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Réunion 24 janvier 2014 Béziers
Travail en hauteur et Equipement de Protection Individuelle Obligations et réglementation Réunion 24 janvier 2014 Béziers
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Lignes directrices De quoi parle-t-on ?
Bilan accidents du travail graves en région : 2013 une année noire Principes généraux de prévention Conception des lieux de travail (situations de travail en hauteur) Dispositions bâtiment et génie civil Travaux temporaires en hauteur Jeunes travailleurs Equipements collectifs et individuels Actions prioritaires 2014 du ministère du travail Sources d’information 2 2 2
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De quoi parle-t-on ? En Europe, les chutes de hauteur représentent chaque année près de accidents du travail entraînent une incapacité permanente 1000 sont mortelles. Il s’agit de la cause d’accident grave la plus importante.
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Bilan des accidents du travail graves en région : 2013 une année noire
Bilan 2013 (décembre 2013) : 72 accidents graves signalés (53 en 2012) 27 décès (18 en 2013) 24 chutes de hauteur (dont 6 toitures ou matériaux fragiles) 29 accidents BTP – dont 11 décès 9 accidents agriculture – dont 4 décès 4 4 4
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HERAULT 16 23 25 36 EVOLUTION DES AT DE 2009 A 2013 Départements 2009
2010 2011 2012 2013 AUDE 6 9 11 7 GARD 14 18 10 HERAULT 16 23 25 36 LOZERE 3 1 4 PYRENNEES ORIENTALES Total région Languedoc Roussillon 50 62 58 53 72 dont AT mortels 22 24 27 % décès sur AT 28% 35% 41% 34% 38%
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Bilan des accidents du travail mortels
Les causes des accidents mortels : Equipements de travail : 9 Chute de hauteur : 6 Accident de la route : 2 Suicide : 2 Chute d’objet : 2 Electrocution : 1 Risque chimique : 1 Autres : 3 7 7
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Principes généraux de prévention
Les dispositions législatives et réglementaires spécifiques au travail en hauteur sont essentiellement contenues dans le code du travail. Le risque de chute de hauteur, comme tout autre risque auquel un travailleur peut-être exposé dans le cadre de son activité, est visé par les dispositions générales du Code du travail (articles L à 5). Sa prévention se traite selon les principes généraux de prévention.
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Principes généraux de prévention
Pas de définition réglementaire du travail en hauteur mais règles visant le travail en hauteur. L’employeur doit rechercher l’existence d’un risque de chute de hauteur lors de l’évaluation des risques. Le Code du travail précise : - les règles à suivre pour la conception, l’aménagement et l’utilisation des lieux de travail. - les règles pour la conception et l’utilisation d’équipements pour le travail en hauteur. - des règles particulières au secteur du BTP et à certaines catégories de travailleurs.
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Travailler en hauteur : conception des lieux de travail
Plusieurs dispositions du Code du travail vis-à-vis des chutes de hauteur portent sur : • les passerelles, planchers en encorbellement, plates-formes en surélévation, ainsi que leurs moyens d'accès (article R ), • les puits, trappes et ouvertures de descente (article R ), • les cuves, bassins et réservoirs (article R ), • les toitures en matériaux réputés fragiles, en prévision des interventions futures (article R ), • les parties vitrées, en prévision des opérations de nettoyage (article R ), • les ouvrants en élévation ou en toiture (article R ).
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Travailler en hauteur : conception des lieux de travail
S’il subsiste des zones de danger, techniquement impossible à protéger : - dispositions pour que seuls les travailleurs autorisés à cet effet puissent y accéder, - signalements de manière visible (articles R et R ). Après la construction ou l’aménagement d’un bâtiment, le maître d’ouvrage remet au chef d’établissement un dossier de maintenance des lieux de travail mentionnant les mesures de protection mises en place. La protection collective doit y être privilégiée dans tous les cas. Ce dossier peut faire partie du dossier d’intervention ultérieure sur l’ouvrage à remettre par le Coordonnateur SPS s’il y eu pluralité d’intervenants pour les travaux nécessitant son intervention (articles R et R ).
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Travailler en hauteur : dispositions spécifiques aux travaux de bâtiment et de génie civil
Mesures de protection vis-à-vis des chutes des personnes pour toutes les parties de construction dont l’aménagement n’est pas définitivement réalisé (articles R. à R et R ) : obligation de signalisation avec interdiction d’accès au moyen de dispositifs matériels, protection des ouvertures donnant sur le vide, des puits, galeries inclinées, trémies par des garde-corps temporaires, planchers provisoires, mise en place de garde-corps rampants provisoires sur les volées d’escalier non munies de leurs rampes définitives… Pour les travaux en hauteur, le code du travail prévoit des matériels particuliers dénommés plates-formes de travail et passerelles, avec des spécifications propres (articles R à R ).
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Travailler en hauteur : dispositions spécifiques aux travaux de bâtiment et de génie civil
Les travaux sur les toitures sont également soumis à un ensemble de dispositions (articles R à R ) qui ne s’imposent que lorsque qu’il existe un risque de chute de personnes ou de matériaux d’une hauteur de plus de trois mètres. Des mesures de vérification (matériel, engins, installations et dispositifs de protection de toute nature utilisés sur un chantier) doivent être prises par une personne compétente à leur mise ou leur remise en service. Un registre d’observations relatives à l’état des matériels doit exister sur le chantier (articles R à R ).
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Travailler en hauteur : dispositions spécifiques aux travaux de bâtiment et de génie civil
En cas d’absence ou de défaut de mise en œuvre de mesures de protection contre les chutes de hauteur Sur un chantier de BTP, une situation de ce type est considérée comme une situation de danger grave et imminent pour la vie et la santé des travailleurs. A ce titre, cela peut faire l’objet d’un arrêt temporaire des travaux en cours par l’inspecteur du travail (article L ). Cette situation ouvre également la possibilité pour les salariés exposés d’exercer un droit de retrait pour danger grave et imminent (article L4131-1)
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Travaux temporaires en hauteur
Code du travail prévoit « les travaux temporaires en hauteur sont réalisés à partir d’un plan de travail conçu, installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs » (article R. ). Il décrit la protection collective dont celui-ci doit être muni (article R. ) : garde corps, plinthe, main courante, lisse mi hauteur. Il porte également sur : • la continuité des protections collectives au droit des accès et les mesures à prendre en cas de nécessité d’enlèvement partiel (article R et 66), • les accès aux postes de travail (article R ).
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Travaux temporaires en hauteur
Mesures alternatives prévues en cas d’impossibilité de mise en place d’un garde-corps : dispositifs de recueil souples (article R ) ou recours aux EPI comme les systèmes d’arrêt de chute (article R ). Installations permanentes prévues comme « référence » pour la réalisation de ces travaux. Si installations permanentes n’existent pas ou sont techniquement impossibles : recours possible à des équipements de travail, en respectant des principes pour leur choix et leur utilisation (article R ).
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Travaux temporaires en hauteur
Parmi ces équipements, les échafaudages font l’objet de dispositions spécifiques (articles R. à R du Code du travail et arrêté du 21 décembre 2004 relatif aux vérifications des échafaudages). De façon générale l’utilisation d’échelles et de cordes est interdite (utilisations possibles strictement encadrées) : « Il est interdit d'utiliser les échelles, escabeaux et marchepieds comme poste de travail » (article R ). « Il est interdit d'utiliser les techniques d'accès et de positionnement au moyen de cordes pour constituer un poste de travail » (article R ).
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Travaux temporaires en hauteur
Quel que soit l’installation ou l’équipement, interdiction de réaliser des travaux en hauteur lorsque les conditions météorologiques (vent important, tempête…) ou les conditions liées à l’environnement du poste de travail sont susceptibles de compromettre la sécurité et la santé des travailleurs (article R. ).
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Travaux interdits aux jeunes travailleurs
Sur les chantiers de bâtiment et de travaux publics, il est interdit d'employer les jeunes travailleurs âgés de moins de 18 ans à des travaux en élévation (article D du Code du travail). Les travaux suivants sont également interdits : travaux sur nacelles suspendues, échafaudages volants, échelles suspendues et plates-formes élévatrices sur mâts ou élévateurs à nacelle, montage et démontage des échafaudages et de tous autres dispositifs de protection. Des dérogations peuvent cependant être accordées, notamment pour les étudiants et apprentis préparant un diplôme de l’enseignement technologique ou professionnel (article D ).
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Équipements pour le travail en hauteur Équipements temporaires de protection collective et autres équipements Installation permanente sécurisée non disponible pour un travail en hauteur : sécuriser une surface accessible. Plan de travail non muni de garde-corps permanents : installation de protections collectives temporaires en périphérie avant les interventions (article R du Code du travail) : garde-corps provisoires ou dispositifs de recueil souples. À défaut de plan de travail permanent sécurisé : utilisation des équipements (assurant une protection collective) pour l’accès et le travail en hauteur : équipements non mécanisés : plates-formes individuelles, échafaudages roulants ou de pieds équipements mécanisés : plateformes élévatrices mobiles de personnel, plates-formes sur mâts, plates-formes suspendues.
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Équipements pour le travail en hauteur Équipements temporaires de protection collective et autres équipements Garde-corps provisoires de chantier Dispositif de protection collective le plus utilisé pour la protection de rives de dalles, de plancher en général ou encore de rives de toitures en pente en cours de travaux. Leur hauteur est comprise entre 1 m et 1,10 m par rapport à la surface de travail. La lisse supérieure rigide sert éventuellement de main courante. Norme (NF EN 13374) : trois classes de garde-corps (A, B et C), selon l’angle que forme la surface du plan d’évolution avec l’horizontale, ce qui conduit à des conceptions sensiblement différentes. Norme (NF P ) : protections réservées aux travaux d’étanchéité de toitures terrasses (pente inférieure à 10°). Ces protections comportent des potelets, une lisse haute et un remplissage intermédiaire par filet. Dispositifs de recueil souples Dispositifs d’arrêt de chutes considérés comme des protections collectives dans le Code du travail. (filets en grandes nappes et les filets sur consoles). Situations où il est impossible d’empêcher la chute par un garde-corps. Mise en œuvre au plus près du niveau de travail pour limiter la hauteur de chute, qui ne doit en aucun cas excéder 3 m, et assurer l’absence de choc avec le sol ou un obstacle avant l’arrêt de la chute. La mise en place du filet de sécurité délicate, doit être analysée avant le choix de l’équipement. Nécessite généralement une intervention en hauteur en dessous du plan de travail.
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Équipements pour le travail en hauteur Équipements temporaires de protection collective et autres équipements Plates-formes individuelles roulantes Ces plates-formes sont des matériels autostables dont le plancher de travail est situé à 2,50 m du sol, destinés à n’être utilisés que par un seul opérateur. Elles sont qualifiées de « légères » (PIRL) lorsque leur masse est inférieure à 50 kg et que la hauteur du plancher de travail n’excède pas 1,50 m. Échafaudages roulants Ce sont des matériels en éléments préfabriqués, autostables, permettant des travaux en parois verticales ou en « plafond » à des hauteurs pouvant aller jusqu’à plus de 12 m, potentiellement utilisables par plusieurs personnes.
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Équipements pour le travail en hauteur Équipements temporaires de protection collective et autres équipements Échafaudages de pied Matériels à composants préfabriqués. Échafaudages en console Matériels à composants préfabriqués, ne comportant qu’un seul niveau de travail, installés en encorbellement sur une paroi verticale (consoles, de plateaux et de protections périphériques). Pas de moyens propres d’accès au plancher de travail.
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Équipements pour le travail en hauteur Équipements temporaires de protection collective et autres équipements Plates-formes élévatrices mobiles de personnel Destinées à l’élévation d’un poste de travail pour une ou plusieurs personnes et son déplacement dans l’espace. Plates-formes sur mâts Plateforme de travail qui s’élève le long d’un ou plusieurs mâts fixés à une façade. Ils ont une capacité d’élévation de charge importante et permettent le stockage de matériaux et d’outillage. Plates-formes de travail suspendues ou« échafaudages volants » destinés aux travaux sur des parois verticales de constructions. ( plate-forme suspendue par des câbles à des supports positionnés en partie haute de l’ouvrage). Conformité aux exigences minimales de solidité et de sécurité Normes françaises et recommandations CNAMTS de mise en oeuvre.
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Normes relatives aux équipements utilisés pour le travail en hauteur
Garde-corps périphériques temporaires : NF EN 13374 Protections périphériques temporaires pour travaux d’étanchéité en toiture : NF P Filets de sécurité : NF EN (exigences et essais) et NF EN (montage) Plates-formes individuelles roulantes : NF P et NF P Échafaudages roulants : NF EN 1004 et NF P Échafaudages de pied : NF EN , NF EN , NF EN , NF EN , NF EN Échafaudages en console : NF P Plates-formes élévatrices mobiles de personnel : NF EN 280 Plates-formes sur mats : NF EN 1495 Plates-formes suspendues : NF EN 1808
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Protection individuelle contre les chutes de hauteur En dernier ressort
Réservée à deux situations (article R. du Code du travail) - cas où des équipements temporaires de protection collective ne peuvent être mis en œuvre, - équipements pour l’accès et le travail en hauteur assurant une protection collective (échafaudages, nacelles, plates-formes élévatrices) impossibles. Soumis au marquage CE. Utilisable pour protéger le personnel qui installe les protections collectives.
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Protection individuelle contre les chutes de hauteur Systèmes d’arrêt des chutes
Doivent arrêter la chute si elle se produit, puis assurer la suspension de l’opérateur après l’arrêt de la chute. Se compose toujours d’un point d’ancrage, d’un harnais antichute ( maintien du corps relié au point d’ancrage) et un élément de liaison comportant une fonction d’absorption d’énergie. Le point d’ancrage du système doit être assez résistant pour arrêter puis retenir l’opérateur en cas de chute - Norme NF EN 795 La résistance du support doit être appréciée par une personne compétente. L’ensemble doit être vérifié avant utilisation.
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Protection individuelle contre les chutes de hauteur En dernier ressort
Harnais antichute Constitués de sangles, boucles et autres éléments ajustables sur le corps d’une personne pour maintenir le porteur en position verticale durant la chute et répartir au mieux les efforts engendrés par l’arrêt de la chute. Norme NF EN 361. Longe avec absorbeur d’énergie Constitué d’une longe de 2 m de longueur maximale et de 2 connecteurs. Lorsqu’il est utilisé sur un point d’ancrage fixe, la longe doit impérativement comporter un absorbeur d’énergie. L’allongement de l’absorbeur lors de la chute nécessite de disposer d’un tirant d’air important qui doit être vérifié avant le début de l’intervention. Normes NF EN 354 (longes), NF EN 362 (connecteurs) et NF EN 355 (absorbeurs d’énergie). Antichute à rappel automatique Composant d’un système de liaison du harnais à un point d’ancrage fixe. (longe rétractable enroulée sur un tambour comportant un système automatique de tension et de rappel et une fonction de blocage automatique en cas de chute). Norme NF EN 360.
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Protection individuelle contre les chutes de hauteur En dernier ressort
Antichutes mobiles sur support d’assurage vertical Constitués d’un support d’assurage vertical (câble métallique, corde synthétique, rails métalliques…) sur lequel se déplace, sans intervention manuelle à la montée comme à la descente, un coulisseau mobile associé au support. Le blocage du coulisseau sur le support est automatique en cas de chute. Protection lors de déplacements verticaux, comme la progression le long d’échelles. Systèmes de retenue Destiné à limiter les mouvements de l’utilisateur pour l’empêcher d’atteindre des zones où une chute pourrait se produire. Le système de préhension du corps peut être dans ce cas un harnais ou une simple ceinture (norme NF EN 358). La longueur de la longe doit être choisie ou ajustée pour rendre la chute impossible. Systèmes de maintien au poste de travail (norme NF EN 363) Pour travailler en appui ou en suspension : ne pas glisser ou tomber en contrebas de la zone de travail (harnais conforme à la norme NF EN 361, point d’ancrage conforme à la norme NF EN 795). Evaluer la nécessité d’utiliser conjointement un système d’arrêt des chutes avec ces systèmes.
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Protection individuelle contre les chutes de hauteur En dernier ressort
Choix des équipements, conditions de stockage, vérification Veiller à ce que les équipements sélectionnés soient adaptés à l’usage prévu. Stockage dans les conditions prévues par le responsable de leur mise sur le marché. Vérifications périodiques annuelles par une personne compétente désignée par l’employeur et/ou un organisme compétent (articles R. à R. du Code du travail et arrêté du 19 mars 1993). Avant l’utilisation du matériel, il convient de vérifier : • qu’il est en bon état, • que les éventuelles observations faites lors de précédentes vérifications périodiques et consignées dans le registre de sécurité (devant être tenu par l’employeur) ont été prises en considération. Préparer l’intervention Evaluation préalable pour identifier les moyens de prévention les mieux adaptés, y compris les moyens d’accès. (repérer les points d’ancrage accessible et résistants) Ne jamais travailler seul Prévoir des secours rapides en cas de chute. Formation, information, suivi médical Formation des utilisateurs (entraînement au port de l’équipement) Information des risques, conditions d’utilisation et consignes à suivre Connaissance suffisante du site. Surveillance médicale adaptée pour les travailleurs utilisant les systèmes d’arrêt de chute.
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Conception, mise sur le marché
Machines et équipements de protection individuelle (Décret n° du 7 novembre 2008, article 8) Marquage de conformité, constitué par le sigle CE sur le matériel ou l’emballage. Notice
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Les priorités nationales 2014
La santé et la sécurité au travail : - Travaux exposant à l’inhalation des fibres d’amiante - Chute de hauteur La négociation collective : - Egalité professionnelle - Pénibilité au travail - Contrat de génération Le travail illégal 32 32
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Prévenir les chutes de hauteur
Contrôles sur chantier cibler une action sur l’ interdiction de l’usage des échafaudages sur taquets d’échelle Information et sensibilisation auprès des organisations professionnelles (CAPEB, FRB, FRTP) Partenariat avec la CARSAT (dont les transmissions d’information sur les arrêts de chantier), l’OPPBTP, les SST
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Santé et sécurité au travail
Assurer la santé et la sécurité des travailleurs du BTP, eu égard à la forte sinistralité 2 axes prioritaires : Prévention du risque de chute de hauteur (33 % des AT, 22 % des AT mortels en région en 2013) Prévention des risques liés à l’inhalation des fibres d’amiante
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Quelques ressources nunmériques
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