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Jardins thérapeutiques André Bodson (médecin, jardinier) Groupe NH113, Campus Santé GHdC, projet Nouvel Hôpital Premier colloque BiodiverSanté, 27 mai 2016
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Le jardin = un paradis Pairidaeza (langue avestique, indo-iranienne) = enclos royal, parc royal ; Pardez, paradis (persan) = lieu clôturé, jardin ; (grec) « paradisos » = enclos enfermant des animaux sauvages ; Pareïs = séjour éternel des justes (Paradis céleste) ; Paradisus = jardin donné à Adam et Eve = jardin d’Eden (judaïsme) ; Pardes (hébreu) = verger Janna = jardin, jardin d’Eden, faradis = paradis (arabe) Bref, nos jardins d’aujourd’hui, « petits paradis », nous viennent de bien loin : Inde, Perse, Proche-Orient, Arabie, Grèce…
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Quant au mot « jardin », et à la racine « hort » Ils viennent tous deux de la racine indo-européenne g’herd, retrouvée en grec : (chortos) signifiant « l’herbe », ou encore l’endroit où pousse l’herbe, lui-même passé au latin « hortus » le jardin, l’enclos. On le retrouve dans des termes techniques composés : horticulture, horticole, hortithérapie (soin par le jardin) retrouvée dans les langues franciques (des Francs) : « gard » = clôture, devenant en vieux français « gart », « jart » = clôture, lieu clos, puis « jardin » (et ailleurs en Europe : garden, Garten, giardino, jardín,…) Le jardin = un lieu clos
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C’est d’abord un jardin : soit un espace : - délimité (notion de protection, de lieu sans danger, à taille humaine), ce qui ne l’empêche pas d’être éventuellement pourvu de points de vue vers l’extérieur ; - végétal : plantes couvre-sol, buissons, arbres ; - équipé de chemins permettant d’y circuler sans difficulté ; - équipé de mobilier permettant de s’y installer, de s’y reposer, seul ou accompagné ; - agrémenté ou pas d’un espace potager ; - agrémenté ou pas d’éléments artistiques ; - apportant des stimuli multiples (vue, ouïe, tact, odeurs, température, goût,…) - balisé par des repères évidents pour tous. Un jardin thérapeutique ?
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En tant que décor ou support permettant d’accroître le bien-être des patients ou de reconstruire des liens sociaux perdus (p.ex. Institut Bergognié Bordeaux, Hôpital de jour psy HST) ; Dont l’usage permet l’acquisition de compétences et l’amélioration de l’image de soi (p.ex. Trempoline), ou une rééducation fonctionnelle en cas de déficit acquis ; En tant que structure soignante à part entière : récupération de la perception du temps (matin, soir, saisons, météo) et de l’espace, stimulation douce des sens (snoezelen en plein air), gestion non médicamenteuse de l’agitation (p.ex. St-Jean de Dieu à Leuze-en-Hainaut, CHU Nancy,…) ; … et toujours il relie à la vie, obstinément, y compris tout au bout de celle-ci (p.ex. les mangeoires pour oiseaux à l’IMTR) Un jardin thérapeutique … comme TOUS les jardins !
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17 hectares dont 10 hors bâti, inscrits dans le chaînage vert de l’est de Charleroi, en connexion directe au réseau nature du Ravel ; respectant, développant, garantissant au long terme la biodiversité présente (mais aujourd’hui fragile : milieu ouvert en train de se refermer…) ; assurant dans des zones précisées la tranquillité nécessaire au développement des espèces vivantes présentes ; cumulant plusieurs caractéristiques évoquées dans le slide précédent : lien permanent à la vie, possibilités de ré-éducation et parcours santé, support et décor vert pour des événements culturels et ludiques, construction de liens sociaux (pour les patients, le personnel, les familles et les visiteurs), espace de soins par le jardin (hortithérapie) dans une zone délimitée. Le tout réuni en « BiodiverSanté ». Et sur le site des Viviers ?
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Et si on inversait le sens du tryptique de J. Bosch ? Partant de nos « enfers » personnels et sociétaux, nous retrouverions peut-être le chemin du jardin d’Eden ?
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Un vœu pour notre si belle planète ? C’est compris dans l’inscription ! Merci de votre intérêt !
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