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Publié parAude Burel Modifié depuis plus de 10 années
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Regards sur l’Afrique L’empire du Mali, un empire musulman soudanais
L’essor du commerce transsaharien Sophie Gaudelette
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Le programme CONNAISSANCES : Une civilisation de l’Afrique subsaharienne (au choix), ainsi que les grands courants d’échanges des marchandises, saisis dans leurs permanences (le sel et l’or du Soudan, les esclaves…), entre le VIII° et le XVI°S Les traites orientale, transsaharienne et interne à l’Afrique noire : les routes commerciales, les acteurs et les victimes du trafic DEMARCHES L’étude articule le temps long de l’histoire africaine entre le VIII° et le XVI°S et l’exemple, au choix, d’une civilisation de l’Afrique subsaharienne parmi les suivantes : empire du Ghana (VIII° - XII°S), empire du Mali (XIII° - XIV°S), empire Songhaï (XII° - XVI°S), Le Monomotapa (XV°S – XVI°S) L’étude de la naissance et du développement des traites négrières est conduite à partir d’un exemple au choix d’une route ou d’un trafic des esclaves vers l’Afrique du Nord ou l’Orient et débouche sur une carte des courants de la traite des noirs avant le XVI°S CAPACITES Connaître et utiliser les repères suivants : La période et la situation de la civilisation de l’Afrique subsaharienne choisie par le professeur La conquête et l’expansion arabo-musulmane en Afrique du Nord et orientale Carte de l’Afrique et de ses échanges entre le VIII° et le XVI°S Décrire quelques aspects d’une civilisation de l’Afrique subsaharienne et de sa production artistique De la traite orientale ou de la traite transsaharienne
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Écueils à éviter et solutions envisageables
Juxtaposer l’étude de plusieurs civilisations (faute de temps) Solution : établir des liens, points communs entre elles ; essayer de dégager les permanences et les différences Se contenter d’utiliser les récits des voyageurs: le géographe du XIVe s Ibn Battuta Les sources sur cette histoire africaine sont certes rares Mais les historiens ne se sont pas limités aux visions « extérieures » livrées par les voyageurs (Ibn Khaldun, Ibn Battuta, Al Umari, Léon l’Africain) La transmission orale et l’archéologie ont une place importante dans la construction de leur récit.
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Proposition : Découpage en leçons
Leçon 1 : L’Empire du Mali, un empire musulman et soudanais Un empire structuré en expansion autour du Niger Un empire marqué par la progression de l’islam, mais qui conserve une identité mandingue L’unité du Soudan occidental (VIII°S – XVI°S)
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Suite des propositions
Leçon 2 : L’or du Soudan, accélérateur des échanges transsahariens L’étalage des richesses aurifères du Mali : la création d’un eldorado L’âge d’or du commerce transsaharien Leçon : La traite transsaharienne Les hommes de la traite, les hommes dans la traite La question de l’impact des traites
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Leçon 1: L’empire du mali, un empire musulman soudanais
Fil conducteur Thème à l’articulation du temps long de l’histoire africaine (du VIII° au XVI° siècle) et de l’entrée par une civilisation. L’empire du Mali joua un rôle de premier plan dans l’organisation régionale. Son étude éclaire les éléments de construction de l’unité de l’Afrique noire occidentale dans la zone soudanaise sur la longue période proposée à l’étude : l’emprise progressive de l’Islam, l’essor des échanges commerciaux la formation et le rayonnement des royaumes et empires.
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I. L’empire du Mali, Un empire structuré en expansion autour du Niger
Cours magistral avec documents à l’appui (le cérémonial de présentation au souverain à la cour de Mansa à Niani et dignitaires et courtisans à Niani : Documents 1 et 2 dans le fichier joint) L’empire est structuré par une organisation sociale hiérarchique. La société mandingue s’imposa sur la basse vallée du Niger en aval de Tombouctou, structurée autour des seize clans d’hommes libres, cinq clans maraboutiques. La capitale choisie par Sunjata Keita fut Niani (localisation discutée), pays riche en fer et en or, et débouché de deux grandes voies orientées vers le Nord et l’est.
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II. Un empire marqué par la progression de l’islam, mais qui conserve une identité mandingue
La progression de l’Islam à la cour et ses limites Le Mansa Musa Ier ( ), de retour de pèlerinage, jette les bases d’une nouvelle culture. Rappel à sa cour des lettrés et marchands arabes, un architecte qui construisit les mosquées de Gao et Tombouctou, ainsi que le palais royal Mise en place des relations diplomatiques entre le Mali et Fès. Mansa : titre significatif porté par le souverain. Massa-Dan-Bali = l’équivalent d’Allah, Dieu créateur de toutes choses (traduction possible : « Roi ou Maître non créé », « Maître au pouvoir illimité ») Mais persistance des cultes traditionnels : Ibn Batouta et Al Omari sont très étonnés devant les pratiques cultuelles traditionnelles des souverains au XIV°S. Culte des ancêtres (chez les Keita du Mali, on sacrifie aux mânes de Soundjata).
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La culture traditionnelle du Soudan n’est cependant pas délaissée.
Expansion de l’islam surtout à partir des villes et de la cour, pacifiquement et sans bouleverser les structures traditionnelles (influence à nuancer) Repli des idoles dans les centres ruraux (époque des Mansa) où la majorité de la population continue d’observer des pratiques religieuses traditionnelles (masques, danses, idoles). Au XI°S, Al Bakri parle des idoles de la religion traditionnelle : masques, statuettes, et autres objets de culte.
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L’art et l’architecture : entre islamisation et persistance de la culture soudanaise
Mosquée de Djenné (Mali), Patrimoine mondiale de l’UNESCO Non identique à celle du XIII°S (voir document 3 du fichier joint)
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Les terres cuites de Djenné-djeno
mueller.ch/IMG/pdf/dossie r_presse_terres_cuites.pdf e/corporate/actualites/anne xes/BGL_Terres_cuites_afr icaines.pdf
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Mise en perspective: le Soudan occidental du VIII° au XVI°S
Cours magistral à partir de cartes Extension progressive des trois empires soudanais le long du Niger Fondements de l’unité du Soudan occidental : L’emprise progressive de l’islam, l’essor des échanges commerciaux et la formation et le rayonnement des royaumes et empires (à nuancer) Fin de la prospérité soudanaise avec l’arrivée des Portugais sur les côtes au XV°S et la conquête de Tombouctou par les Marocains à la fin du XVI°S
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Le Soudan, premier eldorado
Leçon 2 : L’or du Soudan Le Soudan, premier eldorado Document : extraits du chroniqueur tombouctouan Boukar ben Sâlih : le pèlerinage de Mansa Moussa Ier … L’image d’un eldorado aux richesses inépuisables, ce qui fut l’une des motivations de la conquête de Tombouctou par les Marocains. L’Empire du Mali est réputé au Moyen Age dans le monde Maghrébin et plus globalement dans le monde arabo-musulman pour ses richesses aurifères. Le Mali : principal producteur / distributeur d’or avant la découverte du Nouveau Monde, le mansa avait un droit exclusif sur les pépites.
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Le commerce aurifère Document : carte (diapo 16)
Développement des relations commerciales transsahariennes. Djenné et Tombouctou : les étapes indispensables entre le nord et le sud Des échanges : produits issus de l’artisanat et de l’agriculture : riz, bétail, coton, ivoire, sel du sud du Sahara contre la verrerie ou les draps du nord Des marchands arabes, mais aussi des commerçants noirs faisant travailler un personnel nombreux, des courtiers. Multiplication des moyens de paiement : pièces d’or frappées au Maghreb, pièces chauves (sans empreintes) et monnaies de fer ou cuivre frappées par les Soudanais. Le commerce de l’or (venant du Bitou et du Bouré) et des esclaves stimula les transactions.
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Le Mansa Moussa Ier sur l’atlas de Charles V
Carte représentant le Soudan, le Maghreb et l’Europe méditerranéenne, œuvre des cartographes de Majorque. (vers 1375). Le roi noir portant la couronne et le sceptre comme un roi d’Occident est le célèbre Mansa Moussa Ier . Il tient à la main une pépite d’or : 50 ans après son pèlerinage à La Mecque, les anecdotes sur sa richesse continuent de circuler.
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Le commerce et la traite transsahariens
cartographe.net/d ossiers- carto/afrique/52- le-commerce- transsaharien
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Leçon 3 : la traite négrière transsaharienne
Récit magistral : L’expérience » humaine : des négriers aux esclaves Il est nécessaire de « raconter » l’expérience des esclaves : Rafle, achat, conditions épouvantables du transport transsaharien où les hommes (soif, faim, tempêtes, conditions de travail) Apport de la main d’œuvre esclavagiste à l’expansion économique musulmane : leurs « utilisations » dans l’agriculture, la domesticité, ou la mise en place de système de foggaras Les négriers : montrer le rôle des élites d’Afrique noire dans l’organisation du trafic, et pas exclusivement celui des Arabes.
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Leçon 3 : la traite négrière transsaharienne
Récit magistral : L’expérience » humaine : des négriers aux esclaves (suite) Les esclaves, sur les voies des marchandises Description de la carte des routes de la traite transsaharienne et localisation des principaux marchés d’esclaves dans le monde musulman. Localisation de ces courants transsahariens sur la carte des principales routes de la traite et des principaux marchés d’esclaves dans le monde musulman avant le XVI°S On peut montrer le rôle redistributeur de certaines villes comme Zanzibar, de Zabid vers l’océan Indien pour la traite orientale.
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Le marché des esclaves de Zabid (Yémen)
Miniature du manuscrit des Maqamat de Al Hariri, vers 1230 f.fr/livrarab/images/g plans/gd/5847_105.jp g
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Bibliographie et sitographie
1) Les Empires D. T. NIANE : Le Soudan occidental au temps des grands empires, XI°-XVI°S, Paris, Éditions Présence africaine, Encore très utile pour des études de cas et des précisions sur les structures politiques, sociales, urbaines, artistiques Catalogue exposition : Vallées du Niger, Paris, RMN, 1993 : très utile pour l’HDA Dir° J. Ki-ZERBO et D. T. NIANE : Histoire générale de l’Afrique, tomes 3 et 4, Paris, UNESCO, Synthétique mais étude par grandes zones. Catherine COQUERY-VIDROVITCH : Histoire des villes d’Afrique noire, des origines à la colonisation, Paris, Albin Michel, Très synthétique, pour des idées d’ensemble Bernard LUGAN : Histoire de l’Afrique, des origines à nos jours, Paris, Ellipses, Très synthétique, pour des idées d’ensemble 2) Les traites Olivier PETRE-GRENOUILLEAU : Les traites négrières, Paris, Gallimard, 2004 Jacques HEERS : Les négriers en terre d’Islam, VII°S-XVI°S, Paris, Perrin Tempus, 2003 Marcel DORIGNY : Atlas des esclavages : traites, sociétés coloniales, abolitions de l’Antiquité à nos jours, Paris, Autrement, 2006 La Documentation Photographique n° 8032, 2003 : Les traites négrières d’O. Pétré- Grenouilleau. Colloque DGESCO : traite-negriere-l-esclavage-et-leurs-abolitions -memoire-et-histoire.html (pas spécifiquement sur les traites médiévales, mais le colloque est un outil de réflexion didactique sur l’enseignement de l’esclavage, la dialectique « histoire et mémoire »). 3) HDA Musée d’art africain, Musée Dapper, Musée des arts premiers
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