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Publié parGhislaine Henry Modifié depuis plus de 8 années
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“ “Petit” Album If Bernard LAVILLIERS (1988) Texte et vidéo sur FdL Comment étudier ce texte de chanson en examen d'histoire des arts ? Les axes à retenir Analyse de chaque axe
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Quelle méthodologie pour l'étude d'une chanson ? Il faut considérer (pour l'aspect littéraire) le texte comme un poème. Donc on peut mettre en oeuvre une “lecture analytique” ou méthodique comme on en fait en 2nde - 1ère (et en 3e). Aussi nous allons nous appuyer sur ce texte pour apprendre à faire une analyse littéraire.
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Comment commencer ? 1. Il faut lire le texte plusieurs fois, et s'assurer de la compréhension des mots inconnus. Dans le texte ? Un seul mot mérite un coup d'oeil dans le dictionnaire, bien qu'il soit connu. Cristal : Solide polyédrique, plus ou moins brillant, à structure régulière et périodique, et dont la forme est constante... Variété de quartz incolore Verre incolore, limpide Verrerie Intérêt : les figures de style un peu obscures gagnent toujours à cette recherche.
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Comment commencer ? 2. On peut ensuite synthétiser le texte en définissant sa situation d'énonciation. Ceci fait ressortir l'essentiel. Un narrateur s'adresse à un enfant soldat (Tu) dans une ville indéterminée, moderne (béton), dans un temps indéterminé (dialogue ?) Le narrateur est aussi dans une démarche descriptive.
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Comment commencer ? 3. On cherche ensuite à exprimer ce que l'on a ressenti à la lecture du poème. Émotions ressenties ? “fusil trop grand” => pitié, compassion “au milieu du sang” => horreur, dégoût “Quand vas-tu mourir” => angoisse... Sentiments éprouvés, traits de caractère sollicités ? “il y a des pays tranquilles”=> solidarité “Mais au fond des yeux...” => désespoir / pessimisme...
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Le moment central : déterminer les axes d'étude à partir de ces observations Se référer au cours sur la poésie http://www.lefildelaure.fr/2-categorie- 11788443.html Et mettre en vis-à-vis mes remarques avec ce qui est étudié dans une poésie => on peut retenir comme directions Le portrait d'un enfant Dans une guerre indéterminée Dans un chant inquiet, triste
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Etude Axe 1 : Le portrait pathétique d'un enfant soldat (poésie = description ; portrait en action + point de vue) [Pourquoi / qu'est-ce qui en est dit ?] un enfant "indéterminé" seulement caractérisé par âge / taille un portrait en acte : jouant aux jeux de l'enfance mais détournés, inversés par la guerre Devenant un adolescent mais... sans espoir Vu d'un point de vue omniscient [Comment ? Texte / analyse] article indéfini ; nominalisation de l'AQ) temps présent (présent d'actualité ou présent documentaire : l'auteur regarde des images ?) jeu sur le sens des mots (lexique) = polysémie le COND. de souhait, de conseil "tu devrais" devient un futur IND (réel) mais négatif Verbe voir + changement de focalisations
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Conclusion axe 1 L'enfant est saisi dans une marche mais celle-ci ne progresse pas vers un objectif, c'est une errance.
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Etude Axe 2 : dans une guerre dépassant l'ici et le maintenant (poésie = composition ; univers décrit = cadre + devient aussi le sujet du poème ; figures de l'analogie) [Pourquoi / qu'est-ce qui en est dit ?] le portrait n'est pas un "arrêt sur image" mais prend la forme d'un échange avec l'enfant qui crée peu à peu un élargissement dans l'espace, puis dans le temps une guerre presque onirique (un cauchemar) [Comment ? Texte / analyse] Composition : Portrait au présent (Couplet 1) puis parallèle avec les autres villes, tranquilles, au même moment (C2) puis le futur, impossible, de l'enfant est envisagé (C3) Phrases impers. généralisations, "il y a des pays tranquilles" ; "le fer, le feu, le sang" Analogies : "béton déchiré..." presque une personnification, la pierre devient comme une chair ; "cristal de sang"
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Conclusion axe 2 Le contexte prend peu à peu une place envahissante, dénonçant la permanence et l'omniprésence de la guerre. Ce monde à feu et à sang ne laisse aucune place et aucun avenir à ces enfants.
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Etude Axe 3 : Par un chant empreint d'une inquiétude communicative (poésie = énonciation ; rythmes ; figures de construction) [Pourquoi / qu'est-ce qui en est dit ?] une rythmique douce appuyée sur des décasyllabes proximité avec l'enfant et désir de "simplicité" = langage simple et familier une énonciation complexe : passage du IL (refrain) au TU (couplet) mais ce dialogue est un monologue : on n'attend jamais la voix de l'enfant modalisation de l'incertitude : le narrateur ne tranche pas, hésite [Comment ? Texte / analyse] Décasyllabes parfois césurés 5/5 et assonancés à la césure pour des vers importants (Et de temps en temps (AN) / du cristal de sang (AN) Registre familier (tu sais pas ) Emploi des adv. pour nuancer ; verbes pour modaliser (introduire le doute) (bientôt dix ans"; "mais apparemment c'est plus un enfant" "peut tuer comme un grand" ; "de temps en temps" ; "pour le moment"; "Bien évidemment")
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Conclusion axe 3 et conclusion générale Ce dialogue est une interrogation sans réponse, un monologue traduisant l'inquiétude quant à l'avenir de l'enfant, mais aussi quant à la guerre plus généralement (pas de faux espoir, triomphe etc.) La fin (sur un couplet, et non une reprise du refrain qui pourrait monter un peu d'optimisme) est extrêmement sombre. Même vivant l'enfant soldat devenu adulte n'a plus d'avenir, il a été privé de sa vie.
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Annexes Le cours sur la poésie Le cours sur la description
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