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Le XVIIIème siècle. Salons et esprit philosophique .

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1 Le XVIIIème siècle. Salons et esprit philosophique .
Lumières, Raison et Sensibilité. Le goût du bonheur. Œuvre : Louis Michel Van Loo 1767, Portrait de Denis Diderot. Œuvre musicale : Joseph Haydn 3ème mouvement du concerto pour trompette :

2 Montesquieu Les Lettres persanes.1725.
RICA A RHEDI A Venise.       Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été ; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver : mais surtout on ne saurait croire combien il en coûte à un mari, pour mettre sa femme à la mode.       Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures ? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers ; et, avant que tu eusses reçu ma lettre, tout serait changé.       Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s'y était oubliée trente ans. Le fils méconnaît le portrait de sa mère, tant l'habit avec lequel elle est peinte lui parait étranger ; il s'imagine que c'est quelque Américaine qui y est représentée, ou que le peintre a voulu exprimer quelqu'une de ses fantaisies.       Quelquefois les coiffures montent insensiblement ; et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d'une femme au milieu d'elle-même : dans un autre, c'était les pieds qui occupaient cette place ; les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l'air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d'élargir leurs portes, selon que les parures des femmes exigeaient d'eux ce changement ; et les règles de leur art ont été asservies à ces fantaisies. On voit quelquefois sur un visage une quantité prodigieuse de mouches, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois les femmes avaient de la taille, et des dents ; aujourd'hui il n'en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu'en dise le critique, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères.       Il en est des manières et de la façon de vivre comme des modes : les Français changent de moeurs selon l'âge de leur roi. Le monarque pourrait même parvenir à rendre la nation grave, s'il l'avait entrepris. Le prince imprime le caractère de son esprit à la cour, la cour à la ville, la ville aux provinces. L'âme du souverain est un moule qui donne la forme à toutes les autres. De Paris, le 8 de la lune de Saphar, 1717.  

3 Fêtes aristocratiques et goût du peuple
Fêtes aristocratiques et goût du peuple. Watteau, Fêtes vénitiennes, Œuvres : Jean-Baptiste GREUZE « L’Enfant gâté ». Musique Vivaldi Les Quatre saisons : Jean-Philippe Rameau : Rondeau des Indes Galantes :

4 Rousseau Les Rêveries, 1776 - 1778
Rousseau Les Rêveries, L’auteur évoque ses promenades au bord du lac de Bienne, sur l’île de Saint Pierre, lors d’un court séjour. Quand le lac agité ne me permettait pas la navigation je passais mon après-midi à parcourir l'île en herborisant à droite et à gauche, m'asseyant tantôt dans les réduits les plus riants et les plus solitaires pour y rêver à mon aise, tantôt sur les terrasses et les tertres, pour parcourir des yeux le superbe et ravissant coup d'œil du lac et de ses rivages couronnés d'un côté par des montagnes prochaines, et de l'autre élargis en riches et fertiles plaines dans lesquelles la vue s'étendait jusqu'aux montagnes bleuâtres plus éloignées qui la bornaient. Quand le soir approchait je descendais des cimes de l'île et j'allais volontiers m'asseoir au bord du lac, sur la grève, dans quelque asile caché ; là le bruit des vagues et l'agitation de l'eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu. Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quelque faible et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m'offrait l'image : mais bientôt ces impressions légères s'effaçaient dans l'uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m'attacher au point qu'appelé par l'heure et par le signal convenu je ne pouvais m'arracher de là sans effort. Après le souper, quand la soirée était belle, nous allions encore tous ensemble faire quelque tour de promenade sur la terrasse pour y respirer l'air du lac et la fraîcheur. On se reposait dans le pavillon, on riait, on causait, on chantait quelque vieille chanson qui valait bien le tortillage moderne, et enfin l'on s'allait coucher content de sa journée et n'en désirant qu'une semblable pour le lendemain. Telle est, laissant à part les visites imprévues et importunes, la manière dont j'ai passé mon temps dans cette île durant le séjour que j'y ai fait. Qu'on me dise à présent ce qu'il y a là d'assez attrayant pour exciter dans mon cœur des regrets si vifs, si tendres et si durables qu'au bout de quinze ans il m'est impossible de songer à cette habitation chérie sans m'y sentir à chaque fois transporté encore par les élans du désir.

5 Le XIXème siècle L’épopée napoléonienne Le siècle des révolutions
Le ROMANTISME. Le désenchantement L’épanchement du Moi Le sens de la Nature le héros solitaire.

6 Œuvre : La Bataille d’Austerlitz par le Baron Gérard
Musique : Ouverture 1812 avec canons de Tchaïkovski La grande polonaise brillante de CHOPIN Hugo , Musset.

7 Œuvres :Girodet François René de Chateaubriand.
Héros romantiques. Le sens de l’Infini, la poésie des ruines, la nostalgie du passé et les rêves d’action. Œuvres :Girodet François René de Chateaubriand. Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, Chateaubriand, Musset, Vigny, Hugo « Je suis une force qui va! » Hernani , drame romantique de Hugo 1830. Œuvre musicale : Chopin Les Préludes

8 MUSSET Les NUITS, 1835 Le Poète évoque dans « La Nuit de Décembre » une sorte de double, symbolisant sa solitude… . Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire. Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. Son visage était triste et beau : A la lueur de mon flambeau, Dans mon livre ouvert il vint lire. Il pencha son front sur sa main, Et resta jusqu'au lendemain, Pensif, avec un doux sourire. Comme j'allais avoir quinze ans Je marchais un jour, à pas lents, Dans un bois, sur une bruyère. Au pied d'un arbre vint s'asseoir Un jeune homme vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. Je lui demandai mon chemin ; Il tenait un luth d'une main, De l'autre un bouquet d'églantine. Il me fit un salut d'ami, Et, se détournant à demi, Me montra du doigt la colline. A l'âge où l'on croit à l'amour, J'étais seul dans ma chambre un jour, Pleurant ma première misère. Au coin de mon feu vint s'asseoir Un étranger vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. Il était morne et soucieux ; D'une main il montrait les cieux, Et de l'autre il tenait un glaive. De ma peine il semblait souffrir, Mais il ne poussa qu'un soupir, Et s'évanouit comme un rêve. (..) Partout où, le long des chemins, J'ai posé mon front dans mes mains, Et sangloté comme une femme ; Partout où j'ai, comme un mouton, Qui laisse sa laine au buisson, Senti se dénuder mon âme ; Partout où j'ai voulu dormir, Partout où j'ai voulu mourir, Partout où j'ai touché la terre, Sur ma route est venu s'asseoir Un malheureux vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère. (…) Œuvre musicale : Hector Berlioz, 5ème mouvement de La Symphonie fantastique :

9 V. HUGO Les feuilles d’Automne,1831
V. HUGO Les feuilles d’Automne,1831. Le poète évoque son destin personnel de manière épique ….. Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,  Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,  Et du premier consul, déjà, par maint endroit,  Le front de l'empereur brisait le masque étroit.  Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,  Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,  Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois  Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix ;  Si débile qu'il fut, ainsi qu'une chimère,  Abandonné de tous, excepté de sa mère,  Et que son cou ployé comme un frêle roseau  Fit faire en même temps sa bière et son berceau.  Cet enfant que la vie effaçait de son livre,  Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre,  C'est moi. -


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