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Publié parOlivier Poitras Modifié depuis plus de 8 années
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Genèse 3, le 2 e récit de la Création Pour répondre aux grandes questions de toujours : Pourquoi la vie ? Pourquoi cette vie marquée par le mal, la souffrance, la violence, la mort ? Pourquoi cette mystérieuse attirance des sexes ? L’amour est-il à l’origine de tout ce qui est ? Nous allons voir que les réponses que nous donne la Bible, en un langage imagé, demeurent, parce qu’elles sont inspirées par Dieu, une lumière pour aujourd’hui.
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De quand date le récit de Genèse 3 ? De l’an 1000 avant Jésus Christ, du temps du roi David et Salomon. Parce que c’est la paix, parce que Salomon a organisé sa cour à l’image de celle de Pharaon, avec des scribes, on commence à mettre par écrit les traditions.
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Où ? Dans quel contexte ?
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Avec quel langage ? Avec des images qui renvoient les gens à ce qu’ils voient tous les jours dans la rue L’argile reste informe tant que le potier ne la prend en main pour la transformer selon une idée précise.
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Dans quel contexte culturel ? Lorsque les dieux, à la façon des hommes, supportaient le travail et subissaient le labeur, le labeur des dieux était grand, pesant leur travail, immense leur détresse. Les sept grands Announaki faisaient supporter le travail aux Igigi. Anou, leur père, était le roi, leur conseiller était le guerrier Enlil : leur chambellan était Ninourta et leur surveillant, Ennougi Avant les hommes, il y avait des dieux supérieurs (Announaki )et des dieux inférieurs, les Igigi. Notons que les dieux sont pensés et organisés à la façon des hommes. = anthropomorphisme.
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Alors les dieux tiennent conseil. Anou, le père des; dieux, admet que les révoltés avaient des raisons de se plaindre. Ils décident de créer l'homme pour prendre en charge le service de tous les dieux. Éa (ou Enki), dieu des eaux, donne ce conseil :dieu des eaux, donne ce conseil : Que l'on égorge donc un dieu, et que tous les dieux se purifient dans ce bain ! Qu'avec sa chair et son sang Nintou (= la déesse-mère) mélange de l'argile, de sorte que dieu et homme soient mélangés ensemble dans l'argile... Que par cette chair de dieu il y ait un esprit qu'il révèle l'homme comme vivant par ce signe pour qu'on n'oublie pas qu'il est un esprit ! — Oui ! répondirent dans l'assemblée les grands Announaki, régisseurs des destins. Quelles éléments allons-nous retrouver dans le récit de la Genèse ? Du point de vue expression. L’homme est fait de la terre et d’un éléments divin. Mais ici l’homme est fait pour décharger les dieux de leur peine. Nous verrons tout à l’heure que la bible dit tout autre chose. Mais ici, l’homme est fait avec le sang d’un dieu déchu et vaincu. Il est marqué par une sorte de malédiction originelle. Tandis que dans la Bible….
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Dans quel contexte géographique et climatique ?
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4 Le jour où le SEIGNEUR Dieu fit la terre et le ciel, [5] il n'y avait encore sur la terre aucun arbuste des champs, et aucune herbe des champs n'avait encore germé, car le SEIGNEUR Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n'y avait pas d'homme pour cultiver le sol ; [6] mais un flux montait de la terre et irriguait toute la surface du sol. Dès le début, il est question d'un Dieu unique, le libérateur (La Bible de Jérusalem traduit Yahvé, et la T.O.B. : Seigneur). Le v.5 rappelle le désert qui a précédé l'entrée en Terre Promise. C'est le désert pour deux raisons : Dieu n'a pas fait pleuvoir et il n'y a pas d'hommes pour cultiver le sol. C'est une façon imagée de dire que la Création est une Alliance entre un Dieu source de vie (la pluie, l'eau) et l'homme qui accueille cette vie en collaborant avec Dieu.
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SEIGNEUR Dieu modela l'homme avec de la poussière prise du sol (adama) Il insuffla dans ses narines l'haleine de vie, (ruah) et l'homme devint un être vivant. Dieu travaille comme un potier, cet artiste qui produit des chefs- d’œuvre (cela dit l'importance, le prix, la valeur, de l'homme pour Dieu). Comme dans les récits mythologiques, l'homme est tiré de la terre (Adam = le terrestre), il est matière, relié au cosmos. Au lieu de poussière on devrait lire : terre meuble, adâma., terre rouge. Mais au lieu du sang d'un dieu déchu, Yahvé lui donne le meilleur de lui-même : son souffle créateur, son Esprit, L'homme a en lui l'Esprit de Dieu. L'homme est apparenté à la fois à Dieu et à la terre. Il est à l’horizon entre deux mondes.
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8 Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Éden, à l'orient, et il y plaça l'homme qu'il avait formé. 8. C'est Dieu qui plante le jardin (l'oasis) symbole du bonheur. Tels des parents qui préparent le berceau et la chambre pour accueillir un enfant. Dieu prépare la terre pour que l'homme y soit heureux. Comme Dieu avait tiré son Peuple d'Egypte pour le conduire à la Terre Promise, Dieu tire l'homme de la terre aride pour le placer dans le jardin. Eden signifie steppe mais évoque aussi l’idée de délices. La vocation de l’homme, c’est le bonheur !
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SEIGNEUR Dieu fit germer du sol tout arbre d'aspect attrayant et bon à manger, l'arbre de vie au milieu du jardin et l'arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. 9 L’homme est fait pour la vie. Dieu lui en donne les moyens. Il dispose de l’arbre de vie. Il vaut mieux traduire de la connaissance du bonheur et du malheur, pour faire comprendre qu’il s’agit du savoir qui permet d’être heureux ou malheureux. En fait, il faudra que l’homme fasse un choix.
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[15] Le SEIGNEUR Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Éden pour cultiver le sol et le garder. Eden, Paradisum, Paradiso, Paradise, Paradis… 15 Dieu veut le bonheur (eden) de l'homme mais il le veut responsable de ce bonheur. Le mot « prit » évoque un transfert, presque une assomption. Le paradis est une tâche à faire. Il est devant. Il n’est pas derrière ! L’univers créé, la nature, est un élément du bonheur de l’homme !
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16] Le SEIGNEUR Dieu prescrivit à l'homme : " Tu pourras manger de tout arbre du jardin, [17] mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais car, du jour où tu en mangeras, tu devras mourir. " 16/17. Dieu se montre d’une générosité immense à l’égard de l’homme mais il lui demande aussi de reconnaître sa dépendance fondamentale par rapport à Lui. Dépendance ontologique et dépendance morale qui en découle. Le liberté de l’homme n’est pas absolue. L’homme n’est pas Dieu! Elle s’exprime dans la reconnaissance, joyeuse,d’une dépendance. « Le bel agenouillement droit d’un homme libre », comme disait Péguy. Ce n’est pas toi qui vas décider de ce qui est bien ou mal (conscience morale)
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[18] Le SEIGNEUR Dieu dit : " Il n'est pas bon pour l'homme d'être seul. Je veux lui faire une aide qui lui soit accordée. " 18 Le récit de la création de la femme est d’une très grande profondeur. Dieu semble avoir oublié la femme, mais c'est là un procédé littéraire pour en souligner l'importance. L'homme, aussi grand soit-il, ne peut être heureux seul. Il ne se suffit pas à lui-même. Exister, ce serait donc être deux. Le mot aide ne renvoie pas à une idée de service mais à une idée de vis-à-vis. L’amour de l’homme et de la femme est ce que Dieu a fait de plus beau. La bible ne déprécie en rien la sexualité. N’est-ce pas ce qui ferait ressembler le plus l’homme à Dieu ?
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19] Le SEIGNEUR Dieu modela du sol toute bête des champs et tout oiseau du ciel qu'il amena à l'homme pour voir comment il les désignerait. Tout ce que désigna l'homme avait pour nom " être vivant " ; [20] l'homme désigna par leur nom tout bétail, tout oiseau du ciel et toute bête des champs, mais pour lui-même, l'homme ne trouva pas l'aide qui lui soit accordée. 19 Les animaux étaient indispensables (nourriture, travaux des champs, transport) à tel point que certains étaient adorés comme des divinités (le serpent, le veau d'or). Pour lutter contre cette idolâtrie, les auteurs écrivent que les animaux sont des créatures de Dieu comme l'homme (on a le même verbe : modeler). Mais ils lui sont inférieurs : ils n'ont pas le souffle de Dieu en eux. En leur donnant un nom, l'homme montre qu’il a pouvoir sur eux, tout en les aimant. 20 Ils aident l'homme mais Dieu veut plus pour l'homme, une aide qui soit "communion". ("Accorder" vient de "coeur"), un être en mesure de dialoguer avec lui.
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21] Le SEIGNEUR Dieu fit tomber dans une torpeur l'homme qui s'endormit ; il prit l'une de ses côtes et referma les chairs à sa place. 21 Dieu agit pendant le sommeil de l'homme, l'homme n'a donc pas pouvoir sur la femme qui est, comme lui, créature de Dieu. La côte était l'os fondamental : il protège le cœur (ce qui correspond à l'aide "accordée" ; "Vivre côte à côte"). La côte protège les poumons où se trouve le souffle de vie. En Sumérien le mot côte est synonyme de vie. Et justement, la femme est celle qui donne la vie : elle est vraiment Eve, la vivante ! Ce sommeil évoque comme une extase, mot qui signifie : sortie de soi vers quelque chose de plus grand.
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[22] Le SEIGNEUR Dieu transforma la côte qu'il avait prise à l'homme en une femme qu'il lui amena. Le plus grand don que Dieu puisse faire à l’homme est son semblable, son vis-à-vis, son interlocuteur. L’homme pourra désormais dire : « Tu » à un autre être et il se fait comprendre. Souvenons-nous aussi du cérémonial du mariage dans certains peuples et entre autres chez les Sémites! On va chercher la future épouse pour l’amener à l’homme.
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[23] L'homme s'écria : " Voici cette fois l'os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l'appellera femme (isha) car c'est de l'homme (ish) qu'elle a été prise. " 23. Le cri de l'homme est un cri de joie, de bonheur. Il pourra enfin être lui-même puisqu'il est relié au cosmos, à Dieu et aux autres. (les relations qui nous constituent comme personnes). Pour les Sémites : "Etre la chair et l'os de quelqu'un" c'est faire partie de sa parenté (égalité et complémentarité) En Hébreu "homme" se dit "îsh" et "femme", "ishsha". Ce qui est curieux, en français : "la femme tirée de l'homme", ne l'est pas en hébreu. Ishsha vient bien de îsh (comme feuillage vient de feuille). Ce sont des mots de la même famille. La complémentarité repose sur la différence. L'homme et la femme sont donc semblables et faits pour s'accorder, pour s'aider, pour s'aimer. Ils sont appelés à marcher côte à côte. Exister, pour eux, c’est être 2.
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24] Aussi l'homme laisse-t-il son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et ils deviennent une seule chair. 24 L'unité de l'homme et de la femme est ici soulignée et, pour lutter contre la discrimination dont les femmes étaient l'objet, les auteurs vont jusqu'à écrire que, contrairement aux coutumes, c'est l'homme qui quitte ses parents pour s'attacher à sa femme. La chair, dans la bible, signifie la personne en sa totalité : basar, nephesh, ruah La polygamie est également condamnée.
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[25] Tous deux étaient nus, l'homme et sa femme, sans se faire mutuellement honte. 25 Le regard qu’ils portent l’un sur l’autre est marqué par le respect et non par le désir possessif ou jouisseur. Pensons à ce que dira Jésus : « Celui qui regarde une femme pour la désirer a déjà dans son cœur commis l’adultère avec elle… » Mais sans exclure toute idée de pudeur, les mots nudité et honte expriment surtout dans la Bible la faiblesse, le manque de protection, la défaite. L’homme et la femme s’acceptent alors tels qu’ils sont sans abuser de leurs mutuelles faiblesses Chasteté = respecte mon espace.
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Le premier récit de la création Genèse 1 Cette fois, nous allons commencer par le lire ensemble et ensuite nous en découvrirons la structure et le message.
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. Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l'abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.
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Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le premier jour.
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Dieu : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare le eaux d’avec les eaux ». Et il en fut ainsi. Dieu fit le firmament qui sépara les eaux qui sont sous le firmament d’avec les eaux qui sont au-dessus du firmament, et Dieu appela la firmament « ciel ». Il y eut un soir et il y eut un matin : ce fut le deuxième jour.
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Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu'elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon.
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Dieu dit : « Que la terre produise l'herbe, la plante qui porte sa semence, et l'arbre à fruit qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l'herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l'arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le troisième jour.
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Et Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu'ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu'ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour régner sur le jour, le plus petit pour régner sur la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour régner sur le jour et sur la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.
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Et Dieu dit : « Que les eaux foisonnent d'une profusion d'êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. » Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et qui foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. » Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.
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Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
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Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu'il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme.
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Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. »
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Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. Aux bêtes sauvages, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. très Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait : c'était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le sixième jour.
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Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l'œuvre qu'il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l‘oeuvre qu'il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour : il en fit un jour sacré parce que, ce jour-là, il s'était reposé de toute l'œuvre de création qu'il avait faite. Telle fut la genèse du ciel et de la terre, quand ils furent créés.
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Des questions pour lire le texte de près. Comment est construit ou organisé le texte ? Sur le plan d’une semaine juive. Combien de fois revient le mot : Dieu dit ? A quoi cela fait–il penser ? Il revient 10 fois? Cela fait penser aux 10 commandements. Dieu crée le monde comme il a créé son peuple au Sinaï. La parole de Dieu fait exister et sauve. Qui l’aurait écrit ? Ce sont des prêtres. D’où l’appellation du récit : « Sacerdotal. » A quelle époque ? En quelles circonstances ? Les juifs sont en exil à Babylone entre 586 et 538. Est-il important de le savoir ? Oui, parce cela donne tout son sens à l’acte de foi. A première vue, on prendrait ce texte pour une poésie, une évasion hors du réel. « Tout le monde il est beau, il est gentil.. » Or l’auteur, ou les auteurs, sont dans un monde cassé. En deçà du mépris, du mal de la souffrance, ils affirment leur foi en un Dieu qui veut un monde beau et juste. Ce texte est très actuel !
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Encore des questions. Pourquoi l’insistance sur le repos du 7 e jour ? Le sabbat, jour de piété par excellence, est important pour les exilés, comme pouvait l’être la pesse pour les déportés dans les camps, durant le dernier conflit mondial. Montrer que Dieu lui- même a pratique le sabbat, c’est lui donner un caractère sacré. Cependant, c’est Jésus qui lui donnera son vrai sens. Il osera dire un jour : Le sabbat est fait pour l’homme, non l’homme pour le sabbat. Que signifie le sabbat ? Le sabbat a une double signification : 1° Il est un temps où Dieu lui- même fait sabbat, c’est-à-dire, cesse d’œuvrer lui-même. 2° Le septième jour est ainsi le temps de l’histoire humaine, le temps donné à l’homme pour œuvrer et continuer la création. Après viendra le 8 e jour, celui de la fin. On célèbre ce sabbat en cessant de travailler, pour sanctifier le temps, pour faire hommage à Dieu de notre travail d’homme et pour manifester que ce n’est pas le profit qui est le plus important.
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Et encore d’autres questions ! Pourquoi le texte ne parle-t-il pas du soleil et de la lune mais de luminaires ? Ce mot fait partie du vocabulaire cultuel des prêtres. Ils désignent les lampes qui brûlent dans le Temple. Soleil et lune ne sont donc pas des dieux comme à Babylone, mais de signes chargés d’indiquer une présence (comme la lampe du Saint Sacrement dans la tradition catholique) et d’indiquer des moments pour les fêtes. Le Temple de Jérusalem a été détruit mais l’univers entier est le Temple de Dieu. Dieu crée en séparant. Que sépare-t-il ? Cette séparation nous fait penser à une autre séparation. Laquelle ? Dieu parle et agit (directement ou par Moïse). Il sépare le eaux pour que le sec apparaisse. Ainsi la libération d’Egypte est montrée comme un acte de la toute puissance du Dieu Créateur et la création comme un acte du Dieu libérateur qui veut que, son seulement un peuple, Israël, mais tous les peuples, l’humanité entière, soient libres.
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Quand on compare les deux textes de la création, on voit ici que l’homme et la femme sont créés en dernier. Pourquoi ? C’est une façon d’en montrer la dignité : dans une procession liturgique, le plus digne vient en dernier. C’est l’humanité (l’homme) qui est créée. Dans un second temps seulement, le texte dit qu’elle est constituée de masculin et de féminin.
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Et ce n’est pas fini ! En quoi l’homme est-il image de Dieu ? L’homme est créé responsable. Par sa maîtrise sur le monde, par la science, l’homme manifeste le pouvoir qu’il a reçu de la part de Dieu. Il a donc charge d’organiser l’univers, de le rendre habitable. Il en est responsable. L’homme est relation d’amour. L’image du Dieu amour ne peut être un individu solitaire. C’est un couple, un homme et une femme qui s’aiment et sont l’amour produit la vie. Jésus nous fera découvrir tout ce que cette image peut évoquer du mystère même de Dieu. C’est bien de ce Dieu Trinité que le couple humain est sacrement. Dieu Trinité qui est Aimant (Père), Aimé (Le Fils), Amour (le Saint Esprit)
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« Madame, nous avons vu en sciences l’évolution de l’homme. Ce n’est pas du tout ce qu’on tu nous as dit à la catéchèse ! »
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Commençons par quelques petits préalables en forme d’humour.: « L’homme descend du singe ! » Voilà qui n’est ni aimable, ni respectueux pour l’homme : s’il en descend, il est plus bas ! Or, à l’évidence, au zoo, c’est le singe que l’on va découvrir et peut-être admirer. Actuellement, on n’a pas encore une vue complète de l’ensemble de l’évolution. Les savants sont humbles ! Si on admet l’évolution, il n’est pas juste de parler de l’évolution DE l’homme (puisqu’il n’existe pas encore !) mais de l’évolution VERS l’homme. C’est à présent que l’homme évolue, espérons-le, vers plus d’humanité. Est-ce le cas ?
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Ecoutons aussi cette boutade qui est plus qu’une boutade. La voici : Le philosophie K. Jaspers rapporte cette anecdote. Deux paysans bavarois (=de Bavière) discutent : « Je suis bouleversé, dit le premier. Je viens d’apprendre que l’homme descend du singe. » L’autre lui répond : «Cela ne me pose pas de problème à moi. En effet je voudrais bien connaître le singe qui, pour la première fois, s’est aperçu qu’il n’en n’était plus un ! »
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Il faut demander à chacun de ceux qui peuvent parler de ce sujet de dire ce que leur compétence, leur expérience, leur foi, leur permettent de dire.. En classe, les jeunes peuvent aborder la question de l’homme En biologie En histoire de l’art (représentation de l’homme dans l’Antiquité, à la Renaissance, dans l’impressionnisme) En français, poésies, romans Ces points de vue ne s’opposent pas. Au contraire, ils se complètent.
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Quelques données de bon sens. Les points de vue énoncés ci-dessus ne se contredisent pas. Ils se complètent. Il est tout à fait normal et souhaitable que les croyants soient au courant des dernières données des sciences biologiques et paléontologiques s’ils veulent dialoguer avec les sciences contemporaines. A vrai dire, une réflexion honnête et sérieuse sur l’apparition de l’homme doit partir des données de l’expérience que l’on appelle l’expérience commune et des données des sciences. Il faut se rappeler constamment que la bible n’est pas un livre de sciences. (cf. la triste affaire Galilée) Qu’on se souvienne justement du mot célèbre de Galilée, ce génial inventeur de la lunette astronomique.. « L'intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment on va au ciel et non comment va le ciel." Galilée, Lettre à Christine de Lorraine, 1615. A chacun son domaine !
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Avec Jésus Christ ? Animalité HUMANITE DIVINISATION
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