La Toussaint… Une des plus grandes fêtes religieuses de l’année, et certainement aussi une de mes préférées…
C’est une fête porteuse de joie et d’espérance. Elle nous fait entrevoir le bonheur dont jouissent tous nos morts, et ce qui sera notre bonheur plus tard…
Car tous ces saints, que l’on fête aujourd’hui, ce ne sont pas les grands saints du calendrier ! Eux, ils ont leur jour de gloire, ils sont fêtés une fois l’an, on leur rend hommage…
Non, ce sont tous ces anonymes, les morts de nos familles, ceux que nous avons aimés, ou ceux que personne ne connaissait, ceux que l’on ne regardait même pas, quand ils étaient avec nous sur terre.
Ce sont ces millions d’hommes et de femmes de toutes races et de toutes religions, que la mort a emportés un jour, et qui se sont retrouvés, tout étonnés, sur les genoux de Dieu…
Les victimes des accidents, des catastrophes, de la méchanceté ou de la négligence des hommes, de notre méchanceté ou notre négligence !
Bien sûr, ils n’étaient pas parfaits ! Mais… Nous non plus, nous ne sommes pas parfaits ! Et pourtant, nous espérons fermement nous retrouver un jour parmi eux !
Oui, cette fête nous permet de voir, de voir avec les yeux de notre amour envers eux et de notre foi envers les promesses de notre Seigneur, de voir la béatitude dont jouissent tous ceux qui nous ont quittés.
Et d’ailleurs, il est à remarquer que le vocabulaire que nous employons, lorsque nous parlons de nos morts, est totalement inapproprié. Ils ne nous ont pas «quittés» ! Leur présence est autre, mais réelle. Et leur soutien nous est acquis.
Ils ne nous ont pas abandonnés. Ils veillent sur nous, nous soutiennent et nous encouragent. Et leur amour nous entoure et nous revêt d’un manteau de lumière…
Nous regrettons tellement leur absence, que nous ne sentons pas leur présence, discrète mais réelle, et ne voyons pas l’aide qu’ils nous apportent !
Nous nous polarisons sur des mots, sur des apparences, qui nous empêchent de percevoir la réalité. La réalité, c’est l’amour indéfectible de Dieu pour ses enfants, pour tous ses enfants, les Vivants d’ici-bas et les Vivants du ciel !
La réalité, c’est la présence aimante et attentive de ceux qui sont passés de l’autre côté de la vie, de l’autre côté du miroir.
La réalité, c’est leur bonheur auprès de Dieu, enveloppés de son amour. Je suis persuadée que nos regrets et nos larmes les empêchent de jouir vraiment de ce bonheur qui est le leur, et qui sera un jour le nôtre…
C’est tout cela que veut nous rappeler cette belle fête que nous nous apprêtons à vivre. Alors, n’ai-je pas raison ? N’est-ce pas une très belle fête ?
Texte : Jacky Images kaléidoscopes réalisées avec Painter Musique : Bach, Passion selon St Matthieu-Credo Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix