La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

« Un phénomène- plusieurs disciplines ? » Philippe Borgeaud.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "« Un phénomène- plusieurs disciplines ? » Philippe Borgeaud."— Transcription de la présentation:

1 « Un phénomène- plusieurs disciplines ? » Philippe Borgeaud

2 Un phénomène ? L’Occident chrétien a fini par « reconnaître » (ou inventer) l’existence d’une pluralité de religions : christianisme, judaïsme, mahométisme et idolâtrie d’abord, puis a peu à peu distingué, au sein de l’idolâtrie, entre bouddhisme, hindouisme, jaïnisme, taoïsme, shinto, animisme, chamanisme, nouvelles religions, etc.. etc..

3 exemple La religion, en Chine, apparaît dans un contexte de « crise », suscitée par la rencontre de la société chinoise avec le monde occidental. Les intellectuels cherchent à répondre au problème du « retard », du sous- développement de la Chine par rapport à l’Europe. Le terme zongjiao 宗教, qui signifiait littéralement « l’enseignement des ancêtres », est donc adopté pour correspondre au terme occidental « religion ». Ce mot est mis en opposition à mixin 迷信, qu’on pourrait traduire littéralement par « les croyances égarées », qui désigne dès lors les « superstitions », pour qu’en Chine aussi on puisse opposer des religions officielles, légitimes, à tout le reste, ce que l’on veut considérer comme dangereux, ou honteux.

4 « Quelles religions pour notre société ?» Est-ce cela, ou quelque chose du même genre, qu’implique l’intitulé de ce colloque? Je pense, et j’espère, que ce qu’on nous demande ici va dans un tout autre sens. Ma contribution concerne explicitement un seul phénomène en effet. Pas un ensemble, ou une foire d’empoigne, constitué par l’opposition entre l’acceptable et l’inacceptable. Un seul phénomène, complexe certes, problématique, nécessitant une pluralité d’approches.

5 Il faut parler de religion, au singulier comme au pluriel, au sens premier du terme La religion, c’est d’abord une attitude que l’on rencontre partout. Celle qui consiste à détacher son attention des paroles, des pensées et des actions habituelles ou traditionnelles, profanes, à les mettre provisoirement ou définitivement à l'écart, au moment même où l'on décide de considérer et de respecter avec « religiosité », « religieusement » comme en dit en français, certaines pensées, certaines paroles et certaines cérémonies privilégiées et hautement codifiées (certaines règles), le plus souvent dépourvues de sens, voire absurdes pour celui qui les observe de l’extérieur, mais considérée comme immensément importantes par ceux qui les respectent.

6 religion Un processus de séparation entre le profane et le sacré, au sein de la coutume, qui relève lui-même de la coutume.

7 La religion au sens occidental moderne, est un concept essentialiste celui d’un système de mythes et de rites construit sur le modèle du christianisme, un système relevant de la coutume mais isolé des autres coutumes, et organisé en relation avec des êtres surnaturels et une communauté humaine précise, une Eglise, ou une confession.

8 Dans une perspective non essentialiste La religion, la cuisine, les cérémonies d’investitures, les modes vestimentaires et la manière de traiter les dieux, ou de parler d’eux, tout cela relève (ensemble, en bloc) du domaine des coutumes, mais peut revêtir, dans certainement circonstances, une sacralité reconnue par ceux qui y sont attachés. La religion apparaît avec la reconnaissance et l’affirmation de cette sacralité.

9 Plusieurs disciplines L’histoire des religions : une forme d’anthropologie, dont l’objet spécifique est la manière dont on fabrique du sacré, dans des contextes chaque fois spécifiques. Elle explique comment apparaissent et se développent des systèmes symboliques puissants, manifestés dans une diversité de croyances, de mythes et de rituels ancrés dans des contextes historiques toujours particuliers.

10 L’histoire des religions est tributaire d’autres disciplines Notamment les différentes disciplines historiques, y compris l'histoire des arts et des littératures, les philologies (langues et civilisations), la géographie, l’ethnologie, la sociologie, les sciences politiques et juridiques, la psychologie, la philosophie.

11 La théologie La théologie est un cas à part: elle apparaît en tant que telle comme un objet à observer et non comme une discipline complémentaire ou auxiliaire; elle ne devient une disciple solidaire que dans la mesure où un grand nombre de théologiens sont aussi (et même parfois d’abord) d’excellents philologues et historiens. C’est ainsi que le grand historien des religions américain Jonathan Z. Smith peut affirmer que « du point de vue de l’étude académique de la religion, la théologie est une donnée ethnographique, et le théologien un informateur indigène ».

12 Travail à accomplir expliciter, de manière pluridisciplinaire, à partir du repérage des "religions" ainsi définies, les stratégies qui les mettent en place. dresser l'inventaire de leurs usages, et procéder au repérage des acteurs.

13 Il s'agit de coutumes. On est dans du collectif, du sociétal et non pas, d'abord, dans un souci de soi-même. Mais le groupe qui est uni par le partage des mêmes "religions", peut revêtir des formes diverses. Il peut s'agir de la société tout entière, par exemple dans les tribus amazoniennes, ou dans les cités grecques; il peut se constituer en groupes organisés en associations, en petites communautés ayant leurs propres règles à l'intérieur d'une société donnée (par exemple les thiases, en Grèce; les sectes bouddhiques, en Chine et au Japon, ou le christianisme, dans l'Empire).

14 La pratique des religions peut aussi, sans que cela soit nécessaire, être liée (par l'intermédiaire d'autorités humaines reconnues comme telles ) à des doctrines (orales ou écrites) quant à l'origine du monde et de l'humain, quant à la mort et l'au- delà, des croyances ou des promesses de salut personnel, des prescriptions et des règles de vie, et même parfois donner lieu à des enseignements plus ou moins mystiques. On voit donc intervenir des prêtres et des sages, des usages particuliers de la parole, des écrits, des images, des lieux de cultes plus ou moins architecturés, une utilisation particulière des arts enfin, et de la philosophie.


Télécharger ppt "« Un phénomène- plusieurs disciplines ? » Philippe Borgeaud."

Présentations similaires


Annonces Google