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Un autre regard sur l’information
Le dessin de presse Un autre regard sur l’information Expo PLANTU et Cartooning for peace l’ARC 2014
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Petite histoire du dessin de presse
L’ancêtre du dessin de presse : la caricature Au Moyen Âge la caricature est très présente dans les sculptures extérieures et intérieures des églises ou dans les miniatures : personnages grotesques, animaux fantastiques et symboliques (dragons, griffons, animaux hybrides, sirènes, )
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Avec la Réforme très vite la gravure fut utilisée à des fins de
propagande. Des gravures pouvaient être insérées dans des pamphlets (elles étaient alors de petite taille et anonymes) ou sur des affiches accompagnées de textes virulents ou de chansons. L'explosion de la caricature politique correspond toujours à des périodes de crises ; et fortement liée au statut matériel du document et aux moyens de sa diffusion (image insérée dans un pamphlet, vendue en feuille volante ou en série, affiche, illustration d'un "occasionnel", dessin de presse paraissant dans un périodique illustré). Sous l'Ancien régime, les caricatures politiques sont produites de plus en plus souvent en feuilles volantes exposées à la vue des passants dans les étals de marchands d'estampes, vendues à la pièce dans la rue par des crieurs et transportées par des colporteurs. La Révolution de 1789 va multiplier ces images La caricature devient alors un langage politique
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De l’ancien régime à la monarchie de juillet -1830
En 1829, Charles Philippon (journaliste et caricaturiste) publie pour la 1ère fois un journal satirique entièrement illustré en dessins : La Silhouette. Le 25 juillet 1830 Jules de Polignac, président du Conseil des ministres sous Charles X, promulgue quatre ordonnances dont la 1ère est de suspendre la liberté de la presse, traitée d' « instrument de désordre et de sédition » S’en suivent des émeutes « attisées » par les journalistes du National (dont Adolphe Thiers). Ces émeutes nommées les «3 glorieuses» ont fait basculer la monarchie des Bourbons et mis sur le trône Louis Philippe, la monarchie de Juillet sera plus souple vis-à-vis de la presse. "Cette canaille de peuple fait quelquefois des plaisanteries de bien mauvais ton !"s'exclame Charles X, que son peuple tire par les pieds pour l'enlever du trône, où Polignac et un jésuite ont essayé de la maintenir en lui passant autour du cou les "ordonnances" qui l'étranglent : [estampeBNF]
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La monarchie de Juillet (1830-1848)
Sous la monarchie de Juillet les périodiques illustrés vont fortement se développer. Le destin de la caricature politique va être désormais uni à celui de la presse. Les plus connus sont La Caricature (1830) et Le Charivari (1832), fondés par Charles Philipon qui publie les lithographies du célèbre caricaturiste Honoré Daumier ( ). Ces caricaturistes énervent le pouvoir : En 1834, Philippon sera condamné pour la série de métamorphoses du visage de Louis Philippe en poire. Qu’à cela ne tienne : le jugement sera publié en 1ère page avec le texte composé en forme de poire ! La loi du 9 septembre 1835 rétablit la censure pour les dessins, gravures et lithographies, l'Empire applique également la censure avec rigueur, et les artistes et les journaux se consacrent à la caricature des mœurs.
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L'affaire Dreyfus. L'affaire Dreyfus constitue un autre temps fort de l’histoire de la caricature : la presse satirique s'engage dans la bataille avec du côté antidreyfusard : L'Intransigeant de Rochefort, La Libre parole de Drumont et le Rire auquel s'oppose Le Grelot. Cette caricature, due à Belon, représente la mise en liberté d'Alfred Dreyfus par le président Loubet. Ce dernier, ceint du cordon de la Légion d'honneur, mais toujours marqué par le coup de canne du baron Christiani - son haut-de-forme en porte les stigmates - ouvre la porte du " traître ". Dreyfus, à qui son ombre confère ses véritables traits - un âne - , est lui en route pour Berlin, toujours dans la discrétion. Ce dessin, sans grande originalité, reprend à son compte tous les poncifs de l'antisémitisme dans le domaine de la caricature.
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La fin du XIXe siècle voit en France l'avènement de la presse marchandise, grâce à Emile de Giradin qui introduit en 1836 la publicité dans les journaux (la Presse) qui permet ainsi le développement de la presse populaire. La presse satirique subsiste : de 1901 à 1914, l’Assiette au Beurre, hebdomadaire de seize pages en couleurs à tendance anarchiste, constitue l’aboutissement de la caricature sociale et de mœurs. Illustration : le capitalisme. Paru dans L’assiette au beurre du 22 juin 1907
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Mais avec la montée des nationalismes et la Grande guerre, au 20ème siècle, la caricature se confond avec la propagande, et se met au service des régimes totalitaires. Caricature d'un juif riche : l'un des 5 Rothschild de Francfort
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Guerres et dessins de presse
Le Canard Enchainé Hebdomadaire satirique illustré de nombreux dessins de presse et caricatures, est fondé à Paris par Maurice et Jeanne Maréchal, et Henri-Paul Deyvaux-Gassier. Il est publié pour la 1ère fois le 10 septembre 1915 en riposte à la censure de la presse, à la propagande officielle et au bourrage de crâne imposés par la guerre. Il fustige par ses pamphlets et ses caricatures les milieux politiques et financiers aussi bien que littéraires et artistiques. Il refuse toute publicité, par souci d'indépendance.
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De la Caricature aux dessins de presse
Si la caricature s’inscrit très souvent dans une critique du pouvoir politique, De la société.. C’est par le fait divers que le dessin de presse se développe dans la presse écrite : Les 1ers journaux (17ème/18ème) étaient des feuilles recto-verso à parution épisodique et rapportaient des faits divers horribles illustrés par des dessins de presse (souvent réutilisés plusieurs fois ), dessins dont les scènes étaient reconstitués par l’artiste et suscitaient l’intérêt du lecteur, Arrestation de Ravachol avril 1892
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Assassinat du Directeur du Figaro (16 mars 1914)
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L’après guerre
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Dessin de Jean Effel paru dans France-Soir le 30 décembre 1944
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L'Enragé est un journal satirique fondé au début de mai 1968 par Jean-Jacques Pauvert. Il parut jusqu'en novembre 1968 après 12 numéros. Il rassemblait une génération d'auteurs venus d'autres journaux s'inspirant de cet esprit contestataire et libertaire, comme Hara-kiri et plus tard Hara-kiri Hebdo qui deviendra Charlie Hebdo avec les dessinateurs Siné, Reiser, Cabu, Topor, Wolinski, Willem. Jacques Faisan Dessinateur éditorialiste du Figaro Présidentielle 1965 De Gaulle – en parlant aux Français comme il ne l’avait jamais fait – parvient à convaincre les électeurs. (ici, le fameux dessin de Faizant paru peu après la campagne électorale)
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Mai 68 et après... Ils se revendiquent dessinateurs-journalistes.
Le mouvement de mai 68 permet à une jeune génération de s'exprimer dans une presse alternative et parallèle comme Hara-kiri et Charlie-hebdo sur le registre de la provocation vis-à-vis du public bien-pensant et de ses valeurs. On assiste cependant à une mutation : le dessin de presse va progressivement remplacer la caricature et la formation, le statut et les pratiques des dessinateurs de presse évoluent. Ils se revendiquent dessinateurs-journalistes.
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Pétillon Charb Wolinski Cabu Reiser
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Plantu, de son vrai nom Jean Plantureux (Paris, 23 mars 1951) est un dessinateur satirique français. Jean Plantureux obtient son Baccalauréat au lycée Henri-IV en Après avoir engagé des études de médecine, il abandonne et part à Bruxelles suivre les cours de dessin de l'école Saint-Luc fondée par Hergé. Plantu revient à Paris et fait le tour des quotidiens en proposant ses dessins. Il est engagé au Monde et Bernard Lauzanne, rédacteur en chef du quotidien, publie son premier dessin le 1er octobre 1972, sur le thème de la guerre du Viêt Nam. En 1974, Claude Julien, alors directeur du Monde diplomatique, sollicite également les dessins de Plantu dans son journal.
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