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Bactéries responsables d’infections opportunistes – Infections nosocomiales Dr Thierry Fosse Cours DCEM1 5 mars 2012 BacOppIN 1.

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1 Bactéries responsables d’infections opportunistes – Infections nosocomiales Dr Thierry Fosse Cours DCEM1 5 mars 2012 BacOppIN 1

2 BacIN2 Définitions (http://www.microbes-edu.com/etudiant/pathogene.html) Les bactéries pathogènes sont des bactéries responsables d'une maladie même chez le sujet " sain " (ex typhoïde, choléra, tuberculose..). Les bactéries pathogènes sont des bactéries responsables d'une maladie même chez le sujet " sain " (ex typhoïde, choléra, tuberculose..). Pour un même pouvoir pathogène, il peut y avoir des souches plus ou moins virulentes. (Exemple : Salmonella enterica typhi et Salmonella enterica enteritidis). Pour un même pouvoir pathogène, il peut y avoir des souches plus ou moins virulentes. (Exemple : Salmonella enterica typhi et Salmonella enterica enteritidis). Les bactéries opportunistes ne donnent habituellement pas de maladie chez les sujets sains. Elles peuvent devenir pathogènes chez les sujets aux défenses immunitaires altérées. Les bactéries opportunistes ne donnent habituellement pas de maladie chez les sujets sains. Elles peuvent devenir pathogènes chez les sujets aux défenses immunitaires altérées. Les bactéries pathogènes opportunistes sont souvent des bactéries commensales qui vivent à la surface de la peau et des muqueuses de l'homme ou dans son environnement proche. Les bactéries pathogènes opportunistes sont souvent des bactéries commensales qui vivent à la surface de la peau et des muqueuses de l'homme ou dans son environnement proche.

3 BacIN3 Infections chez l’immunodéprimé Système immunitaire complexe et efficace contre les infections: Système immunitaire complexe et efficace contre les infections: Immunité acquise secondaire cellulaire et humorale (adaptation, IA) Immunité acquise secondaire cellulaire et humorale (adaptation, IA) Immunité naturelle (IN) Immunité naturelle (IN) Nombreuses causes réduisant les capacités de défenses et définissant un « patient immunodéprimé »: Nombreuses causes réduisant les capacités de défenses et définissant un « patient immunodéprimé »: Primaire: touchant IN déficit complément, phagocytose ou IA déficit cellulaire tq lymphocytes B ou T. Primaire: touchant IN déficit complément, phagocytose ou IA déficit cellulaire tq lymphocytes B ou T. Secondaire: touchant IN brûlure, traumatisme, chirurgie importante, cathétérisme, prothèses ou IA dénutrition, infections virales, cancer, irradiation, chimiothérapie, splénectomie. Secondaire: touchant IN brûlure, traumatisme, chirurgie importante, cathétérisme, prothèses ou IA dénutrition, infections virales, cancer, irradiation, chimiothérapie, splénectomie.

4 BacIN4 Bactéries responsables (ex Facteurs de risque) S. aureus (déficit phagocytose, brèche cutanée, corticoïdes, fluoroquinolones..). S. aureus (déficit phagocytose, brèche cutanée, corticoïdes, fluoroquinolones..). Staphylocoque coagulase négative (matériel, neutropénie, antibiothérapies multiples..). Staphylocoque coagulase négative (matériel, neutropénie, antibiothérapies multiples..). Streptocoque alpha hémolytique (mucite, neutropénie, fluoroquinolones..). Streptocoque alpha hémolytique (mucite, neutropénie, fluoroquinolones..). P. aeruginosa (brulures étendues, neutropénie, chimiothérapie..). P. aeruginosa (brulures étendues, neutropénie, chimiothérapie..). Capnocytophaga sp., Leptotrichia sp. (chimiothérapie, antibiothérapie, mucites..). Capnocytophaga sp., Leptotrichia sp. (chimiothérapie, antibiothérapie, mucites..). Autres Enterobactéries, Enterococcus sp., C.difficile (antibiothérapies, diminution flore de barrière..translocation). Autres Enterobactéries, Enterococcus sp., C.difficile (antibiothérapies, diminution flore de barrière..translocation).

5 BacIN5 Bactéries responsables d’infections nosocomiales (IN) ou infections associées aux soins (IAS) Infection associées aux soins ~5 % patients hospitalisés ou patients ambulatoires y compris soins à domicile Infection associées aux soins ~5 % patients hospitalisés ou patients ambulatoires y compris soins à domicile Patient non infecté à l’entrée ou avant le soin (délai >2j), Patient non infecté à l’entrée ou avant le soin (délai >2j), Fait partie des événements indésirables iatrogènes. 1/3 des cas d’IAS seraient évitables. Fait partie des événements indésirables iatrogènes. 1/3 des cas d’IAS seraient évitables. En relation avec geste chirurgical ou médical et durée d’exposition au risque En relation avec geste chirurgical ou médical et durée d’exposition au risque Fréquence plus élevée selon type d’intervention (ex chirurgie propre contaminée) et patients présentant des facteurs de risque. Fréquence plus élevée selon type d’intervention (ex chirurgie propre contaminée) et patients présentant des facteurs de risque. Fréquence à rapporter à la durée d’exposition au risque (ex 10 infections pour 1000j de cathétérisme..). Fréquence à rapporter à la durée d’exposition au risque (ex 10 infections pour 1000j de cathétérisme..). Causes les plus fréquentes: Hygiène de base non respectée (désinfection des mains, tenue..), respect antiseptie et moment antibioprophylaxie. Causes les plus fréquentes: Hygiène de base non respectée (désinfection des mains, tenue..), respect antiseptie et moment antibioprophylaxie.

6 BacIN6 Bactéries responsables d’infections nosocomiales Bactéries communautaires (délai <5j, flore endogène du patient Bactéries communautaires (délai <5j, flore endogène du patient E.coli et S.aureus métiS E.coli et S.aureus métiS plus “sensibles” aux antibiotiques (de moins en moins vrai) plus “sensibles” aux antibiotiques (de moins en moins vrai) Bactéries hospitalières (délai>5j, flore exogène provenant personnel, autres patients, environnement..) Bactéries hospitalières (délai>5j, flore exogène provenant personnel, autres patients, environnement..) S.aureus métiR ou Entérobactéries BLSE S.aureus métiR ou Entérobactéries BLSE Klebsiella, Enterobacter, P.aeruginosa.… Klebsiella, Enterobacter, P.aeruginosa.… Fréquence plus grande des bactéries “multirésistantes” aux antibiotiques Fréquence plus grande des bactéries “multirésistantes” aux antibiotiques

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8 BacIN8 Localisation des infections nosocomiales ENP 2001 n = 23 024 Bacter/septi.4% Ophtalmo. 2% Autres 5% Digest. 3% Cathéter 3% Uri. Asympto. 24% Uri. Sympto. 16% ORL, stomato.3% Peau 11% Pneumo. 10% ISO 10% RESP haute 9% Dispositifs / procédures : - 22% cathéter vasculaire - 9% sonde urinaire (< 7 j) - 21% opérés (< 30 jours)

9 BacIN9 23% 20% 11% 6% 5% 4% 3% 2% 0%5%10%15%20%25% E. coli S. aureus P. aeruginosa Entérocoque Proteus mirabilis StaphCoagNeg Candida albicans Klebsiella pneu. Streptocoque autre Enterobacter cloacae ENP 2001 Répartition par micro-organismes Infections documentées : 86% des IN

10 BacIN10 France : 30 % des souches de staphylocoques presque toujours nosocomiaux de plus en plus de cas ambulatoires ou communautaires vrais France : 30 % des souches de staphylocoques presque toujours nosocomiaux de plus en plus de cas ambulatoires ou communautaires vrais Importance dépistage de la multirésistance au laboratoire (tests spécifiques +++) Importance dépistage de la multirésistance au laboratoire (tests spécifiques +++) Sources de contamination et transmission Sources de contamination et transmission Surfaces, air, eau autour patient infecté Surfaces, air, eau autour patient infecté malade: malade: lésions ouvertes (plaies, escarres…) porteur sain : fosses nasales +++, intestin +, peau (périnée, aisselles) ++ porteur sain : fosses nasales +++, intestin +, peau (périnée, aisselles) ++ Transmission: Transmission: Directe: lésions ouvertes Directe: lésions ouvertes Indirecte : voies aériennes, objets contaminés, manuportée +++ Indirecte : voies aériennes, objets contaminés, manuportée +++ S.aureus méti-R (Cf. TP)

11 BacIN11 Entérobactéries (Cf TP) Bactérie à Gram négatif aérobie-anaérobie, oxydase -, Famille des entérobactéries, peu exigeantes Bactérie à Gram négatif aérobie-anaérobie, oxydase -, Famille des entérobactéries, peu exigeantes Bactéries commensales (tube digestif +++ mais également environnement +) Bactéries commensales (tube digestif +++ mais également environnement +) Résistance naturelle à certains antibiotiques Klebsiella (amoxicilline) et Enterobacter (céfalotine) résistance acquises ++ par production de ß-lactamases à spectre étendu (BLSE= résistance aux céphalosporines de 3 ème génération) et résistance fréquente aux fluoroquinolones. Résistance naturelle à certains antibiotiques Klebsiella (amoxicilline) et Enterobacter (céfalotine) résistance acquises ++ par production de ß-lactamases à spectre étendu (BLSE= résistance aux céphalosporines de 3 ème génération) et résistance fréquente aux fluoroquinolones. Colonisation prolongée muqueuse digestive (> 6 mois) Colonisation prolongée muqueuse digestive (> 6 mois) E.coli espèce la plus fréquemment responsable d’infection chez l’homme représente maintenant plus de 50% des EBLSE E.coli espèce la plus fréquemment responsable d’infection chez l’homme représente maintenant plus de 50% des EBLSE

12 BacIN12 Pseudomonas aeruginosa Bactérie à Gram négatif aérobie stricte, oxydase +, peu exigeante Bactérie à Gram négatif aérobie stricte, oxydase +, peu exigeante Bactérie saprophyte ubiquitaire hydrophile Bactérie saprophyte ubiquitaire hydrophile Résistance aux agents physiques et aux agents antibactériens (ammonium quaternaires, antibiotiques..) Résistance aux agents physiques et aux agents antibactériens (ammonium quaternaires, antibiotiques..) Colonisation des surfaces humides et des muqueuses Colonisation des surfaces humides et des muqueuses Facteurs favorisants: immuno-dépression, antibiothérapies itératives, ventilation artificielle, dispositifs médicaux.. Facteurs favorisants: immuno-dépression, antibiothérapies itératives, ventilation artificielle, dispositifs médicaux.. Surveillance résistance ceftazidime, imipénème et ciprofloxacine (choix traitement ) Surveillance résistance ceftazidime, imipénème et ciprofloxacine (choix traitement )

13 BacIN13 Acinetobacter baumanii Bactérie à Gram négatif aérobie stricte, oxydase -, peu exigeante Bactérie à Gram négatif aérobie stricte, oxydase -, peu exigeante Bactérie saprophyte ubiquitaire Bactérie saprophyte ubiquitaire Résistance aux agents physiques et aux agents antibactériens. Multirésistance aux antibiotiques dont Imipénème. Résistance aux agents physiques et aux agents antibactériens. Multirésistance aux antibiotiques dont Imipénème. Colonisation prolongée des surfaces (stéthoscope, humidificateurs..), environnement (sols, murs, chariots…), de la peau et des muqueuses. Colonisation prolongée des surfaces (stéthoscope, humidificateurs..), environnement (sols, murs, chariots…), de la peau et des muqueuses.

14 Infections sur cathéter : épidémiologie  Densité d’Incidence : 2,4 à 30 infections sur CVC / 1000 jours cathéters  Facteurs de risque Colonisation du CVC Utilisation d’antibiotiques à large spectre Neutropénie Nutrition parentérale prolongée Durée d’utilisation > 5 jours Zone d’insertion (fémorale > jugulaire interne > sous- clavière)

15 Infection sur cathéter : définition  Infection « clinique » sur cathéter : culture positive à un taux significatif (>10 3 ) avec signes d’infection généraux ou locaux et diminution des signes à l’ablation du cathéter  Infection « bactériémique » sur cathéter : culture positive à un taux significatif associé à une bactériémie due au même germe (sans autre foyer infectieux au même germe)  Germes responsables: staph coag négative, S.aureus, entérobactéries, P.aeruginosa, Candida..

16 Infections liées aux cathéters Mécanisme Voie ExtraluminaleVoie Endoluminale Voie Hématogène

17 INFECTIONS URINAIRES: Épidémiologie Prévalence des infections urinaires nosocomiales : + 36,3% des infections nosocomiales, + prévalence globale : 2,8%, + prévalence sur sonde : 17,2%, è Sondage = 80% des IUN. è Germes: E.coli, Enterobacter, Proteus sp., Enterocoques, Candida (réanimation).

18 INFECTION URINAIRE définition:  Infection urinaire : association de signes cliniques (au moins 1) et d’une uroculture positive (≥ 10 5 ou ≥ 10 3 avec leucocyturie ≥ 10 4 )  Infection urinaire nosocomiale (IN ou IAS) : acquise dans une structure de soins ou liée à la prise en charge du patient

19 IUN : Pathogénie  En l’absence de sonde  Voie ascendante  En présence de sonde  lors de la mise en place de la sonde  par voie endoluminale (système clos) – 15 à 20% des UIN  par voie extraluminale ou périuréthrale ++ - 70% des bactériuries chez la femme, 30% chez l’homme  par voie lymphatique ou hématogène

20 Infections post-opératoires: Épidémiologie n Fréquence : ENP 2001 - 11% (IU = 36%) Incidence - 3% (25% de toutes les IN) n Conséquence : Morbidité, mortalité (2 à 5%) Allongement durée du séjour + 7,4 jours Coût : 3000 euros / Infection Responsabilité de l’établissement ?

21 I.S.O. : Définition Infection superficielle de la plaie opératoire  Présence de pus ou de nombreux polynucléaires altérés o même en l'absence d'isolement d'un germe o au niveau de l'incision chirurgicale ou entre l'aponévrose et la peau Infection profonde de la plaie opératoire  Présence de pus ou de nombreux polynucléaires altérés issu d'un drain placé sous l'aponévrose ou découverte sur le site anatomique de l'intervention ou sur un site différent, à condition que l'infection soit considérée comme liée à cette intervention

22 I.S.O. : Pathogénie  Contamination pré-opératoire  Plaie souillée traumatique  Contamination per-opératoire  Endogène  Exogène : mains, phanères, rhinopharynx des membres de l'équipe soignante, air ambiant  Contamination post-opératoire  Drains, pansements  Germes responsables: selon site infection (S.aureus, E.coli, autres entérobactéries, P.aeruginosa..  Délai ≤30j ou ≤12 mois (si matériel ex PTH). A apprécier selon le germe en cause (croissance, pathogénicité)

23 Hygiè ne MG 2007 Hygiène des mains C’est le geste le plus important pour lutter contre C’est le geste le plus important pour lutter contre les infections les infections nosocomiales nosocomiales 60 à 80 % des infections nosocomiales exogènes sont d’origine manuportée

24 Hygiè ne MG 2007 Les solutions hydro-alcooliques (SHA) Solutions ou gels hydro alcooliques à séchage rapide Solutions ou gels hydro alcooliques à séchage rapide Conçues spécifiquement pour la désinfection des mains Conçues spécifiquement pour la désinfection des mains Contiennent de l’alcool, un émollient et parfois un autre antiseptique (Ex. Hibisprint: solution hydro-alcoolique à 0,5% de chlorhexidine et alcool isopropylique..). Contiennent de l’alcool, un émollient et parfois un autre antiseptique (Ex. Hibisprint: solution hydro-alcoolique à 0,5% de chlorhexidine et alcool isopropylique..). S’appliquent par friction sans rinçage sur des mains sèches, propres et non poudrées S’appliquent par friction sans rinçage sur des mains sèches, propres et non poudrées

25 Tableau de Bord des IN* Taux ISO (interventions représentatives ou période de surveillance: Prothèse hanche, prostate, colon..) SARM/1000j hospitalisation Consommation SHA (5 à 40 frictions/patient/jour selon spécialité) Indicateur composite d’activité du CLIN (effectifs opérationnels, actions de formations, interventions, audits ex hygiène des mains) + 2012 (cathéters, taux vaccination, traçabilité mesures prévention et infections dossier patient) Communication au patient. * Programme national de lutte contre les infections nosocomiales 2009-2013


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