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Le Sonnet
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Le Plan L’histoire du Sonnet La forme Contraintes de construction :
Deux membres d’une comparaison Deux membres d’une opposition Une progression
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Historique du Sonnet Forme poétique D’origine italienne
Du latin sonare Qui signifie “Sonner” Implanté en Europe au 16ème Siècle
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Le Sonnet en France Clement Marot En 1536
Rédige le premier Sonnet en langue Francaise. “Sonnet pour Madame Ferrare”
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La forme plus ou moins fixe du sonnet
2 Quatrains 2 tercets Octosyllable, Décasyllabe, Alexandrin Rimes qui diffèrent selon le poète ou les traditions nationales : Rimes Shakespeariennes (ABAB;CDCD)/(EEG;FFG) Rimes italiennes (ABBA;ABBA)/(CDC;DCD) Rimes françaises (ABBA;ABBA)/(CCD;EED)
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Quatrains Tercets Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud, Octobre 1870 Quatrains Tercets
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Le dormeur du val Rimes croisées (ABAB) Rimes croisées (CDCD)
C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud, Octobre 1870 Rimes croisées (ABAB) Rimes croisées (CDCD) Rimes Plates (EEG) Rimes plates G Rimes Plates (FFG)
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Comme on voit sur la branche
Rimes Pates en D Comme on voit sur la branche Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose; La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur; Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose. Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses. Pierre de Ronsard, Amours, 1560 Rimes Embrassées (ABBA) Rimes Embrassées (ABBA) Rimes plates (CCD) Rimes plates (EED)
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Containtes de contruction
La chute : Brève conclusion brillamment formulée située dans le dernier vers (ou dans le dernier tercet). La division du poème en deux Blocs, celui des quatrains et celui des tercets : Deux membres d’une comparaison Deux membres d’une opposition Une progression
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Deux membres d’une comparaison
« Comme on voit sur la branche » Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose; La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose, Embaumant les jardins et les arbres d’odeur; Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur, Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose. Ainsi en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses Pierre de Ronsard, Amours, 1560
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Deux membres d’une opposition
« Las, où est maintenant ce mépris de Fortune ? » Las, où est maintenant ce mépris de Fortune ? Où est ce cœur vainqueur de toute adversité, Cet honnête désir de l’immortalité, Et cette honnête flamme au peuple non commune ? Où sont ces doux plaisirs qu’au soir sous la nuit brune Les Muses me donnaient, alors qu’en liberté Dessus le vert tapis d’un rivage écarté Je les menais danser aux rayons de la Lune ? Maintenant la Fortune est maîtresse de moi, Et mon cœur, qui soulait être maître de soi, Est serf de mille maux et regrets qui m’ennuient. De la postérité je n’ai plus de souci, Cette divine ardeur, je ne l’ai plus aussi, Et les Muses de moi, comme étranges, s’enfuient. Joachim du Bellay, Les Regrets
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Une progression Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud, Octobre 1870
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