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Les escarres A.HENDERSON
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LEGISLATION/UE/COMPETENCES
DEFINITION DU METIER: Evaluer l’état de santé d’une personne et analyser les situations de soins ; concevoir et définir des projets de soins personnalisés ; planifier des soins, les prodiguer et les évaluer ; mettre en œuvre des traitements. Les infirmiers dispensent des soins de nature préventive, curative ou palliative, visant à promouvoir, maintenir et restaurer la santé, ils contribuent à l’éducation à la santé et à l’accompagnement des personnes ou des groupes dans leur parcours de soins en lien avec leur projet de vie. Les infirmiers interviennent dans le cadre d’une équipe pluri professionnelle, dans des structures et à domicile, de manière autonome et en collaboration. UE: 4.1 S1 SOINS DE CONFORT ET DE BIEN ETRE ACTIVITES: Soins de confort et de bien être: réalisations de soins et d’activités liés à la mobilisation installation de la personne dans une position en rapport avec sa dépendance modification des points d’appui de la personne en vue de la prévention des personnes Lever de la personne et aide au déplacement Mobilisation de la personne COMPETENCE: compétence 3(Alinéa 1,2,3)
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Les escarres 1. Définition 2. Complication des escarres.
3. Moyens de prévention des escarres. 4.Conclusion
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PREAMBULE La prévention des escarres
Les escarres concernent 3 à 6 % des malades hospitalisés, soit personnes par an. 17 à 50 % des patients entrant dans les services de soins prolongés présentent des escarres Les escarres entraînent une gêne douloureuse et limitent les capacités fonctionnelles. L ’escarre altère l ’image corporelle. La qualité de vie est diminuée.
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Définition: L’escarre est une lésion cutanée d’origine
ischémique liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses. Les escarres surviennent généralement au niveau des proéminences osseuses. Les principales localisations sont ,par ordre de fréquence, le sacrum et les talons . On peut décrire trois types d’escarres selon la situation : – l’escarre « accidentelle » liée à un trouble temporaire de la mobilité et/ou de la conscience ; – l’escarre « neurologique », conséquence d’une pathologie chronique, motrice et/ou sensitive : la topographie est surtout sacrée ou trochantérienne, l’indication chirurgicale est fréquente selon les caractéristiques (surface et profondeur), l’âge et les pathologies associées ; le risque de récidive est élevé, d’où la nécessité d’une stratégie de prévention et d’éducation ; – l’escarre « plurifactorielle » du sujet confiné au lit et/ou au fauteuil, poly pathologique, en réanimation, en gériatrie ou en soins palliatifs, où prédominent les facteurs intrinsèques : les localisations peuvent être multiples, le pronostic vital peut être en jeu, l’indication chirurgicale est rare, le traitement est surtout médical. L’escarre est une maladie fréquente dans certaines populations de patients, mais les données épidémiologiques actuelles sont insuffisantes pour évaluer précisément sa prévalence et son incidence en France. Selon les études, la prévalence des escarres varie considérablement en fonction des populations à risque. Certaines extrapolations proposent une prévalence de escarres pour l’ensemble de la population française. Par exemple, 17 à 50 % des patients entrant dans les services de soins prolongés présentent des escarres. L’incidence varie selon chaque risque et chaque étude ; par exemple, 5 à 7 % des patients adressés en court séjour développent des escarres, 8 % des opérés lorsque l’intervention dure plus de 3 heures, et 34 à 46 % des blessés médullaires dans les 2 ans à distance de l’accident. L’escarre est une maladie coûteuse qui altère la qualité de vie du patient. Curieusement, sur ce thème majeur, les études épidémiologiques, pathogéniques, thérapeutiques sont peu nombreuses et n’apportent que des données de faible niveau de preuve.
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L ’escarre Tableau 1. Classification des stades de l’escarre du National Pressure Ulcer Advisory Panel (NPUAP ; 1998, Stade I : Le premier stade est une altération observable d’une peau intacte, liée à la pression et se manifestant par une modification d'une ou de plusieurs des caractéristiques suivantes en comparaison avec la zone corporelle adjacente ou controlatérale : température de la peau (chaleur ou froideur), consistance du tissu (ferme ou molle) et/ou sensibilité (douleur, démangeaisons). Chez les personnes à la peau claire, l’escarre apparaît comme une rougeur persistante localisée, alors que chez les personnes à la peau pigmentée, l’escarre peut être d’une teinte rouge, bleue ou violacée persistante. Stade II : Perte d’une partie de l’épaisseur de la peau; cette perte touche l'épiderme, le derme ou les deux. L’escarre est superficielle et se présente cliniquement comme une abrasion, une phlyctène ou une ulcération peu profonde. Stade III : Perte de toute l’épaisseur de la peau avec altération ou nécrose du tissu sous-cutané ; celleci peut s’étendre jusqu'au fascia, mais pas au-delà. L’escarre se présente cliniquement comme une ulcération profonde avec ou sans envahissement des tissus environnants. Stade IV : Perte de toute l’épaisseur de la peau avec destruction importante des tissus, ou atteinte des muscles, des os, ou des structures de soutien (par exemple des tendons, des articulations). Un envahissement et des fistules peuvent être associés au stade IV de l’escarre..
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Les escarres: mesures de prévention
A)Identifier les facteurs de risque. B)Evaluer le risque présenté par la personne: l ’échelle de Norton. C)Diminuer la pression: les changements de position. D)Utiliser des supports matériels. E)Observer l ’état cutané.
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Les escarres: mesures de prévention
F)Maintenir l ’hygiène de la peau. G)Assurer l ’équilibre nutritionnel. H)Education de la personne et de son entourage.
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Les zones à risque En position assise:
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Les zones à risque Décubitus latéral
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Les zones à risque Décubitus dorsal
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A)Identifier les facteurs de risque
Les facteurs physiques : la pression prolongée, le cisaillement, le frottement. Les facteurs environnementaux : l’humidité et la macération, les corps étrangers (miettes, capuchons…)
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Identifier les facteurs de risque
Les facteurs propres au malade et/ou à sa pathologie : Troubles neurologiques Troubles circulatoires Troubles métaboliques Troubles nutritionnels Troubles psychiques Incontinence urinaire et fécale. Age Immobilité quelle qu’en soit la cause
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B°)L ’échelle de Norton
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C)Diminuer la pression: changements de position
Mise au fauteuil, verticalisation et marche précoces. Effectuer des changements de position toutes les 2-3 heures. Les positions doivent prendre en compte la pathologie de la personne ainsi que ses besoins et habitudes. L ’autonomie de la personne doit être sollicitée.
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Diminuer la pression: les changements de position
Différentes postures pour diminuer la pression des zones à risque peuvent être utilisées. Aucune posture n ’est une position idéale.
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Diminuer la pression: les changements de position
Au lit: Alterner le décubitus dorsal avec le décubitus latéral à 30°
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Diminuer la pression: les changements de position
Décubitus dorsal
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Diminuer la pression: les changements de position
La posture semi-assise peut être utilisée chez certaines personnes. Dans tous les cas décharger la zone des talons.
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Diminuer la pression: les changements de position
Au fauteuil: La position légèrement incliné en arrière et avec les jambes surélevées et celle qui provoque moins d ’escarres.
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Diminuer la pression: les changements de position
Pour modifier la répartition du poids, favoriser les auto-soulèvements ou les repositionnements.
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DUtiliser les supports matériels
Il est recommandé d ’utiliser des supports matériels adaptés à la personne et à son environnement. (matelas, coussins, surmatelas). Les critères de choix sont selon le risque d ’escarre que la personne présente.
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Utiliser les supports matériels
Coussin de siège: il permet de repartir la pression.
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Utiliser les supports matériels
Les coussins de siège peuvent être en gel, mousse ou alvéoles d ’air.
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Utiliser les supports matériels
Les matelas: Les critères de choix Sur -matelas statique: pas d ’escarre et risque d ’escarre peu élevé. Le patient peut se mouvoir dans le lit et y passe moins de 12 heures. Matelas statique: Pas d ’escarre et risque d ’escarre moyen, le patient peut se mouvoir dans le lit et y passe moins de 15 heures.
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Utiliser les supports matériels
Sur-matelas dynamique: patient ayant eu ou ayant une escarre peu profonde ou risque d ’escarre élevé et passant plus de 15 heures au lit et incapable de bouger seul. Matelas dynamique de façon continue ou discontinue: patient ayant des escarres de stade élevé et ne pouvant bouger seul au lit. Il reste alité plus de 20 heures.
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Utiliser les supports matériels
Matelas à gouffres
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Utiliser les supports matériels
Matelas dynamique
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E)Observer l ’état cutané
Permet de détecter tout signe précoce d ’altération cutané. Une palpation légère permet de déceler une zone de chaleur en particulier sur les peaux pigmentées. Le massage et en particulier la friction sont interdits sur les zones à risque.
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Observer l ’état cutané
Le massage: Le massage de patients dans le but de prévenir les escarres ne constitue pas une méthode efficace. Comment masser?
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F)Maintenir l ’hygiène de la peau
Toilette corporelle quotidienne ou pluri-quotidienne. Soins d ’hygiène lors des changes chez les personnes incontinentes. Maintenir la peau sèche et bien hydratée.
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G)Assurer l ’équilibre nutritionnel
Evaluation de l ’état nutritionnel: poids, aspect clinique, contrôle des prises alimentaires. Prise en charge par la diététicienne. Suppléments protidiques. Favoriser les aliments qui font plaisir.
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H)Education de la personne et de son entourage
Associer rapidement le patient et son entourage diminue le nombre d ’escarres. Expliquer à la personne et à son entourage les mécanismes de formation des escarres et les méthodes de prévention.
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conclusion Prendre soin de la vie… Tel est ce premier art, véritable création qui, de l’enfantement à la mort, participe au mystère de la vie qui se cherche , de la vie qui éclôt, de la vie qui lutte, de la vie qui s’estompe, de la vie qui resurgit, de la vie qui sombre…Vie de la mère qui met au monde, du nouveau né qui s’affirme, de l’enfant qui s’est heurté , de l’accidenté qui refait ses premiers pas, du malade qui souffre, du drogué qui plonge dans le délire, de la personne âgée qui se demande où elle est… Soigner …cet art…est à la source de toutes les connaissances et la matrice de toutes les cultures…. Ces soins qui, de la naissance à la mort, scandent le parcours de toute vie : être soigné…se soigner…soigner se chevauchent et s’entremêlent. Marie-Françoise COLLIERE « Soigner…le premier art de la vie »
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