Tempus RUMI Tempus RUMI La question des droits humains des femmes d'une perspective de genre Barbara Felcini Rome, le 9 mars 2016.

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1 Tempus RUMI Tempus RUMI La question des droits humains des femmes d'une perspective de genre Barbara Felcini Rome, le 9 mars 2016

2 Droits humains et droits des femmes Dans de nombreuses sociétés, les femmes ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes. Pour les femmes occidentales, et pour les italiennes en particulier, les droits ont été gagnés tout récemment au coût de conflits et de souffrances. Les droits ne sont jamais certains. Le risque de les perdre ou de retourner en arrière est toujours caché.

3 La législation italienne 1946: les femmes votent pou la première fois. 1963: accès aux carrières publiques. 1974: référendum sur le divorce. 1975: le nouveau droit de la famille. Fin de l'autorité parentale. 1981: abrogation du crime d'honneur. 1996: loi "Normes contre la violence sexuelle". Le viol est un un crime contre la personne et pas contre la moralité publique.

4 Droits humains "neutres" Entre 1945 et 1962 l'ONU est déterminée à parvenir à une véritable égalité entre les femmes et les hommes. 1946: Commission pour les droits humains et Commission des Nations Unies sur la condition de la femme 1948: Déclaration universelle des droits humains. Article 2: égalité des droits entre les hommes et les femmes, quel que soit la condition politique du pays dans lequel ils/elles résident. 1976: Pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques, économiques, sociales et culturels.

5 CEDAW 1979: Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Supprimer les discriminations qui limitent la participation des femmes à la vie publique, au travail et à la prise de décisions. Combattre contre toutes ses formes les de violence. Modifier l'acceptation généralisée des stéréotypes liés aux rôles traditionnels. Abolition du trafic et de l’exploitation. Droit au travail et à la santé. Egalité d'accès à l'éducation. Egalité de droit de citoyenneté.

6 Les premières conférences mondiales 1975: Année internationale de la femme1976-1985, "Décennie des Nations Unies pour la femme: égalité, développement et paix" Les conférences mondiales des femmes: Mexico City 1975, Copenhague 1980, Nairobi 1985. Stratégies Orientée vers l'avenir pour l'année 2000 (Nairobi) ouvre une nouvelle perspective: tout thème est un thème féminin.

7 1993: I Conférence Mondiale sur les droits humains. La Déclaration sur l'élimination de la violence contre les femmes, contrairement à d'autres déclarations et résolutions de l'ONU, est contraignante pour les Etats qui ont signé et donc ils s’engagent à sa mise en œuvre. Art. 1: "Tout acte de violence fondée sur le sexe qui entraîne, ou est susceptible de causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique et dans la vie privée." Art. 2: un cadre détaillée des différentes formes de violence: physique, sexuelle, psychologique, dans la famille, le viol conjugal, les MGF et les pratiques traditionnelles, l'exploitation et le trafic, etc. La Conférence de Vienne et la violence contre les femmes

8 La Conférence de Beijin 1995: IV Conférence Mondiale des femmes. Les droits des femmes sont des droits humains. Parmi les domaines d'action prioritaires il y a la lutte contre la violence sexiste. Actuation des principes de empowerment et mainstreaming.

9 La Convention d’Istanbul 2011: Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. La Convention reconnaît comme une violation grave des droits humains et comme élément de discrimination: la violence domestique, la violence sexuelle, le viol, le mariage forcé, les crimes commis au nom de la soi-disant "honneur", la mutilation génitale féminine. La violation des droits humains est un obstacle à la réalisation de l'égalité des sexes. Cette violence a été structurelle pour la subordination des femmes aux hommes, et pour maintenir une disparité de pouvoir qui a permis le contrôle de la liberté des femmes.