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Publié parRaymonde Doucet Modifié depuis plus de 8 années
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Université Cadi Ayyad - Faculté des Scienses-Semlalia, L’architecture rurale dans les environs de Marrakech K. RKHA CHAHAM 1, M. IBNOUSSINA 2, N. GUEMRANI 1 1 - Laboratoire de Géodynamique magmatique, Géoressources et Géorisques - 3GEO-LAB, Faculté des sciences-Semlalia, Université Cadi Ayyad, rkha@ucam.ac.ma; 2 - Laboratoire de Dynamique des Bassins et Géomatique, DYBAGEO, Faculté des sciences-Semlalia, Université Cadi Ayyad, ibnoussina@ucam.ac.ma I - Introduction I - Introduction La région de Marrakech se caractérise par sa grande diversité géographique, regroupant la haute montagne, les plaines alluviales et les horst rocailleux. La construction rurale y est très diversifiée et montre une grande variété architecturale imposée par l’environnement culturel, climatique, socio-économique et surtout géologique. L’homme adapte son habitat et sa façon de le construire aux produits naturels qu’il peut puiser dans son voisinage immédiat. Dans la plaine, le pisé est la matériaux de construction le plus adopté, alors que la pierre demeure l’outil de base dans les horst rocailleux qui la percent au niveau des Jbilets et des R’hamnas. II - La palmeraie de Marrakech Plaine fluviale de l’Oued Tensift, Nord de Marrakech Les battisses sont en pisé et se composent en général de deux niveaux (ph.1). Pour le premier, les murs, larges d’environ 60 cm, sont réalisés par la technique de la terre banchée (ph.2). Ceux de l’étage supérieur sont plutôt en adobes de terre (ph.3). Le sol, puisé sur place, est utilisé sans tamisage, avec seulement adjonction de foin (ph.4). Les escaliers sont d’une simplicité extrême et font appel à un petit mur en adobe supportant du bois de palmiers puis recouverts de pisé (ph.5). Les baies sont réalisées avec du bois de palmier comme linteaux et des jambages à peine renforcés par adjonction de pierres (ph.6). La toiture utilise des transverses de bois de palmier, recouvertes de roseaux puis d’une couche de 10 à 15 cm de pisé grossier (ph.7). Les constructions sont affectées par de nombreuses dont les plus fréquentes sont: La dégradation des murs à leur base (ph.2) en relation avec l’absence des fondations qui, outre leur fonction de répartition des charges, limitent les remontées capillaires et protégent contre les eaux de ruissellement et d’infiltration. La rupture des baies en raison de la fragilité du bois utilisé comme linteaux et de l’absence d’arcs de décharge (ph.8). La dégradation des façades liée à l’absence au niveau des toitures de prolongement pouvant faire office d’auvent qui protégerait la façade et son parement contre l’action des pluies (ph.9). Cependant, la plus importante des pathologies demeure malheureusement le ravage causé à cette magnifique palmeraie par l’usage excessif de son bois (ph.10). Ph.1 Ph.2 Ph.4 Ph.5 Ph.6 Ph.7 Ph.8 Ph.9 Ph.10 III – Le horst hercynien des Rhamnas L’exemple étudié concerne le village de Oulad Slimane (90 Km au NW de Marrakech), situé dans une zone rocailleuse où affleure le horst hercynien des R’hamnas. La roche qui prédomine est un conglomérat dévonien à galets très étirés. Ceux-ci soulignent une linéation d’étirement très marquée, relative au jeu hercynien de grands chevauchements régionaux N-S (ph.11). Ces galets, facilement détachables, sont utilisés par les autochtones de manières crue, soit en maçonnerie sèche pour les mûrs d’enclos et les bergeries (ph. 13) soit cimentés avec un mortier de terre pour les parties habitées (ph14). Chaque demeure du village possède son cachet propre, souligné par une disposition particulière des boutisses et panneresses le long des murs, mais surtout par le soin apporté à la réalisation et à l’ornementation des arcades. Celles-ci sont réalisées soit en pierre (ph.14-15) soit en pisé (ph.16). Dans ce dernier cas, l’artisan fait appel à la technique de Bauge qui permet de modeler des formes à la manière d’une poterie, sans l'aide de moulage ni de coffrage en s’appuyant seulement sur la plasticité des terres humides. Ph16Ph.15 Ph.14 Ph.13 Ph.12 Ph.11 Deuxième Rencontre Internationale sur le Patrimoine Architectural Méditerranéen - RIPAM2, Marrakech 24-26 Octobre 2007 Localisation de la zone étudiée Ph.3 Ph.12
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