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Publié parJacinthe Bonneau Modifié depuis plus de 10 années
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Chapitre 1: « De quelques appellations en circulation »
Réunion sur Skype – nº1/2012 Groupe FOS-FOU Discussion sur les lectures de base Texte à travailler: MOURLHON-DALLIES, F. (2008), Enseigner une langue à des fins professionnelles, Paris, Didier. Chapitre 1: « De quelques appellations en circulation » Chapitre 2: « Le Français sur Objectif(s) Spécifique(s): une appellation intemporelle? Présenté par: Carolina MADRUGA, en prennant appui sur les diapos Power Point utilisés dans la réunion du 18 mars 2011, construits avec Roberto DE ABREU
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Chapitre 1: « De quelques appellations en circulation »
1963 1973 1990 2000 2005 Vocabulaires spécialisés Langue de spécialité Français instrumental Français fonctionnel Français de spécialité Communication spécialisée Discours spécialisés Français de la communication professionnelle Français à visée professionnelle Discours professionnels FLP
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De 1960 à 1973: Français scientifique et technique
Français de spécialité Priorité aux mots (centration sur le lexique) Maîtrise d’un lexique technique Méthodologie : SGAV (Structuro-Globale-Audio-Visuelle) Le Français de spécialité répond à une politique de diffusion de la langue française dans les milieux scientifiques pour récupérer le prestige intellectuel de la France, amoindri après la Seconde Guerre. Problème : « la mémorisation des lexiques de spécialité ne suffisait pas lorsqu’il s’agissait de pratiquer une spécialité en français » (p.18).
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À partir de 1970: (1) Français instrumental Priorité aux textes
Lecture de textes spécialisés Méthodologie : « Méthode par la lecture » Techniques de lecture globale, privilégiant le sens sur le mot à mot Grand décalage par rapport à la méthodologie en vogue (SGAV) Problème : « s’il permet d’entrer rapidement dans les textes du domaine de spécialité, active essentiellement (et par imitation) les compétences de compréhension et de production écrites, plus que les capacités d’expression et de production orales. » (p. 19)
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À partir de 1970: (2) Français fonctionnel
Priorité aux besoins de communication Centré sur l’apprenant et ses besoins. Méthodologie : approche communicative (analyse des besoins) Dans une première époque, l’enseignement du français fonctionnel était appuyé sur une vision du français comme « français instrumental » « Les programmes prioritaires lancés par le ministère des Affaires étrangères en 1976, traduisaient la volonté de proposer à certains pays non francophones, reconnus prioritaires selon des critères d’intérêt politique et économique, une formation de leurs cadres dans des domaines scientifiques ou techniques bien identifiés. Les pays concernés étaient l’Iran, l’Irak, l’Égypte, la Corée du Sud, Singapour, l’Indonésie, le Brésil, le Mexique, le Venezuela et le Vietnam puis dans un deuxième temps la Thaïlande, le Nigéria, le Soudan, la Syrie. » (p. 21)
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Encore à propos du français fonctionnel...
Ces programmes, qui « s’intéressaient au linguistique mais aussi à l’institutionnel, au culturel, à l’économique etc., » ont conduit le français fonctionnel à sa 2e époque où il s’agissait de « coller à l’objectif, de compréhension écrite d’une part, de discours spécialisé d’autre part » (p. 22) De nouvelles pratiques au plan didactique : l’analyse des besoins se systématise. On parle alors d’analyse systémique de la situation d’enseignement et d’apprentissage basée sur des paramètres tels que le public, sa sécialité, ses objectifs, le temps dont on dispose pour la formation, le matériel, les dispositifs d’évaluation, le cadre institutionnel de la formation, etc. (p.23) Avec le français fonctionnel on n’apprend plus désormais le français, mais du français, « fonctionnel » s’oppose à « général, usuel et culturel ». (p. 23)
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À partir de 1970: (3) Français de spécialité
Priorité aux domaines de spécialité 1. Français des affaires et français commercial 2. Français de l’hôtellerie et du tourisme 3. Français scientifique et technique 4. Français juridique 5. Français des relations internationales 6. Français de la médecine 7. Français des relations publiques ou de l’administration 8. Français pour traduction ou interprétation 9. Français du secrétariat 10. Français des sciences sociales et humaines (histoire, littérature, arts,psychologie, philosophie, sociologie). Méthodologie : approche communicative (analyse des discours spécialisés) « Hormis ces chevauchements entre domaines, d’autres difficultés tiennent à l’émergence de micro-domaines de spécialités. On peut être appelé un jour – et cela est de plus en plus courant – à concevoir un module de « français de l’aviation », de « français de l’art floral », de « français du handball »... » (p.27)
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De 1990 jusqu’à aujourd’hui
avant de 1990 à après 2000 (centrés sur la langue) (centrés sur la situation (centrés sur la de communication) représentation de l’activité professionnelle) Vocabulaires spécialisés Langues de spécialités Français de spécialité Communication spécialisée Langues spécialisées Textes spécialisés Discours spécialisés Discours professionnels FLP
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Méthodologie didactique en arrière-plan
Page 13: Tableau synthèse: Priorité didactique Courant/Appellation Méthodologie didactique en arrière-plan Maîtrise d’un lexique technique (différent du français général et quotidien) et de structures syntaxiques types Français, langue de spécialité (dont français scientifique et technique) Structuro-Globale-Audio-Visuelle (SGAV), Français fondamental Lecture de textes spécialisés Français instrumental « Méthode par la lecture » Réponse aux besoins de communication de l’apprenant dans son travail Français fonctionnel Approche communicative, en particulier analyse des besoins, analyse systémique Connaissance large d’un domaine de spécialité, de ses métiers et des discours qui y circulent Français de spécialité (type: français du tourisme, français du droit, etc) Approche communicative, nourrie d’analyse des discours spécialisés Réponse aux besoins de communication de l’apprenant quel que soit son travail Français de la communication professionnelle/ Français à visée professionnelle Approche communicative, avec identification de situations de travail et d’actes de paroles transversaux aux différents domaines d’activité Prise de conscience des différentes logiques d’exercice des professions Français langue professionnelle Approche post-communicative [et emprunts à des disciplines autres que la didactique]
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langue de spécialité ou langue spécialisée ?
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langue de spécialité ou langue spécialisée ? (1)
lexiques spécialisés → langue de spécialité (sous-système / sous-langue) ↓ langue spécialisée (même langue) (système linguistique + savoir et savoir-faire professionnels) « De fait, comme il n’existe pas d’activités humaines entièrement cloisonnées, il ne saurait exister à proprement parler de ‘langues de spécialité’ » (p. 31) « On peut donc la définir [langue spécialisée] comme l’usage d’une langue naturelle pour rendre compte techniquement de connaissances spécialisées ». (p. 31)
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langue de spécialité ou langue spécialisée ? (2)
« Les langues spécialisées reprennent en effet à leur actif le découpage des spécialités académiques : elles sont par ailleurs centrées presque exclusivement sur du linguistique (le lexique et la grammaire ayant été coiffé par une entrée discursive plus englobante, conformément aux évolutions de l’approche communicative) et ne paraissent pas laisser une large place aux variations interculturelles, ni aux considérations juridiques tenant à l’exercice des professions. Enfin, l’analyse de l’activité de travail et l’analyse des organisations paraît étrangère à leurs préoccupations. » (p. 34)
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Quelle est la différence entre Langue Spécialisée et discours spécialisé? Pourquoi cette différence?
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Langues spécialisées ou discours spécialisés ? (1)
Les discours spécialisés « ne sont plus définis par des critères seulement linguistiques comme l’ont été les langues de spécialité. Il s’agit en fait de discours contraints par une situation d’énonciation, que l’on peut rapporter à un lieu social professionnel et qui supposent la transmission ou l’échange d’informations ou de connaissances théoriques ou pratiques, déclaratives ou procédurales, voire expériencielles, entre des énonciateurs ou des interactants qui ont un statut socioprofessionnel ou une position sociale définies et dont le message a une visée pragmatique précise. » (p. 36) « un discours professionnel est aussi une mise en texte de la réalité à laquelle il réfère » (p. 37)
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Langues spécialisées ou discours spécialisés ? (2)
« Pour la majorité des didactiens français, le ‘français de l’économie’ est ainsi appelé parce qu’il est enseigné à un public particulier d’apprenants (étudiants ou professionnels en économie). Ce français n’a à leurs yeux rien de particulier, du moment qu’il obéit aux règles de composition habituelles de la langue et se réalise dans la palette multiple des discours de l’économie. D’après eux, le ‘spécialisé’ ne serait aucunement à chercher du côté de la langue ; les publics et les discours seuls seraient spécifiques. » (p. 39)
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Langue de la communication Professionnelle Langue à visée professionnelle
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Langue de la communication Professionnelle Langue à visée professionnelle (1)
Priorité aux compétences de travail transversales Méthodologie : approche communicative (situations de travail) Cette approche transversale aux différents domaines se fondaient sur ce que ces domaines avaient en commum. Un exemple est la méthode Français.com (2002). « L’idée de base de cet ouvrage était de rassembler en différents chapitres (Prise de contact, Agenda, Voyage, Hôtel, Restauration, Entreprises, Travail, Recherche d’emploi, Prise de parole, Points de vue) l’ensemble des complétences que doit mobiliser un homme d’affaires ou un futur employé venant travailler en France, quelle que soit sa spécialité. » ( p )
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Langue de la communication Professionnelle ; Langue à visée professionnelle (2)
En 2000, la Chambre de commerce et d’industrie lance le CPF – Certificat de français professionnel, moins pointu que le FOS et le FS : « La marque des domaines y est presque effacée [au CFP] : les spécialités ne fournissent plus qu’un habillage, une contextualisation aux tâches professionnelles ».(p. 43) « Peu à peu, l’appellation « français de la communication professionnelle » a glissé à celle de « français à visée professionnelle ». La première vise l’exercice en français d’une quelconque activité professionnelle : la transversalité y est pleinement assumée, comme la recherche d’un dénominateur commun aux différents secteurs professionnels. La seconde appellation n’exclut pas en revanche un ancrage dans les domaines de spécialité, mais ces domaines sont en général très édulcorés. » (p. 44)
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Chapitre 2 : « Le Français sur Objectif(s) Spécifique(s): une appellation intemporelle? »
Parcours du chapitre: 2.1: Le Français sur Objectif Spécifique, au singulier 2.2: Le Français sur Objectifs Spécifiques, au pluriel 2.3: Français sur Objectif(s) Spécifique(s) et Anglais sur Objectifs Spécifiques 2.3.1: L’académique et l’occupationnel 2.3.2: Le professionnel 2.3.3: L’enseignement par tâches (Task Based Learning) La tâche, dans une perspective d’apprentissage La tâche, dans une perspective de production
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Le Français sur Objectif Spécifique (au singulier)
J.-M. Mangiante et C.Parpette (2004) frontière entre: Français sur Objectif Spécifique (FOS au singulier): Relève de la demande Travail au cas par cas, métier par métier, En fonction des demandes et des besoins d’un public précis, Ingénierie de formation qui considère chaque demande comme unique, Forme de stages intensifs, n’excédant pas la semaine Français de spécialité: Relève de l’offre Approche globale d’une discipline ou d’une branche professionnelle Ouvert à un public le plus large possible Tente de rendre compte de la diversité du champ traité, Ensemble de ressources et démarches pédagogiques
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Le Français sur Objectifs Spécifiques (au pluriel)
Avant 2004 – calque de l’anglais English for Specific Purposes « écrire FOS au pluriel, revient à témoigner de l’enrichissement progressif du champ de l’enseignement du français à des fins professionnelles, par strates de préoccupations successives. Ces préoccupations concernet le lexique, la grammaire, le discours, soit, au plan de l’histoire des méthodologies, la grande majorité des ‘entrées’ qui ont, au fil des ans, structuré l’enseignement de langues vivantes en France » (p. 52) « Le pluriel signale qu’il existe une mosaïque d’objectifs incontournables, de natures diverses, que les enseignants combinent en vue d’atteindre des buts précis, dans un projet de cours façonné par les demandes concrètes des entreprises et des institutions qui les sollicitent. » (p. 53)
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Français sur Objectif(s) Spécifique(s) et Anglais sur Objectifs Spécifiques (1)
FOS n’est pas = ESP évolution ≠ des réfléxions Anglais (ESP) publics à objectifs professionnels (EOP) (ceux qui ont déjà expérience VS. ceux qui sont en formation professionnelle) publics académiques (EAP) Distinction de Mangiante et Parpette entre Français de spécialité e FOS va dans le même sens que celle de l’anglais
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Français sur Objectif(s) Spécifique(s) et Anglais sur Objectifs Spécifiques (2)
« Le modèle anglo-saxon part d’un analyse des situations de travail plus que d’une théorie des discours ou du texte. Une telle vision permet à l’enseignant d’aborder tour à tour les trois sortes de communication [transversal, informel, spécialisé] dans un même programme fonctionnel. » (p. 57-8) FOS ≠ ESP manière d’enseigner: FOS: approche analytique ESP: approche par résolution de tâches (Task Based Learning - TBL) Voyons, donc, un rapide historique de l’enseignement par tâches destiné à des publics spécifiques...
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La tâche, dans une perspective d’apprentissage
Version anglaise: Task Based Learning (TBL) années 1980 l’ESP: choix aux connaissances et difficultés effectives des apprenants Le FOS: opérer l’analyse la plus juste et la plus complète possible des éléments à maîtriser Langues professionnelles: ESP est l’un des secteurs pionniers du développement des approches « par résolution de tâches » et « par résolution des problèmes » répandues dans l’enseignement de l’anglais « généraliste » (ex: domaine médical)
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La tâche, dans une perspective de production (1)
FOS évolue: La notion de tâche est progressivement intégrée dans les pratiques. Public professionnel situations de travail tâches à effectuer en langue étrangère Approche actionnelle (pas particulière au FOS): apprenant comme acteur social, ayant à accomplir des tâches Tâches ↔ objectifs ↔ besoins réels
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La tâche, dans une perspective de production (2)
Tâche (français général): CECR p. 16: « toute visée actionnelle que l’auteur se représente comme devant parvenir à un résultat donné en fonction d’un problème à résoudre, d’une obligation à remplir, d’un but qu’on s’est fixé » Tâche (FOS): Mourlhon-Dallies p. 65: « la tâche est davantage axée sur la production de discours oraux et/ou écrits conformes aux discours professionnels en circulation » p. 66: « l’enseignement du FOS par les tâches n’est pas, pour l’heure, stabilisé ni véritablement théorisé »
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Considérations finales:
(Mourlhon-Dallies p. 67): Il apparaît donc: qu’un certain savoir-faire existe en matière de conception de programmes d’enseignement sur mesure, adaptés à des publics de professionnels (ou de personnes en voie de professionnalisation) et conduits en temps limité; que l’éventail des objectifs de formation pour ces publics est très large et intègre, par delà de la maîtrise de la langue, la question de la communication en situation professionnelle sous tous ses aspects; que la manière d’enseigner à de tels publics prend désormais assez souvent appui sur la réalisation de tâches (professionnelles, quotidiennes, simulées ou non) qui se déploient au gré d’un apprentissage collaboratif que l’enseignant canalise tout autant qu’il dirige.
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