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Publié parJean-Pascal Chassé Modifié depuis plus de 8 années
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Session 3.4 Gestion des excrétas dans les quartiers précaires Etat des lieux de la gestion dans les quartiers sur les trois maillons – Etude Dinepa/Oxfam réalisée par le Gret
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Contexte et objectifs La moitié des habitants de la zone métropolitaine de Port-au- Prince vivent dans des quartiers précaires et la situation s’étend à d’autres villes secondaires du pays (Cap Haïtien, Gonaïves, Cayes…) dans lesquels les services d’assainissement sont faibles et à l’origine des flambées de choléra ou de maladies à contamination féco-orales. Etude commandée conjointement par la Dinepa et Oxfam afin de dresser un état des lieux de la gestion des excrétas dans les quartiers précaires (sur les trois maillons) et d’émettre des recommandations afin d’alimenter l’élaboration d’une stratégie pour l’assainissement dans les quartiers précaires des villes principales d’Haïti.
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Rapide retour sur le maillon accès Des taux d’équipement variables entre quartiers et sous- quartiers : de 0% pour les franges du front de mer, à 90% pour les quartiers précaires « intermédiaires » Des types d’équipements variables d’un quartier à l’autre (de la latrine au « confort moderne ») mais généralement uniforme dans chaque quartier (1quartier = 1 technique) Un point commun : la faible qualité de construction et d’entretien des équipements et l’inadaptation des fosses au milieu Le taux d’accès se dégrade notamment depuis 2010 : contraintes physiques (extension des quartiers dans des zones très difficiles) et contraintes économiques (habitants très précaires)
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Quelles pratiques pour les ménages non équipés ? Défécation à l’air libre, partage de toilettes et utilisation de sachets plastiques
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La vidange : une pratique marginale dans les quartiers Très peu de ménages font appel à un bayakou ou un camion de vidange pour évacuer leurs boues (de 6 à 15%) Des alternatives ont été développées par les ménages afin de pallier dans un premier temps à la contrainte budgétaire que la vidange représente pour eux, mais aussi aux contraintes physiques notamment en termes d’accessibilité de leur habitat aux vidangeurs. Construire des fosses démesurément grandes pour repousser la date de la vidange Creuser des fosses à fond perdu (zone bord de mer) vidangée par la marée et la pluie Boucher la fosse et reconstruire la toilette quand l’espace est disponible Evacuer les excrétas dans les ravines et canaux
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Pourquoi payer pour que les excrétas aillent dans la ravine ou le canal ? L’absence de lieu de dépôt intermédiaire et la distance avec les stations autorisées sont perçues comme deux freins majeurs au bon fonctionnement de la vidange dans les quartiers, tout comme l’absence de régulation des prix Parallèlement, les acteurs de quartier se montrent très réticents à voir des dépôts intermédiaires dans les quartiers (pas de suivi de l’Etat) Les bayakous n’ont pas les moyens techniques et économiques pour se rendre dans les stations de traitement La vidange mécanique est faible dans les quartiers (5 à 10%) bien qu’un partenariat soit tenté par quelques entreprises avec les bayakous pour atteindre les zones inaccessibles aux camions (et augmenter leur part de marché)
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Les stations de traitements Il existe pour l’aire métropolitaine 2 stations de traitement : Titanyen et Morne à Cabrit. Il y a 3 stations en province : Cap Haïtien, Cayes et St Marc 25 kms 30 kms L’entrée des stations est réglementée et payante : 35 gourdes par drums déversés ou 270 gourdes par mètre cubes déversés par les camions
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Les alternatives aux stations de traitement Des expériences ont été menées pour la fabrication du biogaz in situ dans quelques blocs sanitaires mais les retours d’expérience montrent que ces initiatives n’ont pas perduré L’entreprise sociale Soil fabrique du compost issu des matières recueillies dans les toilettes Eco Lakay implantées dans plusieurs quartiers du Cap et en développement à Port-au-Prince sur le site de la station de Titanyen
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En conclusion Un manque de communication, sensibilisation, information sur l’assainissement en général : malgré les campagnes de promotion mises en place par la Dinepa depuis sa création en 2009, cette thématique reste effacée par les problématiques d’accès à l’eau potable portées par la même Direction Nationale Des propriétaires et constructeurs d’habitations pour qui la toilette reste un ouvrage facultatif : les propriétaires des habitations manquent d’encadrement de la part des Mairies et des agents de santé publique et considèrent de plus en plus la toilette comme « la dernière pièce à construire » voire comme une pièce non nécessaire Des maillons d’évacuation et de traitement qui sont les parents pauvres de l’assainissement des quartiers précaires : si les taux d’accès à l’assainissement sont faibles et la qualité des infrastructures alarmantes, la séparation entre le maillon « accès » et les maillons « évacuation » et « traitement » est critique Des initiatives portées par des acteurs privés à analyser plus en profondeur et tenter de déployer : plusieurs expériences passées ou en cours d’implémentation pourraient apporter des solutions aux problèmes d’assainissement, à condition que la Dinepa puisse porter ces approches ou au moins avoir suffisamment de recul sur les conditions de succès
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