1 biomasse normandie Le chauffage au bois : une solution écologique et performante ? 8 janvier 2008 Jimmy Pennequin, Chargé d’études bois-énergie.

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1 1 biomasse normandie Le chauffage au bois : une solution écologique et performante ? 8 janvier 2008 Jimmy Pennequin, Chargé d’études bois-énergie

2 Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 2 Plan de l’intervention  Le programme Biohousing  Le contexte énergétique  Les atouts du bois-énergie  Les biocombustibles (bois, céréales, paille, miscanthus )  L’exploitation des haies bocagères  Les typologies de projets et leur développement Le chauffage industriel Le chauffage domestique Le chauffage collectif

3 3 Biomasse Normandie Association loi 1901, crée en 1983. Au carrefour de l’énergie, de l’environnement et du développement local 3 COMMUNICATION Une triple mission : LA VALORISATION ENERGETIQUE ET AGRONOMIQUE DE LA BIOMASSE 1 BOIS- ENERGIE 2 DÉCHETS ORGANIQUES Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

4 4 BioHousing Promotion des systèmes de chauffage au bois dans l'habitat individuel EIE/05/067/SI2.420197 www.biohousing.eu.com Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

5 5  Coordinateur : Jyväskylä Innovation Ltd / BENET Bioenergy Network, Finlande  Partenaires associés : VTT, Finlande Jyväskylä University of Applied Sciences, Finlande ETA - Energia, Transporti, Agricoltura srl, Italie Biomasse Normandie, France ESCAN S.A., Espagne OFI, Autriche  Comité de pilotage : ADEME + Région Basse-Normandie  Durée : Janvier 2006 – Décembre 2008 (36 mois) Le contenu de cette présentation n'engage que la responsabilité de son auteur et ne représente pas nécessairement l'opinion de la Communauté européenne. La Commission européenne n'est pas responsable de l'usage qui pourrait être fait des informations qui y figurent. BioHousing : un consortium regroupant 5 pays européens Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

6 6  Freins au développement du bois-énergie :  Manque de connaissance sur le chauffage au bois  Offre limitée d’équipements adaptés aux logements individuels  Méconnaissance des règles d’installation  Objectifs poursuivis :  Diffuser une information claire et objective  Référencer les matériels performants disponibles sur le marché  Former les professionnels de l’énergie et du bâtiment BioHousing : une projet européen en faveur du chauffage au bois dans l’habitat individuel Encourager le recours au bois-énergie dans l'habitat neuf ou rénové Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

7 7 Le contexte énergétique et les aspects environnementaux Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

8 8 Quelques définitions Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

9 9 La consommation d’énergie finale en France  175 Mtep en 2003, dont 40 % pour l’habitat et le tertiaire Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

10 10 22 % des GES produits par le chauffage (faible part en France pour la production d’électricité). La production de GES par secteur d’activité Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

11 11 Chauffage domestique : 98 % Chauffage collectif : 2 % Habitat et tertiaire 68 millions de tep/an en 2003 8,8 millions de tep/an à partir de bois La consommation d’énergie finale en France dans l’habitat et le tertiaire Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

12 12 Les atouts du bois-énergie Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

13 13  La combustion d’une tep de bois (7 à 8 stères) permet d'éviter les pollutions suivantes.  Le bois ne contient pas de soufre et dégage uniquement du CO2 atmosphérique (non comptabilisé dans le cadre du protocole de Kyoto). Combustion d’1 TEP de :BoisFioul domestique Gaz Naturel Masse de CO 2 produite (t)03,0762,343 Masse de SO 2 produite (kg)05,8740 Les atouts du bois-énergie Un moyen de réduire les émissions polluantes Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

14 14  2 à 4 fois plus d’emploi local que les énergies concurrentes.  3 000 t/an de biocombustibles = 2 à 4 emplois durables à plein temps pour : l’entretien du paysage et l’exploitation forestière, la collecte des matières premières, le conditionnement, le stockage et le transport des biocombustibles, l’exploitation des chaufferies. Les atouts du bois-énergie Le bois-énergie et le développement local Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

15 15 Le bois : une ressource locale abondante  La ressource en Basse-Normandie Ressource annuelle : 2 235 000 tonnes 2/3 valorisés 1 515 000 tonnes * - Bois d'œuvre - Bois d'industrie - Bois de feu 1/3 disponible pour l'énergie 720 000 tonnes - Réserves sur pied - Rémanents forestiers - Elagages bocagers - Bois de rebut - Déchets des industries - Elagages urbains Ressource facilement mobilisable : 150 à 200 000 tonnes Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

16 16 Les biocombustibles Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

17 17 Les biocombustibles  Les combustibles bois  Les céréales  Les pailles  Le miscanthus Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

18 18 EcorcesSciures humides Copeaux et sciures sèches Plaquettes calibréesPlaquettes fibreuses Granulés, briquettes Types de combustibles bois Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

19 19 Matières premières ligneuses Bois forestiers Bois bocagers Bois urbains et de bords de routes Première transformation du bois Seconde transformation du bois Bois de rebut (classe A) Ecorces Sciures humides Dosses, délignures et chutes de tronçonnage Chutes courtes Copeaux et sciures sèches Ecorces X Sciures humides X Plaquettes calibrées Humides XXXX Sèches XXXXXX Plaquettes fibreuses X Copeaux et sciures sèches X Granulés et briquettes XX Types de combustibles bois

20 20 Types de combustibles bois Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

21 21 Catégories de combustibles Biocombustibles entrant dans la composition Gamme d’utilisation Hétérogène humide Ecorces et plaquettes fibreuses 5 à 10 MW Grossier humide Ecorces et plaquettes fibreuses Ecorces et plaquettes humides Ecorces avec stockage tampon 800 kW à 5 MW Calibré humide Ecorces calibrées avec stockage tampon Plaquettes calibrées humides > 500 kW Grossier sec Plaquettes fibreuses > 800 kW Calibré sec Tout produit calibré (hormis écorces et sciures) avec stockage / séchage d’environ 6 mois pour les biocombustibles initialement humides (plaquettes de scierie, plaquettes forestières…), et stockage tampon pour les produits plus secs (plaquettes issues de chutes de menuiserie et de bois de rebut) Toutes puissances Types de combustibles bois

22 22 Classement des combustibles bois Matière première ligneuse Valorisation énergétique possible Rubrique ICPE Statut des installations Bois forestiers, bocagers et urbains Produits connexes de scierie Produits connexes de la seconde transformation « propres » Palettes, caisses-palettes, caisses (non traitées et non souillées) Emballages légers Combustion (notamment en chaufferies collectives) 2910 A P< 20 MW déclaration P > 20 MW autorisation Bois comportant des colles (selon composition) Combustion en chaufferies industrielles adaptées Incinération 2910 B 167 C P > 100 kW autorisation Autorisation Bois comportant des vernis et peintures Bois ignifugés Bois créosotés Bois imprégnés de sels métalliques Incinération167 CAutorisation

23 23 1.Les bûches 2.Les granulés et les briquettes 3.Le bois déchiqueté (exemple de bois bocagers) 12 3 Les combustibles bois adaptés au chauffage domestique Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

24 24 Les caractéristiques physiques des combustibles (1/2) Unité de commercialisationConditionnement La bûcheStère / corde Rondins de 25 à 100 cm Le bois déchiqueté (ou plaquettes) Map (mètre cube apparent de plaquettes) Granulométrie de 30 x 15 x 5 La briquetteTonne Cylindre de 2 à 4 cm sur 3 à 5 cm de longueur Le granuléTonne Cylindre de 6 à 8 mm de diamètre sur 1 cm de longueur  Les bûches : une norme pour garantir la qualité du combustible Garantie sur l’essence et l’humidité Certitude sur les quantités livrées Facturation avec TVA à 5,5 % Un nouveau site internet : www.bois-de-chauffage.net Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 D’après formation Qualibois effectuée par le CRER

25 25  Attention aux unités Les caractéristiques physiques des combustibles (2/2) Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

26 26  Pouvoir Calorifique Inférieur : C’est la quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’un kilogramme du combustible (sans prendre en compte la chaleur latente contenue dans la vapeur d’eau produite).  Influence de l’essence : Moyenne du bois anhydre :5,0 kWh/kg Résineux :5,1 à 5,3 kWh/kg Feuillus : 4,8 à 5,2 kWh/kg  Influence de l’humidité : H b % PCI 5000 0/0 3900 3300 2030 Les caractéristiques énergétiques des combustibles H (%sur Brut) PCI (kWh/tonne) Bûches 20 3 400 (1 500 Wh/stère) Bois déchiqueté 253 300 Granulés84 500 D’après formation Qualibois effectuée par le CRER Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

27 27 Combustible Pouvoir calorifique (kWh / kg) Bois (25 % humidité) Chêne3,52 Hêtre3,45 Châtaigner3,74 Peuplier3,42 Sapin3,85 Pin3,81 Fioul domestique11,92 Propane13,90 Gaz naturel (Mer du Nord)12,60 Remarque : Le pouvoir calorifique ramené à la tonne des résineux est supérieur à celui des feuillus, mais la densité des résineux étant sensiblement plus faible, le pouvoir calorifique ramené au volume est moins intéressant. Le PCI des combustibles  Pouvoir calorifique inférieur (PCI) comparatif Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

28 28 Combustible (gaz, fioul, bois…) Comburant (oxygène de l’air) Energie d’activation (allumette, étincelle …)  Définition Réaction exothermique qui résulte de l’action chimique de l’oxygène de l’air sur certains éléments du combustible. Elle s’accompagne d’un dégagement de chaleur. Les combustibles bois  La combustion : cas général Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

29 29 - Stoechiométrique - Oxydante (avec excès d’air) - Réductrice (avec manque d’air). Exemple de la combustion du gaz naturel (méthane) Combustion stoechiométrique et oxydante (faible excès d’air) : CH 4 + 2O 2 (+ excès d’air) + étincelle CO 2 + 2H 2 O (+ excès d’air) + chaleur combustible comburantÉnergie d’activation Combustion réductrice : 2CH 4 + 2O 2 + étincelle CO 2 + H 2 O + 3H 2 + CO + chaleur Danger Se placer dans le cas d’une combustion par faible excès d’air Les combustibles bois  La combustion, cas général : 3 types de combustion théorique Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

30 30 Air primaire Chaleur initiale (petit bois, journal…) Evaporation de l’eau Dégagement de composés gazeux (combustible) Chaleur (énergie d’activation) Air secondaire (comburant) CHALEUR SECHAGE PYROLYSE OXYDATION 150 °C 400 °C 800 °C Auto alimentation de l’oxydation Les combustibles bois  La combustion du bois : une combustion en 3 phases Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

31 31 N 2 CO 2 H 2 O Cendres Poussières C X H Y CO H 2 NO X Combustion complète Combustion imparfaite Évacuation manuelle ou automatique Limitation par optimisation de la combustion Traitement par chambre de sédimentation ou cyclonique. Sélection d’un combustible adapté. Limitation des envols par réglage de la ventilation primaire. Limitation par optimisation de la combustion. Les combustibles bois  La combustion du bois : les rejets Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

32 32 limitation des polluants bon rendement de combustion Conception de la chaudière CombustibleComburant excès d’air faible bon mélange combustible/comburant respect des zones de combustion et de transfert de chaleur température de combustion élevée (+ de 800 °C) temps de séjour dans la zone de combustion élevé D’après formation Qualibois effectuée par le CRER Les combustibles bois  La combustion du bois : l’optimisation de la combustion Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

33 33 Combustible Granulométrie Humidité Débit massique Action sur volet d’air primaire et volet d’air secondaire Action sur vitesse de vis d’amenée ou temporisation choix d’un combustible adapté aux prescriptions du constructeur Comburant Analyse des gaz de fumées (CO 2, O 2, CO, excès d’air) Appareillage pour les mesures : de type Orsat ou valise Ferryte, à cellules électrochimiques D’après formation Qualibois effectuée par le CRER Les combustibles bois  La combustion du bois : l’optimisation de la combustion Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

34 34 La production de chaleur à partir de céréales  La problématique Bois (moyenne) Grains minmax/ bois PCI3,54,07,3 x 1,1 à 2,1 N %0,11,63,9x 16 à x 39 S %0,0040,1x 25 Cl %0,0040,040,09x 10 à x 20 Cendres %11,44,6x 1,4 à x 5 T fusion cendres °C 1200700- 500 °C Production importante de mâchefer Production de HCl, H 2 SO 4, HNO 3 (corrosion) Production de NOx (émissions polluantes) En outre, allumage plus délicat et production de cendres plus importante. Source : étude bibliographique sur la combustion de produits issus de cultures annuelles – ADEME – Mars 2006 Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

35 35 La production de chaleur à partir de céréales  Des émissions polluantes importantes mg / m 3 Gaz nat.FioulBoisCéréales CO26565200x 40 NOx70200100600x 6 SO 2 23207100x 14 HClNc 150x 50 Poussières0,1933150x 5 Des solutions techniques existent ou sont à l’étude pour diminuer la production de mâchefer et les risques de corrosion, mais les émissions polluantes restent importantes. Aucune réglementation spécifique n’existe actuellement. Source : étude bibliographique sur la combustion de produits issus de cultures annuelles – ADEME – Mars 2006 Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

36 36 La constitution de la paille : - Mêmes problèmes que le grain en proportions moins importantes. - Forte proportion de cendres et température de fusion des cendres assez faible (1 000 °C), d’où production importante de mâchefer. Le conditionnement du produit : - Contrairement aux grains, la paille n’est pas valorisable en l’état (balles) dans les installations de petite puissance. - Possibilité de hacher le produit, voire de le granuler. Les aspects économiques : -Il existe un prix de marché pour la paille. -La paille hachée possède une très faible densité (attention aux coûts de transport), qui peut justifier une granulation.  Aspects techniques et économiques La production de chaleur à partir de la paille Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

37 37 Le miscanthus  Caractéristiques Bois (moyen) MiscanthusGrains caractéristiques/ boisminmax/ bois PCI MWh PCI / t MS3,54,7 à 4,9x 1,34,07,3 x 1,1 à 2,1 N %0,10,45x 4,51,63,9x 16 à x 39 S %0,0040,04x 100,1x 25 Cl %0,0040,23x 600,040,09x 10 à x 20 Cendres %12,76x 31,44,6x 1,4 à x 5 T fusion cendres °C 1200840-350 °C700- 500 °C Source : étude bibliographique sur la combustion de produits issus de cultures annuelles – ADEME – Mars 2006 + Etude Agrice 1998 Exceptée la teneur en Chlore, les caractéristiques du miscanthus sont plus propices à la combustion que les céréales Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

38 38 Le miscanthus  L’adaptation au milieu Bonne adaptation à tout type de sol (préférence pour les sols riches en humus) ; Besoins en eau importants (780 à 800 mm) ; pH entre 5,5 et 7,5 ; Première récolte au 2ème hiver après la plantation ; Peut pousser sur des sols riches en métaux lourds sans que ceux- ci soient prélevés par la plante ; La productivité (10 000 pieds / ha) : 15 à 20t MS /ha / an à partir de la 3ème année selon la période de récolte (respectivement fin hiver et automne), soit 70 à 100 MWh PCI / ha. Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

39 39  La valorisation énergétique La culture d’1 ha suffit aux besoins d’autoconsommation (surplus de 50 à 80 MWh PCI) ; Nécessité de broyer les pieds ; Valorisation locale (très faible densité), ou granulation. Le miscanthus Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

40 40 Ecorces Sciures Dosses, délignures, chutes Granulation Broyage Chaufferies collectives de forte puissance Chaufferies collectives de forte puissance en mélange Chauffage domestique Chaufferies toute puissance Granulés de bois Plaquettes sèches et humides La production de chaleur à partir de bois  De la ressource aux biocombustibles - 3 grandes catégories de matières premières Les Produits connexes de scieries Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

41 41 DIB Classe A (propres : palettes, cagettes…) DIB Classe B (faiblement adjuventés) DIB Classe C (traités à cœur) Chaufferies collectives de forte puissance Valorisation délicate (process industriels) Incinération Plaquettes fibreuses Concassage, Déferraillage, Criblage La production de chaleur à partir de bois  De la ressource aux biocombustibles - 3 grandes catégories de matières premières Les déchets industriels banals (DIB) Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

42 42 Linéaires de routes et collectivités Bois forestiers Haies bocagères Chaufferies toute puissance Tronçonnage, Broyage, Séchage Tronçonnage, Débardage, Ressuyage, Broyage, Séchage Tronçonnage, Broyage, Séchage La production de chaleur à partir de bois  De la ressource aux biocombustibles - 3 grandes catégories de matières premières Les produits d’entretien des milieux naturels Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

43 43 Chauffage collectif Chauffage domestique Process industriels Particuliers Agriculteurs Chaufferies dédiées Milieu ruralMilieu urbain Valorisation sous-produits Economie Sûreté d’appro Economie Sûreté d’appro Réseaux de chaleur Economie Sûreté d’appro Développement Local Economie Valorisation ressources Economie La production de chaleur à partir de bois  Les projets de chauffage au bois Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

44 44 Le développement du bois-énergie est corrélé au cours des énergies fossiles : Cours des énergies fossiles bas Economies d’échelle + Combustible bois bon marché (connexes, DIB) Développement axé sur les chaufferies de forte puissance Assurer la sécurité de l’approvisionnement (pérennité, coût, service) Création de Biocombustibles SA en 1996 La production de chaleur à partir de bois  Le développement du bois-énergie : la 1 ère phase de développement Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

45 45 La production de chaleur à partir de bois  Le développement du bois-énergie : Biocombustibles SA Une société de 43 actionnaires (industrie bois/forêt, déchets ) Création en 1996 Capital de 260 k€ Résultats sur 2006 (prévisionnel) 170 000 tonnes de bois écoulées, 3,0 millions d’euros de chiffre d’affaires. Filières de valorisation diversifiées énergie, panneaux, pâte à papier, agriculture, agronomie. Engagements contractuels qualité, quantité, prix, durée, services (reprise des cendres) Source Biocombustibles SA Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

46 46 Petits projets rentables + Mobilisation de produits d’entretien des milieux naturels Cours des énergies fossiles durablement haut, volonté politique et incitations fiscales Développement des chaufferies toute puissance Mise en place de filières d’approvisionnement locales à partir des ressources agricoles (haies bocagères) pour : autoconsommation, alimentation des chaufferies collectives de petite puissance (alimentation totale ou quasi-totale) et de forte puissance (alimentation partielle : 20 %) livraison aux particuliers  Le développement du bois-énergie : la situation actuelle Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 La production de chaleur à partir de bois

47 47 Les haies bocagères jouent un rôle environnemental fort. Les atouts environnementaux ne sont aujourd’hui pas quantifiés en termes économiques. Redonner une valeur économique à l’entretien des haies bocagères par la valorisation interne ou externe d’un combustible bois L’exploitation des haies bocagères  Le maintien des haies bocagères : un atout environnemental Un stockage du carbone atmosphérique. La phyto-épuration des eaux. La lutte contre l’érosion des sols et les risques de coulées de boue. La biodiversité. La préservation du paysage. Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

48 48  La ressource par type d’exploitation Etude statistique conduite en Basse-Normandie sur la base d’enquêtes ciblées auprès des agriculteurs en 2004 et 2005 (pratiques actuelles) 2,9 t bois frais / km / an, dont 60 % bûches 3,8 t bois frais / km / an, dont 65 % bûches L’exploitation des haies bocagères

49 49  Remarque Eau 500 kg Matière sèche 500 kg Eau 200 kg Matière sèche 450 kg Stockage d’une année 1 000 kg de matière brute 2,85 map 2,5 MWh (soit 2,5 MWh/t) 650 kg de matière brute 2,6 map 2,25 MWh (soit 3,5 MWh/t) Pour 1 000 kg de matière brute Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

50 50 Un recépage au pied tous les 8 à 15 ans Broyage des rémanents Brûlage des rémanents Broyage de la totalité du bois récolté Souhait de produire des bûches, Main-d’œuvre disponible, Gisement diffus, Utilisation d’un broyeur manuel. Gisement important et regroupé, Main-d’œuvre non disponible, Utilisation d’un broyeur automatique à grappin. Production de bûches  La ressource : une pratique à faire évoluer Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

51 51 Production de bois-bûches et broyage des rémanents : alimentation manuelle Broyage de la totalité du bois récolté : alimentation automatique  Les modes d’exploitation Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

52 52 Récupération des rémanents bocagers Broyage manuel Valorisation agricole Débardage du broyât par l'agriculteur Ponctuellement 1 employé 2 employés Stockage des plaquette (énergie, litière)  Les modes d’exploitation : production de bûches et broyage des rémanents Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

53 53 3 MWh PCI / km / an 2,6 MWh PCI / km / an  Les modes d’exploitation : production de bûches et broyage des rémanents (35 à 40 % du bois ramassé est broyé selon le type d’exploitation) Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

54 54 Besoins thermiques d’une ferme d’habitation : 20 MWh PCI / an (chauffage + eau chaude soit 2 000 litres de FOD) Grandes exploitations à dominante élevage : Disposer de 6,5 à 7 km de haie Moyenne issue de l’enquête : 7 km de haie par exploitation Grandes exploitations à dominante céréalière : Disposer de 7,5 à 8 km de haie Moyenne issue de l’enquête : 6 km de haie par exploitation Autoconsommation possible, pas ou peu de surplus Ressources insuffisantes pour une autoconsommation. Externaliser l’entretien  Les modes d’exploitation : production de bûches et broyage des rémanents (35 à 40 % du bois ramassé est broyé selon le type d’exploitation) Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

55 55  Les modes d’exploitation : broyage de la totalité du bois récolté Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

56 56 9,5 MWh PCI / km / an 7,3 MWh PCI / km / an  Les modes d’exploitation : broyage de la totalité du bois récolté Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

57 57 Besoins thermiques d’une ferme d’habitation : 20 MWh PCI / an (chauffage + eau chaude, soit 2 000 litres de FOD) Grandes exploitations à dominante élevage : Disposer de 2 à 3 km de haie Moyenne issue de l’enquête : 7 km de haie par exploitation Grandes exploitations à dominante céréalière : Disposer de 3 km de haie environ Moyenne issue de l’enquête : 6 km de haie par exploitation Autoconsommation possible, Surplus important à valoriser (particuliers, chaufferies collectives, litières animales)  Les modes d’exploitation : broyage de la totalité du bois récolté Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

58 58 Production de bûches et broyage des rémanents Broyage de la totalité du bois récolté Un linéaire de haies nécessaire important pour subvenir aux besoins de l’habitation, Pas ou peu de surplus à valoriser. Autoconsommation uniquement Le linéaire de haies existant est souvent suffisant pour assurer les besoins thermiques de l’habitation, Un surplus à valoriser. Autoconsommation et livraison de chaufferies collectives de petites puissances, voire de particuliers  Les modes d’exploitation : synthèse Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 L’exploitation des haies bocagères

59 59 Siège social : Saint-Samson-de-Bonfossé Adresse administrative : Fédération départementale des CUMA – Maison de l’agriculture – Avenue de Paris – 50009 SAINT LÔ cedex Contact : Virginie Hervieu – 02 33 06 48 26 Site Internet : http://perso.orange.fr/haiecobois/ Mail : haiecobois@orange.fr Exemple  HAIECOBOIS (50) : La structure Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

60 60 Hiver 2001-2002 : Premières chaudières individuelles au bois déchiqueté dans le département - Création d’une activité déchiquetage au sein de la CUMA départementale ECOVALORIS (achat d’une déchiqueteuse manuelle, 15 agriculteurs adhérents). De 2002 à 2005 : Progression constante du chauffage au bois déchiqueté (35 chaudières, 40 adhérents). Février 2006 :Création de l’association HAIECOBOIS – une soixantaine d’adhérents – achat d’une seconde déchiqueteuse manuelle – projet d’acquisition d’une déchiqueteuse automatique à grappin. Evolution prévisible : Evolution de la structure vers une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif)  HAIECOBOIS (50) : Historique Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 Exemple

61 61 Les objectifs : Environnemental : Encourager l’entretien durable des haies par l’utilisation d’une énergie propre, renouvelable et locale Economique : Fournir un complément de revenu à l’agriculteur, en le rémunérant correctement de la vente du produit Social : Créer des emplois locaux (entretien des haies, gestion de plates-formes de stockage, maintenance de chaudières…) Le service : Commercialisation de bois déchiqueté issu de l’entretien des haies bocagères avec des garanties de provenance, qualité, quantité et prix.  HAIECOBOIS (50) : Objectifs et services Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 Exemple

62 62  HAIECOBOIS (50) : Les aspects économiques (€ HT/tonne de combustible) Biomasse Normandie - 8 janvier 2008 Exemple

63 63 Prix de vente des combustibles (indicatifs) Prix des combustibles Combustibles Prix entrée chaudière €/t€/MWh PCI Granulés150 à 20034 à 44 Plaquettes bocagères sèches60 à 9017 à 26 Plaquettes forestières Sèches Humides 55 à 80 35 à 60 16 à 23 12 à 22 Broyat33 à 5010 à 15 Ecorces / sciures19 à 288 à 12 OpérationCoût (€/t) Abattage / tronçonnage / débardage 8 à 18 Elagage7 à 8 Déchiquetage9 à 45 Broyage3 à 15 Criblage3 à 10 Stockage2 à 5 Transport3 à 15 Coût des opérations de conditionnement Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

64 64 Prix du combustible  Décomposition du prix du bois Matière première : 0 (voire négative) à 15 % Transformation plus ou moins élaborée (stockage, broyage, déferraillage, criblage…) : 15 à 20 % Transport : 20 à 30 % Amortissement d’équipements : 10 % à 15 % Frais de gestion, impôts et marge :15 à 20 % Traitement des cendres  Exemple de prix Destination€ HT/MWh PCI Forte puissance 9 à 15 15 à 25 Moyenne puissance Petite puissance 25 à 35 Structure régionale Filières locales Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

65 65 Les typologies de projets et leur développement Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

66 66  Chauffage domestique : 7 420 k tep/an (5 627 000 lgts, 18 %)  Chauffage industriel : 1 170 k tep/an  Cogénérations : marginal aujourd’hui 8,780 millions tep / an 42 millions de tonnes de bois/an 5 % de la consommation d’énergie finale  Chauffage collectif : 190 k tep/an Le bois-énergie dans le contexte énergétique français  Le bois-énergie en France (2005) Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

67 67  Le bois-énergie : un combustible compétitif Prix des énergies en € TTC / MWh PCI 020406080100120 Electricité Gaz propane Fioul domestique Gaz naturel Granulés (vrac) Bûches Bois déchiqueté Un contexte économique favorable Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

68 68 Les aspects techniques et économiques des projets individuels et collectifs Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

69 69 Plus de 20 % des émissions de GES en France dues au chauffage. Une ressource en bois abondante Un potentiel de développement important pour le bois-énergie en substitution aux énergies fossiles, que les pouvoirs publics ont choisi d’encourager Chauffage domestique : renouvellement des équipements souvent anciens Chauffage collectif dans l’habitat et le tertiaire : développement de projets structurants Une augmentation continue du prix des énergies fossiles. Un contexte économique favorable Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

70 70 Le chauffage domestique au bois Aspects techniques et économiques Biomasse Normandie - 8 janvier 2008

71 71  Le chauffage des maisons individuelles en France Un potentiel de développement important pour le bois-énergie : chaudières dans les logements équipés d’un chauffage central (> 50 %) ; appareils indépendants dans les autres logements Le potentiel de développement du chauffage domestique au bois Biomasse Normandie - 8 janvier 2008