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LA FONCTION D’ EQUILIBRATION
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Étude de l’équilibration
I- Équilibre et équilibration. 1- Définitions. 2- Tonus et équilibration 3- Posture et équilibration. 4- La construction de l’espace. 5- Systèmes perceptifs impliqués et prise d’informations. 6- Les fonctions processus de l’équilibration. II- Organisation et fonctionnement de l’équilibration. 1- 2 modes de régulation possibles. 2- 2 Modes d’organisation possibles. 3- Les référentiels organisateurs de l’équilibre (J Paillard) 4- Equilibration, tonus et émotions. III- Analyse de tâche, observation et évolutions de la fonction d’équilibration. 1- Équilibration, analyse de tâche et difficulté. 2- évolutions de la fonction d’équilibration - attitude passive et organisation à postériori - attitude active et organisation à priori - Trois niveaux d’équilibration dans les APS 3- Observation de l’équilibration
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I- équilibre et équilibrations 1- définitions
Définition de l’équilibre Équilibre stable et instable en physique Notion d’équilibration. Les facteurs influençant l’équilibration chez le terrien Étude de l’équilibre: étude des forces agissantes à chaque instant sur le système considéré; la somme des moments des forces doit être nulle. Une masse est en équilibre et tend à retourner à cette position quand elle se trouve sous l’axe de rotation ou sous le point de suspension. Au contraire, elle s’en éloigne quand le centre de gravité est au-dessus de cet axe. Un équilibre en suspension est plus stable qu’un équilibre au-dessus de ses appuis. Un corps restera plus facilement en équilibre s’il présente la forme d’un pendule suspendu que s’il présente la forme d’un cône inversé en appui sur sa pointe. L’équilibration: étude des processus qui permettent de construire des équilibres successifs et surtout de réaliser les actions nécessaires à l’atteinte du but en terminant l’action équilibrée et en ayant préservé son intégrité. Nous sommes continuellement en équilibration. Mesure sur plate forme de force et variation des appuis sous les pieds. donc ce qui nous intéresse c’est comment se construit l’équilibration: différents programmes, différentes sensations (cdg, centre du mvt, 2è chakra) et perceptions, fcmt musculaire, fcmt pneumatique etc.) L’équilibration permet tout d’abord de résister à la pesanteur, de maintenir la stabilité verticale et sert de référence au sujet pour structurer l’espace (J Keller, 1992). « La pesanteur constitue une référence d’orientation fondamentale pour tous les êtres vivants terrestres » à partir de laquelle il va construire un référentiel postural » (C Collet, 2002). Dans un équilibre stable, l’équilibre est influencé par la grandeur du support ou surface de sustentation et la qualité de ce support, par la localisation de la verticale passant par le centre de gravité, le poids du sujet et la hauteur du centre de gravité par rapport au support, le nombre de forces mises en jeu et leur intensité, la distance d’application des forces de l’axe de rotation ou du centre de gravité, le déplacement, sens direction et vitesse. Il dépend du positionnement des masses par rapport au centre de rotation. Ainsi équilibre par rapport aux pieds implique de percevoir au mieux le centre du corps et du mouvement et son positionnement par rapport aux appuis ainsi que les positions, crispations, mouvement par rapport à un axe constitué par les pieds, le centre ventral, le haut de la tête . Double axe en fait: colonne et tube digestif, espace avant espace arrière et espace du milieu.
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2- Tonus et équilibration
définition Les différents tonus Tonus de repos Tonus de fond Tonus de soutien ou postural Tonus d’action. Tonus et construction de la posture Tonus et construction du mouvement. le tonus est défini comme l’état de tension permanente auquel est soumis tout muscle strié au repos. Le tonus est l’état de tonicité de la musculature, ou niveau de tension, de contraction musculaire. Il est d’usage de distinguer : le tonus de repos qui se caractérise par des manifestations diffuses et a-spécifiques. Celui-ci relève de la fonction générale de vigilance et conditionne un état d’alerte musculaire. ・ le tonus de fond (ou de base) est constitué de l’état de légère tension, isométrique, des muscles, involontaire et permanente, même au repos. il ne disparaît pas non plus au moment du sommeil où il y a persistance aussi des tensions chroniques profondes). Il maintient la cohésion des différentes parties du corps (et soutient le sentiment d'unité corporelle/ soi)◦ représente le substrat de l'affectivité et des émotions (muscles striés aussi bien que viscéraux) et porte la charge expressive du mouvement.◦ Il est géré par le tronc cérébral (substance réticulée) et grâce au réflexe myotatique; il est lié à la vigilance et et à l’éveil, dans une influence réciproque.]et il intervient donc dans la régulation de l'activité perceptive. le tonus de soutien ou tonus postural qui se caractérise par des expressions toniques organisées au service d’une fonction spécifique et se traduit par des postures qui sont des prédispositions toniques. C’est sur cette activité de base du muscle que va s’organiser l’activité dynamique. Il est du à la présence d’une activité contractile au sein d’un certain nombre d’unités motrices qui le constituent, activité dont le maintien est assuré et contrôlé par l’ensemble des centres nerveux, mais où la moêlle tient une place primordiale (reflexe myotatique en particulier) ainsi que le cervelet (activité tonique des noyaux cérebelleux modulées par l’action inhibitrice des cellules de Purkinge) (C Collet, 2001) et la formation réticulée avec ses fonctions générales excitatrices ou inhibitrices vers « le haut » ou vers « le bas ». Ce tonus est à la base de l’activité posturale et la posture érigée est sa finalité . Elle résulte de la répartition d’une activité tonique spécifique dans les muscles anti-gravitaires; muscles lents économiques et aérobies. ・ le tonus d'actionハ:◦ se définit par la contraction musculaire permettant l'action et le mouvementハ; Il est en principe intentionnel, sous commande volontaire. L’équilibration repose sur l’activité tonique musculaire qui permet de construire la posture.
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3- Posture et équilibration.
Définition Le système anti- gravitaire. l’adaptation de la posture comprend 2 pôles complémentaires: Éréismatique téléocinétique Posture et attitude Définition: « les mouvements ou activités de transport sont liés par essence à des états posturaux. Les constituants des actions sont les postures et les mouvements ». En position statique ou en mouvement, Le pratiquant doit organiser son système moteur de manière à assurer une posture, adéquate pour l’action en cours. Le contrôle de la posture est ainsi essentiel dans l’équilibration, elle est une composante obligée du mouvement auquel elle s’associe en le précédent, en l’accompagnant et en lui succédant (J Corraze, 1987). La posture précède, accompagne et succède au mouvement. La posture est « la position des parties du corps les unes par rapport aux autres et par rapport à la pesanteur » ( J Corraze, 1987). Elle intègre la structure osseuse, l’ossature qui doit être une construction équilibrée, des masses « inertes » qui normalement sont positionnées de manière équilibrée –viscères- et sont en interaction entre elles, des muscles directement impliqués dans le mouvement et permettant aux membres et au corps de se déplacer et des muscles anti-gravitaires dont la fonction première est de maintenir l’ossature, les masses inertes et de servir d’appui aux autres muscles afin qu’ils n’entraînent pas l’ensemble du corps. Elle n’est pas comparable à un bloc rigide oscillant autour de la cheville, mais elle est constituée d’un assemblage de modules superposés en interaction, chacun étant relié aux autres par un ensemble de muscles (ex: droit antérieur, psoas illiaque, fessiers, carré des lombes tenseur du fascia lata pour la hanche et la colonne vertébrale ou trapèze, sterno cléïdo mastoïdien pour le tronc et la tête etc...) , ces muscles ayant en commun une régulation centrale et périphérique qui leur est propre. (J Massion; 1990) La posture est ainsi la résultante des commandes et de la régulation de chacun des modules et de la régulation globale des muscles anti-gravitaires . Son maintien est assuré par des programmes posturaux inscrits génétiquement . Système anti gravitaire: squelette, fascias notamment postérieurs et muscles antigravitaires: ・ extenseurs profonds des membres inférieurs・ ‘(quadriceps, jumeaux) rotateurs externes des ceintures・ extenseurs de l'axe vertébral ou paravertébraux (long dorsal, sacro-lombaire, transversaire épineux ) et devant: le long du cou, le psoas; ceinture abdomino lombaire: transverse et obliques plus carré des lombes (ces derniers ont aussi une fct dynamique) 2 pôles complémentaires dans l’adaptation de la posture au mouvement Un 1er qui correspond au soutien du déplacement d’un membre vers un but ou au contraire au contrôle d’une action extérieure sur une extrémité (action d’un adversaire en combat, réaction de la barre à la bascule en gym, etc…). Il concerne la composante téléocinétique du mouvement. Cette composante permet le mouvement lui même et contrôle directement les forces issues de l’environnement. Elle est relative à la contraction tonique qui accompagne le déplacement du membre en mouvement, qui soutient les positions successives, sans laquelle le mouvement manquerait de continuité et de résistance. -Un 2ème qui correspond au support assuré par le reste du corps qui concerne la composante éréismatique du mouvement, c'est à dire à l'activité contractile qui soutient le mouvement dans la partie du corps non directement concernée. Elle est relative à l'organisation des contractions toniques qui se produisent à chaque mouvement dans les parties du corps qui ne sont pas en mouvement, ou qui n’ont pas à résister, à contrôler des forces extérieures au sujet. En précédant l'initiation même du mouvement, en anticipant les conséquences de son déroulement elle repose sur la mise en activité d'un certain nombre de muscles ne participant pas directement à l'atteinte de l'objectif fixé au mouvement mais dont la mobilisation permettra, d'une part d'assurer l'équilibre du corps en permanence remis en cause par ses déplacements, d'autre part de stabiliser le point d'appui sur lequel viendront s'appliquer les fonces nécessaires au déroulement du mouvement. Pour le comprendre l’image proposée par W. R. Hess ( in J Massion, 1990) est parlante : il symbolise le transport par un sauteur (activité téléocinétique) et la posture (activité éréismatique, ou de support) de deux façons différentes . Attitude: dimension plus psychologique et plus générale; façon de se tenir et d’être.
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4- le repérage dans l’espace et la construction de l’espace.
Espace personnel et schéma corporel. Construction de l’espace et de la position dans l’espace: -Repères sur l’extérieur et référentiel exo-centré: équilibre statique et rééquilibration en déplacement -repères sur soi et référentiel égo-centré: équilibre dynamique avec perte des repères horizontaux + imagerie mentale au départ. Espace personnel et schéma corporel Le sportif pour s’équilibrer a besoin de situer son corps dans son espace personnel et de construire le schéma corporel aussi comme espace interne, sentir ce qui se passe, où est le centre , l’axe qui l’organise, les positions des différentes parties du corps, les tensions, ce qui le tient et ce qui est relâche etc. Construction de l’espace et de la position dans l’espace le sportif pour construire son équilibre va prendre en considération différents types de repères: Repères sur l’extérieur -des repères sur l’environnement grâce aux différents systèmes perceptifs et en particulier grâce aux systèmes perceptifs extéroceptifs: une ligne horizontale, un point dans l’espace, une surface au sol, des repères verticaux, la position d’un engin référé à des points fixes dans l’environnement, la position de parties du corps référés à des points fixes de l’environnement permettent de fixer la posture. Il doit situer les changements de position du corps par rapport aux repères stables de l’univers physique dans lequel il se déplace. Il construit l’espace en considérant que le corps se déplace par rapport à l’espace environnant. Il doit construire le référentiel exocentrique ou allocentré qui met en relation les objets par rapport à une référence extérieure. Le codage correspondant est invariant par rapport à mon propre mouvement. Cependant la prise en compte de ces repères lors de certain mouvement risque d’être perturbateur pour la construction de l’équilibre dans la réalisation de certains mouvements : Ainsi prendre des repères dans l’environnement en vision centrale lors d’un salto entraîne l’arrêt du mouvement et donc déséquilibre. Par contre, ce référentiel, et la prise en compte de ses repères va permettre de fixer des équilibres comme lors d’une réception, donc de construire la posture succédant au mouvement, ou la tenue d’un équilibre statique. Cette construction de l’espace est accessible à la conscience. Elle permet une manipulation mentale des objets et des relations entre les objets sans avoir à les référer en permanence au corps propre. Elle peut permettre d’anticiper les postures nécessaires lors du mouvement, donc de préparer le mouvement par la visualisation des positions. Repères sur soi Mais il doit aussi coder la place des objets en référence à un repère construit par rapport à son corps considéré comme un référentiel stable. Comme si l’espace bougeait autour de lui et pas le corps. Il doit construire le référentiel égocentrique. Ceci est permis par la vision périphérique par exemple et permet l’adaptation de la posture accompagnant le mouvement.
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5- Systèmes perceptifs impliqués et prise d’information.
Extéroception: vue, toucher Proprioception: oreille interne, kinesthésie, cénesthésie (musculaire et articulaire). Interoception (?): centre viscéral de l’équilibre, centre du ki chez les chinois et 2è chakras, origine du mouvement car rejoignant syst squelettique et système « viscéral » Au sein de l’extéroception, la vue avec sa double organisation (vision fovéale et vision périphérique) et le toucher avec sa double organisation.(perception tactile globale et perception tactile discriminative) sont les plus importants. En particulier la vue permet de s’organiser par rapport à l’horizontale, par rapport à des repères fixes dans l’environnement, de prendre des informations sur soi référées à l’environnement . Cf 1, f-se situer: la construction de lespace. Le toucher permet à l’individu de s’organiser par rapport à des informations en provenance des surfaces d’appui (base de sustentation) des surfaces de préhension (mains en escalade, à la barre fixe, etc...) ou des surfaces du corps en contact avec d’autres surfaces (le corps complet en natation ou en chute libre, les surfaces de contact avec l’adversaire en combat). Dans la proprioception, la kinesthésie qui permet de percevoir et de situer les différentes parties du corps ainsi que l’état de tension , de contraction des muscles et le système vestibulaire sont fondamentaux. Le système vestibulaire permet de percevoir l’orientation par rapport à la verticale, les déplacements horizontaux et la vitesse de ces déplacements ainsi que les rotations et les accélérations angulaires et ceci grâce à 2 structures et 2 systèmes perceptifs: -les canaux semi-circulaires sont orientés dans les 3 plans de l’espace. ses récepteurs réagissent à l’accélération angulaire. -le système utricule (orienté dans le plan horizontal) , saccule (orienté dans le plan vertical et sagittal). Utricule détecte les accélérations linéaires horizontales; saccule détecte les accélérations linéaires verticales. Il permet ainsi de détecter les mouvements de la tête autour des 3 axes (vertical, sagittal et frontal) ou dans les plans vertical et horizontal. « Il intervient ainsi dans le contrôle de l’équilibre et de certains mouvements occulaires » (R Rigall ; 1985) C’est le système de l’équilibre. Pour G Azémar (1982): « c’est le véritable organisateur de l’activité posturale anti-gravitaire ». La construction de l’équilibre implique ainsi tous les systèmes perceptifs en complémentarité et, selon les circonstances, donne une place plus ou moins importante à chacun. Ces systèmes perceptifs sont d’ailleurs pré-agit en fonction de l’action en cours et à venir. « non seulement le contrôle multi-sensoriel de l’équilibre implique la comparaison de l’état des capteurs liés à l’équilibre avec une prédiction, mais le cerveau réorganise activement l’état de configuration des capteurs sur lesquels il fonde ses décisions et ses attentes et choisit les entrées sensorielles en fonction des contextes. (A Berthoz ; 1999).
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Fonction d’équilibration
3 sous-fonctions processus complémentaires: téléocinétique repérage spatio-temporel éréismatique
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II-. Organisation et fonctionnement de l’équilibration. 1-
II- Organisation et fonctionnement de l’équilibration modes de régulation possibles. régulation centrale: modèle interne représentation idéomotrice du corps; régulation périphérique: - ajustement sensori-moteur à partir des informations en provenance de l’environnement).
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2- Deux organisations possibles.
À partir des appuis et de la base de sustentation (équilibre instable qui dépend de la surface) À partir de la tête conçue comme plate forme mobile en dessous de laquelle le corps s’organise (équilibre stable en mouvement)
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3- Les référentiels organisateurs de l’équilibre (J Paillard) Référentiel géo-centré :
- Organisation par rapport aux forces de la pesanteur (rôle important de l’oreille interne) -référentiel géocentré: l’individu s’organise par rapport aux forces de la pesanteur. L’oreille interne a pour rôle de détecter la verticale des forces de pesanteur et de positionner automatiquement la tête par rapport à cette direction invariante. Cependant, cette verticale demeure une verticale subjective du fait de sa construction multisensorielle. A berthoz (1997) développe l’exemple de la construction de la verticalité par le regard qui est faussée quand l’individu est dans une pièce inclinée : celui-ci reconstruit une verticalité soit par rapport aux repères visuels soit en intégrant la pesanteur et ces repères visuels pour construire une verticale intermédiaire
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Référentiel céphalo-centré
Organisation par rapport à l’horizontalité du regard : la tête permet la stabilisation automatique de l’horizontalité du regard. -référentiel céphalocentré: l’individu s’organise par rapport à l’horizontalité du regard. Il est constitué par la tête qui permet la stabilisation automatique de l’horizontalité du regard lorsqu’elle change de position. (ceci en particulier grâce aux relations entre le système visuel, les systèmes de l’équilibration et les infos proprioceptives en provenance des muscles de la nuque.
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Référentiel oculo-centré
Organisation qui met en rapport espace de vision fovéale (conscient) et espace de vision peripherique (inconscient) -référentiel oculocentré: l’individu organise sa perception de l’espace et son fonctionnement dans cet espace en mettant en rapport l’espace de la vision fovéale qui a une fonction d’analyse et de positionnement des objet par rapport à soi (référentiel égocenté externe) et l’espace de la vision périphérique qui a une fonction d’alerte et de repérage de l’individu en mouvement dans l’espace (référentiel égocentré interne). C’est l’intégration de ces 2 sources de données qui permet la construction de l’espace. Il est constitué par la surface rétinienne repérée par rapport à la fovéa. Ces 3 premiers référentiels permettent en particulier la stabilisation de la tête en rotation autour de positions déterminées par la direction du regard (A Berthoz ; 1997). Le cerveau crée ainsi une plate forme mobile stabilisée comme référentiel pour effectuer la coordination des membres. La tête joue ainsi un rôle primordial dans la construction de l’équilibre. Ce rôle apparaît d’ailleurs comme fondamental dans les équilibres dynamiques. En effet, elle représente 1/14ème du poids du corps chez l’adulte,, et son maintien dans le cadre de la fonction posturo-cinétique est difficile. elle concentre les récepteurs visuels et labyrinthique et la proprioception des muscles nuquaux inter-agit directement avec la perception visuelle et le perception proprioceptive de la position de l’œil. Enfin un équilibre organisé par rapport à la tête, dans une logique de pendule et pas de cône reposant sur la pointe est sans doute plus stable dans la mesure où les masses se répartissent au-dessous du point « fixe » et non au-dessus ( C collet, 2001).
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Référentiel idiotropique de l’axe du corps
Perception de l’axe du corps Organisation symétrique de part et d’autre de l’axe du corps : latérale, avant-arrière L’individu est organisé symétriquement de part et d’autre de l’axe du corps et s’organise de manière latéralisée avec répartition des rôles d’une part et fonctionnement « équilibré » d’autre part. Il correspond à la perception innée de l’axe longitudinal du corps qui serait permise grâce à des récepteurs situés dans l’abdomen. L’illustration de ce référentiel est donnée par l’expérience du fauteuil incliné dans lequel est placé un sujet les yeux bandés donc sans repères visuels: celui-ci construit une verticalité intermédiaire entre la gravité et l’axe du corps. (A Berthoz ; 1997).
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Référentiel pedocentré
Organisation à partir de réflexes proprioceptifs venant des contacts des surfaces cutanées plantaires avec le sol rigide et horizontal. -référentiel pédo centré de la surface d’appui ou référentiel de la surface d’appui du corps sur le sol: C’est grâce à l’assistance des réflexes proprioceptifs de soutien mis en jeu par le poids du corps sur les segments porteurs et par le contact des surfaces cutanées plantaires avec le sol rigide horizontal que le positionnement du corps et des membres assure l’attitude érigée fondamentale du corps et sa stabilité automatique. Ce référentiel est lui aussi relatif et dépendra de la perception des pressions au niveau de la peau : un individu placé dans une rôtissoire, sorte de tube horizontal qui tourne utilisé pour entraîner les cosmonautes en prévision des situations d’apesanteur et dans laquelle le sujet n’a pas d’informations visuelles perçoit correctement la verticale et l’horizontale sauf si on exerce des pressions particulières sur certaines parties de son corps. Si les pressions sont effectuées sur ses plantes de pieds, il a alors l’impression d’être vertical, sur les fesses ,il croit être assis, sur sa tête , il a l’impression de tourner autour de celle-ci. Tout se passe comme si la zone de pression était perçue comme une base d’appui.
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Référentiel manuocentré
Organisé à partir des mains Suspension Et/ou vision horizontalité objet dans la main.
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4- Equilibration, tonus et émotions.
Dans le tonus (notamment de fond) s’inscrivent et s’expriment les émotions; Tonus: fonction de communication et expression de sa personnalité (attitude) Équilibration dépend du tonus et agit sur le tonus. Le niveau d’éveil agit sur le tonus, tout comme l’appel au tonus dans l’équilibration augmente l’éveil et la vigilance: notion d’activation comme fonction générale d’excitation-inhibition, de l’organisme dans ses dimensions physiologiques, informationnelles, psychologiques.
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III- Analyse de tâche, observation et évolutions de la fonction d’équilibration. 1- Équilibration, analyse de tâche et difficultés. En quoi le type de but, les conditions environnementales, les conditions procédurales, le temps de mouvement (feed back) remettent en cause le référentiel du terrien, remettent en cause les référentiels organisateurs de l’équilibre. Les questions des forces en présence et de la perte de repères: du déplacements ou pas et de ses caractéristiques. Substrat Appuis, lignes d’appuis et surface d’équilibration Formes de mouvements: Orientation du corps et répartition des masses; position de la tête; organisation dans l’espace Hauteur et vertige. 2 grands types de tâche par rapport à l’équilibration : à dominante statique: organisé par rapport à la surface de sustentation À dominante dynamique: organisé par rapport à la tête.
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2- Évolutions fonction d’équilibration Attitude passive et organisation à posteriori
Attitude passive: caractéristique des débutants : attitude neutre, posture en « empilement » ; C’est « le pot de fleur »! Organisation à postériori: le sujet n’a pas organisé sa posture en anticipation des déséquilibres à venir. Il est en réaction et en rééquilibration continuelle; régulation par feed back. Attitude passive: En général, le pratiquant adopte avant de commencer une attitude neutre ou passive qui se retrouvera dans l’action. Les individus ne sont pas impliqués directement dans la tâche , ou ne se perçoivent pas comme impliqués. Ils ne se préparent pas à y entrer par une attitude correspondante. Ainsi l'élève en réception de service au volley qui ne se sent pas impliqué en tant que réceptionneur aura les membres inférieurs en extension, les bras le long du corps et sera en appui sur l’ensemble du pied ou sur les talons. Lors d’un plongeon de départ, il sera légèrement penché en avant, mais à nouveau en appui sur les talons, bras passifs et non en tension. Le sujet a une attitude passive que l’on retrouve lors de la pratique. En ski par exemple (A Gauthier, document UFR grenoble) il aura les genoux et la hanche très peu fléchies, le dos droit, les bras tombant, une projection de l’appui souvent sur l’arrière des chaussures. Les articulations du corps sont redressées, les muscles ne sont pas étirés mais relâchés, les extenseurs n’interviennent pratiquement pas. Le mode d'organisation à postériori désigne les réactions observées chez l'individu dans l'accomplissement d'une tâche dans laquelle il a accepté de s'engager mais pour laquelle il n'a pas mis en place la ou les attitudes relatives à la composante éréismatique du mouvement , c’est à dire à la posture de soutien qui ne concerne pas directement le mouvement. l'engagement dans la tâche qui correspond à l'abandon , à la perte du référentiel habituel du terrien, va être à l'origine d'un premier déséquilibre. Suite à ce déséquilibre, les segments corporels libres vont être impliqués dans une rééquilibration automatique qui intervient postérieurement à l'entrée dans la tâche. Ils mettent ainsi en œuvre des rééquilibrations, qui peuvent soit ralentir l'exécution (rééquilibrations peu importantes) soit entraver totalement la tâche commencée (chute) Il y a rééquilibration par Feedback, c’est à dire que les informations utiles interviennent après le mouvement et n’ont pas été anticipées.
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2- Évolution fonction équilibration attitude active et organisation à priori
Attitude active: mise en tension musculation anti-gravitaire; organisation posturale jambes fléchies, bassin rétroversion et ouverture, mise en tension muscles nécessaires à l’action Organisation à priori : Le sujet a anticipé le déséquilibre dans ce qui apparemment ne participe pas au mouvement. Il organise sa posture en anticipation des déséquilibres à venir. (régulation par « feed-forward ») une attitude active avant de commencer . Il se prépare à entrer dans la tâche en prenant une attitude caractéristique, c'est-à-dire une organisation tonique, une posture en rapport avec le projet d'action, qui le prépare à entrer dans l'action. l’élève en . réception adopte une position avec les jambes fléchies et les avant bras semi-fléchis, plus ou moins écartés pour recevoir éventuellement la balle, le bassin en rétroversion, le dos enroulé, il est en appui sur les avants pieds. Les processus attentionnels et motivationnels sont prépondérants lors de l'organisation initiale. Ce mode d’organisation initial correspond à une attitude active qui perdurera lors du mouvement. Cette attitude se caractérise par des articulations fléchies, une posture qui permet égalité d’étirement entre les fléchisseurs et les extenseurs, une posture significative des intentions et du niveau d’activation du pratiquant. (S Piret et M M Béziers ; 1971) Dans le mode d'organisation à-priori. le sujet a trouvé la statique adaptée à la dynamique du mouvement particulier qu'il réalise. L'action est prévue au niveau de ce qui apparemment n'intervient pas dans celle -ci : « l'action à venir est contenue dans l'attitude qui préfigure l'action elle-même ». Wallon. Dans ce cas, le sujet déplace la partie corporelle non intéressée par le mouvement en anticipation par rapport à celui-ci. On dit que cette partie corporelle agit à-priori. Ainsi le sujet n'est plus déséquilibré pendant son action, car l'organisation tonique avait prévue ce déséquilibre à venir . La coordination gestuelle n'est plus entravée par les déséquilibres suivis de rééquilibrations. Il y a régulation par feed-forward, c’est-à-dire que l’individu prévoit les infos en retour et prépare les différents niveaux d’intégration à traiter les informations remontantes en comparaison avec celles attendues. Il y a « prédisposition » des circuits nerveux et comparaison qui s’effectue à des niveaux inférieurs pour une régulation plus rapide en cas de désaccord entre les informations attendues et les informations effectives.
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2- évolutions fonction d’équilibration trois niveaux d’équilibration.
Refus du déséquilibre Remise en cause finalisée; régulation par feed back Équilibre dans le déséquilibre.feed forward.
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3- Observation de l’équilibration
En plus du résultat et du repérage des déséquilibres: Posture: organisation générale (par rapport au support, à la verticale, à l’axe de déplacement,etc.) placement des masses (par rapport à l’axe du corps, à la verticale, au sens de déplacement) position de la tête. Tonicité Mouvements parasites Orientation du regard, fixation, repères utilisés. Appuis (placement, reprises d’appuis), lignes d’appuis, surface d’appuis ou d’équilibration.
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