de Versailles USA pas membres de la SDN Grande puissance = Etat qui, grâce à sa puissance militaire, diplomatique, économique, et/ou son prestige, est capable d’imposer sa volonté à un autre Etat. Grandes puissances en 1914 : Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie, Autriche-Hongrie, Italie, Etats-Unis et Japon
I.B.2. Un monde déstabiliséI.B.2. Un monde déstabilisé
II. La rivalité franco- allemande A. Les réparations 1. Le « dollar gap » 28 juin 1919 : traité de Versailles 1 er mai 1921 : un acompte de 20 milliards de marks-or devait être versé Mars 1920 : refus du Sénat américain de ratifier le traité de Versailles
II.A.2. Les contradictions de l’attitude française Mars 1920 : putsch du général Kapp à Munich Mars-avril 1920 : les troupes françaises occupent Francfort et Darmstadt. Juillet 1920 : aide militaire française aux Polonais dans leur guerre contre les Russes 8 mars 1921 : les troupes franco-anglaises occupent Düsseldorf, Duisburg et Ruhrort Août 1921 : les troupes françaises aident les Polonais contre les corps francs allemands en Haute-Silésie.
II.A.2. Les contradictions de l’attitude française (suite) Septembre 1920 : alliance secrète entre la France et la Belgique 14 août 1920 : Petite Entente = alliance entre la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie.
II.B. L’échec du rapprochement franco- allemand sous auspices britanniques 1. Les propositions de Lloyd George 1921 : mise en place de la NEP en Russie bolchevique Janvier 1922 : conférence de Cannes 2. Discorde des vainqueurs, entente des vaincus 10 avril – 19 mai 1922 : conférence de Gênes La Russie doit entre 11 et 12 milliards de francs-or à plus d’1,6 M de Français. La Russie bolchevique réclame 30 milliards de roubles-or de réparations de l’intervention étrangère pendant la guerre civile. 16 avril 1922 : accord de Rapallo entre l’Allemagne et la Russie.
II.C. L’occupation de la Ruhr et ses conséquences 1. La crise financière 2. La France occupe l’Allemagne 11 janvier 1923 : début de l’occupation de la Ruhr par les troupes franco-belges. Le chancelier Cuno appelle à la résistance passive. Fritz Thyssen Leo Schlageter fusillé le 26 mai 1923 Mai 1923 : 13 morts à l’usine Krupp
II.C.2. La France occupe l’Allemagne (suite) 1914 : 1 $ = 4,20 M Janv : 1 $ = M Sept : 1 $ = M Nov : 1 $ = M 12 août 1923 : Cuno démissionne, remplacé par Gustav Stresemann 26 septembre 1923 : fin de la résistance passive
II.C.3. La défaite françaiseII.C.3. La défaite française 22 octobre 1923 : Dorten déclare l’indépendance de la Rhénanie. 8-9 novembre 1923 : tentative de putsch du général Ludendorff et Adolf Hitler à Munich (putsch de la brasserie) 15 novembre 1923 : 1 Rentenmark = anciens marks
II.C.3. La défaite française (suite) 1915 : 1 £ = 25 F : 1 £ = F Février 1923 : 1 £ = 76 F Janvier 1924 : 1 £ = 123 F - 46 % pendant l’occupation de la Ruhr Avril 1924 : 1 £ = 61 F
III. Le tournant de l’année 1924 A. Pacifisme et gouvernements de gauche 1. Un regain d’intérêt pour la SDN Mai 1924 : victoire du Cartel des Gauches en France Edouard Herriot (radical) président du Conseil Janvier 1924 : victoire du parti travailliste en Grande- Bretagne Ramsay MacDonald Premier Ministre 5 septembre 1924 : Herriot et MacDonald présents à Genève pour l’ouverture de la session de l’Assemblée Générale de la SDN
I.A.2. Le protocole de Genève de 1924 Edvard Benès ( ) = représentant de la Tchécoslovaquie à la SDN Nikolaos Politis ( ) = représentant de la Grèce à la SDN 10 Etats signent le protocole = arbitrage obligatoire de la SCN en cas de conflit, si refus considéré comme agresseur sanctions votées au 2/3 du Conseil Novembre 1924 : victoire des conservateurs en Grande-Bretagne refus de signer ce protocole
I.B. L’entrée de l’URSS sur la scène internationale Décembre 1922 : naissance de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques 2 février 1924 : la Grande-Bretagne rétablit des relations diplomatiques avec l’URSS 17 juillet 1918 : exécution par les bolcheviques de Nicolas II, sa femme et ses 5 enfants. 8 février 1924 : L’Italie fasciste rétablit des relations diplomatiques avec l’URSS + accord commercial
I.B. L’entrée de l’URSS sur la scène internationale (suite) 1922 : voyage d’Herriot en URSS 28 octobre 1924 : la France reconnaît l’existence de l’URSS. 21 janvier 1924 : mort de Lénine lutte entre Staline, partisan du « socialisme dans un seul pays », et Trotski, partisan de la révolution prolétarienne mondiale. victoire de Staline = l’URSS agit comme les autres puissances sur la scène internationale (en fonction de ses intérêts)
III.C. La diplomatie du dollar 1.La participation non-officielle aux rencontres diplomatiques Frank B. Kellogg ( ), ambassadeur américain à Londres J.P. Morgan Jr ( ), banquier d’affaires Andrew Mellon ( ), secrétaire au Trésor Charles Evans Hugues ( ), secrétaire d’Etat (ministre des Affaires étrangères)
III.C.2. Le plan DawesIII.C.2. Le plan Dawes Charles G. Dawes ( ), secrétaire au Budget 9 avril 1924 : plan sur 5 ans d’échelonnement du paiement des réparations : 1 milliard/an pendant les deux premières années (au lieu de 2), puis hausse progressive jusqu’à 2,5 milliards pour l’année Organisme de contrôle à Berlin présidé par un Américain (Parker Gilbert) Juin 1923 : accord Mellon-Baldwin sur l’échelonnement du paiement des dettes de guerre britanniques Fin avril 1924 : signature du plan Dawes et évacuation de la Ruhr
III.C.3. L’Europe sous perfusion de dollars Entre 1924 et 1929, les Etats-Unis prêtent 2,5 milliards de dollars aux Allemands l’Allemagne rembourse les réparations (la France reçoit 1 milliard de dollars entre 1924 et 1929) les vainqueurs remboursent leurs dettes de guerre aux Etats-Unis (qui reçoivent 2,6 milliards de dollars) 1925 : convertibilité de la £ en or + Londres = première place financière du monde à égalité avec New York, mais produits britanniques trop chers. 1928 : le Franc est de nouveau convertible en or
IV. L’apaisement des relations franco-allemandes A. Le pacte de Locarno Janvier 1925 : la SDN refuse l’évacuation de la zone de Cologne Février 1925 : Stresemann propose la reconnaissance des frontières occidentales de l’Allemagne, sous garantie internationale Avril 1925 : Briand ministre des Affaires étrangères
IV.A. Le pacte de Locarno (suite) 5-16 octobre 1925 : conférence des ministres des affaires étrangères à Locarno = Aristide Briand (France), Gustav Stresemann (Allemagne), Benito Mussolini (Italie), Austen Chamberlain (Grande-Bretagne), Emile Vandervelde (Belgique), Aleksander Skrzynski (Pologne), Edvard Benès (Tchécoslovaquie) L’Allemagne reconnaît ses frontières occidentales et accepte la démilitarisation de la Rhénanie. La Grande-Bretagne et l’Italie garantissent le statu quo. + Elle accepte d’entrer à la SDN, mais en échange d’un siège permanent au Conseil de sécurité et de l’évacuation de la région de Cologne dès Conventions d’arbitrage avec la France, la Belgique, la Pologne et la Tchécoslovaquie
IV.A. Le pacte de Locarno (suite) Octobre 1925 : alliances franco-polonaise et franco- tchécoslovaque 1925 : Austen Chamberlain (et Charles Dawes) prix Nobel de la Paix Vandervelde refuse de serrer la main à Mussolini 24 avril 1926 : pacte de non-agression et de neutralité entre l’Allemagne et l’URSS
IV.B. Le rêve d’une réconciliation européenne 10 septembre 1926 : entrée de l’Allemagne à la SDN directement membre permanent du Conseil (le Brésil quitte la SDN en protestation) 1926 : Briand et Stresemann prix Nobel de la Paix Mai 1926 : création du Comité franco- allemand de documentation et d’information colloques, conférences, rencontres, voyages
IV.B. Le rêve d’une réconciliation européenne (suite) Septembre 1926 : Entente internationale de l’acier (France, Allemagne, Belgique, Luxembourg) 17 août 1927 : accord commercial entre la France et l’Allemagne (qui dure jusqu’en 1939) Octobre 1926 : premier colloque du mouvement Paneuropa créé par le comte Coundenhove-Kalergi à Vienne personnes dont Paul Valéry, Paul Claudel, Rainer Maria Rilke, Sigmund Freud, Albert Einstein, Konrad Adenauer, Edvard Benès, Léon Blum, Aristide Briand, Edouard Herriot, Paul Löbe et Carlo Sforza
IV.C. Le triomphe de « l’esprit de Genève » 1. Le pacte Briand-Kellogg 27 août 1928 : pacte Briand Kellogg qui déclare la guerre illégale signé par 57 pays en tout (48 membres de la SDN, 9 non-membres) Seuls l’Arabie, le Yémen, la Bolivie et le Brésil refusent de signer ce pacte.
IV.C.2. Le plan YoungIV.C.2. Le plan Young Février-juin 1929 : plan Young paiement des réparations échelonné sur 59 ans (jusqu’en 1988 !) 1926 : accords Mellon-Bérenger (échelonnement du remboursement des dettes de guerre sur 62 ans = jusqu’en 1988 aussi) Juillet 1929 : le parlement français ratifie les 2 accords
IV.C.2. Le plan Young (suite)IV.C.2. Le plan Young (suite) Evacuation de la zone de Coblence avant la fin de 1929 et de la zone de Mayence avant le 30 juin 1930 (au lieu de 1935) 5 septembre 1929 : discours d’Aristide Briand à la SDN sur la création d’une fédération européenne 3 octobre 1929 : mort de Gustav Stresemann, à 51 ans à peine (hyperthyroïdie depuis longtemps)
V. L’âge d’or de la SDNV. L’âge d’or de la SDN A. Un nouvel ordre mondial ? 1. Genève, capitale du monde Mai 1927 : conférence économique internationale qui réunit 50 pays, dont les USA et l’URSS Nikolaos Politis (Grèce), Nicolae Titulescu (Roumanie), Edvard Benès (Tchécoslovaquie), August Zaleski (Pologne)
III.A.2. Le règlement du conflit gréco-bulgare 22 octobre 1925 : incident de frontière en Macédoine, entre la Grèce et la Bulgarie l’armée grecque attaque plusieurs villages bulgares. Novembre-décembre : le Conseil examine les faits, pendant que les deux pays respectent un cessez-le-feu. Décembre 1925 : le Conseil déclare que les torts sont partagés, mais la Grèce doit indemniser la Bulgarie suite à l’invasion du territoire adverse. Aide financière de la SDN aux deux pays.
III.B. Un équilibre précaireIII.B. Un équilibre précaire 1. Les limites de l’apaisement 1926 : stabilisation du cours du Franc 2. L’agressivité de l’Italie fasciste 1928 : remontée électorale du parti nazi 1925 : durcissement du régime fasciste Septembre 1926 : accord italo-roumain (contre la Yougoslavie) Alexandru Averescu dictateur en Roumanie Novembre 1926 : traité de Tirana Albanie = protectorat italien
III.B.2. L’agressivité de l’Italie fasciste (suite) Avril 1927 : alliance italo-hongroise (contre la Petite Entente = Yougoslavie, Roumanie et Tchécoslovaquie) 11 novembre 1927 : alliance franco-yougoslave 3. La politique étrangère soviétique Staline = successeur de Lénine. Paranoïaque : échec des négociations franco-soviétiques pour le remboursement de dettes russes 1927 : rupture des relations diplomatiques entre l’URSS et la Grande-Bretagne car grandes grèves des mineurs en 1926
III.B.3. La politique étrangère soviétique (suite) 1929 : rétablissement des relations diplomatiques entre la Grande-Bretagne et l’URSS (retour du travailliste Ramsay MacDonald au pouvoir) 1927 : assassinat de l’ambassadeur soviétique à Varsovie, expulsion de l’ambassadeur soviétique de Paris, lutte acharnée entre communistes (Mao Zedong) et nationalistes (Tchang Kaï Chek) en Chine Socialisme dans un seul pays + stratégie classe contre classe (lutte acharnée des communistes contre les socialistes démocrates)