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RECUEIL COLLECTIF le silence la ville et ses sanctuaires

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Présentation au sujet: "RECUEIL COLLECTIF le silence la ville et ses sanctuaires"— Transcription de la présentation:

1 RECUEIL COLLECTIF le silence la ville et ses sanctuaires
Didier Hippon, Khalid El Morabethi, SEGPA Morlaix, Sandrine Davin, Frédéric Fauster, Annie Lautner, Francis Sicard, Badja Hadj Nasser, Catherine de la Clergerie, Frédérique Coquillat, Alain Sigaud, Séraphin Alava, Élisabeth Capuana, Dominique Haudebert, Arthmael Giraudon, France Faure, Marina Faure-Mattenberger, Nancy Théobald, Tristan Felix, Valérie Gilliot, Fanny Blondel, Véronique Rives, Iman Omar, Fayçal Bouzayen, Matthieu Pichot, Imen Gmihia CONCOURS D’ÉCRITURE N°3 CONTES DU JOUR ET DE LA NUIT éditions épingle à nourrice

2 Didier Hippon GRAND PRIX À L’UNANIMITÉ Comme un papier de feuillage
Je me répands ici et là-bas Sans un bruit, sans un mot plus haut que l'autre, À mes dépens, Dans un espace ouvert ou clos, Telle une armée de fourmis Jetant la mie de leur présence, De leur absence, mais jamais à demi. J'ai laissé ma place à d'autres Surplaces, Sans y mettre une quelconque proposition Si ce n’est une part d'attention à la réflexion Sur ce tout sans atout et ce rien sans combien. Je me suis asséché Sans pouvoir repêcher mon pardon Car l'Homme s'est tué Dès l'instant où l'argent Fut propice au soleil ; L'éclosion de mon talent Fut la vergeture du mal-être Dans la déchirure de la page du temps, Comme un papier de feuillage... Silence ! Silence ! Prends-moi Envahis-moi ! Emmène-moi très loin Au coin de l'esprit, sans cesse, là où je me confesse ! Je suis le silence que tu ressasses Que tu penses Quand tout te dépasse. L'espace n'arrange guère La douleur sans l'écho du chaos, de la calebasse, Un bruit de basse sous lequel je m'efface Sans aucune trace, Je suis... le mal-être. Tous droits réservés GRAND PRIX À L’UNANIMITÉ Comme un papier de feuillage Didier Hippon

3 Khalid El Morabethi Une mélodie silencieuse
Une voix faible devient plus en plus courageuse Des images déchirées, brûlées, racontent un conte Les mots dramatiques chantent une musique enivrante Rêves-tu encore ? Rêves-tu de ton trésor ? Le trouver, c’est ton devoir, ton sort... UNe méLODie SiLeNCieUSe... Une force, une flamme, un éclat Pourras-tu entendre ton cœur qui bat ? Vois-tu cette main douce et sereine ? Une main froide qui veut tenir la tienne... Entends-tu le bruit de la pluie ? Sens-tu le froid de la neige ? Cette fantasmagorie, la vivrai-je ? Oui, mais qui suis-je ? Je suis le temps qui a décidé de revenir Je suis la chanson qui te laisse courir, je suis un citoyen, un passant, un mendiant Je suis quelqu’un qui n’existe pas, Peut-être un événement qui ne s'est pas encore passé, Je suis une porte qui n’a jamais été fermée... Je suis un micro noir, Je suis une voix qui a cessé d’entendre et de s’asseoir... M’entendez-vous ? Je suis la voix de la gloire. UNe méLODie SiLeNCieUSe... Le visage de la lune est en face de moi ; Être un coureur heureux, c’est un choix, Le choix de changer l’ordre établi. J’ai fait une promesse et je commencerai à partir de cette nuit bénie ; Tranquillement, je dors en sachant Que demain, le soleil brillera et que le parfum de la joie m’embaumera... La lueur de l’espoir supprimera le désarroi. UNe méLODie SiLeNCieUSe... Une voix faible devient de plus en plus courageuse Je sais que je suis pauvre, une personne faible, Je sais qu’il y a des riches, des puissants, Des opportunistes et des manipulateurs Qui essaient de nous tuer avec leurs regards pervers ! Mais... ne soyez pas si fiers. Un jour tout le monde retourne à la poussière. Entendez-vous Cette méLODie SileNCieUSe ? Qu’avez vous choisi ? La mort ou la vie ? Demain, il sera trop tard Pour choisir entre la lumière et le noir. Tous droits réservés Prix spécial Coup de cœur - Maroc Une mélodie silencieuse Khalid El Morabethi

4 Classe de 5e SEGPA Prix spécial jeunesse Comme une journée ordinaire
Tacatac ! Mon père part en scooter ! Je n'aime plus la route de Paris Les balayeurs sont en plein travail Je suis perdu comme dans une journée ordinaire, Celle du dessous. Léo Je suis seule... Quelle est cette chose sombre ? Je n'aime rien, pas même la frayeur. Il est l'heure de se cacher... Non ! On a craché sur le trottoir, Un passant s'arrête et se tait, Je n'aime que ma ville. Sabrine Je n'aime plus la Place des Otages, L'arrêt de bus sale et cassé... Pas un chat, un silence ! C'est un cauchemar Lourd de mauvais souvenirs ! - Le monsieur du deuxième A dû marquer son territoire Sur le boulevard. Charlène Suspendus comme des rats... Ici, les gens sont sales Quel est ce bruit, à neuf heures quatre ? Depuis que je suis là Les cafés sont froids ; Sur le macadam, Le vertige des tournesols... Dylan Classe de 5e SEGPA de Marie Pellerin, Morlaix Tous droits réservés Prix spécial jeunesse Comme une journée ordinaire Classe de 5e SEGPA

5 Arthmael Giraudon Flammes Chant brumeux qui sans mots, m’émeut,
Murmure sans censure dans un souffle pourpre qui stoppe le temps, Des regards pleins de mots, Cette brise me frissonne. J’invente des rêves échangés jusqu’à l’aube, Des questions sans traduction. Comprendre sans apprendre, cette brise me porte Et des nuages aux formes pulpeuses flottent. J’ai goûté au paradis, Suivi les papillons de nuit, Volé jusqu’aux abysses, Pauvre individu sans vices, Content de boiter tout bas, Heureux comme un roi... Tous droits réservés Flammes Arthmael Giraudon

6 Alain Sigaud Myriades La vie commence parfois avec toi :
toi douce, toi larmes, toi sourires, toi me dire, toi tes yeux, toi reine du jeu, toi découvreuse... Toi, sans chercher tu as trouvé L'aurore qui vient au-devant De la main qui saura tenir. C’est à toi que le soir revient ; Douce couleur ambrée - vigne raisin vin, Traverse ma peau sans égratignure, Sans sang, cent fois ! Regard innocent, lèvres offertes, Tu scelles mon âme d'une rebelle défaite. Danse sans croire ! Danse avec le froid Pour laver le soleil qui nous donnera Malgré les croix, sa chaleur émerveillée... Tourner le dos pour voir ! Saliver pour s'échouer ! Vivre pour te parler des yeux, tes yeux... Main gantée, veloutée, évidence... Douce diseuse, la vie n'est pas pareille - heureuse, Quand tu distilles en paroles une ambroisie paradis. Relies-tu le réel à l'irréel ? Caresses-tu le ciel soudain dénuagé ? Voir les mots... Voilà la vie qui vibre au rythme de ton archet, Danse de l'esprit que tu as fait rêver ! C'est la torture du sourire immobile. La voix, ta voix, disperse et perce Le fragile rempart Où ma raison en partance laisse Une trace voulue Pour que tu reconnaisses L'unité qui nous unit, Étrange et implacable caresse... Oh ! Dérange-moi, toi qui fais naître Mille papillons dorés à ma fenêtre ! C'est un charme, alors je succombe... Silence. Tous droits résevés Myriades Alain Sigaud

7 Francis Sicard Le silence Sous une boucle d’or où trempe le jardin
Des margelles de sable au cœur d’un sanctuaire Étouffent l’étain pur d’un immense suaire Reposant sur le corps d’un jeune baladin. Des nuages de soie au reflet smaragdin Brodent de leur silence, au bord de l’estuaire, Une rose en cristal jetée au belluaire Dont les pas ont troublé le somme d’un gredin. Est-ce un fruit de l’absence envahissant la plaine ? Ou la foudre d’un bruit qui transpire la haine, Comme une goutte d’eau sur un visage en plomb ? Or la ville se love au creux d’une rivière Sans paraître hisser la lune à son aplomb, Pour cueillir à sa lèvre un morceau de prière. Tous droits réservés Le silence Francis Sicard

8 Valérie Gilliot Maïa Un après-midi de sieste...
Maïa est une petite fille qui trouve important de parler aux objets que l’on aime. Maïa se balance dans son rocking-chair Rêvant de partir avec son ours en croisière. La traversée Portée par le souffle d’un instrument à vent La musique la prit tout entière Pour la déposer suspendue doucement À la branche d’un arbre centenaire. D’autres humains feuilles se balançaient Dans le silence de ce jardin peu ordinaire. De l’intérêt des trous de mémoire Un oiseau qui en avait assez, l’apostropha. Il cherchait un trou, étant fatigué des airs. Maïa chercha, ne trouva pas. Cela fit un trou dans la conversation. Peut-on être copine avec tout ce monde ? Son arbre en profita pour lui apprendre qu’elle était dans un sanctuaire. Chaque essence avait son habitant privilégié, hêtres pour les humains. Châtaigniers pour les chats qui y invitaient parfois des chiens. Noyers pour les poissons car ils étaient les seuls à savoir nager Les chênes n’avaient personne, tant peu goûte le plaisir d’être enchaîné. Les charmes accueillaient tous ceux qui leur tombaient dessous, Les frênes, ceux qui savaient s’arrêter, Les bouleaux n’avaient personne, tant le travail lasse. Le temps paraissait ne pas finir... Tous droits réservés Maïa Valérie Gilliot

9 Hélène Thérin Sanctuaires Des araignées tissent une ville en silence,
Peu à peu, et méticuleusement. Ce n’est pas un sanctuaire qui vient au bout de leurs doigts Mais de longs fils d’humanité, filaments entre ceux qui se perdent Sans jamais se perdre tout à fait. L’insecte pousse un fil qui ne fait jamais que paraître… Elle agrandit, fait croître un tissu entre les coins du monde. On craint parfois son pouvoir majestueux, citadelle où certains se perdent, Y voient un jardin aride et sans cœur, empli de sèches bissectrices, Traits pourtant tendus, vibrants, où se lancer en funambule À la recherche de ce que l’on a perdu : dactylographie de soi-même ? Ce sont des tours qui apparaissent au loin, Des lueurs qui appellent Puis s’évanouissent quand on approche ! Ce sont des cités heureuses Des torchères qui resplendissent Sapins de Noël toujours allumés - Clignotements dans le lointain, Échappent à ceux qui veulent en extraire la brûlure. On sait qu’elles sont là, quelque part, On les entend qui se faufilent dans le noir, Frémissement d’une fumée qui s’échappe Puis plus rien Que la blouse bleue laissée à même le sol Et la tâche d’eau multicolore, Arc-en-ciel dans la nuit Sous les phares qui ne veulent plus rien dire... Tous droits réservés Sanctuaires Hélène Thérin

10 Dominique Haudebert Silentium Largué là, entre deux éveils...
Son errance ne savait où aller, dans cette immensité. Seul dans ce sanctuaire de roche aux chemins effacés, il pensait à sa direction. Cette gigantesque plaine désertique éclairée d'un soleil crasseux Dissimulait l’extrémité de sa terre. Comme une ville fantôme, ce monde pouvait geler toutes vies dans un silence de glace. Rien ne l'attendait et pourtant une sorte d'empressement accélérait la cadence de sa marche. L'horizon ne lui crachait pas encore la fin de son périple ! Il aurait pu faire demi-tour mais inexplicablement, son corps continuait cette longue marche vers l'inconnu qui pourtant, semblait s‘éloigner. Au bout de terribles heures, le paysage s'ouvrit devant lui pour lui dévoiler comme un jardin d' Eden, une mer se confondant avec le ciel. Au bord de cette étendue liquide, il fixait le mouvement des flots prisonniers d'un éternel balancement et qui semblaient vouloir communiquer avec son esprit. À trop fixer ce miroir d'eau, des reflets étranges vinrent à paraître. Intrigué, il se concentra sur cela et c'est alors qu'apparut plus distinctement l’hideuse vision de son destin, Illusion de sa vie, misérable présage de l'avenir... Il contempla sa perte dans l'abîme du futur. Tous droits réservés Silentium Dominique Haudebert

11 Frédérique Coquillat Un silence de plomb Dans la nuit longue et acide
Paraît un indien de plomb Il titube, s’effondre et se répand sur le bitume Il prend racine dans la nuit Et la nuit de goudron Prend racine en lui, avec tiédeur... Voici l’heure de l’improbable silence Que vomissent les horloges de la ville L’heure où les fêlures des âmes en peine Déversent un purin éthylique Sur les jardins stériles Des vierges impénétrables. Le bateleur engourdi Ne jonglera plus avec la mort, avec ses maux, C’est la fin, les ténèbres l’emportent, Fragile chrysalide, chrysalide d’éther, Vers l’ailleurs tant convoité Extase ! Tandis que déjà, Sous la lune rousse, Se tortillent des bris de vers épileptiques Dans le sanctuaire de son éternelle jeunesse. Depuis, l’ombre de sa voix Paraît dans le silence des nuits vides de rêves À pas lourds elle traverse Le jardin des poètes maudits Alors les cris de la ville Au loin se font aigles et viennent tournoyer Sur le sanctuaire de son sein meurtri. Les rapaces ont faim De sa chair, de son cœur ! On dit qu’ils avaient autrefois pris possession De son esprit Et que leur danse macabre aujourd’hui Rend hommage À l’âme tribale qui l’habitait. Tous droits réservés Un silence de plomb Frédérique Coquillat

12 Fayçal Bouzayen Une mosaïque Terre natale de flammes insoumises,
Terre perdue, âme brûlée et incomprise, En toi, l’eau, l’air, la terre et le feu, créèrent la poésie Dans un langage d’ouverture où la spiritualité vit. Ton vacarme trouble est une parole sous perfusion Qui ralentit la passion, libère l’esprit indécent. Une mosaïque Terre natale de flammes insoumises Terre perdue, âme brûlée et incomprise En toi, l’eau, l’air, la terre et le feu, la poésie... Ma mémoire glisse sur ton jardin glacé, Mon dernier temple, sanctuaire de paix, Dernier reflet d’une révolution profanée... La ville de l’esprit cisèle une colonne de frontières Sur une mosaïque de barrières. Le temps se déchire ; le pieux croissant s’est aigri Dans un silence heurté et d’angles rempli. L’absence de religions anime ton esprit et le mien Vers un chemin de paix que l’autre craint ; Le pic de sa soif griffe la débauche d’énergie Du possible et du peut-être ! Ses soupirs ne sont qu’une intrigue du paraître, Le rêveur que je suis, frôle tout esprit, pensif ; Vis ton soleil, ta pluie, et demeure un regard captif. En toi, l’eau, l’air, la terre, le feu, la poésie... Tous droits réservés Une mosaïque Fayçal Bouzayen

13 Nancy Théobald La fée bleue
Ce que j’aime la nuit ! Volets fermés, l’eau d’un sage qui coule... Le silence et ses bruits, plus bruyant que la musique. La nuit, le silence vit. Tous les sens sont à l’écoute. C’est dans ces moments qui disent tant de vérités que je me sens le plus axée, Verticalement bien plantée, en communion avec moi-même. Flotter, voyager, va-et-vient, partout dans la maisonnée. Personne pour aboyer, grincher, juste le silence qui te respire comme tu l’inspires ! Tout le monde dort. Profondément enfoncé. Profondément ensongé. Tu chuchotes, tu danses légère, connivence silencieuse. Ce que j’aime la nuit. Parce que le silence parle, les murs montrent leurs visages, les ombres rigolent, Le parquet a... L’eau, hoquet. Et c’est là que petit chat vient en miaulant finement. Petit coquin, il sait : coupelle de lait en secret ! Ensuite comme chaque nuit, baiser râpeux qui arrache tes cheveux morts, C’est pratique et ça détend les nerfs. Ce que j’aime la nuit ! Ce que j’aime la mère, surtout. Je prie la veilleuse parfois, Ou bien chacune des gouttes d’eau du robinet Qui rebondissent dans l’évier, souvent. Si je le pouvais… Si je le pouvais, Je donnerais mon sein à ma mère, je la nourrirais de bonheur, De santé retrouvée et de tant d’espoir. Parce que les mères sont la loi de la vie, la loi merveilleuse, à elles seules. Alors je me ferais mère pour ma mère, dis-je aux gouttes d’eau du robinet. J’attends toujours la fée bleue, comme Pinocchio. Je voudrais, je voudrais, je voudrais… Alors je récite et je recommence Chaque nuit, chaque nuit, chaque nuit.... La fée bleue a fini par venir, Elle est sortie comme une douce fleur des profondeurs de mon cœur, Elle n’a pas eu à dire, juste à me sourire. Demain, j’irai donner le sain à ma mer, sans aucune autre manière. Tous droits réservés La fée bleue Nancy Théobald

14 Séraphin Alava Adagio Tout simplement moi, perdu dans le silence
De cette nuit d'opale où tu n'es presque plus là Et où le vent revient dans cette phrase rance Que tu dis doucement pour expliquer tout cela. Tout simplement ma vie en hémorragie blafarde, S’écoulant sans drame ; tu es déjà là-bas Dans ses bras à elle la nuit, cette cafarde, Cette froide catin tendre que tu aimes déjà. Tout simplement ma peau, voilà tout ce qui reste En battement tambour d’une chambre en perdition Je maudis déjà tes lèvres vraiment trop peintes Et ta peau sanctuaire qui ne dit jamais non. Le cri du vent vainqueur frappe à mes oreilles. J’ai mordu les présents, j’ai griffé ma raison J’ai amputé des mots où tu croyais paraître Je ne suis que la trace de toutes tes passions. Tout simplement en moi, en jardin inutile Exilé dans mes rides, écrasé de questions Quand, à tant pleurer, j’ai parfois le vertige Et mon corps qui s’enivre de restes de frissons... Mes pas de vagabond dans les ruelles vides, Le souvenir de tes bras comme un contrepoison, Je tâtonne ma vie en cherchant une rive, Le bonheur n’a-t-il donc qu’une seule floraison ? Tout simplement moi cheminant en urbain imbécile Quand le jour se ranime pour me dire : À quoi bon ? Je marche dans la ville au son presque inaudible D’une musique des Doors qui griffe ma raison. Tous droits réservés Adagio Séraphin Alava

15 Iman Omar Sacré silence Dans un pays sans bruit, l'immortel fuit.
Dans le ciel bleu, à poils et nuageux, Ou dans l'œil soleil qui s'émerveille De la mer vague, raisins en treille, Coule ruisseau de vin et divague, Saoul, mon esprit morose de cet univers en pause Comme les larmes de mes c’yeux Entourés de vides et d'absences. Le tout s'installe dans l'espace Le charme de ma ville cède sa place, Un nouvel ordre en désordre pend, L'allégresse touche aux sentiments ; Tu frôles ma peau généreusement, Suis-je l'unique face de ce temps ? Mon sang s'étend doucement Comme une rivière ou un étang. Je frissonne frissonne quand Je t'entends, muet, de cette façon. Sans toi, pas de résurrection, pas d'érection, Pas de jouissives actions ! Noyée dans le blanc de tes yeux Prise dans ce piège délicieux, Noir profond puis soudain... un peu de blanc Blanc vivant en legato comme celui de l'Adagio, Laissant le son paraitre dans la ville de l'écho Parfois douloureux, éternel ou heureux, Mélodie cassante, brise nos prières... En nous elle monte, à l'intérieur du sanctuaire Amoureux de ton jardin à l'ombre du saule pleureur. Plongent en toi les tentacules de la peur. De cœur en corps, on s'allonge, On songe comme deux anges fiers, Droit dans tes yeux, on surprend, le vol de nos vœux, On s'aime, on pleure, on prie, on s'unit, on rit, On te vit, sacré SILENCE.. Et moi, je te bénis. Mais chut... maintenant, faut se taire ! Tous droits réservés Sacré silence Iman Omar

16 Véronique Rives Jardin de silence J’aime tes silences !
Qui laissent paraître l’absence Tes jardins, tes fruits Ton sanctuaire des sens Ta ville endormie Où je caresse les bruits De ton âme, de corps de faïence. Garde-moi dans ton temple Ville aux mille parfums Que la nuit je contemple Tes contours divins Laisse-moi tes silences Moi, je ne laisserai rien paraître Donne-moi leurs essences Pour me faire renaître ! Ouvre-moi ton âme Jardin des délices Ce sanctuaire où se pâment L’amour et ses prémices... Tous droits réservés Jardin de silence Véronique Rives

17 Fanny Blondel Ma peine Ton air triste ne me dit rien qui vaille,
Ton air sombre, vaille que vaille. Cette musique en fait trop, Il nous faudrait autre chose Pour remonter la pente... Qui entendra ma peine ? Silence est ta réponse à mon appel Et si je suis grandiloquente C’est que je me retiens aux branches Tu entends ? Ceux-ci sont mes mots Quand j’ai cette voix-là... Ceux-ci sont mes mots, tu entends ? Entends-tu ? Une pente ne serait pas une pente sans cette musique à remonter Pour te rappeler... Pour te ramener à la lumière Je fais le chemin en sens inverse Je remonte la pente en musique... Il est mort il est mort Tout le monde meurt Ne pleure pas, little girl Tout le monde doit partir Personne ne ramène personne du pays des morts C’est la vie, little girl... Tous droits réservés Ma peine Fanny Blondel

18 tenu par un fil, un talisman...
Champ des Apparitions On ne les avait pas encore aperçus notre désert était une voile blanche où nul grand oiseau n’avait battu de l’aile Une seule tache rouge dans un pli et tout serait bu dans le sang de l’oiseau et nous ne serions plus qu’une forme en pleurs Mais un antique héron poudré de cendre dans l’angle aveugle de cette aube absolue retenait vive ton ombre au bout d’un fil impuissant à paraître au creux de ton être il allait et venait à pas de lumière il cinglait loin du champ des apparitions    Les Apparitions Mus par un vent de sable, ils arriveraient d’une ville où les jardins seraient en cendres Leur visage serait pâle et sans oreilles Sans effort, comme de lents danseurs penchés ils flotteraient entre leurs bras, sous l’œil blanc du héron pendu à ton ombre infinie Ils s’agenouilleraient et leurs paumes jointes sur le seuil invisible du sanctuaire déposeraient leur coque de silence… Ah ! l’une s’est brisée sans que tu erres une aile ensanglantée un petit os de main tenu par un fil, un talisman... Tous droits réservés Le Champ des apparitions Tristan Felix

19 Elisabeth Regenet-Capuana
Se taire... Retenir le souffle des notes Retenir les ondes S'échapper S'évader Le silence tout autour Pour simples atours S'enfuir de la ville S'enfuir de ses tourments Loin de ses grondements Refuge de bois au fond du jardin Refuge de bois au creux de tes bras Sanctuaire immaculé de mon âme souffrante À peine convalescente Les oreilles explosées par les bruits inutiles Rentrer dans la coquille Ne pas laisser prise aux sons dissonants Me calfeutrer dans ma tête Je ne veux plus paraître Je viens de renaitre Je viens de comparaitre La musique m'enrobe La musique éternelle La musique sensuelle Ses bémols, ses bécarres, Apaisée par les notes Apaisée pour toujours Plus jamais n'y retournerai Rester là immobile Voyage intemporel Voyage dans ma tête Calme-toi mon cœur Calme ton émoi Écoute le calme Qui envahit tes sens Apaisement Calmement Laisse les larmes couler Laisse-les te noyer Laisse-les te laver Les notes filent Les notes courent Les touches du piano Se heurtent Se confondent Se mélangent Se complètent Se répondent   Enveloppe charnelle De plaisirs éthérés Au-dessus l'horizon La musique me nimbe La musique m'habille Ne plus rien demander Ne plus rien espérer Suis-je une âme damnée ? Tout est en place La fête peut commencer Le yin et le yang se rejoignent Chut ! Sur la piste je danse Je suis bien Légèreté de l'instant Légèreté du violon Plume qui vole Notes qui résonnent Enfin je peux m'abimer Dans une longue danse Tourner, tourner, tourner Encore et encore Jusqu'à la fin du temps de ma vie... Tous droits réservés Le silence et les notes Elisabeth Regenet-Capuana

20 Marina Faure-Mattenberger
Tout est calme, le soleil va bientôt terminer sa nuit, je me suis levée avant lui. Marcher sans aucun but, marcher jusqu’à la mer et regarder la ville qui s’éveille. La voisine du troisième vient d’ouvrir ses volets. Elle est en robe de chambre rose pâle comme son teint, on dirait une fleur. Elle est jeune, demain j’irai lui parler. Elle prépare le café... demain, promis je l’inviterai à boire le café. Je lui dirai que désormais elle ne le fera plus, Que tous les matins de la vie, c’est moi qui lui préparerai cette boisson amère et tonifiante. Je lui dirai aussi à quel point elle est belle dans son enveloppe rose pâle... Mais pourquoi a-t-elle mis deux tasses ? Ah... Un play-boy gominé, torse nu, est derrière elle, il l’enlace. Adieu la voisine du troisième, elle n’était pas si jolie avec sa vieille robe vieux rose. Encore une qui préfère le paraitre à l’être. Je marche de plus en plus vite, les éboueurs font leur tournée, le bruit du moteur et de la benne, une file de voitures s’impatiente et klaxonne. Devant l’école, les minots criaillent, piaillent, je cours presque, il y a celui avec sa veste jaune fluo, son sifflet est strident, les pompiers et leur pimpon incessant... Tout ce bruit m’envahit. Je cours à perdre haleine, tout m’agresse, des rues à n’en plus finir. J’arrive épuisée à la mer, mon havre de paix, mon jardin secret, mon sanctuaire. Je ne prend pas la peine d’ôter mes chaussures. L’eau est froide, elle entre dans mes vêtements et dans les pores de ma peau, j’avance, Portée par les vagues, disloquée tel un pantin, et... enfin… Le silence. Tous droits réservés Le silence Marina Faure-Mattenberger

21 France Faure Un silence fragile
Belle et fragile, le sourire au bord du cœur, Le sourire au bord des pleurs... Je veux que tu te souviennes de tout ce que je ne te dis pas. Ton regard sombre se pose sur la ville endormie. La pluie froide t'accompagne, tes pas résonnent dans le silence de la nuit. Ton cœur dérive, percé de lames, bercé de larmes Perles de glace accrochées aux paupières qui glissent, Étoiles froides sur les rêves oubliés. Tu vas tel le voyageur sans bagages, vers le sanctuaire du souvenir. Viens, j'ai du soleil au fond des yeux. Viens, j'ai du soleil au fond du cœur, ça empêche les larmes de venir, Ce sont nos armes à venir, Notre avenir qui nous désarme.
 Dans ta main, tu tiens cette fleur rouge sang, Cueillie au jardin des souvenirs doux amers. Rose solitaire au creux des vagues, La mer t'emporte dans ses grands bras d'écume. Au dessus de toi, la lune froide paraît, unique témoin de ton chagrin. Tous droits réservés Un silence fragile France Faure

22 Sandrine Davin Un goût de rien
Sur les murs, une vieille tapisserie aux fleurs défraîchies. Un matelas posé sur un lit qui ne tient plus que sur trois pieds Et une vieille lampe qui n’éclaire plus. Ou plutôt, L’électricité n’est plus… Les factures sur un coin de table, Grignotées par les rats pour seuls compagnons de vie… La nuit ferme les yeux sur ce vide. Il est là, l’air de rien et personne ne le sait … Ma main envoie valser un nuage qui me cherche des noises. Le soleil pique mes yeux que Plus rien ne protège. Le vent est si froid, je n'ai rien à me mettre. Je suis nue. Là, toute seule… J'attends. Le temps n'existe plus et le décor est figé Comme sur la carte postale que je t'ai envoyée. Mais tu ne t'en souviens pas. Elle est partie au panier… Le silence, l'absence, l'espace pour moi toute seule, Un souffle pour rester en l'air. La nuit, l'éclair, je ne sais plus à quoi ça ressemble. Levez votre nez, peut-être qu'au rendez-vous, je serai ? À pas de velours... Le cendrier en point de mire et les bouteilles en ligne de fuite, Voilà ce qu'il reste, quelques miettes… Sous la courbure de la nuit, les rêves signent leur épilogue. Au point du jour, il ne reste plus rien. L'étau se resserre, il est temps de fermer la porte. Des traces de sang roulent sur le sol. Le cendrier est cassé, Les bouteilles dans un coin. La maison est vide, La nuit s'est infiltrée à jamais… Tous droits réservés Un goût de rien Sandrine Davin

23 Annie Lautner Sanctuaires
Profondeur insondable de pensées intérieures que l’intensité de ces intonations pose dans l’air comme autant de souffles à retrouver au fond de soi. Un fleuve de sons qui déferle, adressé à toutes ces âmes invisibles que le cœur ne croise plus. Un rythme fascinant de notes qui s’évaporent dans le vide et le silence. Autant de traces indélébiles qui resteront gravées dans l’air qui traîne encore ses ombres et ses fantômes dans les brumes tenaces que l’on cherche à chasser... Pour retrouver le chemin de la lumière ! Tristesse enfin dans les modulations comme autant de soupirs d’amour qui envahissent l’âme. Et dans ce dédale de sons, se sentir infiniment vivant. Se laisser déborder par le flot intarissable de vie qui ne peut se taire mêlant ses accents déchirants au doux murmure de générosité qui peut encore s’échanger entre les hommes. Il n’y a rien à dire lorsque la musique porte si loin, sinon explorer l’infini des sensations qui se questionnent et se ressentent dans cet espace où l’on aurait lavé son esprit de toutes les souillures qui l’engourdissaient. Tant de pensées voyagent entre les nuages sans s’accrocher les unes aux autres, sans se voir… afin que ne reste que l’impression du temps suspendu. Les mots s’égarent dans la richesse des phrasés, dans cet univers magique où les couleurs prennent naissance. Le poète veille afin de retenir fluidité et allégresse à inscrire au jardin des possibles. De son sanctuaire solitaire, il rassemble les vers dans un but de réconciliation de l’homme avec lui-même et ce qui l’entoure. Tendre vers une sagesse universelle. Mot après mot, il pose de la douceur sur ses lignes que l’on emportera comme des trésors à chérir, des bonheurs à savourer. Paraître n’est alors plus un but et l’on se met à rêver au bruissement délicat d’un monde fabuleusement harmonieux d’où l’amour ne s’échapperait pas. Hors des labyrinthes de la ville, retrouver les berceaux d’espoir que l’adagio protégera désormais pour toujours... Tous droits réservés Sanctuaires Annie Lautner

24 Frédéric Fauster Le silence des poètes
Si le silence vient prendre l'homme à la gorge C'est que le poème cherche à se déployer L'Athanor contenant verbes et feux de forges Aux flammes consumant les bases du foyer Transcendance pétrie d'ambigüité concrète La source des sources des légendes antiques Des souffles chaleureux ouvrant le tête-à-tête Sincère et vrai sans le choc frontal pathétique... Comment apprivoiser le mur crépi de cris Se laisser glisser sur ces vagues de pierre Surgissement du roc pour l’être au pilori ? Tracer d'un geste vif le ciel et la terre Lancer son désir par-dessus sans le tarir Aviver des liens dignes d'hommes de verre ? Comment apprivoiser le vertige de l'Autre Se laisser glisser dans ces grands espaces vides Pousser sur ses moignons d'ailes et sans s'abattre ? Prendre appuis sur le vide des langues arides Trouver les vents porteurs au-dessus du grand âtre Entretenu d'anges déchus et impavides ? Ah ! Et si enfin un verbe monte à la gorge Alors qu'il soit le chant vivant de ce silence Le poème imparfait sortant tout vif des marges Juste le cri brûlant affirmant sa présence Bouillonnement des eaux fuyant les vaines courses Un jardin sauvage reste toujours à naitre Hors ville, hors monde, à travers cette source Un chant sanctuaire dispensé de paraître... Tous droits réservés Le silence des poètes Frédéric Fauster

25 Catherine de la Clergerie
C'est paisible ici, à peine un rire dans la rue des raies de lumières qui font des L, des I, des I, des L... Peu de fenêtres éclairées, Le libre rectangle du ciel, rien de brusque. Subitement je me sens en paix assise sur le banc en pierre de la cour j'écris, j'envoie, Je lance des feux follets dans la nuit jaune des boites aux lettres, tout est calme, suspendu, profond, (joufflu, ventru, feuillu dit le dictionnaire Robert) ; La Ville, et la boite jaune ; Les plaques en pierre d'Île-de-France gravées du nom des poètes défunts qui défilent font souffler le vent, violence, attisent les braises de l'esprit. Il est arrivé à chacun de vivre des contes cruels où tout se termine mal, malheurs petits et grands (c'est égal) tout vous tire en arrière et d'attendre le moment - waiting for the sun où l'avenir se tient comme un brin de jasmin. J'écris, j'écris, j'écris... Pour ne pas devenir comme ceux qui parlent tout seuls dans la rue. Tous droits réservés La boite jaune Catherine de la Clergerie

26 Imen Gmihia Elle et le néant
Elle avait si peur comme toujours de se retrouver toute seule au fond des ténèbres, entourée de tous ces gens qu’elle ne connaissait pas. Elle cherchait autour d’elle avec des yeux effarés levant les yeux vers le ciel en s’imaginant emportée vers d’autres océans. Telle était sa vie, une vie qu’elle n’avait pas choisie. Tel était son destin plein d’embrumes et d’obstacles. Elle voulait s’enfuir loin de tout ça S’enfuir pour se retrouver. Se sentant incomprise, elle préférait s’éclipser Partir pour ne plus revenir. Elle se sentait comme une étrangère Comme un fantôme qui parcourait le monde humain en voulant s’incruster de force. Telle était sa destinée, une destinée pleine de malheurs, de chagrins, de frayeur, de tristesse. Elle voulait s’enfuir mais pour aller où ou plutôt vers qui. Personne ne voulait d’elle Elle était de trop. Souvent en regardant vers le ciel Elle avait l’impression de voir le néant ou de ne rien voir. Tout s’embrouille au rythme de ses pas. Elle avance petit à petit, guidée par son instinct et aveuglée par ses larmes qui l’empêchaient d’y voir clair. Tout s’assombrit tout à coup et tout s’arrête. Elle avait l’impression qu’elle avait perdu sa route, le sens de sa vie. Tous droits réservés Elle et le néant Imen Gmihia

27 Matthieu Pichot D’un silence des... et moi ... Écritures, paroles
Lampadaires Courants d’ères Auxquels On adhère, on s’éprend, Je vous plonge En Le silencieux sanctuaire De mon intense oisiveté Taire, à terres étoilées Où par La magnanime nuit de vos mots solitaires J’aspire, espère Idéalement Offrir à la souffrance et atroces colères Assourdissantes, toujours présentes, La muette montée ardente... Ascenseur pour l’échafaud Fauche Heur et rang D’une Justice Sans nom ni sang ! Quelque part Le jardin intime Par Cimes ou abîmes ; Sensations et pensées S’unissent, se séparent. ET MOI Profonde La moiteur de l’émoi Qui Si anxieux puis enfoui Meurt Une arme se foule, une larme s’enflamme Houleux cœur ! Âme... Tous droits réservés D’un silence des... et moi Matthieu Pichot

28 Badia Hadj Nasser Rachel Dans la ville, Rachel et moi.
Refaire le monde face aux sanctuaires La bibliothèque Richelieu Les Jardins du Palais-Royal Soudain nous sommes prises Comme dans un tourbillon La beauté des lieux est affolante En août la lumière incandescente ici S'accroche aux arcades Demeure douce et dorée Dans le patio, l'eau s'amuse Avec le silence et la lumière Quand il y a une couleur Elle est ocre Et verte Et bleue La foule est rassemblée Ils sont venus écouter Le chant envoûtant de l'Atlas ! Tu t'épanouiras dans la danse Tu deviendras le fruit aromatique Le fruit symbolise la main II prémunit contre les mauvais La main ne peut être qu'amazigh Hissée au firmament Rachel murmure dans un souffle Comme une évidence propre à ces lieux Le vrai peut paraître faux Le faux vrai J'évitai de me prononcer... Tous droits réservés Rachel Badia Hadj Nasser

29 Contes du jour et de la nuit
Véronique Sauger et les musiciens venus composer en direct pour vos poésies dans les Contes du jour et de la nuit : Kevin Seddiki Olivier Ker Ourio Emmanuel Bex Stéphane Bissières Raphaël Sibertin-Blanc Philippe Pallarès vous félicitent et vous remercient, grâce à vos mots sont nées des musiques extraordinaires ! Les musiques préenregistrées étaient de Ludovico Einaudi, The Doors, Arvo Pärt, Gonzalès Retrouvez 7j/7 les lectures musicales de vos poèmes sur la page France Musique des Contes du jour et de la nuit via l’onglet archives : émission éditions Livre électronique gratuit ©éditions épingle à nourrice Tous droits réservés émission web sur francemusique.fr Contes du jour et de la nuit


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