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Publié parRémi Roux Modifié depuis plus de 8 années
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Quel avenir pour les équipes mobiles de gériatrie?
Dr Catherine GIRES Equipe mobile de gériatrie CHRU LILLE Jeudi 3 octobre 2013 6 ème réunion commune du collectif des EMG franciliennes et des EMG de la région Nord
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Des intérêts multiples à la création des EMG
Pour les malades : orientation dans la filière, limitation des effets iatrogènes pour des patients fragiles Pour les services demandeurs : aide pour l’orientation et les conseils gériatriques Pour l’hôpital : meilleure connaissance du fonctionnement de la filière gériatrique ou de la circulation dans l’hôpital du patient âgé Pour les gériatres : des échanges avec les autres services et reconnaissance de la culture gériatrique « vitrine »
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Le passé : des débuts lents et difficiles
Des volontés individuelles ne permettant pas d’obtenir des moyens pour poursuivre l’action entamée (CHR Orléans Dr Gauvain) Expériences positives puisque la DGS émet une Circulaire en 2002 « relative à l’amélioration de la filière de soins gériatriques » avec recommandation de création d’EMG au moins en CHU et à condition qu’il existe un court séjour Enfin Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007 relative à la filière de soins gériatriques redéfinit précisément dans l’annexe III les conditions précises de mises en place des équipes et leur évaluation
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Un cadre d’emblée bien défini!
Les équipes mobiles de gériatrie interviennent en équipes transversales auprès des patients âgés, en étroite collaboration avec les équipes hospitalières, les CLICs et les réseaux de santé « personnes âgées ». Elles assistent les différents services ou structures de soins non gériatriques ou non spécialisés sur le plan médical, dans la prise en charge et l’orientation des patients âgés qu’ils accueillent en apportant un avis spécialisé. Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007
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Des missions bien claires!
L’équipe mobile gériatrique intervient, à la demande, dans l’ensemble des services de l’établissement de santé, notamment dans la structure des urgences pour : - dispenser une évaluation gérontologique médico-psycho-sociale et un avis gériatrique à visée diagnostique et/ou thérapeutique ; - contribuer à l’élaboration du projet de soins et du projet de vie des patients gériatriques ; - les orienter dans la filière de soins gériatriques incluant les hôpitaux locaux ; - participer à l’organisation de leur sortie en s’articulant avec les dispositifs de soutien à domicile (CLIC, coordination gérontologique, services sociaux, SSIAD, réseau de santé « personnes âgées ») ; - conseiller, informer et former les équipes soignantes. Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007
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Des missions bien claires!
Il est recommandé que l’équipe mobile intervienne dans la structure des urgences dès l’entrée d’un patient à risque de perte d’autonomie et d’hospitalisation prolongée. Dans cette structure des urgences, son rôle est de faciliter l’entrée directe du patient dans le court séjour gériatrique et, le cas échéant, vers les soins de suite et de réadaptation, d’organiser des retours à domicile ou en structure en collaboration avec la structure des urgences ou, à défaut, une consultation externe, voire une hospitalisation programmée en court séjour gériatrique et d’effectuer la liaison avec les services de spécialités, le médecin traitant et le réseau de santé s’il existe. Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007
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Des ouvertures vers une diversification des missions
En fonction du contexte local - assurer des consultations avancées dans les hôpitaux locaux. Ces consultations sont destinées à effectuer une première évaluation médico-psychosociale pour repérer les incapacités potentielles à brève échéance, proposer un ajustement des traitements en cours, un plan de soins et, éventuellement, un plan d’aide, anticiper les limites du maintien à domicile et programmer, si nécessaire, une hospitalisation en court séjour gériatrique, en SSR gériatriques ou en hôpital de jour. - intervenir dans un cadre expérimental au sein des EHPAD à leur demande ou à la demande du médecin traitant, au domicile du patient lorsque ce dernier est pris en charge dans le cadre d’un SSIAD ou d’un réseau de santé « personnes âgées », afin de conseiller les personnels des établissements médico-sociaux et les intervenants à domicile dans la gestion des situations de crise. Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007
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Une place et des modalités d’intervention bien définies !
L’équipe mobile gériatrique est adossée à un court séjour gériatrique. Elle peut constituer une interface entre, d’une part, la filière de soins gériatriques et, d’autre part, les établissements médico-sociaux et les intervenants au domicile. L’équipe mobile intervient sur appel du service hospitalier et, le cas échéant, dans le cadre d’une expérimentation, de l’établissement médico social, des intervenants à domicile, du CLIC ou du réseau de santé « personnes âgées ». La prise en charge médicale du patient reste sous la responsabilité du service ou de l’établissement dans lequel il est hospitalisé, ou à domicile sous la responsabilité du médecin traitant. Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007
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Des moyens en regard ! Pour remplir ses missions intra-hospitalières il est souhaitable que l’équipe mobile gériatrique pluridisciplinaire comprenne au minimum : - un équivalent temps plein de médecin gériatre ; - un équivalent temps plein d’infirmier ; - un équivalent temps plein d’assistante sociale ; - du temps de psychologue, d’ergothérapeute, de diététicien et de secrétaire. Cet effectif est à moduler en fonction de la taille de l’établissement. Lorsque l’équipe mobile effectue une consultation avancée, cette dernière doit au minimum disposer d’un temps de gériatre et de secrétariat. Elle doit pouvoir faire appel à un psychologue et/ou à un personnel paramédical et social. L’ensemble de l’équipe doit être formé spécifiquement aux techniques d’évaluation gériatrique. La coordination de l’équipe mobile de gériatrie est assurée par un gériatre de la filière gériatrique. Dans un établissement public de santé, il s’agit d’un praticien hospitalier de gériatrie, d’un assistant ou d’un chef de clinique assistant inscrit en DESC de gériatrie. Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007
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Une évaluation standardisée!
Indicateurs de suivi annuel - Nombre d’évaluations réalisées (en intra par service hospitalier et en extra hospitalier) - Pourcentage de réhospitalisations non programmées survenant dans les 60 jours suivant la sortie des patients évalués par l’équipe mobile en intra-hospitalier. - Composition de l’équipe médicale en équivalent plein temps. - Composition de l’équipe non médicale en équivalent plein temps. Circulaire DHOS/02 no du 28 mars 2007
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Le présent Plus de 250 EMG recensées en France en 2012 quasi toutes en intrahospitalier Environ 30 EMG extrahospitalières ont mis en place des activités tournées vers la ville, les CLICs, les EHPAD ou le domicile • Equipe mobile de Bretonneau (depuis 2008 dans 19 EHPAD) • Equipe mobile de l’hôpital de Lannemezan (depuis 2005 dans 11 EHPAD) • Equipe mobile de Lavaur, du Tarn Ouest (depuis 2006 dans 8 EHPAD) • Equipe mobile de Colmar (2007), Mulhouse (2008) dans 20 EHPAD • Arrêt de l’activité à Reims, Dijon et Cahors • Denain exclusivement extrahospitalière (2012) …. Le service public hospitalier et la vulnérabilité : Les équipes mobiles de gériatrie Pr Nathalie Salles Pôle de Gérontologie CHU Bordeaux
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Le présent « les points communs »
– Les EMG évaluent des patients âgés fragiles, polypathologiques, dépendants – Admis le plus souvent par les médecins traitants – Délai de signalement aux EMG > 7 jours !!!! – Ré-hospitalisation dans le mois : 12,6 % !!! – Variabilité de l’accueil des services : plus favorable aux urgences, variable en médecine et difficile en chirurgie – Décalage entre attente des services demandeurs « vider des lits » dans contexte de pénurie de lits d’aval et la qualité du travail des EMG coûteuse en temps – Le rendu d’activité ne reflète pas la démarche « qualité » chronophage! – Les EMG portent une culture gériatrique qui n’est pas toujours homogène avec les services de gériatrie auxquels elle est adossée Le service public hospitalier et la vulnérabilité : Les équipes mobiles de gériatrie Pr Nathalie Salles Pôle de Gérontologie CHU Bordeaux
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Bilan du présent des EMG
Points communs positifs à toutes les équipes mobiles • Une intervention ciblée : patients bien identifiés • Des outils communs et standardisés • Compte-rendu de synthèse complet et rapide Mais composition et fonctionnement hétérogènes • Composition différente des préconisations ministérielles • 2 à 3 ETP par équipe souvent mutualisés avec la filière gériatrique • Missions extrahospitalières • Rôle de plus en plus important en amont du parcours de soin • Expertise gériatrique apportée aux soins primaires mais avec effectifs limités et limites des champs de compétence • Manque de dispositif intermédiaire entre l’hôpital et le secteur médico-social ATTENTION au débordement des capacités des équipes! Le service public hospitalier et la vulnérabilité : Les équipes mobiles de gériatrie Pr Nathalie Salles Pôle de Gérontologie CHU Bordeaux
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L’avenir des EMG Une difficile pérennité ( moyens repris pour le fonctionnement de la filière gériatrique quand effectif insuffisant) Limites de l’intervention des EMG sur un nombre limité de patients et confrontée à des problèmes structurels de filière Les EMG sont appréciées par les services demandeurs mais aucun service ne se plaint de ne plus avoir d’intervention sauf parfois les urgences La mauvaise visibilité au sein d’un hôpital et au sein des services. Missions souvent mal connues La fonction « EMG » auprès de l’administration n’est pas facilement défendable
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Attention à trop de diversification!
- Assurer des consultations avancées (hôpitaux locaux) - Anticiper et gérer des situations de crise en EHPAD Sortir de l’hôpital pour les équipes peut s’accompagner de difficultés ! Il convient de définir précisément les actions – Types d’activité, modes d’interpellation et de territoire d’action – Apporter la compétence pluridisciplinaire d’une équipe et non la compétence d’un professionnel (ergothérapie par exemple). Le service public hospitalier et la vulnérabilité : Les équipes mobiles de gériatrie Pr Nathalie Salles Pôle de Gérontologie CHU Bordeaux
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Changement de mode de Financement MIG devient FIR Un POT COMMUN!
Création d’un fonds d’intervention régional pour les ARS visant à renforcer la capacité d’action transversale des ARS et la fongibilité des crédits. Ce fonds regroupe depuis le 1er mars 2012 - les actuels crédits régionaux de la permanence des soins (ambulatoires et en établissement), - fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins, - fonds pour la modernisation des établissements de santé publics et privés hors investissements, - mission d’intérêt général (MIG), - centres périnataux, - éducation thérapeutique, - centres dépistage et - les crédits de prévention État et Assurance maladie relevant des ARS. Ce fonds représentera au total environ 1,5 milliard d’euros. Son périmètre pourra être étendu ultérieurement au secteur médico-social et à d’autres crédits hospitaliers.
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« Rêver, c’est informer l’avenir. » de Gérald Neveu
Actions en amont de l’hôpital • Créer des équipes mobiles en lien avec des maisons médicales générales en amont des urgences? • Étendre les expériences de permanence téléphonique? • Via les outils de l’e-santé ? • Visioconférence : réunion concertation pluridisciplinaire? Améliorer les liens avec la psychiatrie et les EHPAD • Géronto-psychiatrie (équipe mobile) • Télémédecine ou autre outils en lien avec les EHPAD Optimiser les actions des équipes mobiles de gériatrie • Uniformiser les actions et fonctionnement des équipes • Outil commun de repérage de la personne âgée fragile • Actions d’information sur les bénéfices d’une intervention gériatrique • Diffusion des bonnes pratiques gériatriques: Formations • Privilégier le milieu intra-hospitalier et pluridisciplinaire 6ème rencontres
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Conclusion L’activité intra hospitalière des EMG nécessite une structuration importante Les moyens mis en regard ne doivent pas être trop mutualisés avec le reste de la filière gériatrique sous peine d’être en insuffisance d’effectif Même si des ruptures persistent dans le parcours du patient âgé, il reste essentiel de bien définir les limites aux différentes actions des équipes mobiles de gériatrie Il est nécessaire de rester vigilant et d’éviter aux équipes mobiles de se substituer aux aides existantes, leurs activités devant rester dans leur champ de compétence tout en ouvrant d’autres horizons
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Je vois beaucoup de travail ! Je vois qu’il faudra s’accrocher !
Bon courage! EMG
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