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Publié parAntonin Sicard Modifié depuis plus de 10 années
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LYON LA FÊTE DES LUMIÈRES 2011 13e édition 4 nuits de féerie du 8 au 11 décembre Photographies et textes de Jean-Paul BARRUYER
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La voiture, pour la Fête des Lumières, mieux vaut ne pas y penser et la laisser au garage. La ville est inabordable et le centre ville interdit de circulation aux véhicules. Chaque année, pour moi, cette gare de Saint-Paul (qui dessert tout louest-lyonnais) est donc le premier contact avec la Fête des Lumières puisque, depuis ma campagne, jarrive en train dans la ville par cette porte dentrée, monument classé, située dans le Vieux Lyon Renaissance, plein de charme, à deux pas de la Saône…
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Dans la rue Paul Chenavard, atmosphère à la fois douce et cristalline avec ces étranges créatures végétales, ces gigantesques araignées ou ces minuscules feux dartifice, cest selon votre imagination…
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La place des Terreaux est, par tradition, le site incontournable, le lieu des scénographies visuelles animées et sonores les plus spectaculaires, mais aussi lendroit le plus difficile daccès, tant la foule y est dense ! Cette année, la Fontaine Bartholdi se projette sur les façades de lHôtel de Ville et du Palais Saint-Pierre, tandis que les chevaux ne tardent pas à séchapper dans un galop furieux, avant que le Palais ne vacille, se disloque et seffondre sur lui-même…
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Cette année, cest service minimum pour léclairage de la cour dhonneur de lHôtel de Ville central. Dommage, car le lieu est lun des plus majestueux de la ville et certaines éditions de la Fête nous avaient autrefois éblouis ! On se contentera de ces quelques feuilles de papier, immobiles et suspendues dans lair, qui semblent avoir été jetées par un fonctionnaire municipal depuis la fenêtre de son bureau, sans doute au bord de la crise de nerf sur un dossier…
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Place Louis Pradel, cest un peu étrange et lugubre, comme dans un cimetière, et je ne peux mempêcher de penser à ce vers de Victor Hugo, qui vient mettre un point final à son célèbre poème extrait de « la Légende des siècles », que vous avez dû probablement apprendre au collège : « Lœil était dans la tombe et regardait Caïn ! » La conscience
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Rue de la Ré(publique), éclairage et décorations des plus classiques, mais lambiance est déjà chaleureuse, dans une atmosphère enivrante de vin chaud, marrons grillés, crêpes et autres gourmandises de saison…
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Sur le bassin deau de la place de la République, détranges bons-hommes filiformes, lumineux et animés, nous entraînent dans une grande chorégraphie sonore et effrénée. Un concert musical nocturne et gratuit qui attire du monde…
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Un instant magique et intime dans la cour dhonneur de lHôtel-Dieu, très reposant après la danse agitée précédente. Des milliers de petites diodes de couleurs nous offrent, sur les quatre murs blancs provisoires, un spectacle changeant et musical plein de poésie. Jai beaucoup aimé ce lieu, ancien cloître, qui prouve que, en pleins travaux, la fête peut continuer. Car lhôtel-Dieu, actuellement en cours de réhabilitation, ne sera plus un triste hôpital (où Rabelais a exercé la médecine) mais bientôt un lieu de promenade agréable offert aux Lyonnais, avec des commerces et des services…
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Une centaine de papillons lumineux, après une longue route depuis Milan, font une halte rue du Président-Edouard-Herriot…
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Le théâtre des Célestins sest transformé en un gigantesque billard électrique. Les deux flippers sont en bas et la bille va monter en rebondissant sur les différents détails architecturaux mis en couleurs. Evidemment, cest au public dactionner le jeu depuis la place. Autrement dit, lemplacement du joueur a été très convoité, presque inaccessible, sur cette petite place bondée de monde. Un regret : les couleurs nétaient pas assez vives et lensemble un peu sombre pour le photographe…
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Depuis la rue Emile-Zola, jentrevois lattraction de la place Bellecour…
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De magnifiques ballons aux couleurs acidulées, comme autant de bonbons que lon a envie de croquer…
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Cette année, notre roi Louis XIV nest pas le Prince des Ténèbres, comme cela a souvent été le cas dans les éditions précédentes. Au contraire, il rayonne comme un soleil et ne cesse de faire la roue pour nous séduire…
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Roi Soleil, oui, mais cela ne mempêche pas de dire : « Et la Lune était là, toujours brillante !… » Ray Bradbury (Chroniques martiennes)
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Ouf ! Pour une fois on ne pourra pas dire que la place Bellecour était un immense trou noir intersidéral. Le Soleil, la Lune, et ces multiples petites planètes colorées qui culminent à 33 mètres, chacune éclairée par une lampe intérieure, je trouve tout cela fort délicieux ! Cest simple, pas intellectuel pour deux sous, et cela convient bien à mon cerveau qui commence à sengourdir en cette nuit de début décembre…
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Une nuit magique avec ses rêves denfant…
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Séquence émotion : En éclairages changeants et synchronisés, voici léglise Saint-Georges sur les quais de Saône et le lycée Saint-Just, perdu là-haut dans la nuit, fantomatique, comme suspendu dans les airs. Un site original qui a été particulièrement apprécié par les spectateurs. Je me suis dépêché denvoyer cette photo à ma fille Céline, par-delà locéan Atlantique, à New York où elle se trouve une fois de plus pour son travail. Jespère quelle a reçu cette image comme un moment de nostalgie, comme un pincement au cœur, pour elle qui y a terminé brillamment ses études secondaires. Décidément, de ce lycée, ne seront sorties… que des lumières ! (rires)
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Vers la gare de Perrache, au marché de Noël de la place Carnot, cest cadeau !…
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Voici le très sobre pont Bonaparte au tablier bleu assorti à la basilique de Notre-Dame de Fourvière. Seule, la cathédrale Saint-Jean semble faire bande à part du côté de son chevet incolore. Mais peut-être quelle nous réserve une surprise de lautre côté, celui de sa grande façade…
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Même les arbres ont été conviés à la fête…
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Jarrive enfin au site que jadore et qui me ravit chaque année à la Fête, toujours égal à lui-même. Voici une merveilleuse variation de lumières et de couleurs autour de la cathédrale Saint-Jean dans un sublime spectacle son et lumière. Cest beau, cest puissant, cest plein démotions, car cette année la musique ma subjugué tout autant que les images qui, il faut bien le dire, avaient un air de déjà-vu, mais un très beau « déjà-vu » tout de même ! De cette musique orchestrale, accompagnée dun chœur, se dégageaient des sonorités impressionnistes, aériennes, magiques, envoûtantes, une musique que naurait pas renié un certain Claude Debussy. Une musique probablement du début du XXe siècle, mais dont je nai pu identifier, hélas ! ni le titre, ni le nom du compositeur… Alors, avant de courir chez mon disquaire, je remercie davance la personne qui pourrait éclairer ma lanterne…
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Autre séquence émotion pour moi, une scénographie époustouflante mattendait un peu plus loin, juste devant limmeuble où je travaillais autrefois, face à la colline de Fourvière, avec le Palais de Justice et sa passerelle. Ce soir-là, éclatait une musique parfaitement synchronisée avec les projecteurs, une musique endiablée qui ma laissé sans souffle, celle du 3e et dernier mouvement du concerto pour violon « LEté », extrait des « Quatre Saisons » dAntonio Vivaldi, dans un enregistrement de référence qui raisonne encore dans ma tête ! Jai cru un moment que des petits hommes verts venus de je ne sais où, sétaient posés sur leau…
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Merci qui ?… Bon, on y croit ou on ny croit pas, cela ne change rien à la fête car chacun est libre dans sa pensée… Mais merci quand même, car cest bien dici quest partie la Fête des Lumières il y a 159 ans, en 1852, sur le sommet de la colline de Fourvière. Plus exactement depuis cette statue dorée de la Vierge, dressée sur une ancienne chapelle, que vous allez apercevoir juste à gauche et en léger retrait de lactuelle basilique qui nexistait pas encore…
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Très déçu par léglise Saint-Nizier qui nous a habitués chaque année à une belle scénographie visuelle et sonore. Pour la présente édition, là aussi cest le service minimum et il faudra se contenter de cet éclairage fixe et immuable, simple panneau publicitaire au bénéfice dun organisme caritatif qui veut bien récolter vos dons au stand situé tout à côté…
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LES LANTERNES DE FUKUNO Quand la Fête des Lumières souvre sur le monde… Jai gardé le meilleur pour la fin, comme la cerise sur le gâteau, le spectacle que les Lyonnais noublieront pas et qui sera sans doute limage qui illustrera et restera de cette 13e édition de la Fête des Lumières. Cest aussi une grande première que ce spectacle déambulatoire, alors que, depuis lorigine de la Fête, les sites lumineux ont toujours été immobiles. En provenance de Nanto, au Japon dans la région de Fukushima, voici le grand défilé de 5 chars, hauts de 7 mètres, construits de bambous et de papier, avec plus de 150 figurants en costumes traditionnels dont certains venus tout spécialement du Japon, comme les chars arrivés en pièces détachées. Cest une inspiration dun célèbre et très ancien festival de lanternes magiques à Fukuno. Un festival à la mémoire de villageois fuyant leurs terres en 1652 en raison dun incendie et qui emportent avec eux un autel. Ils seront accueillis par dautres villageois avec des lanternes. Le projet de venir à Lyon était dans lair depuis lontemps, puis il y eut le tragique séisme de Fukushima le 11 mars 2011. Il a donc été momentanément abandonné là-bas, les organisateurs se trouvant très démoralisés. Mais cest une lettre personnelle de Gérard Collomb, maire de Lyon, qui relance le projet en les convainquant de venir, la ville sengageant à prendre en charge toute la logistique de transport. Pendant 3 heures, pour chacune de ces 4 nuits, ce défilé magique et sonore a effectué une très lente et très longue boucle dans la Presquîle, du quartier de Grôlée jusquà la place Bellecour en passant par la rue Grenette et les quais de Saône. Les Lyonnais sont venus en masse applaudir chaleureusement ce défilé exotique, lumineux et magique. Sur le parcours, la foule était très dense et les chars, tractés par la force humaine, avaient parfois du mal à se frayer un chemin. Un spectacle son et lumière dépaysant où se sont mêlés chants, danses et de puissantes percussions qui résonnaient dans la nuit. Jai pu me jucher sur des bornes de pierre pour me dégager de la foule en prenant un peu de hauteur, afin de vous livrer ces images merveilleuses, inoubliables ! Nul doute quelles vont ravir ma fille qui doit se rendre au Japon au printemps prochain, voyage quelle a dû annuler suite à la tragédie de cette année…
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Voilà, cest fini, la boucle est bouclée et je rejoins mon train de banlieue qui mattend pour me ramener chez moi. Tout de même un peu fatigué davoir déambulé à droite et à gauche et affronté la foule, et aussi un peu affamé de mêtre contenté dun seul petit sandwich… La belle église Saint-Paul, lune des plus anciennes de Lyon, avec son baptistère en arrière-plan (élément rare en architecture religieuse), me fait un dernier clin dœil avant la plongée dans la nuit…
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QUELQUES IMPRESSIONS PERSONNELLES EN CONCLUSION… Ne croyez surtout pas que ce que vous venez de voir est représentatif de lensemble de la Fête des Lumières. Ce nétait que la partie centrale, et encore pas dans sa totalité, les quartiers périphériques ayant aussi réalisé de très belles choses, certes moins grandioses, mais tout aussi originales. Ce nétait en somme que MA Fête des Lumières. Mais, cest bien le défilé des chars japonais qui aura irradié la Fête (pardon pour ce jeu de mots facile !). Je dis encore : BRAVO !!!… Cela a fait oublier un air de déjà-vu que jai perçu, comme la plupart des Lyonnais, peut-être inévitable quand on photographie cette manifestation depuis plus de 10 ans. Alors, râleur et exigeant ?… Peut-être, mais comme la dit autrefois Beaumarchais, sans la liberté de blâmer, il ny a point déloge flatteur ! VOUS NAUREZ PAS VU la Fontaine de la place des Jacobins, habituellement si belle et lumineuse, dans lobscurité et entièrement sous bâche plastique, pour cause de chantier de réhabilitation du site, autour de laquelle tournaient en permanence les taxis et qui sera à lavenir rendue entièrement aux piétons. VOUS NAUREZ PAS VU le bâtiment de la Préfecture, aux abonnés absents, contrairement aux éditions précédentes. Curieusement, cette année, les lieux de pouvoir, comme lHôtel de Ville et la Préfecture du département et de la région, qui est aussi le siège du Conseil général, navaient pas droit à la couleur, quand ce nétait pas lobscurité totale. Peut-être un signe des temps à venir qui ne sannoncent pas très lumineux. Bon sang ! y a-t-il encore un pilote dans lavion ?… VOUS NAUREZ PAS VU NON PLUS le très bref mais magnifique flash dun blanc immaculé qui ma illuminé et même ébloui. En ce soir du 8 décembre, jai cru que cétait lapparition de la Vierge ! Je nen ai pas gardé la photo. Il faudra la réclamer auprès de la gendarmerie. Me rendant en voiture à la gare dun village voisin de mon domicile pour y prendre le train à destination de la Fête, jai été surpris par une voiture banalisée rangée sur le bas-côté… Verbalisé pour 7 km/h de dépassement, je viens de recevoir le PV dans ma boîte à lettres et ne manquerai pas de le transmettre à ceux qui, chaque année, attendent mon diaporama avec impatience en me mettant la pression (rires !) Heureux tout de même de participer ainsi au redressement des comptes publics qui sont dans un état calamiteux, moi qui durant toute ma carrière de fonctionnaire des Finances, nai fait que gérer les deniers publics en bon père de famille !… GRRR !!!…
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LA VERITABLE HISTOIRE DE LA FETE DES LUMIERES… Il faut donc remonter à la journée du 8 décembre 1852, fête de lImmaculée Conception, au cours de laquelle de fortes pluies cessèrent brusquement (la ville venait de subir de graves inondations) et permirent contre toute attente linauguration de la Vierge dorée de Fourvière. Les Lyonnais, en remerciement, illuminèrent spontanément leurs fenêtres avec des milliers de lumignons, comme cétait lusage les jours de fête à cette époque, et descendirent dans les rues. Cette tradition, à lorigine religieuse, a été reprise à chaque 8 décembre pour devenir au fil du temps une véritable fête populaire qui voit toute la population de la ville investir les rues. Mais, au risque de décevoir certains, aucun miracle dans cette histoire, contrairement à ce qui se dit à droite et à gauche… Maintenant, voici la suite de lhistoire : En 1870, la guerre éclate entre la France et la Prusse. Les Lyonnais, inquiets, demandent à leur évêque dexprimer un vœu à Notre Dame de Fourvière pour éviter loccupation de la ville. Si ce vœu est exaucé, ils sengagent à construire à Fourvière une splendide église dédiée à la Vierge. Larchevêque formule solennellement ce vœu le 8 octobre 1870. Lyon est épargné et lédifice religieux est construit, œuvre de larchitecte Pierre Bossan. La première pierre est posée en 1872 et la dernière en 1884. Elle sera consacrée « basilique » en 1897 par le très social pape Léon XIII. Mais ce nest quen 1964 que seront terminées les décorations intérieures, dinspiration byzantine. Là aussi, rien de miraculeux, car la probabilité que les « casques à pointe » narrivent jusquà Lyon était bien faible ! A lépoque, ce nétait que la Fête des illuminations, et encore je ne sais même pas si lon utilisait le terme de « fête », lamusement étant en mauvaise odeur de sainteté. Si ma mémoire est bonne, cétait bien les « Illuminations », tout simplement. Elles avaient lieu chaque année quune seule nuit, celle du 8 décembre, au cours de laquelle les Lyonnais alignaient de petites bougies dans un verre sur le rebord des fenêtres. Depuis 1999, les Illuminations sur une nuit sont devenues la Fête des Lumières sur quatre nuits, le soir du 8 décembre ayant toujours gardé son caractère spécifique, religieux et bien lyonnais, avec ses lumignons sur les fenêtres et la procession des fidèles qui montent, à la lueur des bougies, depuis la cathédrale jusquà la basilique. Pour le reste, cest devenu progressivement la grande fête internationale qui attire environ trois millions de personnes, beaucoup trop au goût de certains Lyonnais, avec des bruits de tiroirs-caisses attestant des retombées certaines pour léconomie locale. Mais cest aussi la vitrine dun savoir-faire incontestable de la ville en matière déclairage urbain qui ne cesse de sexporter.
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MES PHOTOS EN QUELQUES MOTS ET QUELQUES CHIFFRES… Les photographies ont été réalisées avec un petit appareil numérique de poche « CANON Ixus 100 » - Sans pied stabilisateur, lappareil parfois posé sur un muret ou contre un mobilier urbain. - Sans flash, le contraire ne servirait à rien ! - En résolution dimage limitée volontairement à 2 Mégapixels, les hautes résolutions dimages annoncées par les fabricants ne sont souvent que des arguments commerciaux. - En sensibilité à la lumière poussée à 800 ISO, lintensité de la lumière artificielle de nuit étant excessivement faible par rapport à celle du soleil, même filtrée par les nuages. - Avec, dans la plupart des cas, une correction manuelle de sous-exposition afin que les sujets lumineux, dans un environnement sombre, ne soient pas surexposés et délavés. Ainsi, les photos dorigine ont une taille moyenne de 200 Ko environ, (0,2 Mo), mais plus que de 60 Ko environ chacune après compression numérique par logiciel (travail fastidieux non automatique, photo après photo) pour les contraintes du montage du diaporama. Le résultat qualitatif sen ressent obligatoirement, même si la magie est toujours là. Les puristes de la belle photographie bien « piquée » et bien « léchée » y trouveront certainement à redire, jen suis conscient et je les approuve, mais tout de même 58 photos dans seulement 3,5 Mo, essayez et vous verrez, ce nest pas une sinécure ! Avec, en prime, en 32 diapositives, les incontournables bavardages du photographe. Le tout expédié gratuitement à domicile sans avoir à claquer le petit doigt, moins dune semaine après la Fête. Dans ces conditions, qui aurait encore la prétention de sen plaindre ?…
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Jaime ces instants, rares et magiques, mélange de sacré et de profane, où, dans une ferveur commune, croyants et athées ont le regard tourné dans la même direction, celle de la lumière… Jean-Paul BARRUYER Jean-Paul BARRUYER décembre 2011 décembre 2011
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jean-paul.barruyer@orange.fr
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