Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parCosme Favier Modifié depuis plus de 10 années
1
LArchitecture de la première Renaissance en Italie: introduction LItalie et le style gothique La Renaissance, Le Néo-platonisme et lHumanisme Le sens civique et le dôme de la cathédrale de Florence
2
LItalie et le style gothique LItalie n'adopta jamais entièrement le style gothique. La présence, surtout à Rome, de vestiges des édifices romains témoignant de la grandeur du style classique, inspire toujours les artistes.
3
LHumanisme et la Renaissance La Renaissance est la redécouverte des styles de lAntiquité gréco-romaine, leur re-naissance; Le Renaissance est tout dabord, avec les poètes Pétrarque et Boccace, une volonté de retour aux textes en grec et en latin; Dans ces textes, quil sagisse de littérature ou de philosophie, et contrairement aux textes médiévaux, ce nest pas Dieu, mais lHomme qui est au centre des réflexions; La foi de ces érudits en la grandeur de lhomme leur vaut le nom dhumanistes, et à leur idées dHumanisme.
4
La Renaissance et le néo-platonisme La philosophie de la Renaissance redécouvre Platon dont la pensée se prête bien à accompagner, voire à remplacer, la foi chrétienne. Le néoplatonisme de la Renaissance est cette redécouverte de Platon, par une société chrétienne; Qualifié « christianisme des savants", le néo- platonisme oppose à la théologie et à la scolastique médiévale un théisme plus rationnel (amour, beauté universels), et une confiance dans la puissance de la raison humaine à déchiffrer le cosmos dont le livre, selon Galilée, est "écrit en caractères mathématiques".
5
LHumanisme et le sens civique LHumanisme, sinspirant des philosophies antiques, admet que Dieu a instauré et maintenu le Cosmos ordonné, mais quil appartient à lHomme d'instaurer et de maintenir lordre social. Par lHumanisme, le sens civique, le respect et la participation au maintien de l'ordre social simposent comme les nouvelles marques de citoyenneté: Ainsi la construction de chacun des huit segments de la coupole la Cathédrale de Florence, par Brunelleschi, avait été payée par un quartier différent de la ville.
6
La présence des vestiges de larchitecture classique en Italie, où le style gothique na jamais entièrement prit racine, lHumanisme, le Néoplatonisme et le nouveau sens civique, ceci est donc le cadre de lapparition de larchitecture de la première Renaissance en Italie, et son premier représentant est larchitecte Filippo Brunelleschi. Brunelleschi, Le Dôme de la cathédrale de Florence, 1419
7
Première œuvre darchitecture postmédiévale, non pour son style (projet conçu un demi siècle auparavant) mais par linnovation technique pour la construction de la coupole, différant des solutions traditionnelles et « procédés ancestraux » des bâtisseurs gothiques.
8
Larchitecture de la première Renaissance en Italie: Brunelleschi Proportions et ordres classiques LÉglise San Lorenzo, la chapelle Pazzi, léglise sainte Marie des Anges
9
Filippo Brunelleschi (1377-1446) On attribue généralement à larchitecte Filippo Brunelleschi (1377–1446) (celui qui formula les règles de la perspective linéaire) le mérite d'avoir inauguré la Renaissance en architecture. Il saperçut que, contrairement aux constructions gothiques contemporaines, les monuments de la Rome antique respectaient des règles mathématiques simples. L'emploi systématique darcs en plein-cintre et de voûtes en berceau en sont un exemple, le respect des proportions des ordres classiques en sont un autre.
10
Souvenez-vous: lordre du temple grec Le terme « ordre » concerne les parties « en élévations »: les colonnes, lentablement quelles soutiennent et le tympan. Nous parlons aussi de « style » qui dérive de stylos, colonne. Dans larchitecture des temples grecs nous distinguons lordre dorique, le plus ancien, lordre ionique, plus récent et lordre corinthien qui est une variante de lordre ionien. Chapiteaux des colonnes des trois ordres
11
Ordres superposés (dorique, ionique et corinthien) au Colisée de Rome, 1 er siècle après J.C.)
12
Le premier exemple darchitecture de la Renaissance est la Basilique San Lorenzo, Florence, 1420, par Brunelleschi.
13
Brunelleschi rejette la verticalité du style Gothique pour la simplicité et les proportions équilibrés du style classique, reprenant larc en plein cintre, les voûtes en berceau, les coupoles et les proportions des ordres classiques. Gothique: Notre Dame de Chartres, XIIème-XIIIème s. Renaissance: Brunelleschi, La Basilique San Lorenzo, Florence, 1420
14
La basilique San Lorenzo de Florence ressemble aux églises paléochrétiennes et à lancien roman toscan car pour Brunelleschi, ces monuments illustraient larchitecture religieuse de lAntiquité classique. Basilique paléochrétienne: St Paul Hors les Murs, Rome, IVème siècle Brunelleschi, La Basilique San Lorenzo, Florence, 1420
15
Roman Toscan: Intérieur de la cathédrale de Pise, Toscane, Italie (XIème- XIIème, plafond XVIIème) Renaissance: Brunelleschi, La Basilique San Lorenzo, Florence, 1420
16
Si San Lorenzo ressemble aux églises paléochrétiennes et à lancien roman toscan, limpressions que donnent ces trois intérieurs différent: Cest que les proportions (rapports entre les mesures) des éléments important de lédifice est différent chez Brunelleschi: La Basilique San Lorenzo, Florence, 1420, par Brunelleschi La proportion est un rapport entre deux mesures. Par exemple, un rectangle mesurant 2m sur 1m a une proportion de 2:1 entre ses côtés, et donc les mêmes proportions quun rectangle mesurant 4m sur 2m.
17
Le Plan de San Lorenzo: limportance donnée à la symétrie et aux proportions: Éléments carrés: les quatre grands, un pour le chœur, un pour la croisée de transept et un pour chaque des deux bras du transept. La nef est composée de 4 de ces grands carrés. Les chapelles des bas cotés et du transept sont de quarts de ce carré. Nous voyons que Brunelleschi a conçu San Lorenzo comme un assemblage dunités abstraites, les plus grands étant des multiples dune unité standard.
18
Proportions et Harmonie Brunelleschi: « rapport arithmétiques exprimés en nombres entiers entre toutes les dimensions importantes dun édifice sont le secret dune bonne architecture. » Cette conception va être clairement annoncé une dizaine dannées plus tard par un autre architecte, Alberti, dans son traité darchitecture, à savoir que les proportions arithmétiques déterminant lharmonie musicale devaient aussi régir larchitecture, car elles se retrouvent dans tout lunivers, ce qui prouve leur origine divine (Pythagore, Platon, le néoplatonisme).
19
La Chapelle Pazzi, commencé vers 1430 La plus originale des créations de Brunelleschi, elle reste inachevée de son vivant.
20
La Chapelle Pazzi, commencé vers 1430 Un porche rappelant le narthex fait de la façade un écran. Larc central reliant les deux colonnades classiques encadre le portail et attire le regard sur la coupole.
21
Larchitrave supporte deux voûtes en berceau qui à leur tour supportent une coupole sur pendentifs au-dessus de louverture centrale.
22
Nous retrouvons ce même motif de deux voûtes supportant une coupole centrale à lintérieur de la chapelle. La lumière entre par les hautes lucarnes de la coupole (une au centre et 12 autour = le Christ avec ses 12 apôtres) par lesquelles on ne voit que le ciel. Chapelle Pazzi: intérieur
23
Le plan de léglise Sainte Marie des Anges (inachevée) La première église de plan centré à coupole (sinspirant des édifices ronds et polygonaux des églises paléochrétiennes) de la Renaissance, elle va être un exemple de ce que doit être lidéal des édifices sacrés tels que décrits par Alberti: Le cercle (ou les formes dérivés du cercle: carré, hexagone, octogone) est la figure la plus parfaite, la plus naturelle, et, de ce fait, limage même de la Raison divine.
24
Bruneleschi: Léglise Sainte Marie des Anges, Florence (1434-1437, inachevée) Alberti: Le cercle (ou les formes dérivés du cercle: carré, hexagone, octogone) est la figure la plus parfaite, la plus naturelle, et, de ce fait, limage même de la Raison divine.
25
Les architectes de la Renaissance Les architectes de la Renaissance vont rejetter la verticalité du style Gothique pour la simplicité et les proportions équilibrés du style classique, reprenant larc en plein cintre, les voûtes en berceau, les coupoles et les proportions des ordres classiques. Ce renouveau va seffectuer à la fois à partir de l'observation des ruines romaines, et du déchiffrement du « De Architectura » de Vitruve (architecte et ingénieur romain, 1 er siècle av. J.C.) Le premier exemple de cette nouvelle attitude esthétique est la Basilique San Lorenzo de Florence exécutée en 1420, et son architecte, Filippo Brunelleschi (1377–1446), est considéré être le premier architecte de la Renaissance.
26
Brunelleschi, La Basilique San Lorenzo, Florence, 1420 Le premier exemple de cette nouvelle architecture est la basilique San Lorenzo de Florence exécutée en 1420 par Filippo Brunelleschi. Brunelleschi rejette la verticalité du style Gothique pour la simplicité et les proportions équilibrés du style classique, reprenant larc en plein cintre, les voûtes en berceau, les coupoles et les proportions des ordres classiques. La basilique San Lorenzo de Florence ressemble aux églises paléochrétiennes et à lancien roman toscan car pour Brunelleschi, ces monuments illustrent larchitecture religieuse de lAntiquité classique. Mais les proportions (rapports entre les mesures) des éléments important de lédifice est réfléchi chez Brunelleschi: « rapport arithmétiques exprimés en nombres entiers entre toutes les dimensions importantes dun édifice sont le secret dune bonne architecture ».
27
Dautres exemples dœuvres de Brunelleschi: loriginelle chapelle Pazzi et léglise Sainte Marie des Anges, la première église à plan centré de la Renaissance. Cette forme centrale, à limage des édifices ronds et polygonaux des églises paléochrétiennes, va être décrite plus tard par Alberti, pour qui elle représente un idéal: Le cercle (ou les formes dérivés du cercle: carré, hexagone, octogone) est la figure la plus parfaite, la plus naturelle, et, de ce fait, limage même de la Raison divine. Brunelleschi, autres œuvres importantes: Chapelle Pazzi, Léglise Sainte Marie des Anges
28
Larchitecture de la Renaissance en Italie: Alberti Leone Battista Alberti (1404-1472): Les traités, les façades des basiliques et léglise au plan centré
29
Leone Battista Alberti (1404-1472) Alberti a commencé sa carrière comme spécialiste de lAntiquité et théoricien: il rédigea ses traités sur la peinture, la sculpture et larchitecture de la Renaissance. Il ne débute son affirmation comme architecte quà la mort de Brunelleschi. Cest Alberti qui, dans son traité darchitecture, va clairement énoncer lidée de Brunelleschi que les rapports mathématiques entre les dimensions importantes dun édifice sont le secret dune bonne architecture, et notamment que les proportions arithmétiques déterminant lharmonie musicale devaient aussi régir larchitecture, car elles se retrouvent dans tout lunivers, preuve de leur origine divine. Alberti: Le cercle (ou les formes dérivés du cercle: carré, hexagone, octogone) est la figure la plus parfaite, la plus naturelle, et, de ce fait, limage même de la Raison divine.
30
Les façades déglises préexistantes: Saint François à Rimini, par Alberti, 1450 Alberti doit ici dessiner une façade pour léglise gothique déjà existante de Saint François: La solution dAlberti: une coquille renaissance pour lancien édifice, et pour la façade un arc de triomphe romain.
31
Alberti, Saint-François de Rimini Le problème résolu ici par Alberti est le problème fondamental de larchitecture Renaissance: comment appliquer un système de construction classique à lextérieur dune structure non classique. La solution dAlberti: les éléments classiques font relief sur la surface du mur, en sont la décoration.
32
Alberti, Façade de Sant Andrea, à Mantou, 1470 Alberti a ici à nouveau à ajouter une façade Renaissance à une basilique préexistante. Sa solution est une combinaison dun arc de triomphe avec les éléments dun temple classique: le fronton, larchitrave et lordre colossal de pilastres.
33
Alberti, Sant Andrea à Mantou, 1470 Pour cette façade, Alberti combine un arc de triomphe avec le fronton dun temple classique, son architrave et son ordre colossal de pilastres. Mais… Alberti a tenu que la hauteur de la façade soit égale à sa largeur, mais comme la nef est plus haute elle dépasse la hauteur de la façade! Cela nest heureusement pas visible de la rue…
34
Plan et intérieur de Sant Andrea de Mantou: la façade est une parfaite introduction à lintérieur où ces motifs et proportions sont repris: lordre colossal des pilastres, la voûte en berceau continue la voûte de larc, les arcs en plein cintre entre la nef et les chapelles.
35
Façade de Sant Andrea de Mantou, 1470
36
Alberti: Les églises à plan centré Lidéal des édifices sacrés tels que décrits par Alberti est une église de plan centré à coupole (sinspirant des édifices ronds et polygonaux des églises paléochrétiennes) car le cercle (ou les formes dérivés du cercle: carré, hexagone, octogone) est la figure la plus parfaite, la plus naturelle, et, de ce fait, limage même de la Raison divine: Jusquici nous avons vu comment Alberti sy est pris en adaptant les églises préexistantes (Rimini) ou bâtissant sur lemplacement dune église préexistante (Mantou), voyons maintenant un édifice bâti conformément à ses idéaux:
37
Guillaneo Da Sangallo, Santa Maria delle Carceri, 1485, Prato: plan centré (croix grecque)
38
Le respect des préceptes dAlberti: plan central en croix grecque, la profondeur des bras de la croix est la moitié da la largeur, la hauteur de la façade est le double de sa largeur… Guillaneo Da Sangallo, Santa Maria delle Carceri, 1485, Prato
39
Lintérieur sinspire de la chapelle Pazzi de Bruneleschi. Sangallo, Santa Maria delle Carceri, 1485, Prato
40
Larchitecture de la haute Renaissance en Italie: Bramante Donato Bramante: Le Tempietto et le plan original de Saint Pierre de Rome
41
Donato Bramante: San Pietro in Montorio, Rome, « Le Tempietto », petit temple Les idée dAlberti vont trouver leur pleine application dans la génération suivante darchitectes. La chapelle de Saint Pierre à Rome, marquant lemplacement de la crucifixion de Saint Pierre, illustre le style Renaissance dans sa plénitude:
42
Bramante: San Pietro in Montorio, Rome, « Le Tempietto », 1502
43
Bramante: le projet pour Saint Pierre de Rome (1506)
44
Bramante décrit ses projets pour le nouveau Saint Pierre de Rome:« Je placerai le Panthéon au sommet de la basilique de Constantin »
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.