La longue marche vers une « nouvelle Chine » : La victoire des communistes ( )
Le communisme chinois est né dans les enclaves côtières où le contact avec l’étranger a été le plus marquant 2. Shanghai au début du 20 ème siècle Entre la Chine et le monde …
La « jeunesse du 4 mai », nationaliste et occidentalisée, était concentrée dans les villes – pas à la campagne. La quête communiste de la Chine commence dans les villes côtières avant de migrer vers l’intérieur. 3. Shanghai et la naissance d’un communisme urbain Le quartier des affaires à Shanghai, 1935
« L'impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s'est affirmé la domination des monopoles et du capital financier, où l'exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s'est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes ». (1917) 4. Lénine : L’Impérialisme, Stade suprême du capitalisme Le communisme: une explication de la sujétion de la Chine
Il résulte de ce qui précède que la pierre angulaire de la politique de l'Internationale Communiste [Comintern], dans les questions coloniale et nationale, doit être le rapprochement des prolétaires et des travailleurs de toutes les nations et de tous les pays pour la lutte commune contre les possédants et la bourgeoisie. Car ce rapprochement est la seule garantie de notre victoire sur le capitalisme, sans laquelle ne peuvent être abolies ni les oppressions nationales, ni l'inégalité. -Lénine, juillet Thèses et additions sur les questions nationales et coloniales Un nouvel ordre « internationaliste »? La naissance d’une lutte mondiale anti-capitaliste et anti-impérialiste
Wang Ming ( ): membre du politburo dans les années 1930 et 1940 Zhang Wentian ( ): haut dirigeant du PCC de 1935 jusqu’au début des années 1940 Li Lisan ( ): Membre du comité central du PCC dès les années La ligne « internationaliste » chinoise
7. Mao s’affirme à la campagne
La République de Jiangxi est conçue comme un véritable Etat révolutionnaire, basé « sur la dictature des ouvriers et des paysans ». Mao peut y jeter les prémices de « sa » voie : 1) une réforme agraire radicale, 2) une réforme du mariage et de la famille et 3) une attaque aux superstitions « féodales » (la religion, culte des ancêtres) dans le but de créer un « nouveau style » et un « nouvel homme ». 8. La République des Soviets de Jiangxi (1931) La migration du communisme vers les campagnes
Les communistes parcourent kilomètres, traversant 11 provinces, 18 chaînes de montagnes et 24 fleuves. En 1935, sur les individus qui ont avaient quitté Jiangxi un an plus tôt, seuls sont arrivés à leur destination finale – la ville troglodyte de Yan’an dans la province de Shaanxi. 9. La Longue Marche (octobre 1934-octobre 1935)
10. Les idées de force de Mao Zedong Les paysans « Si nous accordons 10 points à la révolution, il faut admettre que les citadins n’en valent que 3, alors que le restant doit être attribué aux paysans ». La guérilla : « L’ennemie avance, nous reculons ; l’ennemi bivouaque, nous le harcelons, l’ennemi se retire, nous le poursuivons ». Les deux vont de pair … La masse paysans soutient l’armée et l’armée s’intéresse aux paysans.
La marche a fourni le mythe fondateur des communistes : c’est un symbole héroïque de la lutte communiste, une source de légitimation dans le présente, la preuve irréfutable de la « marche » communiste droit vers la victoire finale. 11. La Longue marche et le mythe Tableau de propagande : « En suivant l’itinéraire de l’Armée rouge »
12. La Longue Marche : le mythe
13. La héroïsation de la longue marche Droit vers Pékin – vers le pouvoir …
La Longue marche fut un échec, une retraite, une dernière chance pour préserver l’instrument de la conquête du pouvoir : l’armée et ses chefs politiques et militaires. 14. La Longue Marche : réalité Mao à cheval
Yan’an est un laboratoire. Là Mao se met à nouveau à organiser, mobiliser et politiser la population locale et ses propres cadres. Il ira plus loin à Yan’an qu’à Jiangxi : il vise à façonner un Parti-Etat en « miniature » qui va lui permettre de partir à la conquête politique et militaire de toute la Chine au moment propice. 15. Yan’an
L’armée rouge fut l’arme politique par laquelle les masses furent mobilisées et l’idéologie du Parti et la pensée de Mao furent diffusées et inculquées. A partir de Yan’an, Mao déploie l’armée dans la mobilisation et politisation des masses. 16. La renaissance de l’Armée Politisation et mobilisation
Tout membre du Parti était obligé de subir la rectification en se réunissant pour étudier et discuter les nouveaux matériaux maoïstes. Chacun devait faire une auto critique, critiquant ses propres faiblesses et fausses idées. Ensuite chacun devait faire sa propre confession afin de pouvoir les rectifier selon le bon modèle. Cette homogénéisation du parti enracine le « maoïsme » en profondeur dans le cadre par la pression du groupe. C’est ainsi que l’ascension de Mao s’achève à Yan’an. 17. La maoïsation et l’homogénéisation idéologique à Yan’an (1942) Les campagnes de rectification et de mobilisation
Le communisme de Mao repose sur une éducation, organisation et politisation des intellectuels et masses paysannes. Le Parti, en créant un pilier de cadres, doit diriger cette mobilisation activiste. Mao donne une formation technique et politique des cadres dans des écoles spécialisées. Mao s’efforce de homogénéiser l’éducation de ces cadres sous sa commande et sa pensée. La propagande, les rituels, les chansons et des manuels scolaires sont soigneusement diffusés et utilisés dans la formation des cadres. 18. La parole de Mao Education et politique
En 1945, Mao élève sa pensée au rang canonique, à côté du Marx et Lénine. A partir de 1943, Mao devient le président du Comité Central du PCC : « le président Mao ». A la fin de la guerre, on commençait déjà à appeler Mao « le grand timonier ». 19. Mao et la trinité communiste Légitimation et pouvoir
20. L’invasion japonaise Le début de la Seconde guerre mondiale en Asie
Le PCC riposte farouchement, en combinant la guérilla avec la guerre classique. Grâce à l’aide soviétique, l’Armée de la libération populaire entre en bataille contre les divisions nationalistes dans la Chine du Nord … et gagne. 21. La guerre civile : Deux parcours s’affrontent L’acte final,
Dans les villes, l’hyperinflation provoque l’effondrement urbain et nuit gravement à la popularité du GMD auprès des ouvriers, marchands et étudiants. Le gouvernement nationaliste emprunte de l’argent à l’étranger pour exister et en émet de très grandes quantités de monnaie. La valeur de la monnaie chinoise chute. 23. L’inflation incontrôlée
Mao Zedong déclare la formation officielle de la République populaire de la Chine. La longue marche des communistes vers le pouvoir avait été accomplie. 24. « La Chine se met debout » ! la victoire communiste Le 1 octobre 1949