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L’évolution des personnages féminins dans l’œuvre d’Albert Camus

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Présentation au sujet: "L’évolution des personnages féminins dans l’œuvre d’Albert Camus"— Transcription de la présentation:

1 L’évolution des personnages féminins dans l’œuvre d’Albert Camus
1913 – 2013 L’évolution des personnages féminins dans l’œuvre d’Albert Camus Prof.ssa Emanuela Busca

2 Les femmes, avec les valeurs qu’elles symbolisent, constituent une partie fondamentale de l’œuvre d’Albert Camus, et l’évolution de ces personnages est parallèle à l’évolution de la pensée de l’écrivain. Dans les premières œuvres il n’y a pas de personnages féminins autonomes  Plus tard on remarque dans la pensée de l’écrivain une évolution qui finit par placer la Femme dans une position plus originale, opposée à celle de l’Homme : les femmes parviennent au rôle de personnages autonomes et importants, et parallèlement à cette évolution augmentent les co- protagonistes féminines

3 L’influence de la mère dans l’œuvre de Camus est universellement reconnue et d’ailleurs l’écrivain même, dans son discours à l’occasion du prix Nobel, a affirmé :  «Si je devais choisir entre ma mère et l’Algérie, je choisirais toujours ma mère ». Et il a précisé : « En ce moment on lance des bombes dans les tramways d’Alger, ma mère pourrait se trouver dans l’ un de ces tramways : si c’est cela la justice, je préfère ma mère. »

4 “L’indifférence de cette mère étrange”
Le petit Albert a souffert à cause de celle qui lui semblait “L’indifférence de cette mère étrange” “Plus tard, beaucoup plus tard, il devait se souvenir … de ce moment où il avait senti les liens qui l’attachaient à sa mère … à se taire la situation s’éclaircit. Il est son fils, elle est sa mère. Elle peut lui dire ‘Tu sais’.” Entre Oui et Non (1936)

5 Le rapport avec sa mère est fondé sur une communauté qui dépasse le lien biologique et qui n’a pas besoin de mots pour s’exprimer. Le silence et l’apparente indifférence maternelle sont en réalité la perception profonde de la présence de ses enfants, « ils sont là », et cela suffit : une sorte de « commune pérennité » les unit.

6 Une pareille « indifférence » semble lier la mère au monde : les choses « existent », et elle les accepte telles qu’elles sont ; la vie même, avec ses contradictions est acceptée par « cette mère étrange » qui reste simple devant le monde Dans l’ETRANGER, le rapport de la mère avec son enfant (on pourrait dire le rapport de Camus avec sa mère) devient le rapport de Meursault avec le monde.

7 “Il y avait longtemps que maman n’avait rien à me dire … quand elle
était à la maison, elle passait son temps à me suivre des yeux en silence” L’Etranger, (1942)

8 Dans Noces il exalte surtout le corps et la joie qui peut dériver au corps de la vie au sein de la nature : il décrit les plages ensoleillées de l’Algérie sur lesquelles les hommes et les femmes vivent « comme des dieux » et la femme fait partie de cette harmonie générale avec la nature qui offre des joies simples et saines (aimer, courir, se baigner) qui apaisent le corps et l’esprit.

9 “Etreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi
cette joie étrange qui descend du ciel vers la terre.” Noces, (1938)

10 Caligula, L’Etranger, Le
Malentendu: L’Absurde envahit la vie de l’homme mais il ne touche pas aux femmes: pour elles l’amour pour un homme et la vie en harmonie avec le monde sont fondamentaux. La nature est le lieu idéal dans lequel est réalisable leur aspiration à une vie simple et accordée aux instincts du corps 10

11 “Les hommes ne savent jamais comment il faut aimer. Rien ne les
contente. Tout ce qu’ils savent c’est rêver, imaginer … chercher … tandis que nous, nous savons qu’il faut se dépêcher d’aimer, partager le même lit, se donner la main, craindre l’absence. Quand on aime, on ne rêve à rien” Le Malentendu, (1944)

12 La Peste – L’Etat de siège
Distinction nette entre les caractéristiques masculines et féminines, basée sur la différente sensibilité que Camus attribue à l’homme et à la femme. “Elle était la femme, c’est-à-dire ce qui échappe à l’histoire. Elle était la chaleur et la chair dont il avait besoin après la hideuse abstraction de ce mois de peste” La Peste, (1947)

13 L’amour et la nature suffisent à la femme qui ne se pose pas de questions : le but de sa vie est le bonheur, ce qui compte pour elle est le présent , l’amour, la paix intérieure et elle a la capacité de réaliser ce bonheur terrestre, alors que l’homme a besoin d’elle pour le trouver. L’homme, par contre, est poussé à agir par son sens du devoir, il ne peut se retenir de lutter contre le mal et de s’occuper des souffrances des autres avant de penser à son bonheur individuel. La femme attire son homme vers un bonheur naturel qui impliquerait l’abandon de la lutte contre le mal, mais il repousse cette tentation tout en se rendant compte qu’il renonce, de cette façon, à une partie très importante de lui-même, d’où la dichotomie solidaire/ solitaire.

14 Opposition Révolte – Révolution
1952 rupture avec Sartre Opposition Révolte – Révolution “Mais derrière ce que tu dis, je vois s’annoncer un despotisme qui, s’il s’installe jamais, fera de moi un assassin […] Et, si un jour, moi vivant, la révolution devait se séparer de l’honneur, je m’en détournerais” Les Justes, (1949)

15 Dora, unique exemple de femme engagée dans l’histoire
Elle représente d’un côté: la révolte l’amour envers le peuple l’aspiration à la liberté la lutte pour la justice “Il faut tuer le despotisme. Je préparerai la bombe … “ Les Justes, (1949) De l’autre côté elle renonce: au bonheur individuel à son amour pour Kaliayev à sa nature féminine “Ceux qui aiment vraiment la justice, n’ont pas droit à l’amour”

16 Janine, protagoniste du récit «  La Femme Adultère » ( dans « L’Exil et le Royaume »1957), a renoncé à la vie indépendante que ses études lui offriraient pour se dédier à son mari, mais elle a perdu le contact avec sa nature profonde : « Elle sentait seulement la solitude et le froid qui la pénétrait, et un poids plus lourd à l’endroit du cœur », par contre l’appel du monde et de la nature continue à vivre en elle. Ce sera justement dans le silence et la solitude du désert qu’elle répondra à cet appel et qu’elle retrouvera l’accord mystérieux avec l’Univers dans une union presque métaphysique: « Il lui semblait retrouver ses racines, la sève montait à nouveau dans son corps… alors, avec une douceur insupportable, l’eau de la nuit commença d’emplir Janine, monta peu à peu du centre obscur de son être et déborda … » . Avec ce retour à la nature elle sent de faire partie de l’Univers, elle rentre en contact avec ses racines et elle trouve une réponse à son angoisse.

17 Janine est le dernier personnage remarquable de l’œuvre de Camus : le voyage qu’elle fait dans le désert correspond à un voyage qu’elle accomplit à l’intérieur d’elle-même à la recherche de ce royaume qui apparait inaccessible et perdu à jamais et d’où dérive la sensation de l’exil : c’est l’exil de soi-même et du monde. C’est justement à travers un personnage féminin que Camus montre l’exigence et la capacité de renouer le rapport entre l’être humain et la nature.

18 Dans l’évolution de ces personnages féminins, on aperçoit les traces de l’influence maternelle: on part de la perception de la présence réciproque et muette et on arrive à la compréhension suprême: amour pour la terre (L’Etranger), pour l’homme (La Peste - Les Justes) et union avec l’universel (La Femme Adultère). Toutes les valeurs qui dérivent de la nature, coïncident et trouvent leur origine dans les valeurs positives représentées par l’amour maternel : la paix intérieure, la sagesse de la vie et de la mort, le refus des conventions, l’amour désintéressé pour le fils, qui devient amour pour l’homme, égalité devant la nature, fraternité des hommes, absence des hiérarchies typiques de la raison masculine, aspiration enfin à un bonheur supérieur, réalisable seulement à travers le monde et la nature. Ces valeurs, toujours considérées positives et éternelles par l’auteur, sont présentes dans tous les personnages féminins de Camus.

19 La Mère est donc à l’origine de tout cela, car tous ces éléments dérivent de la mère et en elle se résument et se subliment. On parle évidemment d’une Mère universelle, qui a ses racines dans l’image même de la mère de l’auteur qui ne cesse de se refléter dans l’œuvre de Camus, même à distance de plusieurs années. L’image qu’il nous en donne est de plus en plus désincarnée et symbolique, mais l’évolution qu’elle subit est toujours cohérente avec ses caractères premiers : la simplicité, l’harmonie avec le monde, l’union avec l’homme.


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