Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parAxelle Pham Modifié depuis plus de 10 années
1
LESPACE ANTILLAIS AU FÉMININ
2
Pièce dominée par la présence invisible dune voix féminine Le rythme de cette voix envahit lespace de la misérable hutte de Wilnor mais aussi lespace scénique et théâtral Marie-Ange est cette présence-absence qui résume lhistoire de lespace antillais La voix rit, pleure, chante, supplie, se confie Elle raconte lhistoire et fait lobjet du conte Elle raconte le détail de leur histoire, leurs rêves, leurs espoirs face à lexil Wilnor écoute, réagit, répond confrontant lui aussi ses propres rêves à la réalité présente Tous deux (à travers le chant, la danse, les silences) se révèlent peu à peu à eux-mêmes et à lautre dans toute leur nudité
3
Femme-bateau en quête de son beau capitaine Femme enceinte… Wilnor acceptera-t-il cette paternité par procuration Schwarz-Bart universalise les personnages et le public Wilnor est « lhomme », le public « on » et Marie-Ange, la « voix », « la femme » Visibilité et invisibilité ; voix et silence ; masculin et féminin fusionnent en une expérience commune doù jaillit la lumière de la reconnaissance et lenvol vers la transcendance En effet, lhomme cesse de douter, « éclairé », dit-il (6 fois dans le texte), « comme si javais une ampoule électrique au milieu de la gorge ». Dans léclat de la lumière nouvelle : personnage et public peuvent
4
Alors sécrier ensemble : voir page 54-55 Au rêve du naufrage collectif raconté par Marie-Ange au premier tableau, se substitue, au terme de la pièce, lespoir dun chant nouveau par la voix de Wilnor : p. 56 Le chant créole de Marie-Ange sur la cassette transcende toute dialectique pour célébrer le dialogue entre les êtres et les îles Lenfant « à venir » issue de lunion symbolique de la femme-bateau et du beau capitaine substitue à la symbolique néfaste du bateau (boat people) limage dune vie nouvelle placée sous le signe de la reconnaissance et du pardon
5
La dramaturge souligne non seulement la beauté de lenfant « beau comme un ange », et par association, la beauté de sa Mère, mais elle insiste aussi sur la reconnaissance de la Beauté dun Père-non plus usurpateur-mais fidèle, généreux, le Beau Capitaine dun navire qui puisse enfin triompher des ruptures de son histoire et de celles de lHistoire collective La force de ce personnage est illustrée à la conclusion de la pièce à travers linterrogation répétée de Wilnor, le visage figé en masque, les bras dressés au-dessus de lui, dans lobscurité totale: « Ton beau capitaine? » (56-7). Il suggère (plutôt que la désarticulation) la revitalisation de lespoir individuel et collectif et larticulation dune harmonie possible pour lespace antillais
6
La symbolique du geste et du masque inscrites sur son personnage sont la métaphore dun rituel dramatique illustrant lexpérience collective du Nommo (Dieu de leau, originaire du Mali : dans le théâtre du monde noir, la force du Nommo active le mode dramatique (contexte de lexpérience) et révèle la gesture symbolique du Masque (caractérisation). Dans cette symbolique, on trouve les mythes et les significations qui définissent la moralité collective de lunivers Cet appel « Ton beau capitaine », cette interrogation peuvent être conçus comme une exhortation envers sa femme, mais aussi comme une invitation collective hors de linvisibilité, du silence, vers la lumière de la reconnaissance
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.