La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Kasàlà ou De la poésie à l’action 5: MOTS-CLES Chemin de Bon Secours 20, B-7181 Feluy. Belgique (asbl) Tél./Fax: +32 67 878396, 488401738 – Banque : 126-2006773-10.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Kasàlà ou De la poésie à l’action 5: MOTS-CLES Chemin de Bon Secours 20, B-7181 Feluy. Belgique (asbl) Tél./Fax: +32 67 878396, 488401738 – Banque : 126-2006773-10."— Transcription de la présentation:

1 Kasàlà ou De la poésie à l’action 5: MOTS-CLES Chemin de Bon Secours 20, B-7181 Feluy. Belgique (asbl) Tél./Fax: +32 67 878396, 488401738 – Banque : 126-2006773-10 Av. Mozemo 6a, Limete/Kingabwa. Kinshasa. RDC (ong) Tél. +243 999941937, 818132880, 819019564, 898915184 Banque : 02-153269-12-01 ($) – 02-153269-11-00 (FC) cdc.kasala@yahoo.frcdc.kasala@yahoo.fr, www.kasala.ugent.bewww.kasala.ugent.be

2  Le présent glossaire propose des définitions originales pour :  les notions essentielles intervenant dans l’exposé sur Kasàlà  le vocabulaire de base du Croyen  Certaines définitions, plus osées, servent d’exercices de préfrontalisation pour les Causeries de Kasàlà. Elles incitent à :  s’affranchir de la pensée formulaire  relativiser le rôle de la collectivité et se créer un espace d’autonomie en tant qu’individu  oser penser autrement, oser l’originalité (pouvoir dire : « Voilà ce que moi, je pense »)  imaginer des alternatives  développer l’esprit critique et la créativité  mettre de l’ordre dans son esprit  cultiver la tolérance, la pluralité des opinions  Ces exercices, qui sont le prolongement de la CMC, facilitent :  une prise de conscience, qui peut entraîner une prise de position responsable  l’élaboration d’un argumentaire plus solide pour étayer des options philosophiques de base Il n’y a donc pas lieu de s’en effrayer, d’autant plus que nous avons le plus grand respect pour les convictions de chacun, pour autant qu’elles soient constructives !  Autres exercices :  proposer des définitions originales pour les termes du lexique ou d’autres termes usuels  utiliser la bibliographie proposée en fin de lexique  créer des pièces de théâtre ou des sketches à partir des thèmes du lexique ou de la CMC Avertissement* 2 * les mots en gras représentent des entrées du lexique.

3 3 afro-pessimisme : croyance, devant le blocage d’un certain nombre de pays africains ̶ provoqué par de multiples facteurs (traite, colonisation, impérialismes, dictatures, clichés, philosophie sociale inadaptée, etc.) ̶ que l’Afrique est condamnée au statu quo et au chaos. Albinie : pays au climat aride et au sol fruste, situé dans l’hémisphère nord de notre planète, habité par des hommes à peau pâle ou rose. S’appro- priant par la violence les richesses de peuples lointains et trop pacifiques, l’Albinie a connu un développement technologique fulgurant, qui lui a assuré la suprématie sur le reste du monde. Cf. Nigritie, RDC. Albinien : habitant de l’Albinie. Synonyme : EVNI. ANC : approche neurocognitive. Elle étudie les territoi- res du cerveau intervenant dans la prise de déci- sions et permet, à travers la préfrontalisation, une meilleure gestion du stress. athée : croyant qui croit que Dieu n’existe pas. Sa foi est, à cet égard, opposée à celle du chrétien. Par ignoran-ce, le Croyen tient l’athée en horreur, alors qu’ils sont l’un et l’autre croyants. autolouange : 1. second volet du kasàlà, dans lequel l’individu se célèbre lui-même, osant s’adresser des louanges à soi-même. Poésie transgressive, l’autolouange est un outil de connaissance de soi, d’éveil à soi; 2. technique poétique d’éveil à soi, inspirée de l’autopanégyrique et développée à partir de 1995 par J. Kabuta. De par son style et son mode d’énonciation particuliers, cette litté- rature est désignée de manière plus appropriée par un terme africain (izibongo, kasàlà, oriki, majigambo, ibyîvugo, etc.). assistanat : système économique dégradant consistant à maintenir la PA sous le seuil de la survie par des dons réguliers de nourriture, vêtements, médicaments, etc., au nom d’une stratégie de domination appelée coopération au développement. Le Croyen s’ac- commode volontiers de l’assistanat, qui entretient son désir de pauvreté. autopanégyrique : nom scientifique approximatif de l’autolouange. Bach, J.S. : émule ou avatar du Pottier-primordial. Compositeur d’une créativité exceptionnelle, qui donne à voir des scènes de l’au-delà, invisibles à l’ œil nu. Cf. Mozart. beauté : contact avec l’intemporel, expérience de la transcendance, coup d’œil dans l’autre monde, qui procure le bonheur. L’expérience esthétique au sens le plus large (à travers l’art, en particulier la musique, le spectacle de la nature, la relation amoureuse dans toutes ses variétés, la compas- sion, la gastronomie, etc.) détruit la foi en mettant l’homme en contact direct avec un réel que les me- illeures lunettes ne montrent pas. Kasàlà s’efforce de (ré)introduire la beauté dans la vie quotidienne. besoin de père : besoin prégnant chez la personne dominée et abîmée ou PA, qui se manifeste par une carence de confiance en soi, une estime de soi défaillante, la propension à s’en remettre à l’autre, l’absence à soi. bible : ouvrage compilé au Proche-Orient au cours de nombreux siècles et tenu, notamment par les Croyens paupérisés, pour un livre fétiche, capable de leur ouvrir les portes du paradis et de la félicité éternelle. Constituée d’un ancien testament (collec- tion de mythes juifs anciens) et d’un nouveau testa- ment (histoire merveilleuse du héros national juif appelé Jésus), la bible est un livre intéressant pour l’étude de la pensée juive. Elle est à la base du christianisme et compte parmi les chefs-d’œuvre de la littérature universelle.

4 bien-être : 1. expérience intérieure de la beauté; 2. sentiment d’harmonie, de bonheur, de plénitude. Ant.: mal-être. bonheur : expérience de bien-être profond, générale- ment située dans le passé ou le futur, que le kasàlà ramène au temps présent. causerie de Kasàlà : séminaire où sont analysées et discutées les propositions de la CMC ou tout autre thème philosophique, politique, etc. tiré de l’actua- lité ou de la littérature, visant à favoriser le débat et la remise en question. Une causerie de Kasàlà est un exercice de créativité, de relativisation, bref, de préfrontalisation. cerveau : organe à la fois central et merveilleux du corps humain, lui permettant de gérer la totalité de sa vie et de créer. Curieusement, le Croyen le laisse à l’abandon ! Or un organe non utilisé… s’atrophie! chance : bienfait ou faveur qui tombe de manière inat- tendue. ex.: Bibish n’a pas de soucis, car elle a un frère, à Paris, qui lui envoie régulièrement de l’argent. On dit: « Elle, au moins, elle a de la chance ! ». chi : dans la pensée igbo, 1. répondant de la personne dans le monde invisible; 2. Créateur personnel. Implications : 1. unicité de chacun; 2. relativité de tout dans l’univers; 3. égalitarisme absolu; 4. responsabilité de chacun dans ce qui lui arrive. christisme : 1. mouvement religieux séculaire, savam- ment élaboré à partir de la vie merveilleuse d’un hé- ros culturel juif appelé Jésus Christ, dit Fils de Dieu, membre d’une Sainte Trinité; 2. idéologie ayant, comme l’islamisme, dominé une grande partie du monde pendant des siècles. Au nom de ce type d’idéologies, bien des erreurs et des crimes ont été commis ou justifiés. On peut se demander ce que Jésus, homme immense, véritable jivan- mukta, de la de la trempe des Bouddha ou Ndinde, penserait du christisme, avec ses dogmes, ses pontifes et ministres célibataires et pédophiles, sa haine du féminin, etc. Cela dit, il existe des chré- tiens ou des musulmans remarquables. Syn.: jésuisme. Cinq chantiers : slogan soporifique en vigueur en RDC, particulièrement efficace pour la capture de subsides. CMC : charte magique du croyant ou système de croyances ou discours intime qu’entretient l’être abîmé et qui l’empêche d’accéder au bien-être. Selon la CMC, le ciel est peuplé d’êtres merveilleux (Dieu, Jésus,...). Extrait de la CMC  La pauvreté, comme le sida, c’est une fatalité.  Au pays des Blancs, on attrape l’argent à tout mo- ment, autant qu’on veut.  La femme est inférieure à l’homme et doit lui rester soumise. La bible, référence ultime, le dit.  Il est vital d’exhiber, au moins, des signes extérieurs de richesse, même si on a faim.  Ma famille, c’est sacré et c’est une fatalité. Elle a le droit de m’envahir et de me dépouiller.  La source de nos malheurs, ce sont les sorciers, les enfants-sorciers et les vieillards-sorciers.  Mendier est un droit. D’ailleurs la main tendue est une position digne pour l’humain.  Les Blancs ne nous ont pas développés; les Chinois, eux, vont nous développer.  La raison doit s’incliner devant la parole de Dieu, même enseignée par une crapule.  Un prince qui roule l’Etat, roule en 4x4 et bosse 4 H/mois, c’est un Honorable. 4

5 CMCi : charte merveilleuse du civilisé. La CMCi est un ensemble de convictions entretenues par l’homme du Nord, le portant fallacieusement à croire notam- ment en son appartenance à une race particulière, noble, intelligente, supérieure. Les auteurs de la CMCi sont, entre autres, R. Ketels, A. Hitler, un grand nombre de penseurs européens qui ont for- gé l’opinion populaire. Selon la CMCi, la solitude, le suicide, l’obésité, la violence, la consommation, etc. sont des valeurs. CMP : charte mensongère du pyromane; slogans propagés depuis la fin du moyen âge européen et couronnés par les OMD, faisant croire au souci chez le nanti d’améliorer la condition matérielle des peuples exploités. colère vitale : énergie réactive ou attitude mentale suscitée par l’existence d’une situation inaccep- table et décuplée par la pratique du kasàlà. La colère vitale consiste refuser la servitude, l’injus- tice, l’exploitation et la misère. Elle consiste aussi à affirmer la liberté de penser et d’agir autrement et pousse l’individu ou la collectivité à la révolte et à l’action. La colère vitale est l’antidote de la CMC. Synonyme : énergie colérique. Croyen : habitant de la RDC. Le Croyen est classé dans la catégorie des humains dits PA, PS ou PVP. Les PA et PS sont récupérables, les PVP non. Pour des raisons diverses (historiques, politi- ques, économiques, philosophiques…), le Croyen a perdu toute confiance en soi, toute fierté, il a re- noncé à soi. S’est installé en lui un désir singulier dit désir de pauvreté. Le Croyen a développé des techniques de survie, telles que le mensonge, le vol et l’inhibition. De ce fait, il a perdu toute crédi- bilité. désir de gloire : désir, chez l’humain, relevant des be- soins secondaires, d’être reconnu, aimé, apprécié. Ce désir, légitime et universel, donne souvent lieu à des dérives, responsables de tyrannies, dictatures, conquêtes, guerres, génocides et discriminations. En littérature, il inspire l’autopanégyrique. désir de pauvreté (DP) : pathologie redoutable, para- lysante et suicidaire, caractérisant la personne sinis- trée et désespérée, qui fait rage en RDC. Le DP con- siste à se complaire ou se vautrer dans la misère. Il se caractérise, entre autres, par le besoin de dépendan- ce, la triple fuite, le quadruple mépris, la superstit- ion, tous comportements issus de la CMC, qui génè- rent et entretiennent la misère. Le DP est devenu la philosophie de certaines sociétés exclues (notamment celles du Sud), empêchées d’accéder au bien-être. désir d’immortalité : désir qui pousse l’humain angois- sé devant la mort, à créer un paradis, inventer la métempsychose, procréer abondamment ou à laisser à tout prix une trace. désir de prospérité : inverse du DP, favorisé par la colère vitale, énergie provoquée par l’éveil à soi, le kasàlà, etc. double abondance : abondance de biens matériels et plénitude intérieure, par la culture, le savoir, etc. double amnésie : oubli de soi à travers la jouissance effrénée et la piété morbide. double violence : violence exercée à l’égard de soi et de l’autre par le geste, la parole ou la pensée. deuil : évènement accompagnant un enterrement – voulu prestigieux en RDC – auquel chaque Croyen se fait un devoir de faire acte de présence, sous 5

6 peine de se voir saboté lorsqu’un deuil le frapperait à son tour. Etant donné la fréquence élevée des deuils, due à leurs conditions de vie misérables, les Croyens passent une bonne partie de leur vie aux deuils. Si vous êtes à la recherche d’un Croyen, vous pouvez le trouver à quatre endroits : à l’église, au nganda, à la fête ou au deuil. Ne perdez pas votre temps à le chercher dans une foire de livres, une bibliothèque, une conférence ou sur un chantier quelconque. Devinette : « Où le Croyen arrive-t-il toujours à temps, coûte que coûte? En d’autres termes, où ne pratique-t-il jamais le temps afri- cain? » Réponse : « Au deuil » ! Le deuil se clôture toujours par une fête, ce qui n’est pas pour déplaire au Croyen, friand de plaisirs et enclin à la parade. développement : terme vide, susceptible d’accueillir n’importe quels sens, même contradictoires. Ainsi, en Occident, il renferme l’idée de la prospérité ma- térielle confondue avec le bonheur. Or, paradoxa- lement, le prétendu développement est générateur de stress, de solitude, d’exclusion, du désir de mort, bref, il favorise la double violence. développement solidaire : étant donné que le déve- loppement de l’hémisphère nord est presque tout entier orienté vers l’acquisition et l’accumulation de biens matériels, une prise de conscience se fait jour, qui met en évidence une profonde indigence en Occident sur les plans mental, spirituel et affectif. Il y a donc lieu d’envisager un mode de développe- ment autre, tel que les uns et les autres s’enrichis- sent mutuellement par l’échange, le dialogue, le travail en commun, pour le bien-être de toute la communauté humaine. Le 8 ème et dernier OMD concerne cette question. Diable : personnage biblique, mauvais ange, créé par Dieu avant la création du monde. Diable semble tenir tête à Dieu, et celui-ci n’a jamais réussi à le capturer depuis qu’il lui a échappé voici des millé- naires.* En réalité, Diable, au même titre que Dieu, est une pure création de l’homme. Appelé également Satan ou Lucifer, il règne en enfer. Diable, comme le sorcier, possède des pouvoirs merveilleux. Il n’est pas exclu que Dieu et Diable soient l’endroit et l’envers du même. Curieu- sement, l’homme a la faculté de se laisser effrayer par ses propres créations. L’exorcisme et le rituel qui prétend éloigner Diable. Diable : personnage biblique, mauvais ange, créé par Dieu avant la création du monde. Diable semble tenir tête à Dieu, et celui-ci n’a jamais réussi à le capturer depuis qu’il lui a échappé voici des millé- naires.* En réalité, Diable, au même titre que Dieu, est une pure création de l’homme. Appelé également Satan ou Lucifer, il règne en enfer. Diable, comme le sorcier, possède des pouvoirs merveilleux. Il n’est pas exclu que Dieu et Diable soient l’endroit et l’envers du même ES. Curieu- sement, l’homme a la faculté de se laisser effrayer par ses propres créations. L’exorcisme et le rituel qui prétend éloigner Diable. Dieu : personnage biblique, architecte inconnu et hypothétique de l’univers. Devant le mystère de la vie, l’humain, probablement le plus intelligent des vivants, invente des explications – justes ou faus- ses, peu importe, pourvu qu’elles existent ! Ainsi, il pose l’existence d’une intelligence supérieure, nommée Dieu, Maweeja Nnangila, Unkulunkulu, etc. Au Dieu biblique, on attribue une variété de comportements et intentions : autocratie, besoin d’être adoré et glorifié, jalousie, colère, amour, caprice, imprévisibilité, ségrégation. L’homme a même inventé une science, la théologie, pour l’étude de ce Dieu créé par lui. Jumeau : Diable. domestique-esclave : v. esclavage familial. don : chose donnée à titre gratuit. Il existe des dons en nature ou en argent. Le don permet de mainte- 6 * Ben Laden serait un avatar de Diable. En effet, l’Amérique, la plus grande puissance du monde, qui l’a d’ailleurs formé, ne réussit pas à mettre la main sur lui et à le neutraliser.* Ben Laden serait un avatar de Diable. En effet, l’Amérique, la plus grande puissance du monde, qui l’a d’ailleurs formé, ne réussit pas à mettre la main sur lui et à le neutraliser.

7 nir la PA dans une relation de dépendance perpé- tuelle. Le Croyen, dont l’estime de soi est forte- ment érodée, se laisse volontiers entretenir par des pères nourriciers de diverses origines (Chine, Europe, Amérique…), pourvoyeurs de dons. Il est friand de dons. eldorado : pays du bonheur parfait, assimilé au para- dis, où l’argent tombe comme la manne du ciel. Aux yeux du Croyen, l’Occident correspond à l’el- dorado : tout le monde y est riche, la nourriture y est abondante et succulente, on y travaille à pei- ne, les fêtes s’y succèdent sans arrêt, on passe sa journée à regarder ses feuilletons favoris ou à danser, etc. Le Croyen ignore ces quelques véri- tés fondamentales : il y règne la plupart du temps une température hivernale; il est peuplé de vieil- lards et de délinquants, la jeunesse, déjà rare, étant devenue incontrôlable; les prisons sont sur- peuplées; on s’y laisse constamment prendre dans un piège quelconque (contraventions, endet- tement, boulimie, criminalité…); la vie a perdu tout sens: on ne trouve pas de solution contre la solitu- de, la dépression et la pulsion de mort, dont la manifestation la plus impressionnante et le taux du suicide très élevé; l’Occident est régi par la CMCi. éloge : dans la pratique du kasàlà, ce terme est équi- valent à louange. énergie colérique : énergie puissante qui peut se distiller en l’homme, lorsque la détresse dépasse la mesure. Elle le pousse alors au refus, à la ré- volte, à l’audace de sortir de la soumission, pour entrer dans l’action constructrice. Le kasàlà déve- loppe l’énergie colérique. Syn. : colère vitale. enfant terrible : personnage juvénile de la littérature africaine, caractérisé par l’audace de faire les cho- ses interdites, de remettre en cause des compor- tements, de proposer de nouvelles manières d’êt-re et de faire. enfer : lieu de désolation, royaume de Diable, où l’on brûle éternellement. Le Croyen assimile son pays, la RDC, à l’enfer. C’est la raison pour laquelle il déploie tous les efforts pour s’en échapper et ga- gner un eldorado, au-delà des mers. Ant.: paradis. ES : être surnaturel imaginé par l’homme (dieu, diab- le, ange, fantôme, etc.). esclavage : système de servitude dans lequel un in- dividu se trouve totalement privé de ses droits hu- mains et sous la dépendance d’un maître qui en dispose à sa guise. Il existe plusieurs formes d’es- clavage: politique, économique, conjugal, intel- lectuel, familial… Cette dernière forme est extrê- mement vivante en milieu africain, où un seul indi- vidu se trouve fréquemment dans l’obligation d’en- tretenir une flopée d’individus inactifs, où il est cons- tamment tiré vers le bas. Tout Croyen rêve d’avoir un frère-esclave, une sœur-esclave, un neveu-esc- lave, une-femme esclave, un domestique-esclave pour lui rendre la vie agréable. L’Occident pratique une forme plus subtile de l’esclavage en permettant à une minorité de s’enrichir au détriment de ceux qu’on appelle, justement, travailleurs. estime de soi : 1. perception qu’a l’individu en bonne santé mentale et physique de soi-même; 2. senti- ment agréable d’occuper sa place légitime parmi les humains; 3. plaisir d’être reconnu et apprécié. 7

8 EVNI : être violent non identifié. Non donné par les Nig- ritiens aux envahisseurs esclavagistes et colonisa- teurs entre la fin du 15 ème et le milieu du 20 ème s. Excellence : personne ayant réussi à accumuler de la richesse par la ruse, le détournement ou la chance. D’une manière générale, l’Exc., pour qui la politique est un magnifique business, est moralement peut recommandable. famille : au sens large, unité sociale constituée d’individus ayant un ancêtre commun. En RDC, elle exerce un pouvoir tyrannique sur l’individu, le conditionnant dès la naissance à une solidarité à sens unique, basée sur l’exploitation ou l’esclavage familial. Il faut s’affranchir de la famille, la dépasser. femme : variété féminine de l’humain, censée avoir été tirée du flanc droit de l’homme par le Créateur. Tournant le dos à leurs propres traditions, à cause de conditionnements d’origine multiple au cours des siècles, les Croyens s’attachent obstinément à cette croyance, issue des mythes juifs anciens. L’astuce consistant à faire de la femme un simple appendice de l’homme et à la faire apparaître après celui-ci explique le statut inférieur qui lui est accordé, ainsi que la misogynie subséquente, exploitée adroitement dès le premier millénaire de notre ère par des ecclésiastiques à la fois inventifs et avides de pouvoir. Le traitement inégal dont est victime la femme à l’heure actuelle dans la société occidentale trouve notamment là son origine. femme-esclave : v. esclavage familial. fête : activité chronophage de socialisation, parade et réjouissance, d’une importance capitale aux yeux du Croyen. foi : 1. un des obstacles à l’expérience spirituelle; 2. expression ultime du doute sur l’existence de l’ES qu’on a créé. Dire qu’on a la foi en Dieu, c’est affirmer en même temps qu’il n’existe peut-être pas. Certains pensent qu’il est moins risqué de placer sa foi en soi-même ou simplement de la dépasser. Bach, Mozart ou Mahalia, p.ex., n’ont pu exister que parce qu’ils étaient allés au-delà de la foi. Jésus est même allé plus loin: il a mis fin à la foi, en se proclamant carrément Dieu!; 3. détermination absolue, qui conduit au succès. formulaire (pensée) : se dit du type de pensée rudi- mentaire privilégiée en RDC, et constituée de slo- gans, versets bibliques et autres formules stéréo- typées, toutes instruments d’intoxication qui dis- pensent l’humain de penser. Ex. de formules: « Tolérance zéro », « Changement de mentalité », « Fini la récré ». La formule se pratique de préfé- rence en français, langue étrangère. C’est qu’on la répète sans y adhérer vraiment. Ainsi, sa mise en pratique reste elle aussi étrangère à soi. frangala : langue bantoue, parlée en RDC. Il suffit de connaître le français pour en comprendre 50%. Ex.: mata na camion. Monte dans la voiture. Il faut okanga portière bien Il faut bien fermer la portière. frère-esclave : v. esclavage familial. 8

9 gourou : en RDC, personne ayant réussi, par sa ca- pacité à convaincre, à se faire prendre pour Dieu sur terre et à se faire prendre en charge par ses fidèles. C’est le maître à penser, dont on boit les paroles avec une confiance aveugle. Il édicte des dogmes et dicte les conduites. La politique et surtout les églises en RDC regorgent de gourous. Harubuntu : projet d’Echos Communication, ayant pour bu d’identifier les Harubuntu : projet d’Echos Communication, ayant pour bu d’identifier les porteurs d’espoir et créa- teurs de richesses africains. Ceux-ci sont des femmes, des hommes ou des groupes de person- nes qui, par leurs savoir-être et savoir-faire, met- tent en place des projets audacieux pour l’épa- nouissement de l’Afrique. homme : être vivant venant au monde équipé d’un outil aux pouvoirs étonnants, le cerveau. A la fois conscient et intelligent, il semble être le fleuron de la création. Son intelligence existe sous une mult- tude de formes et est telle que, activée, elle crée des pensées, des partitions, des objets volants et presque pensants, des objets d’une beauté indi- cible (peinture, musique, poésie, etc., des machi- nes microscopiques ou géantes). Un type d’intel- ligence a même pu imaginer un Dieu. L’homme semble surgir au monde de manière contingente mais son ancêtre est le produit d’une évolution. Les Croyens croient qu’il a été créé un beau jour par le Bon Dieu, après que celui-ci ait créé Lucifer. Il est capable de se transcender, de se penser au-delà de lui-même, capable des plus nobles réalisations, il est aussi capable de la double violence. Autrement dit, il a le pouvoir de créer le paradis ou l’enfer. homme blanc (HB) : variété d’humain à peau blan- che, tenu par le Croyen pour être doté d’une intelligence supérieure. Certains Croyens vont jusqu’à croire que l’HB possède un cerveau plus grand et plus lourd que le leur, outre des pouvoirs magiques ! Honorable : en RDC, personne d’allure plus ou moins riche, qui se croit plus intéressante que le commun des mortels. hyperbole : figure de style grandissante, fréquente dans le kasàlà, créatrice de force. Le pasteur recourt abondamment à l’hyperbole pour décrire les réalités hypothétiques du paradis, telles que les ES. Indépendance chacha : chant plein de promesses exécuté dans la liesse pour la 1re fois lors de l’accession du Congo Belge à l’indépendance en 1960. A l’heure actuelle, 50 ans après cet évène- ment, il sonne creux et inspire la colère et la ré- volte, à cause du cynisme et de la détermination avec lesquels le pays et ses habitants ont été saccagés : v. page suivante.

10 Quelle danse ? Un demi-siècle ! Que de leurres ! Du Nord au Sud ! E je pleure entre les griffes de bourreaux sans cœur ! Ô dites-moi frères et sœurs comment danser Indépendance chacha ? De l’Atlantique aux Grands Lacs deuil général deuil interminable de l’être chérissime du Congolais richissime dépouillé jusqu’à l’âme objet de railleries devenu insignifiance Quel paradoxe ! Il est absent dans les écoles les usines sur les champs les chantiers sur la scène humaine là où d’autres pensent et inventent la vie porteurs d’une vision pour leurs communautés portés par La foi la foi en eux-mêmes D’où l’obsession du Congolais fantôme pour les lieux clos ou les lieux clôturés : lieux de culte et lieux de jouissance chambres de passage ou bateaux de fortune qui promettent l’eldorado au-delà des mers Seul sur ma folle nacelle je titube je chancelle je manque de lumière je manque d’air Quelle danse danser aujourd’hui à bord d’une épave embourbée ? Comment cultiver et répandre le rire ? Une colère surgit en moi irrépressible colère vitale Me souvenant de ma noblesse je prends ma lance et me redresse Tel Sunjata mon noble aïeul je déracine des baobabs j’ouvre des voies insoupçonnées Tel Sidharta je fais sept pas Et je déclame mes noms de force : Source-d’Audace- et-d’Ubuntu qui ressuscite les faux vivants et les incite à la folie Je suis d’Afrique je suis d’Europe J’ai plein d’amis de sœurs et frères de toutes teintes au Sud au Nord dans le visible et l’invisible Jean Kabuta Ngo Semzara je veux chanter devant les femmes devant les hommes et la Nature un chant d’amour un chant d’espoir Kèlekèlee je viens crier mon kasàlà pour installer dans le désert aride ardent des oasis des champs d’éveil 10

11 jésuisme : cf. christisme. Le jésuisme s’apparente au mobutisme, islamisme et autres dogmatismes. Jésus Christ : 1. personnage biblique révolutionnaire appartenant au peuple juif, né il y a plus de 2000 ans à Nazareth. Il aurait été divinisé au 4ème s. ap- rès sa naissance au concile de Nicée (sous Cons- tantin Ier). Cette opération à la fois magique et laborieuse a notamment consisté à 1° nier la pater- nité de Joseph, époux de Marie, sa mère, 2° « vir- ginifier » cette dernière, 3° le proclamer fils unique de Dieu, 4° nier l’existence de ses sœurs et frères, 5° le désexualiser en occultant sa relation amou- reuse avec Marie-Madeleine, 6° le faire ressusciter après deux jours et monter au ciel, 7° faire une sélection judicieuse d’auteurs du nouveau testa- ment et nier tous les autres. Bref, Jésus-Dieu est un pur produit de la créativité humaine. Il partage ses traits merveilleux avec d’autres héros culturels dans la mythologie universelle et africaine en particulier. 2. formule magique censée apporter la bonne fortune. 3. interjection (ex.: Yesu we !, en frangala). kasàlà 1. (ou lithoko, izibongo, oriki, v. p. 11) : genre littéraire subversif africain, consistant à célébrer publiquement la personne dans sa force et sa beau- té, à exprimer sa gratitude vis-à-vis d’elle et de la nature et visant à stimuler et développer l’ubuntu. Le kasàlà substitue à la CMC la colère vitale. Il fait référence à la philosophie, la géographie, l’histoire, la psychologie, la science, etc.; 2. nom d’une orga- nisation et du courant de pensée qu’elle véhicule. loi de la gémélarité : loi universelle selon laquelle certains phénomènes ne se conçoivent que par leur opposé et vont donc nécessairement par pair : bien/mal, paradis/enfer, femme/homme, lumière/ obscurité, dieu/diable, vie/mort, sec/humide, mûr/ cru, extérieur/intérieur, etc. Les Igbo la qualifient de « relativité universelle ». Cf. chi. louange : figure de style centrale dans le kasàlà, expri- mant la beauté de l’être et affirmant l’amour qu’on lui porte. Dieu et Jésus seraient friands de louanges. Mahalia Jackson : géniale chanteuse de gospel songs, capable de percer le ciel de sa voix et d’en rendre les habitants tangibles. mal-être : maladie répandue en Occident, due au senti- ment d’absurde qui envahit l’être repu par la surcon- sommation de nourriture, de messages, d’images et autres produits nocifs issus du « progrès ». Le mal- être intensifie dangereusement la PM. malchance : ex. un après-midi ensoleillé du 24/03/10, une femme, au 12 ème étage, poussée par sa PM vers la fenêtre, se jette dans le néant. Elle tombe sur un jog-geur paisible de 72 ans. Celui-ci meurt sur-le- champ. Elle, non ! Caprice ou cynisme de Dieu ? métaphore : figure de style identificatoire, créatrice d’i- mages vives. Le pasteur y recourt souvent. mort : deuxième dimension de la vie, qui lui donne tout son sens, comme le mauvais temps valorise le soleil, comme l’ombre révèle ou éclaire la lumière. Sans la mort, la vie serait absurde. Mozart, W.A. : émule ou avatar de Dieu. Chantre de musiques de l’au-delà, d’une beauté ineffable. Cf. Bach. neveu-esclave : v. esclavage familial. nganda : débit de boissons, fréquenté par des gens en quête de jouissances et de rumeurs. 11

12 12 Nigritie : pays fabuleux, situé au sud du Sahara, aux ressources naturelles immenses, que convoite sans cesse l’Albinien. Il a dû héberger le jardin d’Eden. Nigritien : habitant de la Nigritie. OMD : objectifs du millénaire (au nombre de 8) pour le développement à l’horizon 2015; slogan lancé en 2000 par le monde nanti à travers l’assemblée géné- rale de l’ONU, pour jeter de la poudre aux yeux du monde paupérisé et se donner bonne conscience face à la détresse de ce dernier, dont il est en grande part responsable. Soulignons, en effet, que cette dét- resse est indispensable au développement matériel du monde nanti. Les OMD, c’est la CMP ou charte mensongère du pyromane, qui prétend éteindre en un clin d’œil le feu qu’il a allumé depuis des siècles et qu’il n’a cessé d’attiser. La preuve de l’ineptie de la fameuse déclaration, c’est que nous sommes aux deux tiers du parcours et que la pauvreté et l’igno- rance n’ont pas bougé. Cela étant, Kasàlà apporte sa contribution au niveau des 3 premiers : 1° réduc- tion de la pauvreté et de la faim; 2° réaliser l’éduca- tion primaire universelle; 3° promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Les autres OMD sont : 4° réduction de la mortalité infantile; 5° amélioration de la santé maternelle; 6° lutte contre le VIH/sida, le paludisme et les autres pandémies; 7° création d’un environnement durable; 8° création d’un partenariat mondial pour le développement. PA : personne abîmée. Ce type de personne peut être restauré. C’est généralement le cas de la jeunesse. pape : président du Vatican et chef de l’église catholi- que, revêtu du devoir ingrat d’aller toujours à contre- courant de l’évolution des pensées. N’échappant pas au désir de gloire, il se fait volontiers appeler : Sou- verain Pontif ou Saint-Père. Le pape a toutes les les garanties d’être accueilli au paradis. Néan- moins, il préfère rester sur la terre le plus longtemps possible. C’est pourquoi il roule en papamobile. parade : manifestation du besoin de paraître, la parade est une religion ou jouissance infantile issue de la conviction que le regard admiratif de l’autre est focalisé sur soi, lorsqu’on exhibe des signes exté- rieurs de prospérité. Le Croyen est un grand adepte de la parade, pour laquelle il consent les plus grands sacrifices. paradis : lieu hypothétique de félicité, où l’on ne tra- vaille pas, ne va pas aux toilettes, d’où la souffrance et la mort sont exclues. L’on y va de fête en fête, aux côtés de Jésus, son papa, sa maman, ses disciples et d’autres représentants du peuple élu. Antonyme : enfer. V. aussi eldorado. paradisiaque : se dit de l’attitude d’insouciance caracté-ristique du Croyen et marquée par un état mental, une position du corps et une démarche particuliers. Le Croyen, en effet, vit dans l’ici et maintenant, ne se souciant jamais du lendemain. Il se tient rarement à la verticale, sa position de prédilection étant la position de repos (à l’oblique dans un fauteuil ou carrément couché dans un lit). S’il bouge, c’est pour applaudir ou exécuter une chorégraphie. S’il se penche vers l’avant, c’est pour lire quelque livre dit sacré. Pratiquant le temps africain, il a la démarche indolente, convaincu d’avoir l’éternité devant soi. pasteur : marchand de paroles pieuses, souvent sans formation précise et autoproclamé porte-parole ou ministre de Dieu. Il s’enrichit au détriment des fidè- les émaciés et naïfs. Le pasteur vend des prophé- ties et débarrasse les familles de leurs enfants- sorciers. Il a le pouvoir de faire et défaire les

13 ménages. Profitant de son pouvoir sur les âmes mal- heureuses, il commet régulièrement et sans scru- pule, le péché de la chair avec elles, à l’insu de leurs maris ou leurs parents, quand elles sont mineures. Un bon pasteur allie de qualités oratoires à des qua- lités de mise en scène. A côté d’imposteurs, il existe d’excellents pasteurs, hommes de grande sensibilité, capables de soulager de l’angoisse. penser : acte cérébral par lequel l’humain élabore des idées qui lui permettent de gérer sa vie, créer ou inventer des objets immatériels et matériels néces- saires à la satisfaction de ses différents besoins, d’organiser la société, de résoudre des problèmes, de créer du bien-être, etc. L’acte de penser exi- geant un certain effort, le Croyen lui préfère l’acte émotionnel et irrationnel de croire. père nourricier (PN) : personne, généralement d’origine occidentale, prenant en charge la subsistance maté- rielle, spirituelle et intellectuelle, de PA. Le Croyen est constamment à la recherche de PN et de maît- res à penser, ce qui lui permet, tout en faisant de lui en esclave, de laisser son cerveau au repos. peuple élu : notion inventée par les Juifs pour se dési- gner eux-mêmes et justifier leurs privilèges sur les autres dits, en toute logique, peuples peuples dam- nés. Un Croyen n’appartient pas au peuple élu ! peur : sentiment paralysant d’insécurité, cultivé de bon- ne heure chez le Croyen, pour le rendre malléable et corvéable à merci. Elle existe sous diverses formes: peur de la nuit, du mùtùmbùlà, du sorcier, des esp- rits, des oncles, des tantes, des hommes blancs, de Satan, de l’enfer, du néant, de Dieu, des étrangers, de la vérité, de la mort, de l’inconnu, de s’affirmer, de parler, de regarder dans les yeux, de revendiquer, de penser autrement, d’échouer, de choquer, de décevoir, etc. La peur nourrit le besoin de père, qui s’accompagne du désir de soumission et de dépen- dance; elle suscite aussi le désir de vie éternelle. portrait robot : 1. v. Le Petit Robert. 2. image véhicu- lée depuis des siècles à travers les idéologies religieuses des peuples d’Orient et représentant les ancêtres sanctifiés de ces derniers. P.ex., il y a une variété de portraits robots de Jésus et même de Jahweh, leur Dieu (le jaloux ancêtre éponyme du peuple élu, assoiffé de gloire). préfrontalisation : selon l’ANC, démarche consistant à solliciter le néocortex ou préfrontal, pour analyser le néo-limbique, siège de la CMC, par la relativisation et le recul, afin d’activer l’intuition créatrice. prêtre : homme ayant fait officiellement vœu de chaste- té. Cela n’empêche pas de nombreux prêtres de se rendre coupables du péché de chair, notamment sous la forme peu recommandable de la pédophilie. PS : personne sinistrée ou en état de destruction avan- cée, cependant encore récupérable, moyennant de gros efforts. C’est le cas, d’un grand nombre de Croyens adultes. pulsion de mort : désir d’autodestruction, dû à un trop- plein de biens matériels, à la surconsommation, à la solitude, au stress, au sentiment d’inutilité et de nul- lité. Il est l’expression tragique de l’absence de sens. Très courant en Occident, il se traduit par le taux très élevé du suicide (en France, 12/jour !). PVP : personne en voie de pourrissement. C’est le sta- de ultime de la crise d’identité, de destruction de la personne, où toute récupération devient impossible. RDC : République Démocratique de croyances. Les habitants de la RDC sont des Croyens. Ils pos- 13

14 14 sèdent une charte spéciale, dite CMC, qui les main- tient dans la misère. La RDC est la poubelle de l’Occident. Hom : R. D. du Congo. quarante jours : date du quarantième jour après le décès, à laquelle on se remémore une dernière fois le défunt. Outre le service religieux, l’évènement donne lieu à des réjouissances et surtout à la para- de, au cours de laquelle on rivalise d’inventivité dans l’art de paraître. La famille arbore des uniformes bril- lants, faisant étalage de sa prospérité réelle ou, le plus souvent, fausse. Le Croyen se livre à de réelles acrobaties pour organiser un quarante jours presti- gieux. Peu de gens connaissent le sens de cette coutume arabe. quintuple sécurité : sécurité alimentaire, sanitaire, physique, affective et financière, qui contribue au bien-être. Kasàlà œuvre pour apporter la quintuple sécurité. race : appliqué aux humains, concept fallacieux, clas- sant ceux-ci en Noirs, Jaunes et Blancs, ayant res- pectivement des aptitudes cérébrales différentes. En réalité, tous les humains forment une seule race, la race humaine, par opposition aux autres races ani- males. La race humaine se caractérise par la pos- session d’un cerveau aux pouvoirs étonnants et par la faculté de penser et de créer (dogmes, CMC, CMP, ES, etc.). religion : étape dans l’évolution de l’humain où, ayant accédé à la conscience de soi, il est frappé en mê- me temps par l’angoisse liée à la prise de cons- cience de sa finitude ou sa mort. Il invente alors un monde suprasensible, peuplé d’ES, avec lesquels il établit une relation particulière, appelée, justement, religion, qu’il entretient par des rituels. Cependant, pour parfaire son développement, il doit, par une série d’initiations – notamment à la beauté –, dé- Passer cette étape nécessaire, se libérer de la reli- gion, pour gagner la liberté, le temps s’étant dissolu, et le mystère étant accepté. Révérend : titre dont s’affuble volontiers le marchand de bondieuseries. Il existe néanmoins des Rév. fiables. Satan : nom de gloire de Diable. sentiment de culpabilité : sentiment cultivé de bonne heure chez l’enfant dans les cultures contempo- raines à solidarité unilatérale, l’individu étant condi- tionné à renoncer à soi au profit de membres de sa famille dotés de privilèges hérités de la tradition. Ce sentiment relève de la CMC. sœur-esclave : v. esclavage familial. sous-développement : système matériel, politique, éco- nomique et philosophique dégradant, dans lequel une communauté se trouve enfermée et qui bloque son épanouissement. Il est entretenu pour permettre aux sociétés dites développées de prospérer indéfi- niment au détriment de celles dites sous-dévelop- pées. En Afrique, le sous-développement a été ins- taurée à la fin du XVème siècle par l’invasion des hordes mercantiles en provenance du Nord. Il n’a cessé de s’accentuer depuis lors et peut continuer sur cette lancée pendant des siècles encore, en ver- tu d’une dynamique interne d’autoreproduction. L’in- dividu issu d’une société sous-développée, porteur de la CMC, a une image négative de soi-même et véhicule le sous-développement avec lui où qu’il aille. Seule la colère vitale peut mettre fin à la dyna- mique infernale du sous-développement. spiritualité : aspect essentiel de l’humain, par lequel il transcende le visible, le contingent et la mort. superstition : croyance, chez le Croyen, en l’interven- tion bénéfique ou maléfique du surnaturel dans sa vie.

15 quadriple richesse : richesse matérielle, morale, intel- lectuelle et spirituelle, induite notamment par la pratique du kasàlà et contribuant à l’amélioration du bien-être. RDC : République Démocratique de Croyances. Pays faisant partie de la Nigritie centrale et regorgeant de richesses naturelles phénoménales et cependant réduit à la misère la plus dégradante et la mendici- té.vie. L’univers de la superstition est peuplé de saints, sorciers et autres personnes ou esprits pos- sédant des pouvoirs. A l’heure actuelle, les villes africaines pullulent d’enfants-sorciers, qui contre- carrent la prospérité de leurs parents. Les vieillards- sorciers apparaissent, eux aussi, de plus en plus. La seule manière d’avoir la paix, c’est de jeter ces deux types d’individus à la rue. Western Union (WU) : agence de transfert de fonds, fréquentée volontiers par les Croyens, et à travers laquelle se matérialise leur croyance à la chance. La perspective de recevoir un code WU depuis l’Europe dispense de fournir des efforts fatigants pour se prendre en charge. temps africain : conception du temps basée sur l’illu- sion que le temps est élastique ou infini. Selon cette conception, un rendez-vous fixé à 15H peut toujours avoir lieu à 17H ou 21H ou même être unilatérale- ment annulé sans prévenir ni s’excuser. Selon cette logique, p.ex., il n’y a aucune urgence à trouver des solutions aux problèmes qui se posent aujourd’hui en RDC (santé, enseignement, faim, bref, les OMD). Le Croyen, qui croit posséder le temps, ignore malheu- reusement que, son espérance de vie étant de 50 ans au maximum, son capital-heures est seulement de : 24hx365jx50a, soit 438.000 ! Soulignons que, de ce capital, il ne reste plus qu’une fraction, au mo- ment où on en prend conscience ! A cause de cette conception du temps et de son ignorance, il est capable de tourner en rond pendant 50 ans sans avoir le vertige ! travail : activité génératrice de bien-être, mais exi- geant souvent des efforts et, par conséquent, bou- dée par le Croyen, malade du désir de pauvreté, qui préfère la laisser à l’autre (frère, neveu, sœur, Chinois, Européen, etc.). ubuntu : 1. humanité, 2. humanisme, 3. sagesse, 4. ce vers quoi l’on doit tendre, selon la pensée africaine, pour être pleinement humain. L’ubuntu, c’est la va- leur par excellence. Variantes: buumùntù, bomoto. vie : 1. espace multidimensionnel habité par une infinité d’objets tels que plantes, animaux pensants ou non, roches, etc. tous constitués des mêmes substances élémentaires (C, H, O, N, Fe…). La vie est un conti- nuum auto-générateur; 2. phénomène fascinant, enveloppé d’un mystère total à travers lequel sur- gissent, d’une manière inexpliquée, contingente et ponctuelle, des êtres pensants, ayant la conscience de soi et l’intelligence sous une multiplicité de for- mes. La vie n’a de sens que limitée par la mort. vie éternelle : concept servant à apaiser l’esprit troub- lé, dominé par la peur de la mort. Abstraite de la mort, la vie éternelle perd tout son sens. Autrement dit, toute seule, elle est à la fois absurde et inutile. violence collective : violence engendrée par le déve- loppement à l’occidentale, ou les caprices de Dieu: guerres, terrorisme, catastrophes, maladies de la « civilisation » (dépression, cancer…). vision : ensemble des idées qui sous-tendent un projet, déterminent son orientation, en en précisant les ob- jectifs et les moyens de les atteindre. L’élaboration de la vision s’appuie sur un constat, qui conduit à la recherche d’un changement. Il est donc essentiel de dégager les motivations sous-jacentes du projet. 15

16 Lisez la bible. Découvrez aussi les Veda, le Mahabharata, le coran, Krishnamurti, Deshimaru, etc. Voici d’autres suggestions : Achebe, C. : “Chi” in Igbo Cosmology, in Morning Yet On Creation Day. Anchor Press, Norwell, 1975. Blyth, : Zen and Zen Classics. Hokuseido Press, Tokyo, Vol. 1 1960, Vol. 2 1964, Vol. 3 1970, Vol. 4 1966, Vol. 5 1962. Brown, D. : Da Vinci Code. Jean-Claude Lattès, Paris, 2004. Eliade, M : Le yoga. Immortalité et liberté. Petite Biliothèque Payot. Paris, (1954), 1968. Fölmi, D.& O. : Souffles. 365 pensées de sages d’Orient. Ed. de la Martinière, Paris, 2008. Fourche, Morlighem : Une bible noire. Les Deux Océans, Paris, 2002. Fradin, J. : L’intelligence du stress. Eyrolles, Paris, 2009. Kabuta, N.S. : De la connaissance à l’éveil de soi. P.I.E. Peter-Lang, Bruxelles, 2010. ˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗ : J’ai été Troubadours du Roi Baudouin. Dialogue des Peuples, Bruxelles, 2009. ˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗ : Eloge de soi, éloge de l’autre. P.I.E. Peter-Lang, Bruxelles, 2003. ˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗˗ : Contes vivants d’Afrique. Les Deux Océans, Paris, 2002. Kalanda, M. : La révélation du Tiakani. Lask, Kinshasa, 1990. Mbiti, J.S. : African Religions and Philosophy. Ancher Books, New York, 1970 Oluoch Imbo, S. : Oral Traditions as Philosophy. Okot p’Bitek’s Legacy for African Philosophers. Rowman & Littlefield Publishers, Inc., 2002. Shuttle, A. : Philosophy for Africa. UCT Press, Cape Town, 1993. Tempels, P. : Philosophie bantoue. Présence Africaine, Paris. 1948. The Bouddha and his Teachings. Narada. Bouddhist Missionary Society, Maysia (disponible sur www.buddhanet.net/pdf_file/ buddha-teachingsurw6.pdf) (1954) 1998.www.buddhanet.net/pdf_file/ buddha-teachingsurw6.pdf Thomas, L.-V., Luneau, R. : La terre africaine et ses religion. L’Harmattan, Paris, 1980. Unesco : Histoire générale de l’Afrique. Ed. Unesco, 8 volumes (1964), 1980-1998. Zahan, D. : Religion, spiritualité et pensée africaines. Payot, Paris, 1970. 16


Télécharger ppt "Kasàlà ou De la poésie à l’action 5: MOTS-CLES Chemin de Bon Secours 20, B-7181 Feluy. Belgique (asbl) Tél./Fax: +32 67 878396, 488401738 – Banque : 126-2006773-10."

Présentations similaires


Annonces Google