Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parHubert Germain Modifié depuis plus de 8 années
1
ProfesseurMoustapha Kassé Professeur Moustapha Kasséwww.mkasse.com www.mkasse.com
2
Introduction: Les crises du capitalisme au cours des 40 dernières années. La crise, quelle crise ? Quelles voies de sortie de la crise ? Quel impact sur l’Afrique et quelles réponses? En conclusion : Démocratiser le système international Introduction: Les crises du capitalisme au cours des 40 dernières années. La crise, quelle crise ? Quelles voies de sortie de la crise ? Quel impact sur l’Afrique et quelles réponses? En conclusion : Démocratiser le système international
3
L’un des traits du capitalisme mondial est d’être traversé en permanence de crises qui peuvent saper ses fondements. En effet, en 40 ans le système a connu plusieurs crises dont 3 majeures : La crise des années 1970-1975 qui fait suite aux «Trente glorieuses années». Elle est également, celle du premier choc pétrolier et du désordre monétaire introduit par deux mesures : le décrochage du dollar en Avril 1971 et le flottement des monnaies en 1973 La crise des années 80 avec le second choc pétrolier des années 80 le resserrement de la politique monétaire américaine (1979) le déclenchement de la crise de la dette qui a commencé au Mexique La crise du début des Années 90 subséquente à la politique monétaire indûment expansionniste aux excès d’investissements avec la multiplication des créances douteuses Elle a surtout affecté l’Asie L’un des traits du capitalisme mondial est d’être traversé en permanence de crises qui peuvent saper ses fondements. En effet, en 40 ans le système a connu plusieurs crises dont 3 majeures : La crise des années 1970-1975 qui fait suite aux «Trente glorieuses années». Elle est également, celle du premier choc pétrolier et du désordre monétaire introduit par deux mesures : le décrochage du dollar en Avril 1971 et le flottement des monnaies en 1973 La crise des années 80 avec le second choc pétrolier des années 80 le resserrement de la politique monétaire américaine (1979) le déclenchement de la crise de la dette qui a commencé au Mexique La crise du début des Années 90 subséquente à la politique monétaire indûment expansionniste aux excès d’investissements avec la multiplication des créances douteuses Elle a surtout affecté l’Asie
4
La crise issue d’un dysfonctionnement du Système financier international. La crise financière actuelle est d’une ampleur et d’une profondeur sans commune mesure avec celles des 40 dernières années. Si la plupart des économistes et des experts s’accordent sur ce point, les avis divergent souvent à la fois sur les causes, les mécanismes et surtout les conséquences dans un monde globalisé, d’où la nécessité de clarifier ces trois aspects pour introduire nos débats de ce matin. Cela pour la raison bien simple de bien comprendre pour bien agir. Les Chinois représentent la crise par deux idéogrammes le premier signifie « danger » et le second « opportunité » qui sont deux aspects d’une même réalité. Toute crise porte en soi une opportunité, une occasion de changement, d’adaptation. La crise issue d’un dysfonctionnement du Système financier international. La crise financière actuelle est d’une ampleur et d’une profondeur sans commune mesure avec celles des 40 dernières années. Si la plupart des économistes et des experts s’accordent sur ce point, les avis divergent souvent à la fois sur les causes, les mécanismes et surtout les conséquences dans un monde globalisé, d’où la nécessité de clarifier ces trois aspects pour introduire nos débats de ce matin. Cela pour la raison bien simple de bien comprendre pour bien agir. Les Chinois représentent la crise par deux idéogrammes le premier signifie « danger » et le second « opportunité » qui sont deux aspects d’une même réalité. Toute crise porte en soi une opportunité, une occasion de changement, d’adaptation.
5
La crise financière actuelle n’est ni une crise des mécanismes, ni celle des instruments et des techniques, elle est systémique et 3 éléments le montrent clairement. Il importe de ne point se tromper de diagnostic et analyser avec clairvoyance les mécanismes et ses conséquences économiques, sociales et politiques. Crise idéologique et intellectuelle. En effet, depuis les Trente glorieuses années de croissance, les élites et les pouvoirs publics ont été guidés par le fondamentalisme du marché découlant de la domination du modèle néo-classique standard : les marchés tendent vers l’équilibre et ont une capacité régulatrice pourvu simplement que l’Etat n’intervienne point et qu’il laisse faire et laisse passer. La crise financière actuelle n’est ni une crise des mécanismes, ni celle des instruments et des techniques, elle est systémique et 3 éléments le montrent clairement. Il importe de ne point se tromper de diagnostic et analyser avec clairvoyance les mécanismes et ses conséquences économiques, sociales et politiques. Crise idéologique et intellectuelle. En effet, depuis les Trente glorieuses années de croissance, les élites et les pouvoirs publics ont été guidés par le fondamentalisme du marché découlant de la domination du modèle néo-classique standard : les marchés tendent vers l’équilibre et ont une capacité régulatrice pourvu simplement que l’Etat n’intervienne point et qu’il laisse faire et laisse passer.
6
Crise qui se déclenche au niveau de la sphère financière au regard des mutations profondes intervenus dans cette sphère avec la globalisation financière qui a abouti au fonctionnement d’un marché planétaire de l’argent. la globalisation financière s’est traduite par un méga marché de l’argent sur lequel circulent quotidiennement 1400 milliards de dollars Cela est rendu possible par la désintermédiation, la déréglementation et le décloisonnement avec l’abolition de toutes les frontières géographiques, institutionnelles et financières. Celui qui investit (ou emprunte ) recherche le meilleur rendement et passe d’un titre à l’autre, d’une monnaie à une autre et d’un procédé de couverture à une autre Cette sphère financière se développe dans une logique spéculative quasi autonome : elle a de faibles liens avec le financement des échanges et des investissements dans l’économie Crise qui se déclenche au niveau de la sphère financière au regard des mutations profondes intervenus dans cette sphère avec la globalisation financière qui a abouti au fonctionnement d’un marché planétaire de l’argent. la globalisation financière s’est traduite par un méga marché de l’argent sur lequel circulent quotidiennement 1400 milliards de dollars Cela est rendu possible par la désintermédiation, la déréglementation et le décloisonnement avec l’abolition de toutes les frontières géographiques, institutionnelles et financières. Celui qui investit (ou emprunte ) recherche le meilleur rendement et passe d’un titre à l’autre, d’une monnaie à une autre et d’un procédé de couverture à une autre Cette sphère financière se développe dans une logique spéculative quasi autonome : elle a de faibles liens avec le financement des échanges et des investissements dans l’économie
7
Crise qui se mondialise par ses effets de dominos. Elle démarre en Août 2007 sur un segment particulier du marché immobilier (le marché des subprime a haut risque) pour se propager aux banques, aux investisseurs et à tous les utilisateurs des nouveaux instruments financiers. Partie des Etats-Unis, elle se propage au reste du monde capitaliste au Centre comme à la Périphérie qui est incapable d’avoir une conjoncture autonome précisons-le clairement
8
Depuis le déclenchement de la crise, dans tous les pays on observe une quasi identité des solutions qui sont de quatre ordres : La mise en place de gigantesques plans de renflouement du système bancaire international pour injecter plus de liquidités et permettre le refonctionnement du système. La recapitalisation qui est une prise de participation directe de l’Etat nouveau partenaire. L’abaissement des taux directeurs des Banques centrales c’est- à-dire du prêteur en dernier ressort en vue de rendre le crédit plus accessible. Le G20 a rajouté une quatrième mesure : un plus grand contrôle prudentiel de l’ensemble du système financier par de nouvelles règles de régulation qui cependant restent à définir. Depuis le déclenchement de la crise, dans tous les pays on observe une quasi identité des solutions qui sont de quatre ordres : La mise en place de gigantesques plans de renflouement du système bancaire international pour injecter plus de liquidités et permettre le refonctionnement du système. La recapitalisation qui est une prise de participation directe de l’Etat nouveau partenaire. L’abaissement des taux directeurs des Banques centrales c’est- à-dire du prêteur en dernier ressort en vue de rendre le crédit plus accessible. Le G20 a rajouté une quatrième mesure : un plus grand contrôle prudentiel de l’ensemble du système financier par de nouvelles règles de régulation qui cependant restent à définir.
9
Deux enseignements peuvent être tirés de ces remèdes D’abord l’intervention de l’Etat qui annonce partout la réhabilitation de l’approche keynésienne et de la crise et des solutions par les plans de relance. Ensuite la socialisation des pertes qui va faire payer les faillites bancaires par les citoyens et les couches populaires. C’est cela qui va d’ailleurs compromettre le succès de tous les plans de relance qui sont mis en place en France, en Grande Bretagne et en Espagne. Ils soulèvent deux problèmes majeurs : 1) incapacité à relancer la consommation intérieure (de ce point de vue la CHINE a vu juste en renflouant à hauteur de 500milliards son marché intérieur) et 2) accentuation des déficits budgétaires ce qui va conduire à l’éclatement du cadre de stabilité et compromettre le fonctionnement de l’Union. Deux enseignements peuvent être tirés de ces remèdes D’abord l’intervention de l’Etat qui annonce partout la réhabilitation de l’approche keynésienne et de la crise et des solutions par les plans de relance. Ensuite la socialisation des pertes qui va faire payer les faillites bancaires par les citoyens et les couches populaires. C’est cela qui va d’ailleurs compromettre le succès de tous les plans de relance qui sont mis en place en France, en Grande Bretagne et en Espagne. Ils soulèvent deux problèmes majeurs : 1) incapacité à relancer la consommation intérieure (de ce point de vue la CHINE a vu juste en renflouant à hauteur de 500milliards son marché intérieur) et 2) accentuation des déficits budgétaires ce qui va conduire à l’éclatement du cadre de stabilité et compromettre le fonctionnement de l’Union.
10
La crise financière a fait suite à deux crises énergétique et alimentaire au moment où l’Afrique maintenait une bonne dynamique de croissance Ces crises ont alors amorcé des déséquilibres graves: détérioration des déficits internes et externe
11
L’excédent de la balance des opérations courantes de l’Afrique a été ramené de 5% du PIB en 2006 à 1,7% en 2007 en raison de l’aggravation des déficits de la balance de ces opérations dans les pays importateurs de pétrole (qui sont passés de -4,4% du PIB en 2006 à –5% en 2007). Les déficits de la balance des opérations courantes restent plus importants dans les pays africains sans littoral que dans les autres pays du continent. La crise financière viendra aggraver cette situation suite à la dégradation les facteurs exogènes de la croissance: détérioration des balances des paiements, des flux IDE et APD, baisse des transferts des migrants. Les déséquilibres macroéconomiques vont alors s’approfondir: creusement des déficits
12
Les conséquences sociales: détérioration de la condition sociale: renforcement du couple pauvreté de masse- chômage, délitement des filets de protection et dégradation des services publics à caractère social. Que faire? Les solutions ne sont pas bien évidentes pour des chocs qui n’ont pas été anticipés. Quatre ou cinq mesures sont envisageables Evaluer avec rigueur les impacts: travail au niveau national et régional; Modifier les politiques sectorielles en faisant de l’agriculture un secteur moteur; Repenser complètement le modèle de consommation Réintroduire l’Etat dans le jeu économique Relancer l’intégration africaine à la fois comme marchepied mais aussi comme rempart à la mondialisation;
13
Ces solutions sont loin de régler la crise et il faut s’attendre au pire à savoir la crise financière entraînant la crise économique mondiale débouchera inévitablement sur une crise sociale qui s’achève par une crise politique de dimension aussi mondiale. Donc le pire est devant nous. Alors que faire véritablement ? Deux directions d’action : Des réformes profondes du modèle de la gouvernance mondiale avec la modernisation de toutes les institutions de régulation qu’elles soient politiques, économiques ou financières L’instauration d’une véritable démocratie mondiale qui signifie deux choses précises dans mon entendement : dégager des règles garantissant la participation de tous à la gestion des affaires du monde et l’accès de tous aux biens publics mondiaux. Ces solutions sont loin de régler la crise et il faut s’attendre au pire à savoir la crise financière entraînant la crise économique mondiale débouchera inévitablement sur une crise sociale qui s’achève par une crise politique de dimension aussi mondiale. Donc le pire est devant nous. Alors que faire véritablement ? Deux directions d’action : Des réformes profondes du modèle de la gouvernance mondiale avec la modernisation de toutes les institutions de régulation qu’elles soient politiques, économiques ou financières L’instauration d’une véritable démocratie mondiale qui signifie deux choses précises dans mon entendement : dégager des règles garantissant la participation de tous à la gestion des affaires du monde et l’accès de tous aux biens publics mondiaux.
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.