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Georges Bataille (1897 à Billon (Puy-de-Dôme)-1962 à Orléans)

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1 Georges Bataille (1897 à Billon (Puy-de-Dôme)-1962 à Orléans)
“ un des écrivains les plus importants de son siècle ” (Michel Foucault, O.C. I, p. 5). Auteur de romans, de poèmes, d ’essais critiques relatifs à la littérature, la philosophie, la sociologie, la psychanalyse, l’histoire des religions, l’économie, la politique, l’esthétique… Ami de nombre d’écrivains, d’artistes et d’intellectuels de notre siècle : Masson, Leiris, Blanchot, Masson, Queneau, Jean Wahl, Kojève, Klossowki, Caillois… Fondateur de Critique, il a eu une influence majeure sur le groupe Tel Quel. Sartre, Blanchot, Barthes et Derrida lui ont consacré des études.

2 Histoire de l’œil, Madame Edwarda, Le bleu du ciel, L’abbé C
Histoire de l’œil, Madame Edwarda, Le bleu du ciel, L’abbé C.(romans) ; La somme athéologique (L’expérience intérieure, Sur Nietzsche…) (œuvres philosophiques) ; La part maudite (œuvre économico-philosophique) ; Lascaux ou la naissance de l’art, La littérature et le mal (œuvres esthétiques), L’érotisme, Les larmes d’Éros (œuvres anthropologiques). édition critique des œuvres complètes de Georges Bataille en douze tomes chez Gallimard (à peu près 7000 pages). Michel Surya, Georges Bataille, la mort à l ’œuvre, Gallimard, 1992.

3 Histoire de l’œil (1928) sous le pseudonyme de Lord Auch
“ Mais une fois arrivés à notre place auprès de Sir Edmond, là où devait s’asseoir Simone, en plein soleil, on trouva une assiette blanche sur laquelle deux couilles épluchées, glandes de la grosseur et de la forme d’un œuf et d’une blancheur nacrée, à peine rose de sang, identique à celle du globe oculaire : elles venaient d’être prélevées sur le premier taureau… ” (O. C. I, p. 54)

4 Illustrée par André Masson
En peu d’instants je vis, premièrement, Simone mordre à mon effroi dans une des couilles crues, puis Granero s’avancer vers le taureau en lui présentant le drap écarlate — enfin, à peu près en même temps, Simone, le sang à la tête, avec une impudeur suffocante, découvrir de longues cuisses blanches jusqu’à sa vulve humide où elle fit entrer lentement et sûrement le second globule pâle —

5 Granero renversé par le taureau et coincé contre la balustrade ; sur cette balustrade les cornes frappèrent trois coups à toute volée, au troisième coup une corne défonça l’œil droit et toute la tête. Un cri d’horreur immense coïncida avec un orgasme bref de Simone qui ne fut soulevée de la dalle de pierre que pour tomber à la renverse en saignant du nez et toujours sous un soleil aveuglant ; on se précipita pour transporter à bras d’homme le cadavre de Granero dont l’œil droit pendait hors de la tête. ” (O.C. I, p. 56)

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7 La part maudite (1949), O.C., VII
l’organisme vivant, dans la situation que déterminent les jeux d’énergie à la surface du monde, reçoit en principe plus d’énergie qu’il n’est nécessaire au maintien en vie : l’énergie (la richesse) excédante peut être utilisée à la croissance d’un système (par exemple d’un organisme) ; si le système ne peut plus croître, ou si l’excédent ne peut en entier être absorbé dans sa croissance, il faut nécessairement le perdre sans profit, le dépenser, volontiers ou non, glorieusement ou sinon de façon catastrophique.  (p. 29)

8 Essentiellement, l’être humain a la charge ici de dépenser dans la gloire ce qu’accumule la terre, que le soleil prodigue. Essentiellement, c’est un rieur, un danseur, un donneur de fêtes.  (p. 16) l’énergie solaire est le principe de son développement [de la vie]. La source et l’essence de notre richesse sont données dans le rayonnement du soleil, qui dispense de l’énergie — la richesse — sans contrepartie. Le soleil donne sans jamais recevoir… (p. 35)

9 “ l’histoire de la vie sur terre est principalement l’effet d’une folle exubérance ”(pp. 39-40)
Cette folle exubérance s’exerce sous trois modalités : la manducation, la mort et la reproduction sexuée. “ l’occasion d’une soudaine et frénétique dilapidation des ressources d’énergie ”, “ dilapidation qui va bien au-delà de ce qui suffirait à la croissance de l’espèce ”. (pp )

10 Lascaux ou la naissance de l’art (1955) (O.C., IX).
“ Autrefois, la véritable naissance de l’art, l’époque à laquelle il avait pris le sens d’une éclosion miraculeuse de l’être humain, semblait beaucoup plus proche de nous. L’on parlait de miracle grec et c’était à partir de la Grèce que l’homme nous paraissait pleinement notre semblable. J’ai voulu souligner le fait que le moment de l’histoire le plus exactement miraculeux, le moment décisif, devait être reculé bien plus haut. Ce qui différencia l’homme de la bête a pris en effet pour nous la forme d’un miracle, mais ce n’est pas tellement du miracle grec que nous devrions parler que du miracle de Lascaux. ” (O.C., IX, p. 9)

11 Tout commencement, suppose ce qui le précède, mais en un point le jour naît de la nuit, et ce dont la lumière, à Lascaux, nous parvient, est l’aurore de l’espèce humaine (p. 11).  … il apparaît que l’art d’imiter par la gravure ou la peinture l’aspect des animaux ne put être utilisé avant d’être et que, pour être, il fallut que ceux qui s’y exercèrent les premiers aient été conduits au hasard et par jeu. ” (p. 37)

12 Jean-Luc Nancy, Les Muses, Galilée, 1994, coll
Jean-Luc Nancy, Les Muses, Galilée, 1994, coll. La philosophie en effet, p. 124.  Ainsi, les mains tracées, sans doute à l’aide d’une technique de pochoir (dites “mains négatives”), qui sont aujourd’hui la première peinture connue (grotte Cosquer, et ailleurs des centaines de mains un peu plus récentes), à côté d’animaux et de signes divers, ces mains ne présentent rien d’autre que la présentation elle-même, son geste ouvert, son étalement…  Lascaux ou la naissance de l’art, (O.C. IX, pp et pp L’érotisme, (O.C., X, p. 77) Les larmes d’Éros, (O.C., X, p. 588 et p. 596)

13 Les larmes d’Éros (1961)  … il est vrai qu’avant tout, ces cavernes sombrent furent en fait consacrées à ce qu’est, dans sa profondeur, le jeu — le jeu qui s’oppose au travail, et dont le sens est avant toute chose d’obéir à la séduction, de répondre à la passion. Or la passion, introduite, en principe, là où des figures humaines apparaissent, peintes ou dessinées, sur les murs des cavernes préhistoriques, est l’érotisme. Sans parler de l’homme mort du puits de Lascaux, beaucoup de ces figures, masculines, ont le sexe levé. Même une figure féminine exprime le désir avec évidence. ” (O. C., X, p. 595)

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15 L’érotisme (1957) “ Il convient, je le crois, de réserver le nom de transgression au mouvement qui se produit, non faute d’angoisse, et du fait d’une insuffisante sensibilité, mais bien au contraire en dépit de l’angoisse éprouvée. L’angoisse est profonde dans la transgression authentique mais, dans la fête, l’excitation la dépasse et la lève. ” (O.C.,X, p. 40) Les images des cavernes auraient eu pour fin de figurer le moment où, l’animal apparaissant, le meurtre nécessaire, en même temps que condamnable, révélait l’ambiguïté religieuse de la vie : de la vie que l’homme angoissé refuse, que cependant il accomplit dans le dépassement merveilleux de son refus. Cette hypothèse repose sur le fait que l’expiation consécutive au meurtre de l’animal est de règle chez les peuples dont la vie ressemble sans doute à celle des peintres des cavernes.

16 Elle a le mérite de proposer une interprétation cohérente de la peinture du puits de Lascaux, où un bison mourant affronte l’homme qui peut-être l’a tué, auquel le peintre a donné l’aspect d’un mort. Le sujet de cette célèbre peinture, qui suscita des explications contradictoires, nombreuses et fragiles, serait le meurtre et l’expiation. ” (O.C., X, p. 77) “ Il s’agit d’une énigme désespérante, avec une risible cruauté, se posant à l’aurore des temps. Cette énigme, il ne s’agit pas vraiment de la résoudre. Mais s’il est vrai que nous manquent les moyens de la résoudre, nous ne pouvons nous dérober ; elle est inintelligible sans doute, elle nous propose du moins de vivre dans sa profondeur. ” (O.C., X, p. 596)

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