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Honte et culpabilité dans la littérature de la diaspora haïtienne du XX e siècle Andrew Hutchinson Shippensburg University Modern Languages Department.

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Présentation au sujet: "Honte et culpabilité dans la littérature de la diaspora haïtienne du XX e siècle Andrew Hutchinson Shippensburg University Modern Languages Department."— Transcription de la présentation:

1 Honte et culpabilité dans la littérature de la diaspora haïtienne du XX e siècle Andrew Hutchinson Shippensburg University Modern Languages Department Thèse: Les sentiments de honte et de culpabilité figurent au sein de la litérature de la diaspora haïtienne. Ils se présentent selon trois modalités : trahison de l’Histoire, distanciation et déshumanisation. 1804: Indépendance d’Haïti. Première république noire de l’Histoire. Source d’honneur et de dignité pour les Haïtiens, et d’inspiration pour l’avenir. Ses héros Boukman, Louverture, Christophe et Pétion, restent vivants dans l’esprit d’Haïti. 1939 : Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire. Naissance de la Négritude 1957 -1986: Dictature. La répression du régime Duvalier (Papa Doc puis Baby Doc) et les Tontons Macoutes (police paramilitaire) ont poussé à l’exil des dizaines de milliers d’écrivains, de journalistes et d’opposants au régime. 1952: Peau noire, masques blancs de Frantz Fanon 1969: Amour, Colère et Folie de Marie Vieux-Chauvet 1995: Krik? Krak! d’Edwidge Danticat 2009: L’Enigme du retour de Dany Laferrière 2011: Haïti Noir édité par Edwidge Danticat Bibliographie Sources primaires Césaire, Aimé. Cahier d’un retour au pays natal. Paris: Présence africaine, 1971. Print Danticat, Edwige. “Children of the Sea.” Krik? Krak! New York: Soho, 1995. Print Danticat, Edwige. “A Wall of Fire Rising.” Krik? Krak! New York: Soho, 1995. Print Fanon, Frantz. Peau noire, masques blancs. Paris: Seuil, 1975. Print Laferrière, Dany. L’Enigme du retour. Paris: Grasset, 2009. Print Pinède, Nadine. “Departure Lounge.” Haïti Noir. Ed. Edwige Danticat. New York: Akashic, 2011. Print Pliya, José and Marie Chauvet. Amour, Colère et Folie. Paris: Avant-scène Théâtre, 2007. Print Trouillot, Evelyne. “Which One?” Haïti Noir. Ed. Edwige Danticat. New York: Akashic, 2011. Print Sources secondaires Boisrond-Tonnerre. Mémoires pour servir à l’histoire d’Haïti. Paris: France, Librairie, 1851. Print Dubois, Laurent. Haiti: The Aftershocks of History. New York: Metropolitan, 2012. Print. Nesbitt, Nick. Universal Emancipation: The Haitian Revolution and the Radical Enlightenment. Charlottesville: U of Virginia, 2008. Print. ---. Voicing Memory. History and Subjectivity in French Caribbean Literature. Charlottesville: U of Virginia, 2003. Print. Conclusion: Lire les écrivains de la diaspora haïtienne par-dessus l’épaule des penseurs de la Négritude permet de mettre en relief les sentiments de honte et de culpabilité qui accompagnent l’expérience de l’exil haïtien. Au terme d’un mouvement dialectique propre à l’exil, où les notions de soi et autre sont constamment déplacées, apparaît une conception dynamique et plurielle de l’identité. Comme l’écrit Laferrière : « il ne suffit pas de parler créole pour se métamorphoser en Haïtien. En fait c’est un trop vaste vocable qui ne s’applique pas dans la réalité. On ne peut être haïtien que hors d’Haïti ». I. Trahison de l’Histoire et des ancêtres Textes: « A Wall of Fire Rising » et « Children of the Sea » Honte éprouvée par les Haïtiens opprimés vis-à-vis de leurs ancêtres qui se sont battus pour l’indépendance de la nation Culpabilité de n’avoir pas pu bâtir une nation répondant à l’idéal de liberté proclamé en 1804 II. Distance et exil Textes: Departure Lounge, Which One, et L’énigme du retour Honte et culpabilité́ liées à la distance, tant physique que psychologique, qui séparent l’exilé de son pays natal. III. Déshumanisation Textes: Children of the Sea; Which One? et Amour, Colère et Folie Honte de l’individu qui a trahi ses principes moraux par impuissance face à la férocité de la dictature, et culpabilité de refuser assistance à autrui. Etre le témoin impuissant du meurtre d’autrui. Mise en question de l’humanité et de l’innocence de tout un chacun. Aimé Césaire Frantz Fanon Négritude Négritude: terme qui apparaît pour la première fois dans Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, et désigne un mouvement littéraire et idéologique revendiquant la valeur de la culture, de l’histoire et de l’identité noires dans le contexte colonial. Il s’agit aussi de la prise de conscience de la spécificité de l’expérience noire, accessible au terme d’un mouvement dialectique évacuant l’image de soi imposée à l’homme noir par l’homme blanc. La Négritude, qui s’inspire de l’histoire d’Haïti, tente de transformer la honte et la culpabilité du Noir en fierté. Dans le contexte de la dictature et de la diaspora haïtienne, cette honte et cette culpabilité reviennent hanter les Haïtiens qui avaient pourtant réussi à s’en libérer en 1804. Aimé Césaire (1913-2008): écrivain et politicien de Martinique, son poème Cahier d’un retour au pays natal (1939) traite de l’exil et de la crise identitaire dans la situation du colonisé qui se rend en métropole. Texte fondamental de la pensée postcoloniale. Point de référence pour beaucoup d’écrivains, notamment Laferrière. C'est dans son Cahier que Césaire défini la dialectique identitaire qu'éprouvent les auteurs de la diaspora. Nourri des idéaux républicains français, le narrateur du poème prend conscience à son arrivée en métropole de l’image négative que lui impose l’homme blanc, et de la honte qui y est associée. Franz Fanon (1925-1961): écrivain et psychanalyste. Son essai Peau noire, masques blancs (1952) traite de la honte (complexe d’infériorité) imposée à l’homme noir par la domination psychologique du colonisateur, et dénonce la déshumanisation néocoloniale de l’homme noir par l’homme blanc au XX e siècle. Fanon écrit: « L’homme noir […] survit de la honte et de la culpabilité d’être noir en ressemblant autant que possible à l’homme blanc : il devient un homme noir qui porte un masque blanc. Lorsque, enfin, il découvre son état, il est trop tard. N’appartenant à aucune culture, l’homme noir a désormais perdu son identité, il ne lui reste que l’humiliation et la haine de soi ». L’Antillais est donc soumis à une culture étrangère qui l’empêche de revendiquer la sienne et qui provoque les sentiments de honte et de culpabilité. Guy, père (A Wall of Fire Rising): Honte de se trouver émasculé, au chômage, dans une société corrompue et inégalitaire, loin des principes de la révolution: « la liberté ou la mort ». Honte de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de sa famille et culpabilité de ne pas réaliser l’idéal des pères de la nation. Incapable de fuir, se suicide. Petit Guy, fils (A Wall of Fire Rising): joue le rôle de Boukman, père de l’indépendance, au théâtre. Rappelant les origines de la nation, suscite la prise de conscience du père, et précipite sa perte. Petit Guy, fils (A Wall of Fire Rising): joue le rôle de Boukman, père de l’indépendance, au théâtre. Rappelant les origines de la nation, suscite la prise de conscience du père, et précipite sa perte. Une famille (Amour, Colère et Folie): Honte de se trouver à la merci des « Uniformes » (Tontons Macoutes). Coupables de trahir leur fierté, leur indépendance, histoire, identité haïtiennes. Père de famille (Amour, Colère et Folie): Pactise avec l’ennemi. Honte et culpabilité de vendre tous ses idéaux, ses valeurs et sa fille. Une famille (Amour, Colère et Folie): Honte de se trouver à la merci des « Uniformes » (Tontons Macoutes). Coupables de trahir leur fierté, leur indépendance, histoire, identité haïtiennes. Père de famille (Amour, Colère et Folie): Pactise avec l’ennemi. Honte et culpabilité de vendre tous ses idéaux, ses valeurs et sa fille. Jeune mère (Which One?): En compétition avec une autre mère pour envoyer son bébé en Amérique vers un avenir meilleur. Laisse mourir sa rivale sans lui prêter assistance et échange les bébés afin que sa fille à elle soit choisie pour l’Amérique. Ce faisant, elle perd sa fille et sacrifie son amour maternel. Coupable de meurtre et honte de perdre son humanité. Qu’est-ce qu’il vaut mieux pour sa petite? Une vie meilleure ou garder son identité? Père (Children of the Sea): Empêche sa femme d’aller secourir leur voisine lorsque celle-ci se fait torturer puis tuer par des miliciens sadiques. C’est à ce prix qu’il sauve sa famille. Honte de se trouver impuissant et culpabilité de devoir fermer les yeux sur l’ inhumanité qui l’entoure. Narrateur: (L’Enigme du retour) Exilé au Québec, retourne en Haïti enterrer son père (lui-même mort en exil à New York). Quête de l’identité natale. Pris entre deux identités. Traité en étranger par ses compatriotes en Haïti. Plus Haïtien à Montréal qu’en Haïti. Enigme: qu’est-ce qu’être Haïtien? Comment être Haïtien? Narrateur: (L’Enigme du retour) Exilé au Québec, retourne en Haïti enterrer son père (lui-même mort en exil à New York). Quête de l’identité natale. Pris entre deux identités. Traité en étranger par ses compatriotes en Haïti. Plus Haïtien à Montréal qu’en Haïti. Enigme: qu’est-ce qu’être Haïtien? Comment être Haïtien? Tante de Brooklyn (Which One?): Honte d’abandonner complètement son identité haïtienne. Paradoxalement, son éloignement lui confère une autorité suprême dans la famille. Elle décide de l’avenir des uns et des autres depuis New York. Coupable de ne pouvoir adopter que l’un des bébés de son neveu décédé. Fabienne: (Departure Lounge) Jeune haïtienne élevée aux Etats-Unis, retrouve son pays natal qu’elle connaît à peine et essaie de retrouver une identité culturelle qui n’existe que dans son souvenir. Honte de l’éloignement de ses racines. Culpabilité de se faire embaucher en tant qu’ interprète en mentant sur ses compétences lacunaires en créole. Jeune homme (Children of the Sea): Contraint de fuir la dictature par l’exil, coupable d’abandonner son pays et ceux qui lui sont chers. Plein d’un espoir coupable au début du voyage, il s’est embarqué sur un bateau qui le conduit vers la mort. Introduction Depuis son indépendance en 1804, bien qu’Haïti ait dû faire face à la guerre civile, à l’esclavage financier, à l’occupation, à la dictature et aux catastrophes naturelles, elle demeure une nation fière qui lutte pour garder et défendre son identité et son idéal de liberté. A partir de 1957, sous la dictature des Duvalier, cet impératif de liberté est devenu une question de vie ou de mort, les opposants au régime ayant été forcés à l’exil. S’ensuivit une diaspora (dispersion d’un peuple à travers le monde) qui s’élève aujourd’hui à 4 000 000 de Haïtiens, parmi lesquels figurent les écrivains retenus pour cette étude. La diaspora haïtienne a beau avoir cette particularité d’être considérée comme un « onzième département d’Haïti », ses ressortissants vivent leur identité haïtienne de façon complexe. Dans la littérature des écrivains de la diaspora, on retrouve, de texte en texte, une problématisation de la quête identitaire qui revêt des aspects spécifiques à la situation de l’exilé haïtien. Marie Vieux-Chauvet (1916-1973), morte en exil à New York sans avoir vu son texte circuler librement en raison de la censure des Duvalier, dénonce l’atrocité d’un régime qui déshumanise. Dany Laferrière (1953-), en exil à Montréal pendant longtemps pour échapper à la répression de Baby Doc, offre une réécriture du Cahier de Césaire, et reformule l’expérience de l’homme noir en quête de son identité pour le Haïtien en exil, qui a un « surplus d’identités ». Edwige Danticat (1969-), élevée aux Etats- Unis dès l'âge de 12 ans, explore une identité hybride dans son recueil de nouvelles Krik? Krak! et pose la question du poids de l’héritage historique des pères de l’indépendance. Finalement, Haïti Noir, recueil de nouvelles édité par Danticat, rassemble des voix diverses qui relatent les menaces que la distance de l’exil fait peser sur l’identité et le risque de déshumanisation de ceux qui restent et doivent composer avec la dictature. Les textes de Boisrond-Tonnerre, Dubois et Nesbitt offrent un contexte historique et culturel.


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