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AGRI-HUB BENIN Sécurité alimentaire et problématique de la production/ conservation de la tomate au Bénin Dr. Yves AGNOUN Atelier de partage des résultats de la "Capitalisation des méthodes de conservation/transformation de la tomate" le 9 septembre 2014 au chant d’oiseau de Cotonou/ Bénin
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Introduction Au Bénin, l’Agriculture est essentiellement une activité de subsistance sous forte influence des changements climatiques (Sécheresse, vents violents, inondation et chaleur excessive) exacerbée par les conflits socio-économiques et culturels. Elle occupe plus de 60% de la population béninoise (9,9 millions) active dans le secteur dont 35,2% vivent en dessous du seuil de la pauvreté (AGVSA, 2014). Cependant, malgré l’importance de ce secteur primaire, la situation socio-économique et nutritionnelle du Bénin reste encore marginale face aux défis de la croissance démographique et des changements climatiques, Diversification de la production végétale à l’échelle du Bénin
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Introduction La croissance démographique implique:
- la réduction de la superficie cultivable/ hbt (1,04 ha en 2002; 0,47ha en 2015 puis à 0,25ha en 2025). Cause: extension des villes (60% population en 2030) - superficie moyenne cultivée aujourd’hui 1,7ha pour nourrir en moyenne 6 personnes/ ménage. - Moins de 5% des exploitations agricoles ont une superficie de plus de 5 ha dans le Sud contre 20% dans le Nord à faible densité humaine (PPEA-II, 2013). A cela s’ajoute: (i) la faible mise en valeur des aménagements hydro-agricoles, (ii) la non sécurisation foncière des exploitations, (iii) Une mauvaise gestion technique et financière des exploitations et des risques climatiques, Etc.
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1- Etat de la situation alimentaire au Bénin
Globalement, l’insécurité alimentaire suit une disparité importante suivant les profils sociodémographiques et socioéconomiques des ménages. au moins 1,1 million de personnes sont en situation vulnérable d’insécurité alimentaire (AGVSA, 2014). Les départements du Mono, du Couffo, et de l’Atacora sont les plus vulnérables avec respectivement 28, 29 et 25% des ménages en insécurité alimentaire. Ces taux sont supérieurs à 10% dans l’Alibori (12%), le Borgou (13%), La Donga (15%) et le Zou (10%) modérément vulnérables. Figure 2. Distribution de l’insécurité alimentaire au Benin (AGVSA, 2013).
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2- Situation et Analyse du secteur agricole du Bénin
Le potentiel agricole apparaît assez riche et diversifié du Nord au sud mais reste encore très faiblement exploité; environ 2,2% (Totin et al., 2012). Agriculture est essentiellement dominée par les cultures céréalières et maraîchères, les racines et tubercules, les oléagineuses et les essences fruitières, etc. Principales cultures de rente: coton, palmier à huile, soja, l’arachide, Karité et anacarde etc. qui font objet d’une exportation massive. Les produits halieutiques (pêche et pisciculture) et ceux d’élevages)
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2- Situation et Analyse du secteur agricole du Bénin
Face à toutes ces contraintes socio-démographiques et écologiques, il urge d’intensifier les productions locales par l’amélioration des systèmes agraires et l’incitation de la couche juvénile à un regain progressif à l’entreprenariat agricole. C’est dans ce cadre que les cultures maraichères notamment la production et la disponibilité de la tomate se sont révélées d’une grande importance socio-économique, alimentaire et nutritionnelle pour les populations locales.
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3- Importance de la tomate
La tomate (Lycopersicon esculentum Mill.) est l’un des légumes les plus importants et les plus cultivés au monde (170 pays selon la FAO). La production mondiale commercialisée en 2007 estimée à 126,2 millions de t sur une superficie de 4,63 millions d’ha, soit un Rdt moyen de 27,3t/ha (FAO, 2007). Plus grands producteurs: Chine (33,6 millions t) suivie de: USA, Turquie, Inde, Egypte, Italie, Iran et Brazil (FAO, 2007). Le rendement moyen s'établit à 23,1 t/ha, un peu en dessous du niveau mondial, pour la Chine et à 17,9 t/ha pour l’Inde. Production destinée à la transformation (pâte et purée) et la conserve (tomate d'industrie): plus de la moitié de la production dans l'Union européenne, 80 % aux États-Unis et environ 15 % en Chine. En 2002, 26,8 millions de tonnes de tomate, soit 23,4 % ont été transformées .
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4- Valeur Alimentation et nutritionnelle
La tomate est un aliment diététique, très riche : En eau (93 à 95 %) et très pauvre en calories (17 kcal pour 100 g), en éléments minéraux (Ca, Mg, Na, Fe et surtout le potassium) et en vitamines (A, B6, C et E). en acides aminés essentiels, sucres et fibres alimentaires etc. et pauvre: - en glucides, 2 à 3 % constitués principalement de fructose et de glucose. Par ailleurs, mûre, elle contient aussi plusieurs pigments de la famille des caroténoïdes, dont le ß-carotène qui possède une activité provitaminique A. La tomate rouge contienne du lycopène (pigment rouge), un anti-oxydant qui contribue à la protection vis-à-vis des substances carcinogènes. Toutefois, les boites de conserve contiennent du bisphenol A, un produit chimique peut provoquer plusieurs maladies telles que: le diabète, l’obésité, la stérilité et les problèmes cardiaques.
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La situation au Bénin
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5- Production de la tomate au Bénin
Au Bénin, la production varie de 157 414t en 2005 (MAEP, 2008) à 244 741t en 2012 (Augmentation> 50%) avec une croissance de 11%. Plus de 80% de la production effectuée dans la partie méridionale à cause des conditions climatiques favorables. Production saisonnière (Juin à septembre) et concentrée au sud du pays dans les départements du Mono- Couffo, de l’Ouémé (Adjohoun) et de l’atlantique. Dans le Nord, elle est produite essentiellement en contre saison dans les bassins du fleuve Niger et à Natitingou. La période varie de d’octobre à avril grâce à un système d’irrigation
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6- Les variétés de tomate au Bénin
Variétés locales caractérisées par la petitesse de la taille des fruits. Il s’agit de « tounvi », « Akikon », « Ahougbo ». On distingue également des variétés locales à gros fruits telles que gbogan, kêkêfo et autres (Ouaga, SONAFEL). Variétés locales et importées Ouaga + Tounvi (variété locale) Akikon (variété locale) Ouaga (variété locale) SONAFEL (Variété améliorée)
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6- Les variétés de tomate au Bénin
Variétés améliorées et importées Mongal (Variété améliorée, importée) Petomech (V. Améliorée)
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7- Importance socio-économique de la tomate au Bénin
La tomate étant une plante de climat tempéré chaud. Sa température idéale de croissance se situe entre 15 °C (la nuit) et 25 °C (le jour); optimum entre 21 et 24°C . A plus de 25°C, la croissance est ralentit. Cependant, la culture peut tolérer jusqu’à 38°C de température (Naika et al., 2005). Théoriquement, sur la base de sa production, le Bénin assure sa sécurité alimentaire avec une consommation totale de tonnes par an contre une production de tonnes à raison de 15t/hbt/an. Toutefois, le pays reste déficitaire. Cause, non disponibilité en toute saison due en partie à l’inorganisation de la filière: longue période de pénurie d’octobre à mai et une courte période d’abondance de juin à Août. Nature périssable = perte de récolte (50-100%) des fois et Bradage du produit (Fagbohoun et al., 1999).
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7- Importance socio-économique de la tomate au Bénin
Par exemple à Klouékanmè le prix de la bassine de 15 kg : 1000f à 3000 fcfa en période d’abondance alors qu’il est de fcfa en période de pénurie (SNV-Bénin 2006). Gestion de la soudure/ rareté: l’importation de tomate fraîche du Nigeria, du Togo, du Ghana et même du Burkina-faso. A cela s’ajoutent, des milliers de tonnes de produits dérivés (conserve de tomate et autres) importés chaque année (INSAE, 2004). C’est pourquoi la transformation locale reste une alternative envisageable et une source de création d’emplois. La culture de contre saison avec maitrise de l’eau aussi envisageable.
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8- Les prix de la tomate en période de pénurie sur les marché Locaux
Lorsque la demande est forte et que l’offre est faible, le prix du produit augmente. La tomate n’échappe pas à cette règle et elle se confirme en périodes de pénurie ou le prix est de 4 voire 5 fois supérieur à celui en période d’abondance. Figure 3 : Prix de la tomate en période de pénurie Source : SIM-ONASA (Système d’Information sur les Marchés
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9- La commercialisation de la tomate
Les acteurs la commercialisation de la tomate se fait essentiellement par les femmes les hommes impliqués sont des agents de liaison, des intermédiaires, les chargeurs, les déchargeurs et les transporteurs. Ce commerce est dominé: - à Cotonou, par les Fon, les Adja, les Goun, les Yoruba et les Toffinou des régions lacustres et, - à Parakou, par les Dendi. La plupart de ces commerçantes de tomate se consacrent également à d’autres denrées agricoles telles que le piment, le gombo et autres (Lares 2002).
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9- La commercialisation de la tomate
Les axes nationaux Ils partent des bassins de production vers les grands centres de distribution et de consommation. trois axes commerciaux au niveau national : - l’axe Ouest –Est: bassin de production du Mono (Azové, Klouekamé, Dogbo, Hlassamé, Comé, Lalo…) en passant par Ouidah, Kpomassè vers Cotonou, Bohicon et Porto-Novo. Il est le plus important au regard des volumes qu’il implique. - L’axe Nord – Sud: bassins septentrionaux (Malanville, Natitingou), que méridionaux (départements du Zou et de l’Atlantique) vers le marché de Cotonou. - L’axe Est-Ouest: permet de ravitailler les marchés de Cotonou et Porto-Novo à partir des zones de production du département de l’Ouémé (Ikpinlé, Moudani, Azohwlissé, Ekpé, Ajeffa…)
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9- La commercialisation de la tomate
Les axes régionaux les circuits de commercialisation de la tomate dans la sous-région
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9- La commercialisation de la tomate
Les axes régionaux Ils ont des directions similaires aux axes nationaux. Ils sont cependant très complexes en raison des interférences des circuits et des réseaux. - L’axe Ouest – Est: bassins de production du Ghana et du Togo et interfère avec les circuits nationaux commercialisant les tomates du Mono ; il connaît une rupture de charge à Cotonou, d’où il se prolonge parfois jusqu’à Lagos au Nigeria. - L’axe Est – Ouest: permet de drainer les tomates de contre saison des bassins de production du Nord Nigeria vers Cotonou. - L’axe Nord –Sud qu’empruntent les tomates d’origine burkinabè..
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Initiative entreprenariale sur la Tomate
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Site du plus grand producteur maraîcher dr Grand-Popo
Production maraîchère Site du plus grand producteur maraîcher dr Grand-Popo 50 ha, plus de 100 puits tubés 120 millions de recettes avec 80 millions de bénéfice en 4 mois
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Principaux outils utilisés en maraîchage
La houe : sert à retourner les sols légers. Le râteau : sert à égaliser la terre sans la tasser et à nettoyer les planches. L’arrosoir : apporte de l’eau après le semis. La machette : sert à débroussailler et couper les arbustes. La pelle : est utilisée pour prendre la terre et d’autres produits tels que l’engrais et le compost etc. La brouette : est un moyen de transport des petites charges. Le mètre : sert à délimiter les planches.
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Principaux outils utilisés en maraîchage
Le cordeau : permet de mesurer les distances et de tracer les lignes bien droites pour semer, repiquer, établir les clôtures et délimiter les planches. Le pulvérisateur : permet d’effectuer les traitements phytosanitaires avec des pesticides du type ‘’concentré liquide’’ ou ‘’poudre mouillable’’. Les piquets servent à marquer les limites des planches et les lignes de semis. Le transplantoir : sert à prendre dans une pépinière les jeunes plants avec une motte de terre. Serfouette : sert à sarcler, à biner et à tracer les sillons. Binette : sert à biner et à sarcler.
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Outils de maraîchage Houe Ceylan Serfouette Binette Râteau Pelle bêche ou carrée Pelle ronde
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Outils de maraîchage Brouette Pioche Machette pulvérisateur Fourche
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Transformation et commercialisation locale de la tomate
Ex pratique d’une transformatrice locale à Klouékan/ Couffo/ Bénin
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Thank you Thank you ! 27
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Merci pour votre attention
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