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Publié parRaoul Plamondon Modifié depuis plus de 8 années
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EFFET DU FATALISME ET DE L’EXPERIENCE D’ACCIDENTS SUR LA PERCEPTION DU RISQUE ET SUR LES COMPORTEMENTS DE SECURITE ROUTIERE Robert NGUEUTSA * ngueutsa@yahoo.frngueutsa@yahoo.fr; robert.ngueutsa@upmf-grenoble.fr Dongo Rémi KOUABENAN* remi.kouabenan@upmf-grenoble.fr *Université Pierre Mendès-France, Grenoble 2, France Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012.
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Introduction 1/2 La présente étude s’intéresse à la contribution de la perception du risque à la compréhension des comportements de sécurité. Les croyances sont au centre du processus d’évaluation du risque, du fait de l’incertitude qui caractérise la situation risquée à évaluer (Kouabenan, 2007). Les croyances fatalistes sont positivement corrélées à l’expérience d’accidents (Peltzer & Renner, 2003) et conduisent à une sous- estimation du risque et à des comportements moins sécuritaires (Kouabenan, 1998). Un individu qui a déjà subi un accident tend à avoir peur du risque et à être plus prudent qu’un autre qui n’a jamais été victime d’un accident (Kouabenan, 1998, 2002; Kouabenan et al, 2007). Le nombre d’accidents de travail subis favorise le stress (Rundmo, 1995) et conduit à des comportements moins sécuritaires (Gonzalves et al., 2008). Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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Introduction 2/2 On ne sait rien de l’effet de la gravité des accidents vécus sur la perception du risque et sur les comportements, ni comment cette variable combinée au fatalisme peut affecter le risque perçu et les comportements. L’objectif de la présente étude est d’examiner l’effet combiné de la gravité des accidents vécus en tant que victime ou témoin sur la perception du risque et sur les comportements de sécurité routière. Hypothèses: - 1) Le risque perçu est d’autant plus faible que l’individu est fataliste et a vécu des accidents graves; - 2) Les comportements sont d’autant moins sécuritaires que l’individu est fataliste et a vécu des accidents graves - 3) Les comportements sont d’autant moins sécuritaires que l’individu a une faible perception du risque et a vécu des accidents graves Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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Méthodologie 1/3 Une étude par questionnaire réalisée au Cameroun Caractéristiques de l’échantillon (N = 525, âge moyen = 32 ans) N (%) Hommes379 (74.2) Femmes132 (25.8) Conducteurs136 (27.4) Apprentis conducteurs25 (5) piétons142 (28.2) Agents du trafic (gendarmes, policiers)102 (20.4) Opérateurs économiques du secteur des transports (patrons d’agences de voyage, agents d’assurance, etc.) 95 (19) Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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Méthodologie 2/3 Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012 Expérience d’accidentsN (%) Total Victimes Nombre Un108 (39.3) 255 (53.3) Deux79 (28.7) Trois37 (13.5) Plusieurs51 (18.5) Gravité des blessures Pas de blessures92 (32.9) Blessures légères114 (40.7) Blessures Graves74 (26.4) Nombre de morts Pas de mort185 (72) Un mort25 (9.7) Plusieurs morts47 (18.3) Témoins Gravité des blessures Pas de blessures34 (9.2) 383 (76.3) Blessures légères124 (33.4) Blessures graves213 (57.4) Nombre de morts Pas de mort156 (43.8) Un mort50 (14) Plusieurs morts150 (42.2)
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Méthodologie 3/3 Variables mesurées (échelles en 4 points du type Likert) ItemsMα Croyances fatalistes (Kouabenan, 1998) « les accidents de la route sont dus à la malchance, on n’y peut rien »: 1(pas du tout d’accord) à 4 (tout à fait d’accord) 111.88.81 Risque perçu pour des situations de trafic dangereuses « doubler plusieurs voitures en file quand on est pressé »: 1(pas du tout risqué) à 4(très risqué) 393.17.92 Comportements de sécurité: 1(pas du tout d’accord) à 4 (tout à fait d’accord) - Comportements insécuritaires: « lorsque je me sens fatigué lors d’un voyage entre sur un axe lourd, je prends un excitant qui peut me maintenir éveillé jusqu’à destination » - Comportements sécuritaires: « quand je prends un taxi et que chemin faisant je constate que le conducteur sent de l’alcool très fort, je lui demande de me laisser descendre" 29 15 14 2.91.84.82 Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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Résultats (1/3) Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012 Score des croyances fatalistes et du risque perçu dichotomisés en fonction de la moyenne pour les besoins d’analyse avec l’ANOVA. Score 1.88 = fatalistes Score 3.17 = forte perception du risque
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Résultats 2/3 Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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Résultats 3/3 Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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DISCUSSION Les individus fatalistes ont tendance à sous-estimer le risque et à prendre moins de précautions sur les routes (Kouabenan, 1998; Peltzer & Renner, 2003). Le fatalisme conduit d’autant plus à l’imprudence que l’individu a été témoin d’accidents ayant occasionnés de graves blessures alors qu’une telle expérience d’accident favorise plutôt des comportements sécuritaires chez les non fatalistes. Une perception élevée du risque conduit d’autant plus à des comportements sécuritaires que l’individu a été témoin d’accidents bénins ou graves alors que la même expérience d’accidents favorise plutôt des comportements insécuritaires chez des personnes qui se sentent moins vulnérables aux risques routiers Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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Conclusion La conception et la communication des messages de prévention devrait tenir compte des croyances des destinataires. Le Retour d’Expérience (REX) peut clarifier la causalité des accidents routiers et réduire les conceptions fatalistes de ceux-ci. Il est conseillé de concevoir des messages ciblés afin d’éveiller la menace perçue des destinataires. Des messages fondés sur l’appel à la menace, peuvent stimuler la menace perçue chez les personnes qui ne se sentent pas concernées par les accidents. Cependant, les messages fondés sur la menace et la peur peuvent « tétaniser » davantage les victimes d’accidents graves et les fatalistes et renforcer leur vision fataliste de la causalité des accidents, s’ils ne sont pas suivis de propositions de mesures de prévention efficaces. Une mesure de prévention n’est efficace que si elle est acceptée et appliquée par les destinataires. Pour être acceptée, les destinataires d’une mesure de prévention doivent être consultés dès sa conception, parce qu’ils savent ce qui est bien pour eux, mieux que tous les experts en sécurité réunis. Communication orale au 17è Congrès de l’Association Internationale de Psychologie du Travail de Langue Française (AIPTLF), Lyon, 10-13 Juillet 2012
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Merci pour votre attention!
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