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Publié parPierre-Marie Gascon Modifié depuis plus de 8 années
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Avantages & Limites du partage de la confidentialité Avantages & Limites du partage de la confidentialité Fernand SOUBEIGA Association KASABATI «Ethique dans la PEC Psychosociale-Gestion de la Confidentialité » DIU, Ouagadougou 2012
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Introduction Le partage de la confidentialité présente de nombreux avantages, tant du point de vue des personnels soignants que du point de vue des patients Mais il présente AUSSI des limites, des inconvénients et des risques ! Nous distinguerons deux types de partage de la confidentialité : – Au sein des équipes soignantes (personnel médical et paramédical, personnel associatif) ; – Avec l’entourage des patients (partenaires/conjoints, enfants, famille, amis, collègues, etc.).
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Pratique du secret médical : L’exemple du Sénégal
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Secret médical et VIH/sida au Sénégal : connaissances, pratiques, aspects éthiques et perspectives (1) Objectifs de l’étude : 1.Evaluer la mise en pratique du secret professionnel par les médecins et infirmiers en charge des personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH), 2.Apprécier la perception des patients en matière de sauvegarde du secret médical, de relever les spécificités du secret médical en cas de VIH tant chez les professionnels de santé que chez les patients, 3.Dégager des perspectives et des recommandations en matière de secret médical et VIH outre les possibilités de légiférer.
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Secret médical et VIH/sida au Sénégal : connaissances, pratiques, aspects éthiques et perspectives (2) Matériel et méthode : – L’enquête a été menée sur une période de huit mois du 5 janvier 2009 au 18 août 2009, dans les trois grands hôpitaux publics de Dakar. – Il s’agit d’une étude « connaissances, aptitudes, pratiques » (CAP) faite de deux questionnaires. Population-cible : – Nombre d’acteurs de la santé enquêté : 120 personnes. – Leur moyenne d’âge était de 29,89 ans. – 153 PvVIH interrogées. – La moyenne d’âge de ces personnes était de 39,97 ans.
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Secret médical et VIH/sida au Sénégal : connaissances, pratiques, aspects éthiques et perspectives (3) Résultats obtenus : – Les acteurs de la santé affirmaient avoir une bonne maîtrise de la règle du secret professionnel. – Mais l’évaluation de niveau de connaissances des différentes dérogations montrait des insuffisances dans la maîtrise des dérogations à la règle du secret médical. – La difficulté du respect du secret était plus importante en cas de polygamie. – 51,7 % des acteurs de la santé étaient en faveur d’une levée du secret médical contre 48,3 % qui étaient contre la levée du secret médical. – Pour ceux qui étaient en faveur d’une levée du secret médical, la raison avancée était la réduction du risque de transmission.
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Secret médical et VIH/sida au Sénégal : connaissances, pratiques, aspects éthiques et perspectives (4) Résultats obtenus (suite) : – Les PVVIH s’estimaient en majorité bien protégées par la règle du secret médical au Sénégal. – Près de 60 % des PVVIH avaient informé leurs proches. – 70,6 % (n =108) n’étaient pas en faveur d’une levée du secret médical contre 28,8 % (n =44) qui optaient pour la levée du secret médical et une seule personne n’avait pas donné son avis. Conclusion : L’adoption de nouvelles dispositions législatives permet au médecin de prendre les précautions nécessaires afin de protéger le partenaire du patient contaminé ; le médecin n’est plus hanté par le spectre d’une éventuelle poursuite judiciaire pour violation de la règle du secret médical.
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Lorsque la confidentialité est partagée au sein de l’équipe soignante
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Du point de vue des soignants (1) Avantages du partage de la confidentialité au sein de l’équipe soignante : – Possibilité de prendre l’avis d’un collègue pour poser prendre une décision – Aide au diagnostic, optimisation du choix du traitement, appui psychosocial, etc. ; – Travail en équipe facilité : niveau d’information égal entre tous les membres de l’équipe ; – Possibilité d’une PEC pluridisciplinaire (médicale, psychologique, sociale, économique, alimentaire…)
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Limites du partage de la confidentialité au sein de l’équipe soignante : – Risque de dilution de la responsabilité individuelle et de l’autorité des soignants ; – Risque de désorganisation de l’équipe : qui décide de quoi ? Qui fait quoi ? – Nécessité de toujours s’assurer du consentement du patients avant de partager la confidentialité avec un collègue – Sinon : risque de dégradation du lien de confiance et risque de poursuites judiciaires. Du point de vue des soignants (2)
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Du point de vue des patients (1) Avantages du partage de la confidentialité au sein de l’équipe soignante : – Rassure sur la qualité de la prise en charge et du suivi (diagnostic, choix du traitement, appui psychosocial, etc.) ; – Continuité de la prise en charge en l’absence d’un membre de l’équipe soignante ; – Possibilité de privilégier une relation avec un membre de l’équipe soignante, en fonction de liens de confiance ou d’affinités particulières.
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Limites du partage de la confidentialité au sein de l’équipe soignante : – Risque de rupture de confidentialité au sein de l’équipe ou entre un membre de l’équipe et une personne extérieure ; – Risque de discrimination au sein de l’équipe soignante vis-à- vis du patient si toute l’équipe n’est pas sensibilisée/formée sur le VIH/Sida ; – Impression que la vie privée n’est plus privée : « tout le monde connaît mon histoire, mon parcours ». Du point de vue des patients (2)
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Lorsque la confidentialité est partagée avec l’entourage familial
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Avantages du partage de la confidentialité avec l’entourage du patient : – Possibilité d’envisager un accompagnement global du couple (prévention, dépistage et PEC) – Possibilité d’envisager un accompagnement global des enfants (prévention, dépistage et PEC) – Soulagement et diminution de la pression sur l’équipe soignante : relève de l’entourage (sur les plans psychosociaux et économiques notamment) Du point de vue des soignants (1)
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Avantages du partage de la confidentialité avec l’entourage du patient : – Soulagement psychologique : ne plus être seul face à la séropositivité ou la maladie ; – Soulagement social et économique : ne plus souffrir de l’isolement social et ne plus supporter seul les charges financières de la maladie ; – Possibilité d’avoir accès à une prise en charge familiale (partenaire/conjoint et enfants). Du point de vue des soignants (2)
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Limites du partage de la confidentialité avec l’entourage du patient : – Si réaction négative de l’entourage et isolement de la personne, tout le poids de la PEC repose sur l’équipe soignante ; – Risque de conseils contradictoires entre l’entourage du patient et l’équipe soignante ; – Risque de perdre de vue le patient après information de l’entourage (exemples : refus de l’allaitement artificiel, refus des traitements ARV, …) Du point de vue des patients (1)
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Limites du partage de la confidentialité avec l’entourage du patient : – Risque de discrimination, de rejet ou d’exclusion de la part de l’entourage ; – Risque d’isolement psychologique, social et économique, de se retrouver « seul face à la maladie » et aux charges financières ; – Risque « d’éclatement » du couple et du foyer (séparation, divorce, répudiation, perte de la garde des enfants, etc.). Du point de vue des patients (2)
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Conclusion
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Il est indispensable de veiller au maintien strict du secret professionnel, car il s’agit d’une des bases de l’éthique professionnelle (au même titre que la liberté de choix et le consentement du patient). Le consentement des patients est primordial, et le partage de la confidentialité doit être le résultat d’un dialogue permanent entre soignants et soignés Le partage de la confidentialité nécessite un équilibre entre avantages et limites : – Le consentement est primordial, – Et le partage de la confidentialité doit être le résultat d’un dialogue permanent entre soignants et patients. Conclusion (1)
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Avant de partager la confidentialité, il faut toujours : Identifier les personnes avec qui la confidentialité peut être partagée, Et savoir quelles sont les informations qui peuvent être partagées. Il n'est pas acceptable de respecter la confidentialité seulement lorsque son respect ne pose pas de problème et de l'oublier à la première difficulté : seul un danger réellement vital et concernant des personnes identifiables peut justifier une entorse au devoir de confidentialité. Conclusion (2)
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Merci de votre attention !
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