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Publié parAnne Cottin Modifié depuis plus de 10 années
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Le sonnet Quatrains et tercets La charnière (la volta)
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1. Comparaison
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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Amours de Marie. II, 4 (Ronsard) Comme on voit sur la branche, au mois de mai, la rose, En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand laube, de ses pleurs, au point du jour larrose ; La Grâce dans sa feuille, et lamour se repose, Embaumant les jardins et les arbres dodeur ; Mais, battue ou de pluie ou dexcessive ardeur, Languissante, elle meurt, feuille à feuille déclose; Ainsi, en ta première et jeune nouveauté, Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté, La Parque ta tuée, et cendre tu reposes. Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses.
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II. Opposition
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Antoine et Cléopâtre (Heredia) Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse, LÉgypte sendormir sous un ciel étouffant, Et le fleuve, à travers le Delta noir quil fend, Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse. Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse, Soldat captif berçant le sommeil dun enfant, Ployer et défaillir sur son coeur triomphant Le corps voluptueux que son étreinte embrasse. Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns Vers celui quenivraient dinvincibles parfums, Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ; Et sur elle courbé, lardent Imperator Vit dans ses larges yeux étoilés de points dor Toute une mer immense où fuyaient des galères.
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Antoine et Cléopâtre (Heredia) Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse, LÉgypte sendormir sous un ciel étouffant, Et le fleuve, à travers le Delta noir quil fend, Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse. Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse, Soldat captif berçant le sommeil dun enfant, Ployer et défaillir sur son coeur triomphant Le corps voluptueux que son étreinte embrasse. Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns Vers celui quenivraient dinvincibles parfums, Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ; Et sur elle courbé, lardent Imperator Vit dans ses larges yeux étoilés de points dor Toute une mer immense où fuyaient des galères.
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Antoine et Cléopâtre (Heredia) Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse, LÉgypte sendormir sous un ciel étouffant, Et le fleuve, à travers le Delta noir quil fend, Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse. Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse, Soldat captif berçant le sommeil dun enfant, Ployer et défaillir sur son coeur triomphant Le corps voluptueux que son étreinte embrasse. Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns Vers celui quenivraient dinvincibles parfums, Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ; Et sur elle courbé, lardent Imperator Vit dans ses larges yeux étoilés de points dor Toute une mer immense où fuyaient des galères.
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Il faut finir mes jours en lamour dUranie, Labsence ni le temps ne men sauraient guérir, Et je ne vois plus rien qui me pût secourir, Ni qui sût rappeler ma liberté bannie. Dès long-temps je connais sa rigueur infinie, Mais pensant aux beautés pour qui je dois périr, Je bénis mon martyre, et content de mourir, Je nose murmurer contre sa tyrannie. Quelquefois ma raison, par de faibles discours, Mincite à la révolte, et me promet secours, Mais lors quà mon besoin je me veux servir delle ; Après beaucoup de peine, et defforts impuissants, Elle dit quUranie est seule aimable et belle, Et my rengage plus que ne font tous mes sens. Vincent Voiture
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Il faut finir mes jours en lamour dUranie, Labsence ni le temps ne men sauraient guérir, Et je ne vois plus rien qui me pût secourir, Ni qui sût rappeler ma liberté bannie. Dès long-temps je connais sa rigueur infinie, Mais pensant aux beautés pour qui je dois périr, Je bénis mon martyre, et content de mourir, Je nose murmurer contre sa tyrannie. Quelquefois ma raison, par de faibles discours, Mincite à la révolte, et me promet secours, Mais lors quà mon besoin je me veux servir delle ; Après beaucoup de peine, et defforts impuissants, Elle dit quUranie est seule aimable et belle, Et my rengage plus que ne font tous mes sens. Vincent Voiture
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III. Progression (moindre importance de la charnière)
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a. Énumération
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Marcher dun grave pas, et dun grave sourci, Et dun grave souris à chacun faire fête, Balancer tous ses mots, répondre de la tête, Avec un Messer non, ou bien un Messer si ; Entremêler souvent un petit E cosi, Et dun son Servitor contrefaire lhonnête, Et comme si lon eût sa part en la conquête, Discourir sur Florence, et sur Naples aussi ; Seigneuriser chacun dun baisement de main, Et suivant la facon dun courtisan romain, Cacher sa pauvreté dune brave apparence ; Voilà de cette cour la plus grande vertu, Dont souvent mal monté, mal sain, et mal vêtu Sans barbe et sans argent on sen retoume en France. Du Bellay
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1 Marcher dun grave pas, et dun grave sourci, 2 Et dun grave souris à chacun faire fête, 3 Balancer tous ses mots, 4 répondre de la tête, Avec un Messer non, ou bien un Messer si ; 5 Entremêler souvent un petit E cosi, 6 Et dun son Servitor contrefaire lhonnête, 7 Et comme si lon eût sa part en la conquête, Discourir sur Florence, et sur Naples aussi ; 8 Seigneuriser chacun dun baisement de main, 9 Et suivant la facon dun courtisan romain, Cacher sa pauvreté dune brave apparence ; Reprise Voilà de cette cour la plus grande vertu, Dont souvent a mal monté, b mal sain, c et mal vêtu d Sans barbe et e sans argent on sen retoume en France. Du Bellay
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Voyelles A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes: A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui bombinent autour des puanteurs cruelles, Golfes dombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons dombelles ; I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ; U, cycles, vibrements divins des mers virides, Paix des pâtis semés danimaux, paix des rides Que lalchimie imprime aux grands fronts studieux ; O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, Silences traversés des Mondes et des Anges : - O lOméga, rayon violet de ses Yeux ! Arthur Rimlbaud
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b. Récit
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La Maline Dans la salle à manger brune, que parfumait Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise Je ramassais un plat de je ne sais quel met Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise. En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi. La cuisine s'ouvrit avec une bouffée, - Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi, Fichu moitié défait, malinement coiffée Et, tout en promenant son petit doigt tremblant Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc, En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue, Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m'aiser ; - Puis, comme ça, - bien sûr, pour avoir un baiser, - Tout bas : « Sens donc, j'ai pris une froid sur la joue... » Charleroi, octobre 70 Arthur Rimbaud
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