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Publié parGermaine Pépin Modifié depuis plus de 8 années
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Métaphysique Propriétés et universaux
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Plan 1. Le problème des universaux 2. Réalisme et Nominalisme 3. La théorie des tropes 4. Le problème des propriétés
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Deux questions A. La question des propriétés : Qu’est-ce qui fait qu’une chose (substance) est (dite) F ? Ex : « Socrate est philosophe », « Socrate est blanc » B. La question des universaux : Qu’est-ce qui fait que deux choses (substances) sont (dites) F ? Ex : « Socrate et Platon sont (des) philosophes », « Socrate et Platon sont (des) hommes »
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Le carré ontologique
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Arbres ontologiques substance particulièreuniverselle accident universelparticulier Êtres/étants Socrate, PlatonhommeCette blancheur (de Socrate) blancheur
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Êtres individuels (?) Matière prime formes accidentellessubstantielles composés Unités accidentelles substances
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Prédicat et propriété « Socrate est chauve », S »Socrate court », « Socrate est plus petit que Théétète » Analyse des propositions en sujet(s) et prédicat(s): les termes sujets désignent des objets (individus), le prédicat est l’expression qui résulte de la soustraction des termes sujets dans la proposition Fa, Rab NB: idée moderne (logique) vs Aristote (grammaire) Propriété: ce qui est attribué par le prédicat à un ou plusieurs objets (désignés par le ou les termes sujets)
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Propriétés et universaux 1. Le problème des universaux
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Type et Token B A B A R B, A, R C.S. Peirce Combien de lettres?
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Ressemblance et identité Médor Fido Chien (en soi) Nature du chien Médor est distinct (≠) de Fido Médor ressemble à Fido Médor et Fido ont quelque chose en commun: la même couleur (bariolé), la même nature (chien)
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Identité numérique (a= a), identité spécifique (a et b sont de la même espèce: chiens, voitures), identité qualitative (a et b ont la même couleur) L’identité spécifique et l’identité qualitative entre deux individus distincts constituent deux formes de ressemblance, mais idée qu’il y a identité numérique de la propriété ou de la nature commune
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Prédication et identité Médor est un chien (Cm), Fido est un chien (Cf) Médor est bariolé (Bm), Fido est bariolé (Bf) Jean a le même chien que Jacques: chacun a son chien, mais c’est le même type de (espèce de, sorte de) chien Le prédicat signifie (désigne?) la propriété ou la nature de l’objet, et peut être commun à plusieurs objets distincts
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Réalisme et Nominalisme
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Le Réalisme Réalisme : il y a une réalité commune (l’universel), objective (indépendante de l’esprit, du langage), numériquement une au fondement de l’identité spécifique et de l’identité qualitative L’universel est signifié par un terme général (‘homme’) ou un terme abstrait (‘vertu’, ‘humanité’), correspondant à une idée générale. Les particuliers (individus) exemplifient les universaux (token-type)
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Le Nominalisme Il n’y a que des réalités particulières (substances et/ou tropes) Les ressemblances qualitatives ou spécifiques sont des relations primitives La seule universalité est celle des signes conventionnels ou naturels Guillaume d’Ockham De ce que Socrate et Platon ne diffèrent entre eux que numériquement, et que, selon sa substance, Socrate est maximalement similaire (simillimus) à Platon, l’intellect peut, laissant de côté tout le reste, abstraire un concept commun à Socrate et à Platon qui ne sera pas commun à Socrate et à une blancheur ; et il n’y a de cela aucune autre cause à demander si ce n’est que Socrate est Socrate et Platon est Platon et chacun est homme. (Ordinatio I, d.2, q.6 [OTh II, p. 211])
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Les universaux et le langage Objet de la connaissance intellectuelle (idée générale) vs connaissance sensible (particulier) Exprimé par le prédicat dans une proposition descriptive sur des particuliers: « Socrate est chauve », « Socrate est home » (mais peut être désigné par le sujet d’une proposition sur un universel: « l’honnêteté est une vertu ») Prédicat ‘monadique’ vs prédicat ‘polyadique’ (relation) : « Socrate est plus petit que Théétète », « Socrate et Xanthippe sont mariés »
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De nombreux termes singuliers, désignant des particuliers, contiennent des termes universels (désignant des universaux?): « la tête de Charles Ier » Toute proposition contient au moins un terme universel: le verbe (Le bourreau a coupé la tête du roi) Importance des relations exprimées par les verbes et les prépositions en plus des adjectifs et des noms universels
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L’argument de la ressemblance Critique empiriste des idées abstraites (Berkeley, Hume): nous n’avons que des représentations de choses singulières, mais pouvons en utiliser une comme paradigme, exemplaire auquel d’autres choses ressemblent de sorte qu’on les désigne par le même mot Ressemblance (et désignation) sont inéliminables Médor Fido idée de chien Ressemble à ‘Chien’ désigne
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Objectivité des universaux « Edimbourg est au nord de Londres » La proposition est vraie indépendamment de la pensée qu’on en a La vérité de la proposition suppose la relation ‘au nord de’ en plus des villes de Londres et Edimbourg La relation ‘au nord de’ est objective Mais à la différence des villes (particuliers), la relation est hors de l’espace et du temps
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Le monde des universaux Distingué du monde sensible (particuliers) Objet de connaissance intellectuelle (plus haute, plus vraiment connaissance? – Platon) Plus réel que le monde sensible? (Platon) Sans interaction avec le monde sensible, mais pas sans rapport: les particuliers sont des instances des universaux, ils les exemplifient (cf. nombres: insensibles, mais s’appliquent au monde sensible)
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Objections modérées Multiplication des universaux avec celle des prédicats? —> Ou bien admettre que la multiplication n’est pas un problème, ou bien trouver un moyen de limiter la prolifération des universaux (science?) Irréalité de ce qui est hors de l’espace-temps, irréalité de son influence sur les réalités de l’espace temps. Instanciation/exemplification en question —> C’est la thèse ontologique, mais on peut envisager une autre conception du lien entre universaux et particuliers
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Deux réalismes Ontologie relationnelle Ontologie de constituants (Platonisme)(Aristotélisme?) Homme en soi P S P S homme = ≠
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Trois états de l’universel ou trois sortes d’universaux 1) Universale ante rem : universel séparé (abstrait) des substances concrètes – Platon 2) Universale in re : universel dans les substances concrètes – Aristote ( ?) 3) Universale post rem : concept universel – admis par tous, seul universel pour le nominaliste
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Réalisme platonicien Avantages supposés il y a (il semble qu’il y a) des universaux non instanciés (satellite de la lune, centaure, frère de X) —> repose sur l’argument de la signification tout universel pourrait être non instancié (l’universel vache si toutes les vaches sont tuées) —> il a été, est ou sera instancié les conditions d’identité de l’universel séparé sont claires (le triangle) —> mais est-ce un avantage?
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Réalisme modéré Avantage supposé des universaux concrets -Existence dans l’espace-temps -Laisser à la science le soin de déterminer quels termes généraux (idées générales) correspondent à un universel véritable (la signification n’est pas un bon guide) Problème : localisation multiple —> Ne pas penser l’universel comme une chose, ce qui produit les difficultés. Cf. Abélard et le status hominis
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Objections aux universaux 1) Contradiction: -Pose une chose une et multiple —> ne vaut pas contre le réalisme platonicien; ne vaut pas contre le réalisme modéré si l’universel n’est pas une chose -Séparabilité des distincts (au moins par la puissance divine - Ockham) donc de l’universel (homme) et du particulier (Socrate) —> le réalisme platonicien pose justement un universel séparé (mais alors particulier nu?); le réalisme modéré refuse le principe de séparabilité (ne s’applique qu’aux choses individuelles) Concevoir l’universel comme une réalité dépendante, répétable (notion de forme/structure)
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Argument du troisième homme 2) Argument du troisième homme a) b)Socrate instancie Homme, Socrate et Homme instancient la relation d’instanciation, etc. Homme en soi P S 3 e Homme 4 e Homme
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3) Infériorité épistémologique: les ressemblances imparfaites (Price) Une ressemblance exacte pourrait s’expliquer par l’identité, mais pas la ressemblance inexacte, or les ressemblances sont le plus souvent inexactes, et en fait jamais de ressemblance parfaite entre deux objets (identité des indiscernables?): variation en étendue (nombre d’aspects) et en intensité Une ressemblance d’intensité maximale est peut-être possible, mais s’il y avait des universaux, il devrait y avoir plus de cas de ressemblance exacte La ressemblance inexacte semble donner raison à l’idée que la ressemblance est première par rapport à la caractérisation: être caractérisé par F, c’est ressembler à d’autres choses (les F)
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Objections à la théorie des ressemblances 1)Deux choses se ressemblent sous un rapport/aspect (couleur, espèce, dimension: universaux) —> renvoyer à un ensemble de cas paradigmatiques: pour le rouge: tomate, brique, cabine téléphonique britannique il n’y a pas à demander en quoi ces derniers se ressemblent, car leur ressemblance est constitutive de l’idée même de rouge possibilité d’ensembles d’exemplaires alternatifs
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Objections à la théorie des ressemblances Idée que la cohésion de la classe naturelle est assurée ou par un universel, ou par un ensemble de particuliers servant d’exemplaires: membres nucléaires de la classe Objectivité de la relation de ressemblance et des ressemblances internes (les objets de la classe ressemblent aux exemplaires paradigmatiques autant que ceux-ci se ressemblent entre eux)
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2) La ressemblance est un universel —> quel fondement pour cette affirmation? Pas que le mot est général (insuffisant, pétition de principe) Pas de problème à dire que la ressemblance est elle-même une notion fondée sur des ressemblances (d’ordre différent), comme la philosophie des universaux doit accepter des universaux de second ordre (‘universel’) La relation de ressemblance n’est pas une relation comme les autres, elle est plus fondamentale, car toute relation (comme tout universel monadique) doit se fonder sur des ressemblances (//instanciation pour les universaux)
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3) Les communautés imparfaites Ressemblance deux à deux: pas de classe naturelle La ressemblance n’est pas transitive Mais la co-spécificité est transitive…
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Ressemblance maximale et tropes La ressemblance maximale (parfaite) est transitive Ockham: deux individus de même espèce se ressemblent maximalement quant à leurs parties essentielles (matière et forme) Théorie des tropes: deux tropes se ressemblent ou non, la ressemblance est toujours maximale Les objets constitués de tropes se ressemblent à la mesure de la ressemblance de leurs tropes
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La théorie des tropes
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Idée de trope Une douleur, un éternuement, une sensation de rouge Idée qu’une propriété d’objet (couleur, forme, etc.) serait comme un tel événement particulier Boèce Commentaire des Catégories (PL 64, 173B) : Quelqu’un objectera que les accidents peuvent changer de lieu, car si on tient une pomme dans la main, la main conserve l’odeur de la pomme, de sorte que l’odeur, qui est un accident, peut passer dans un autre sujet. Mais Aristote ne dit pas que l’accident ne peut pas changer de lieu, ni qu’il était impossible qu’il fût sans ce dans quoi il était, mais sans ce dans quoi il est, ce qui signifie bien qu’il peut changer de lieu, mais qu’il ne peut pas subsister sans sujet.
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Les sucettes et l’alphabet de l’être (D.C. Williams) Menthe poivrée Chocolat N°1N°2 Menthe poivrée N°3 Heraplem Paraplete Boanerp Merrinel = ≠ Harlac Hamif Bantic Borcaf ≠ = ‘=‘ signifie ‘semblable’ ‘≠’ signifie ‘différent’
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Caractérisation des tropes Les propriétés (formes, couleurs, saveurs) sont considérées comme des parties au même titre que les parties matérielles (bâton, boule): individus On peut distinguer les parties/propriétés grossières (bâton) et les parties diffuses (couleur): les premières sont concrètes, les secondes abstraites On peut distinguer les parties/propriétés simples et les complexes (somme de deux propriétés ou plus) La chose concrète (sucette) est la somme de ses parties abstraites: couleur cum forme cum saveur cum… Les propriétés simples, particuliers abstraits ou tropes, sont l’alphabet de l’être (composants ultimes du monde)
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Relations entre tropes Similarité: relation interne (deux tropes étant donnés il s’ensuit ipso facto qu’ils se ressemblent ou non) Localisation: relation externe. Idée de coïncidence (comprésence, concrescence) dans la même portion de l’espace-temps: Hamif et Harlac Les relations de similarité et de localisation sont aussi des tropes… R(a,b) : Comprésents(Hamif, Harlac) Autres relations? Causalité…
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Sommes de tropes Intérêt privilégié pour les sommes de tropes 1) coïncidents: la somme de tous les tropes coïncidents est un objet concret - substance 2) porteurs de relation de similarité précise (maximale): les tropes similaires forment un universel abstrait (le rouge) NB: La ressemblance entre deux choses a des degrés tant qu’on peut l’analyser en indiquant les parties qui se ressemblent. Les parties ultimes, tropes (nuances de couleur) se ressemblent maximalement si elles se ressemblent
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Somme et classe Classe des six carrés ≠ classe des trois rangées ≠ classe des deux colonnes Mais Somme des six carrés = somme des trois rangées = somme des deux colonnes Les membres d’une classe ne sont pas de même type que la classe (le service des cuillers n’est pas une cuiller), mais la somme est de même type que ses parties Le particulier concret est la somme des tropes comprésents, mais question de savoir si les tropes similaires forment un ensemble ou une somme
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Tropes et prédication « Socrate est F » - ni : Socrate est une instance de l’universel F - ni: Socrate ressemble au paradigme f des choses qui se ressemblent (objection du cas unique) Mais = un trope f de la classe F des tropes semblables (maximalement) est un des constituants de la somme de tropes comprésents qu’est Socrate
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Tropes, ressemblance et universaux L’analyse de la ressemblance par l’identité (partielle) vs par la ressemblance (maximale) des tropes Les deux colliers La sagesse, la rougeur, l’humanité sont des classes de tropes (maximalement ressemblants) présents dans des complexes de tropes - l’humanité de Socrate est une humanité (membre de la classe des tropes d’humanité) - Socrate est homme: il a un trope d’humanité
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Tropes, changement et substance Un changement (d’un objet concret) est une acquisition/perte d’au moins un trope (les tropes ne changent pas, ils apparaissent et disparaissent) Distinction du changement substantiel et du changement accidentel: certains tropes constituent le noyau d’un objet concret, leurs liens sont plus forts qu’avec des tropes extra-nucléaires (la rationalité de Socrate vs sa calvitie) La substance est constituée par les tropes nucléaires de l’objet concret
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Une objection logique (G. Küng) A BC Ressemble à d f Ressemble à e
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Plusieurs tropismes 1.L’objet concret est un faisceau/bouquet de tropes 2.L’objet concret est constitué d’un substrat (particulier nu) qui assure la fonction d’unification des tropes et de concrétisation 3.L’objet concret est un particulier porteur de tropes parce qu’il individualise des propriétés universelles: les tropes en sont le « résultat » 4.L’objet concret est une substance (instance d’une sorte), qui a des propriétés - Aristote
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Conclusion
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L’arbre de Porphyre Porphyre Isagogè 1, 11-4 (Trad. Libera) Tout d’abord, en ce qui concerne les genres et les espèces, la question de savoir (1) s’ils existent ou bien s’ils ne consistent que dans de purs concepts, (2) ou, à supposer qu’ils existent, s’ils sont des corps ou des incorporels, et, (3) en ce dernier cas, s’ils sont séparés ou bien s’ils existent dans les sensibles et en rapport avec eux -, voilà des questions dont j’éviterai de parler, parce qu’elles représentent une recherche très profonde et qu’elles réclament un autre examen, beaucoup plus long.
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Les mots, les concepts et les choses Les attributs ne sont pas seulement des mots -Ils ne sont pas liés à une langue -Ils ne dépendent pas de nos conventions Sont-ils seulement des concepts -Pas des concepts subjectifs (actes de l’esprit) -Concepts objectifs? Ce qui est pensé/dit: contenu… Les attributs sont-ils des choses? -Universelles: problème des universaux -Particulières: tropes?
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La métaphysique est-elle la théorie de la réalité? Le réalisme, le nominalisme, le tropisme « sérieux » veulent rendre compte de ce qu’il y a, du monde des objets individuels, relevant de diverses sortes, caractérisés par diverses propriétés, manifestant ressemblances et régularités. Ils s’opposent sur ce qu’il y a derrière (au fondement de) ce qu’il y a… S’ils posent des entités (universaux, tropes) pour expliquer ce qu’il y a, ils prétendent donner une théorie de la réalité (comme les particules postulées par la physique pour rendre compte des phénomènes électromagnétiques ou autres) Mais l’enquête philosophique n’est pas empirique, elle n’explique pas au sens de la science (hypothèses, postulations d’entités, expériences), elle décrit
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Ce qui est indéniable (?) Existence d’objet concrets, individuels, substances (chevaux, astres, tables?, particules) Ces objets ont des propriétés = sont rouges, triangulaires, sucrés, manières d’être (être tel) Il y a de nombreuses ressemblances et régularités entre les objets (-> les termes de propriétés sont des termes communs) Ils sont notamment identifiés comme appartenant à des sortes (espèces), associées à des conditions d’identité (permettent le dénombrement, la réidentification)
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Ce qui est en question Les contenus de nos pensées – ce que nous pensons – distingués de nos actes de pensée et du monde auquel ces pensées se rapporte (et qui les rend éventuellement vraies ou fausses) sont-ils des entités? Sinon sont-ils rien? Les propriétés que nous attribuons aux objets sont- elles des entités distinctes de ces objets? Sinon, qu’est- ce qui justifie nos attributions, et la communauté des attributs?
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Ce qu’on peut mettre en doute La valeur objective d’un concept de sorte ou de propriété d’objets individuels suppose qu’en plus de ces objets individuels il y ait d’autres objets L’identité d’une description, d’un prédicat, appliqués à plusieurs objets, suppose un objet identique correspondant à cette description ou ce prédicat: les objets auxquels le prédicat s’applique sont déjà ce qui lui correspond La forme, structure (mélodie) est-elle un objet ou la forme d’un (ou plusieurs) objet(s)?
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Un élément de réponse Plusieurs sens d’exister, être réel ou de « sorte de choses » Wittgenstein: on mélange tout quand on dit « l’un des objets est d’une sorte différente de l’autre »; car ceux qui disent qu’un sense datum (apparence) est un objet d’une autre sorte qu’un objet physique comprennent mal la grammaire du mot « sorte », exactement comme ceux qui disent qu’un nombre est un objet d’une autre sorte qu’un numéral. Ils pensent qu’ils énoncent quelque chose comme « Un train de chemin de fer, une gare de chemin de fer et un wagon de chemin de fer sont différentes sortes d’objets », alors que leur énoncé est analogue à « Un train de chemin de fer, un accident de chemin de fer, et un règlement de chemin de fer sont différentes sortes d’objet »
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