Envenimations par animaux aquatiques Pr V. Danel Unité de Toxicologie Clinique Département de Veille Sanitaire CHU Grenoble.

Présentation au sujet: "Envenimations par animaux aquatiques Pr V. Danel Unité de Toxicologie Clinique Département de Veille Sanitaire CHU Grenoble."— Transcription de la présentation:

1 Envenimations par animaux aquatiques Pr V. Danel Unité de Toxicologie Clinique Département de Veille Sanitaire CHU Grenoble

2 Toxicologie - V. Danel - Grenoble Vives (trachinidés) grande vive (Trachinus draco), petite vive (Echiichtys vipera) 10 à 40 cm, 3 épines venimeuses en avant de la nageoire dorsale venin protéique, thermolabile ?, effets locaux Clinique  douleur intense, irradiante, parfois syncopale  paresthésies possibles au niveau du membre  plaie punctiforme, œdème et érythème localisés, débris ? Traitement  « choc thermique » : chaleur, puis froid  désinfection, parage (débris ?), prophylaxie antitétanique  cas particulier d’une piqûre proche d’une articulation (algodystrophie) Séquelles  douleur persistante, œdème localisé, hyperesthésie cutanée  quelques jours à quelques semaines

3 Toxicologie - V. Danel - Grenoble Rascasses (scorpénidés) poissons sédentaires, 50 cm de long aiguillons venimeux des nageoires dorsales, anales, ventrales et opercules venin protéique, thermolabile, effets locaux Clinique  douleur intense, irradiante, parfois syncopale (risque de noyade)  paresthésies possibles au niveau du membre  plaie hémorragique, œdème et érythème localisés  signes généraux avec les poissons tropicaux (ptéroïs, poisson-pierre) Traitement  « choc thermique » : chaleur, puis froid  désinfection, parage (débris ?), prophylaxie antitétanique  cas particulier d’une piqûre proche d’une articulation Séquelles  douleur persistante, œdème localisé, hyperesthésie cutanée  quelques jours à quelques semaines

4 Toxicologie - V. Danel - Grenoble Raies armées L’aigle de mer (Myliobatis aquila) et la pastenague (Dasyatis pastinaca) dard barbelé (-> 15 cm) relié à des glandes à venin à la base de la queue venin protéique thermolabile, effets locaux Clinique  douleur intense, parfois syncopale (risque de noyade)  blessure profonde, œdème, hémorragies, ulcérations nécrotiques  angoisse, vomissements, malaise Traitement  désinfection, parage (débris ?), prophylaxie antitétanique  antalgiques, antibiotiques Séquelles  douleur persistante, œdème localisé, hyperesthésie cutanée  quelques jours à quelques semaines

5 Toxicologie - V. Danel - Grenoble Méduses (cnidaires) Méduses du genre Pelagia, Cyanea, Aurelia tentacules avec cellules urticantes venimeuses (cnidocytes) Clinique  douleur immédiate et vive, décharge électrique puis sensation de brûlure  érythème papuleux (topographie des tentacules)  vésicules, phlyctènes (venin ++) avec évolution possible vers nécrose cutanée retardée, mauvaise cicatrisation, zone pigmentée Traitement : limiter l’envenimation  ne pas frotter les lésions ++  mousse à raser ou sable pour piéger les cellules urticantes, enlevées ensuite avec un carton rigide  membre rincé à l’eau de mer, puis avec du vinaigre ou de l’alcool  désinfection, antisepsie, cicatrisants

6 Toxicologie - V. Danel - Grenoble Batraciens Crapauds de l’espèce européenne Bufo bufo  sécrétion de toxines stéroïdes d’action digitalique-like  Contact cutané peu irritant  Contact oral : troubles digestifs et cardiaques  intoxications mortelles en Asie Salamandres  irritations muqueuses et cutanées

7 Toxicologie - V. Danel - Grenoble Scombridés Thons, bonites et maquereaux mais aussi anchois (engraulidés), sardines et harengs (clupéidés), … Présence de grandes quantités d’histidine dans la chair de ces poissons « bleus » Circonstances  mauvaises conditions de conservation  transformation de l’histidine en histamine par des bactéries  histamine thermo-résistante Clinique, 10 min à 3 heures après ingestion  intoxication histaminique => choc « anaphylactique »  flush, vasodilatation, céphalées, tachycardie, urticaire, hypotension Traitement : antihistaminiques