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Publié parHenri Côté Modifié depuis plus de 8 années
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Déterminants de l’infection à Chikungunya au cours de l’épidémie de l’île de la Réunion Patrick Gérardin, Joëlle Perrau, Adrian Fianu, Christine Catteau, Alain Michault, Claude Parain, Jean-Louis Solet, Xavier de Lamballerie, Antoine Flahault, François Favier Congrès International d’Epidémiologie, Paris, 10 – 12 septembre 2008
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Facteurs de risque d’infection par les arboviroses : revue récente de la littérature Très étudiés dans la dengue, ils n’ont jamais été étudié pour le Chikungunya Les facteurs humains sont au premier plan et les facteurs climatiques exercent plutôt un effet aggravant (C, Chastel, Epidémiologie des maladies parasitaires, Ed, Lavoisier, 2007) Modèles basés sur les T.I.E peu performants dans les environnements hétérogènes Smith et al, PLoS Biol 2004; 2: e368 Réchauffement de l’air ambiant (phénomène El-Niňo) Banqs et al, Southeast Asian J Trop Med Public Health 2006; 37:1103-16 Température, pluies, urbanisation des côtes, faibles infrastructures médicales Ribeiro et al, Rev Saude Publica 2006;40: 670 - 6 Pauvreté (revenu mensuel < 100 $), absence d’air conditionné, mauvais drainage des rues, containers de stockage de l’eau et autres gîtes larvaires dans la cour Brunkard et al, Emerg Infect Dis 2007; 13: 1477 – 83
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Méthodes 2442 personnes éligibles après retrait des absents, des adresses invalides, des refus Analyse bivariée et multivariée des déterminants de l’infection à Chikungunya (CHIK V) parmi 46 variables chez 2106 personnes âgées de 15 ans et plus Modélisation des connaissances sur la transmission et sur la prévention à l’aide de scores cognitifs Choix de la régression logistique pour tenir compte du plan de sondage sous Stata 9.1
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Résultats Analyse bivariée (1) Facteurs associés à l’infection à CHIK V : Age (effet protecteur chez les 20-29 ans) Indice de masse corporelle (corrélé au taux de séroprevalence), Absence d’activité professionnelle ou d’étude en cours Maladie chronique Chikungunya chez les voisins Maison individuelle avec jardin Ménage individuel ou à au moins 5 personnes par logement Habitation située à moins de 750 m au dessus du niveau de la mer Mauvaise connaissance sur la transmission Mauvaise connaissance sur la prévention
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Résultats Analyse bivariée (2) Mesures protectrices contre l’infection à CHIK V : Couvrir citernes et récipients d’eau Mettre du sable dans les containers pour limiter l’eau stagnante Elaguer les arbustes et éliminer les friches Supprimer les encombrants dans la cour Utilisation d’insecticides en protection individuelle
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Tableau I, Séroprévalence, Odds Ratios et parts attribuables en population des déterminants de l’infection à CHIK V chez les personnes >= 15 ans, Ile de La Réunion, Août - Octobre 2006 (1) VariablePrévalence (%) Odds ratio ajusté IC 95 %PPAP (%) Sexe masculin Féminin 41,1 40,5 1,2 1 0,9 – 1,5 – 0,1860Non Calculée Age (ans) 15 – 19 20 – 29 30 – 39 40 – 49 50 – 59 60 – 69 70 – 79 80 44,3 34,0 37,1 39,0 42,3 49,4 61,1 47,8 1,4 1 0,9 1,1 0,9 1,3 0,9 0,9 – 2,3 – 0,6 – 1,4 0,7 – 1,7 0,6 – 1,6 0,7 – 2,4 0,4 – 2,2 0,6883Non calculée I.M.C (kg / m 2 ) < 25 25 – 29,9 30 38,0 43,8 54,4 1 1,3 1,6 – 1,1 – 1,6 1,1 – 2,4 0,0120Non calculée
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Tableau I, Séroprévalence, Odds Ratios parts attribuables en population des déterminants de l’infection à CHIK V chez les personnes >= 15 ans, Ile de La Réunion, Août - Octobre 2006 (2) VariablePrévalence (%) Odds ratio ajusté IC 95 %PPAP (%) Activité professionnelle ou étude en cours Non Oui 48,8 32,8 1,9 1 1,4 – 2,5 – < 0,000141,5 Maladie chronique Non Oui Ne sait pas 37,6 48,2 26,4 1 1,1 0,3 – 0,9 – 1,5 0,1 – 1,5 0,2167Non calculée Cas de Chikungunya chez les voisins Non Oui Ne sait pas 20,6 48,0 32,0 1 2,7 1,8 – 1,7 – 4,2 1,1 – 2,9 < 0,000143,8
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Tableau I, Séroprévalence, Odds Ratios parts attribuables en population des déterminants de l’infection à CHIK V chez les personnes >= 15 ans, Ile de La Réunion, Août - Octobre 2006 (3) VariablePrévalence (%) Odds ratio ajusté IC 95 %PPAP (%) Logement Individuel avec jardin Collectif 46,2 24,6 2,9 1 2,0 – 4,1 – < 0,000159,5 Personnes par logement 1 2 – 4 ≥ 5 43,8 37,7 45,9 1,2 1 1,3 0,9 – 1,6 – 0,9 – 1,7 0,2148Non calculée Altitude (m) < 250 250 – 499 500 – 749 750 – 999 > 1000 42,9 46,7 38,4 19,6 12,3 4,9 2,0 0,7 1 2,1 – 11,4 2,0 – 12,0 0,8 – 5,1 – 0,2 – 2,2 < 0,000122,2
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VariablePrévalence (%) Odds Ratio ajusté IC 95 %PPAP (%) Connaissance sur la transmission* 4 réponses justes 3 répondes justes 2 réponses justes 1 réponse juste 0 réponse juste 32,4 37,7 42,2 48,5 49,7 1 1,1 1,3 1,4 1,6 – 1,0 – 1,2 1,0 – 1,5 1,0 – 1,9 1,1 – 2,3 0,0260Non calculée Connaissance sur la prévention** 3 répondes justes 2 réponses justes 1 réponse juste 0 réponse juste 35,0 40,4 40,9 47,6 1 1,1 1,2 – 0,9 – 1,2 0,9 – 1,5 0,8 – 1,9 0,3030Non calculée Tableau I, Séroprévalence, Odds Ratios parts attribuables en population des déterminants de l’infection à CHIK V chez les personnes >= 15 ans, Ile de La Réunion, Août - Octobre 2006 (4)
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Critiques des résultats Comme pour la dengue, facteurs humains au premier plan : Déterminant socio-économique non modifiable : absence d’activité professionnelle ou d’étude en cours Urbanisation en cause avec prédominance de maisons individuelles avec jardin sur les logements collectifs concourant à promiscuité hôte-vecteur par le maintien de nombreux gîtes larvaires près de l’habitat humain Déterminants individuels modifiables : mauvaise connaissance de la transmission (éducation +++), le fait d’avoir eu un voisin malade (isolement) Et des facteurs climatiques au second plan: Altitude inversement corrélée au taux de séroprévalence ce qui traduit sans doute une influence de la température ambiante (PAP moindre) Différence régionale avec séroprévalence plus élevée à l’Est associée à une pluviosité plus importante (non testée dans le modèle) Perrau et al, Economie de la Réunion 2007; 129: 16 - 7
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Critiques des méthodes oEchantillonnage inadéquat : plan de sondage discriminant au niveau sous-régional mais pas au niveau de la municipalité or, il existe probablement une grande hétérogénéité micro – régionale des taux de reproduction (R0), sensibles aux mesures de contrôle exercées par les municipalités Dumont et al, Math Biosci 2008; 213: 80 – 91 o Choix de la régression logistique inadapté ? : - un modèle GLM log-binomial et l’utilisation de ratios proportionnels de prévalence (PPR) paraîtraient plus appropriés compte tenu de la forte prévalence rapportée… Cependant, ces modèles posent des problèmes de convergence et de prédiction (P (Y = 1 | X ) = exp (ß0 + ß 1X) prédite pour 7 des 11 covariables est > à 1)… Skov et al, Int J Epidemiol 1998; 27: 91 – 5 et sous Stata 9,1 ne prennent pas en compte le plan de sondage
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Conclusion générale Les études de séroprévalence du Chikungunya à la Réunion ont confirmé un taux d’attaque élevé dans la population, de l’ordre de 38%, soit un taux bien inférieur aux valeurs habituellement enregistrées pour les épidémies de CHIKV Ce résultat semble traduire davantage une hétérogénéité micro-régionale non prise en compte par le plan de sondage laquelle nécessiterait une nouvelle évaluation à l’échelle de la commune, plus qu’une moindre infectiosité du vecteur (Aedes albopictus) Comme pour la dengue, maladie transmise par les Aedes, les déterminants retrouvés sont humains et environnementaux et rendent compte de 90% des infections à CHIKV Un message clef de prévention à délivrer devrait se concentrer sur l’intérêt de l’isolement des malades pour interrompre le cycle hôte-vecteur-hôte
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Facteurs liés à une mauvaise connaissance sur la transmission / prévention du CHIK V Ile de La Réunion, Août - Octobre 2006 o Mauvaise connaissance sur la transmission* : Naissance à l’île de La Réunion, Célibat, Séparation/veuvage, Absence de maîtrise de la lecture o Mauvaise connaissance sur la prévention** : Absence de maîtrise de la lecture Modèles ajustés sur l’âge, le sexe, le pays de naissance, le statut matrimonial
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