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Publié parAnne-Laure Pascale Chabot Modifié depuis plus de 8 années
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La dépression est une atteinte à la santé mentale qui plonge la personne dans une profonde tristesse et qui provoque un désintérêt face aux activités quotidiennes qui autrement génèrent un certain plaisir, entre autres. Dans le DSM V, les troubles dépressifs sont classés en : Trouble dépressif majeur, Trouble dépressif persistant, Trouble dysphorique prémenstruel et Trouble de dérégulation de l’humeur explosive.
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En 2013 au Canada, 11% des hommes et 16% des femmes feront une dépression au cours de leur vie; Une personne sur 7 dit avoir vécu un trouble de l’humeur, une dépression pour la grande majorité ou un trouble bipolaire plus rarement, soit 8% des adultes qui vivront une dépression majeure et 1% un trouble bipolaire; 50% des personnes ayant vécu un premier épisode dépressif seront plus susceptible d’en vivre un deuxième;
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La cause exacte du trouble dépressif est imprécise, mais clairement complexe et multifactorielle. L’équilibre des neurotransmetteurs cérébraux est clairement perturbé, mais plusieurs causes sont avancées pour l’expliquer : facteurs génétiques, événements traumatisants, pertes de repères importants (deuils) et facteurs environnementaux. La recherche dans ce domaine est très active et multidisciplinaire.
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Les recherches actuelles sur le processus pathologique dépressif se centrent sur les changements cérébraux dans les niveaux des neurotransmetteurs, incluant la régulation anormale de neurotransmission cholinergique, catécholaminergique et sérotoninergique. Le déséquilibre dans l’espace synaptique en dopamine, sérotonine et noradrénaline est actuellement le plus étudié.
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Critères diagnostic (DSM V) : A.Au moins cinq des symptômes qui suivent doivent avoir été observés presque quotidiennement pendant une période d’au moins deux semaines et doivent représenter un changement significatif relativement au fonctionnement antérieur de la personne, incluant nécessairement un des deux premiers symptômes suivants : Humeur dépressive observée pratiquement toute la journée, presque tous les jours, par la personne elle-même ou par ses proches; Diminution significative de l’intérêt ou du plaisir à réaliser toute ou presque toute activité, pratiquement toute la journée et presque tous les jours; Perte de poids en l’absence de régime ou gain de poids significatifs (soit 5% de la masse corporelle initiale en un mois) ou perturbation de l’appétit presque tous les jours; Insomnie ou de l’hypersomnie presque tous les jours; Agitation ou ralentissement psychomoteurs presque tous les jours (observable par les autres); Perte d’énergie et fatigue presque tous les jours; Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (plus que de simples reproches ou se sentir coupable d’être malade); Diminution de la capacité à réfléchir ou se concentrer, ou indécision, presque tous les jours (décrite par la personne ou ses proches); Pensées de mort récurrentes (étant plus que la peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis, ou tentative suicidaire, ou plan précis de suicide. B.Les symptômes causent une détresse cliniquement significative ou un dysfonctionnement social, occupationnel ou dans d’autres domaines de fonctionnement importants; C.Les symptômes ne sont pas attribuables aux effets physiologiques directs de l’abus d’une substance (drogue ou médication) ou à une autre atteinte à la santé (p. ex. hypothyroïdisme); D.L’épisode dépressif ne correspond pas aux critères diagnostics du trouble schizo- affectif et ne se superpose pas à une schizophrénie, à un trouble schizophrénique, à un trouble délirant ou à tout autre trouble psychotique; E.La personne n’a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque.
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Critères diagnostics (DSM V) : A.Avoir une humeur dépressive pendant presque toute la journée, presque tous les jours, pendant au moins deux ans, selon la personne elle-même ou ses proches; B.Pendant l’épisode dépressif, la personne doit présenter au moins deux des symptômes suivants ; Perte d’appétit ou appétit excessif, Insomnie ou hypersomnie; Diminution du niveau d’énergie ou fatigue; Faible estime de soi; Difficulté de concentration ou indécision; Sentiment de désespoir. C.Pendant la période de deux ans où la perturbation de l’humeur est notée, la personne n’a pas eu de périodes de deux mois consécutives sans présenter les symptômes retrouvés en A et B; D.Les critères d’un épisode dépressif majeur peuvent être présents de façon continue depuis deux ans; E.La personne n’a jamais présenté d’épisode de manie ou d’hypomanie et ne rencontre pas les critères du trouble cyclothymique F.Le trouble n’est pas mieux expliqué par un trouble schizo-affectif persistant, une schizophrénie, un trouble délirant ou tout autre trouble du spectre de la schizophrénie ou psychotique; G.Les symptômes ne sont pas attribuables aux effets physiologiques directs d’une substance ou à une autre atteinte à la santé; H.Les symptômes causent une détresse cliniquement significative ou un dysfonctionnement social, occupationnel ou dans d’autres domaines de fonctionnement importants; Les critères diagnostics du trouble dépressif persistant seront le plus souvent accompagnés d’un spécificateur : avec tension anxieuse, avec critères de mixité, avec caractéristique mélancolique, avec caractéristique atypique, avec des caractéristiques psychotiques, congruentes ou non avec l’humeur, avec un début ayant eu lieu lors du post-partum.
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Le trouble dysphorique prémenstruel est classé dans les troubles dépressifs parce qu’il est caractérisé par un ensemble de symptômes parmi les suivants : une labilité émotionnelle de variabilité plus extrême que celle retrouvée dans le plus simple syndrome menstruel, de l’irritabilité et de la colère, une humeur dépressive marquée pouvant être accompagnée de sentiments de désespoir ou de dépréciation, de l’anxiété, une diminution de l’intérêt pour les activités habituelles, des difficultés à se concentrer, une perte d’énergie marquée ou une fatigabilité excessive ou une léthargie et divers symptômes physiques liés à la période prémenstruelle. Les symptômes s’accompagnent d’une détresse cliniquement significative, ils interfèrent avec le fonctionnement habituel, ils ne sont pas l’exacerbation des symptômes d’un autre trouble et ne sont pas attribuables à l’expression de l’abus d’une substance ou d’une autre atteinte à la santé.
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Le trouble de dérégulation de l’humeur explosive est utilisé comme indication diagnostique chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans chez qui on observe : une irritabilité persistante et omniprésente, une intolérance à la frustration et de fréquents épisodes de problèmes importants de comportements. Ces enfants et adolescents peuvent aussi présenter des problématiques similaires à celles vécues par les enfants qui ont un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, comme l’impulsivité et l’inattention, mais ces symptômes ne sont pas toujours présents et plus irrégulièrement chez les enfants et adolescents qui ont un trouble de dérégulation de l’humeur explosive. Ce diagnostic est apparu dans le DSM V, principalement pour réduire la fréquence diagnostique du trouble bipolaire chez l’enfant.
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Le diagnostic du trouble dépressif est essentiellement CLINIQUE. La concordance des signes et des symptômes avec les critères diagnostics proposés par les DSM V est suffisante pour que le diagnostic soit posé. Les examens de laboratoire peuvent permettre d’éliminer toute cause physiologique à un état dépressif. Divers questionnaires ont été développés pour mesurer la présence des signes distinctifs de la dépression. L’Inventaire de Beck en est un bon exemple et il est largement utilisé en clinique.
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PHARMACOLOGIQUE les ISRS (les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine comme la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline, le citalopram, l'escitalopram), les IRSN (les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline comme la duloxétine, la venlafaxine et la desvenlafaxine), le bupropion, la trazodone, la mirtazapine, les IMAO (les inhibiteurs de la monoamine oxydase comme le moclobémide et la phénelzine), les antidépresseurs tricycliques (par ex. l'amitriptyline, la doxépine, la nortriptyline). Certains antipsychotiques atypiques à petites doses, comme la quétiapine, sont aussi maintenant utilisés. ALTERNATIVE l’électro convulsivothérapie et la stimulation magnétique transcranienne PSYCHOTHÉRAPIE MULTIPROFESSIONNELLE en réadaptation, les groupes de soutien, les ressources communautaires.
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Le trouble dépressif est une atteinte à la santé qui est complexe et multidimensionnelle. Son traitement est le plus souvent assez long et l’atteinte qui persiste peut diminuer considérablement la qualité de vie de la personne, entraîner des difficultés relationnelles et des difficultés à maintenir le rythme habituel des activités quotidiennes. La récupération d’un épisode dépression et sa durée seront tributaires de la réponse à la médication, de l’instauration d’interventions complémentaires appropriées et du soutien que recevra la personne. Il ne faut pas négliger le risque de suicide qui peut accompagner la dépression.
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