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Projet « d’observatoire de la biodiversité » dans l’Ain – volet flore Tests 2015.

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1 Projet « d’observatoire de la biodiversité » dans l’Ain – volet flore Tests 2015

2  volonté du CG dans le cadre de sa politique ENS  suivis spécialement mis en place : flore, oiseaux, mammifères, batraciens, serpents,…  … et agrégation d’autres déjà en cours (certains oiseaux, écrevisses, poissons,...)  année test 2015 mais programmation prévue sur 30 ans  des figures imposées : suivis d’espèces calendrier serré des « placettes visitables » des espèces communicantes CADRE GLOBAL - CONTEXTE

3  fournir des exemples concrets et communicatifs aux élus et aux propriétaires pour initier ou développer des actions locales en faveur de la biodiversité ;  définir les variables, les protocoles de terrain et les méthodes d’analyses des données ;  définir un état « 0 » des populations de certaines espèces représentatives des menaces pesant sur la flore ;  définir des seuils d’alerte en cas de déclin constaté ;  améliorer la connaissance fine sur certaines espèces menacées (abondance, menaces,..). OBJECTIFS GENERAUX

4  critiques récurrente des suivis (NICHOLS & WILLIAMS, 2006 ; LINDENMAYER & LIKENS, 2009) sans problématique scientifique précise ou hors cadre gestion adaptative : lien avec gestionnaires indispensable  incitation à être plus précis dans ses formulations, (objectifs, plan d’échantillonnage, protocoles, analyses,… )  incitation à comprendre les causes d’un déclin éventuel pour l’enrayer (34 esp. suivies jusqu’à leur extinction sans mesure e conservation recensées par LINDENMAYER, PIGOTT & WINKLE, 2013)  adapter les protocoles en fonction des résultats (ex. augmenter Fz suivis si déclin, chercher d’autres causes explicatives et les évaluer,…) – parfois difficile à concilier avec maintien d’une cohérence des protocoles sur le long terme QU’EN DISENT LES SCIENTIFIQUES?

5  mais… les critiques sont parfois formelles et très vagues elles- mêmes (« vagueness of objectives » comme seul épitaphe) critique des suivis « pour voir » tout en jugeant « good science » les données de suivis de d’un passionné d’observation météo dans son jardin…. postulat de la nécessité d’un modèle théorique sous-jacent parfois simpliste ou trop compliqué pour en percevoir l’utilité QU’EN DISENT LES SCIENTIFIQUES?

6  prise en compte des différentes régions naturelles, car l’Ain est assez varié dans sa composition floristique et dans ses problématiques selon les territoires ;  prise en compte des grands types de milieux en lien avec menaces : cultures, prairies, pelouses, landes, forêts, milieux rocheux et zones humides  la notion d’espèce emblématique, menacée ou non CHOIX DES ESPECES : premier filtre

7 CHOIX DES ESPECES : filtres additionnels Première liste de travail d’environ 150 espèces construite, puis filtrée pour la réduire à une quarantaine d’espèces potentielles : éviter les espèces difficiles à identifier ou non indigènes ; éviter les espèces présentant des fluctuations naturelles trop importantes d’effectifs ; éviter les espèces trop fréquentes ou trop rares ; inclure des espèces faisant partie de la stratégie de conservation de la flore de Rhône-Alpes ; favoriser des espèces pour lesquelles l’Ain possède une partie importante des populations françaises ou régionale ; favoriser les espèces faciles à détecter ; essayer d’étaler les espèces à suivre dans le cours de l’année.

8 CHOIX DES ESPECES  séparation des espèces en deux groupes : espèces globalement rares, entrant dans les espèces prioritaires pour la conservation ; possibilité en nécessité de suivis « fins et exhaustifs » = « espèces rares » espèces moins rares (ou se prêtant mal à des suivis sur placettes fixes) et non prioritaires = « espèces peu rares » ; espèces orphelines de protocole RAACF ;  protocoles différents selon les cas

9 EspèceMilieuProt. Mailles (5 et 1) AinRm2015201620172018201920202021 Drosera rotundifolia L. Zone humidePN27 -Que tourbières à Sphaignes x x Gentiana pneumonanthe L. Zone humidePR01 Forte responsabilité Ain (E Rhône) x x x Gladiolus palustris Gaudin Zone humidePN15 - Forte responsabilité Ain (France) x x x x Osmunda regalis L. Zone humide (bois)PR015 - Forte responsabilité Ain (E Rhône) x x Pulsatilla vulgaris Mill. Pelouse sèche7 - Forte responsabilité Ain (Rhône-Alpes) x x x Scabiosa canescens Waldst. & Kit. Pelouse sèchePRRA7 - Assez forte responsabilité (Rhône-Alpes, France) x x Scutellaria hastifolia L. Prairie humidePRRA7 - Forte responsabilité Ain (Rhône-Alpes) x x x Seseli annuum L. subsp. annuum Pelouse sèche5 - Assez forte responsabilité (Rhône-Alpes) x x ESPECES « RARES » : liste prévisionnelle  protocole AP/ZP à préciser selon les cas (précision des AP, ZP, échantillonnage adaptatif pour pop. « dispersées », fréquence uniquement ?, question des grands sites avec beaucoup d’AP, exhaustivité de l’éch. des pops.)  essayer d’avoir des sites gérés et d’autres non, avec différents usages et différentes menaces

10 EXEMPLE : Pulsatilla vulgaris  endémique européenne du NO ; non menacée mais en déclin dans la quasi- totalité des pays ; relique des climats froids et steppiques  en France, NE mais en régression ;  en Rhône-Alpes, uniquement dans l’Ain : 32 mentions (~ 20sites), mais pas d’indications sur surfaces, effectifs, menaces

11 EXEMPLE : Pulsatilla vulgaris  étude bibliographique montre que l’espèce est sensible à la sécheresse (initiation florale dépréciée) ; tendance à l’autofécondation si pop. distantes de plus de quelques km ; T% germination faible en milieu naturel, favorisé par pluies estivales et par effet compensateur de la couverture herbacée ; en année favorable, germination meilleure sur sols nus ; sensible au piétinement ; populations restreintes sont moins diverses génétiquement et produisent moins de graines et de moins bonne qualité ; rôle néfaste du Brome érige  évaluer comme co-variable pour les sites l’usage (pâture, fauche, abandon), le recouvrement des graminées sociales, et les conditions climatiques de l’année  choisir des sites selon les usages, la taille des populations et leur isolement géographique

12 EspèceMilieuProt. Mailles (5 et 1) AinRm.2015201620172018201920202021 Anacamptis laxiflora (Lam.) Bateman, Pridgeon & Chase Zone humidePRRA29 - 63 x X Aster amellus L. Pelouse sèchePN124 - 58 X X X Bupleurum longifolium L. Prairie « alpine »-6 - 24 Que Haute-Chaîne + 1pt Colombier X X Centaurea cyanus L. Culture - 24 - 46 X X Fritillaria meleagris L. Zone humide, prairie humidePRRA21 - 100 X X Legousia speculum-veneris (L.) Chaix Culture - 45 - 72 X X X Marsilea quadrifolia L. Zone humidePN121 - 38 Que Dombes ; sus condition accès suffisant X X Narcissus poeticus L. Prairie-50 - 140>900 mètres X X X Pulsatilla rubra Delarbre Pelouse sèche-30 - 53Sud Bugey X X Scorzonera humilis L. Prairie humidePR0145 - 101 Intérêt surtout Bresse X X Thelypteris palustris Schott Zone humidePRRA19 - 69 x x ESPECES « PEU RARES » : liste prévisionnelle

13 ESPECES « PEU RARES »  protocole p/a sur environ 25-75 sites ou mailles (en cours de choix mais plutôt sites avec incorporation de sites où l’espèce est déjà connue)  revisite des mêmes sites car objectif principal est de détecter tendance (e.g. URQUHART, 2013)  stratification sur districts naturels, mailles et/ou sites favorables (couches thématiques comme pelouses sèches), ou que sites connus ?  pour détecter déclin de 5%/an sur 75 sites (avec CV 20%), il faut 12 ans en p/a, contre 6 ans en abondance…. mais impossible d’estimer précisément et économiquement sur autant de sites ….. test sur indices semi-quantitatifs ou estimations effectifs sur 3 (?) placettes de taille fixe / site

14 ESPECES « PEU RARES »  méthodes d’analyses simples possibles : ANOVA ou test COCHRAN (avant – après) ; test de non-tendance (SCHMIDT & MEYER, 2008) ; comparaison à moyenne mobile (JOHNSON, 2014)  plus compliqué (trop ?) : routes de régression (GEISSLER & SAUER, 1990) ou modèles log-linéaires bayésiens mixtes (LINK & SAUER, 2002) ou modèles d’occupation (e.g. MacKENZIE et al., 2002) – évaluation de la détectabilité nécessaire (plusieurs opérateurs ou plusieurs placettes/site ou plusieurs années et /ou modélisation par co-variables) ; modèle compliqués malgré logiciels libres, avec paramètres parfois instables (si détectabilité est très hétérogène par ex.)  Pb de l’analyse simultanée des résultats des espèces

15  eurasiatique rare et dispersée en Europe de l’ouest ; menacée ou en déclin dans la plupart des pays de sa frange O  en France, NE, mais en régression ; part importantes des pop. en RA (Ain), Bourgogne, Franche-Comté,… EXEMPLE : Aster amellus

16  adaptée aux climats estivaux chauds et secs (dormance, fanaison mais recouvrement rapide en cas de pluie) ; espèce de lisière (semi-héliophile) ;  favorisée par abandon du pâturage au moins pendant une période de 10-20 ans ; puis sensible à compétition par Brome et/ou Brachypode ; sensible également à la fauche ; préfère donc pâturage ou fauche occasionnel  banque de graine semi-persistante (survie possible >42% après 3ans) ; germination (printemps) et survie meilleures pour sites ensoleillés et riches en calcium ; floraison au bout de 5-7 en conditions naturelles normales ; longévité de quelques dizaines d’années (hors multiplication végétative)  dispersion par graines très faible ; consommation importante des graines par insectes  différenciation génétique > dans grandes pops mais résultats contradictoires quant à l ’effet de l’isolement EXEMPLE : Aster amellus  évaluer comme co-variable pour les sites l’usage (pâture, fauche, abandon), le recouvrement par graminées sociales ; essayer de préciser la durée d’abandon (photos aériennes) ;  choisir des sites selon les usages, la taille des populations


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