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J’ai descendu dans mon jardin…
Sur un air de printemps J’ai descendu dans mon jardin…
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Du pauvre mois de mars il ne faut pas médire ; Bien que le laboureur le craigne justement, L’univers y renaît ; il est vrai que le vent, La pluie et le soleil s’y disputent l’empire. Qu’y faire ? Au temps des fleurs, le monde est un enfant ; C’est sa première larme et son premier sourire Alfred de Musset
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Alfred de Musset C’est dans le mois de mars que tente de s’ouvrir L’anémone sauvage aux corolles tremblantes. Les femmes et les fleurs appellent le zéphyr ; Et du fond des boudoirs les belles indolentes, Balançant mollement leurs tailles nonchalantes, Sous les vieux marronniers commencent à venir.
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Ô printemps. bois sacrés. ciel profondément bleu
Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu ! On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre, Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ; On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ; On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux Et de voir, sous l’abri des branches printanières, Ces messieurs faire avec ces dames des manières Victor Hugo
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Par ces premiers beaux jours la campagne est en fête Ainsi qu’une épousée, et Paris est charmant. Chantez, petits oiseaux du ciel, et toi, poête, Parle ! nous t’écoutons avec ravissement. C’est le temps où l’on mène une jeune maîtresse Cueillir la violette avec ses petits doigts, Et toute créature a le coeur plein d’ivresse, Excepté les pervers et les marchands de bois ! Théodore de Banville
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Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire. Voici le printemps
Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis ! Les peupliers, au bord des fleuves endormis, Se courbent mollement comme de grandes palmes ; L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ; Il semble que tout rit, et que les arbres verts Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers. Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ; Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre, A travers l’ombre immense et sous le ciel béni, Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini Victor Hugo
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Tandis qu’à leurs œuvres perverses Les hommes courent haletants, Mars qui rit, malgré les averses, Prépare en secret le printemps. Pour les petites pâquerettes, Sournoisement lorsque tout dort, Il repasse des collerettes Et cisèle des boutons-d’or …
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Dans le verger et dans la vigne, Il s’en va, furtif perruquier, Avec une houppe de cygne, Poudrer à frimas l’amandier. La nature au lit se repose ; Lui, descend au jardin désert Et lace les boutons de rose Dans leur corset de velours vert …..
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Tout en composant des solfèges Qu’aux merles il siffle à mi-voix, II sème aux prés les perce-neige Et les violettes au bois. Sur le cresson de la fontaine Où le cerf boit, l’oreille au guet, De sa main cachée il égrène Les grelots d’argent du muguet …..
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Sous l’herbe, pour que tu la cueilles, Il met la fraise au teint vermeil, Et te tresse un chapeau de feuilles Pour te garantir du soleil. Puis, lorsque sa besogne est faite, Et que son règne va finir, Au seuil d’avril tournant la tête, Il dit : « Printemps, tu peux venir ! » Théophile Gautier
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Fin de la visite… Création : Maminie Photos personnelles Février /Mars 2011 musique de Michel Fugain
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