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Association canadienne des ergothérapeutes
COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLE Stratégies pour lutter contre les mauvais traitements à l’égard des personnes âgées Michèle Hébert, Janet Craig et Alison Douglas Janvier 2012 Mot de bienvenue et se présenter. Remercier les gens présents de s’intéresser au sujet. L’ACE a reçu un fonds de Ressources humaines et développement des compétences Canada pour lancer un projet de partage des connaissances relativement aux mauvais traitements à l’égard des personnes âgées. Cette thématique est particulièrement importante en termes de ressources humaines au Canada, car malheureusement la maltraitance faite aux aînés existe et tous les intervenants du domaine de la santé sont susceptible d’y faire face. Ils doivent donc être prêt à intervenir ! Les ergothérapeutes sont un élément important du système de soutien des personnes vulnérables et leur rôle dans la communauté fait en sorte qu’ils sont souvent la première personne à qui la personne maltraité se confie et demande du soutien. L’absence de ressources documentaires pour soutenir l’ergothérapeute face à un tel contexte a été rapidement identifié et le but du projet fut dès lors le développement d’un document proposant à l’ergothérapeute des stratégies en termes de prévention, de détection et d’intervention pour lutter contre les mauvais traitements à l’égard des aînés.
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Stratégies pour lutter contre la maltraitance à l’égard des aînés
La nécessité de l’action interprofessionnelle : Tous les intervenants du domaine de la santé, voire tous citoyens, sont susceptibles d’être témoins de maltraitance envers les aînés. Ce contexte est complexe et la collaboration interprofessionnelle est certainement un outil majeur pour soutenir toute action dans la lutte contre la maltraitance. Il va sans dire que les infirmières et les ergothérapeutes ont un contact très intimistes avec les personnes à qui elles offrent des soins et que ce contexte de soins favorise la confiance et les confidence. De plus, l’observation de l’état de la personne se fait dans un contexte privilégié susceptible de soulever l’observation de signes de maltraitance.
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Sujets de discussion Définition de la maltraitance et des mauvais traitements Présentation du document de l’ACE Concept de prévention Dépistage des mauvais traitements Interventions et actions Ressources
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Maltraitance L’Organisation mondiale de la santé définit la maltraitance des personnes âgées comme « un acte isolé ou répété ou l’absence d’intervention appropriée dans le cadre d’une relation de confiance et qui cause un préjudice ou une détresse à la personne âgée » (2002). Maltraitance = mauvais traitements = négligence = abus
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Section 1 : Contexte et indicateurs Section 2 : Premières étapes
Contenu du document sur les stratégies pour lutter contre la maltraitance Section 1 : Contexte et indicateurs Section 2 : Premières étapes Section 3 : Interventions L’ACE a reçu un fonds de Ressources humaines Canada pour élaborer des outils visant à soutenir les ergothérapeutes dans leurs actions. Les documents ont été conçus pour les ergothérapeutes et ils sont disponible en accès libre dans le site web de l’ACE, en anglais et en français. Le document principal a une trentaine de pages et il propose une somme de renseignements sur les ressources existantes à Ressources humaines Canada, au du Centre canadien d’études sur le droit des aînés et à divers autres ressources clairement identifiées. L’objectif n’est pas d’offrir un plan d’action définitif et fixe. Le but est d’offrir une ressource qui permettra à l’ergothérapeute d’apprendre et de comprendre ce qu’il est possible de réaliser dans les situations de maltraitance envers les aînés. En trois sections, le document aborde le contexte et les indicateurs, les premières étapes et les interventions possibles, accompagner des ressources disponibles.
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Principes directeurs pour réagir aux mauvais traitements
Respectez les valeurs de la personne Reconnaissez le droit décisionnel de la personne Demandez le consentement ou l’assentiment Évitez les âgismes Reconnaissez que la maltraitance peut être présente partout, indifféremment … Impliquez la personne âgée dans le processus décisionnel Respectez l’autonomie de la personne Réagissez de façon appropriée à la situation Le document sur les stratégies ne veut pas prescrire un plan d’action, mais bien offrir des principes qui peuvent vous guider dans les décisions ou les actions à prendre. Plusieurs de ces principes correspondent très exactement aux valeurs fondamentales en ergothérapie, particulièrement celles relatives aux pouvoirs: Respectez les valeurs de la personne : Respectez les valeurs, les priorités, les objectifs et les choix de vie de la personne âgée. Trouvez des réseaux de soutien et des solutions qui conviennent à chacune des personnes âgées. Reconnaissez à la personne âgée le droit de prendre des décisions : Les personnes âgées, aptes mentalement, ont le droit de prendre des décisions, incluant des décisions que d’autres personnes peuvent juger risquées ou malavisées. Demandez le consentement ou la permission : Dans la plupart des situations, vous devez obtenir le consentement de la personne âgée avant d'agir ou avant de divulguer des renseignements personnels ou de santé la concernant. Évitez l’âgisme : Ne laissez pas les idées ou les attitudes discriminantes fondées sur l'âge affecter votre jugement. Évitez les stéréotypes au sujet des personnes âgées et respectez la dignité de chaque personne, peu importe son âge. Sachez que les mauvais traitements peuvent survenir n’importe où : Sachez que les mauvais traitements à l'égard des personnes âgées peuvent survenir dans diverses circonstances, depuis les soins à domicile jusqu’à la violence familiale. Impliquez la personne âgée dans la résolution des problèmes et la prise de décisions : Posez des questions. Les actions entreprises en réaction aux mauvais traitements ou pour leur prévention devraient refléter les opinions et préoccupations de la personne âgée. Valorisez l’indépendance et l’autonomie : Lorsque vous apportez soutien ou aide à une personne âgée, adoptez l'approche la moins intrusive possible. Réagissez de manière appropriée : Une réaction appropriée aux situations ou aux risques de mauvais traitements demande le respect des droits de la personne âgée, tout en lui apportant le soutien, l'aide ou la protection dont elle a besoin concrètement. Éduquez-vous : l’ignorance de la loi n'est pas une excuse pour ne pas porter secours à une personne en danger.
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Dépistage des mauvais traitements
Types de mauvais traitements : physiques ou sexuels, financiers, psychologiques, négligence, déni des droits garantis par la loi. Il y a cinq types de maltraitance. Les définitions sont présentées dans le document avec un exemple pour chacun des types. Le fait de connaitre ces types de maltraitance peut aider à la prévention, permettre d’éduquer les personnes a propos de leurs droits et les aidants à propos de leurs responsabilités : physiques ou sexuels (pousser ou bousculer, provoquer des ecchymoses) financiers (utiliser les biens d’autrui de façon inappropriée, comme des retraits bancaires inattendus) psychologiques (mots ou actes qui provoquent la peur) négligence (ne pas répondre aux besoins de la personne, de façon intentionnelle ou non (malnutrition ou déshydratation) déni des droits garantis par la loi (contrôler le courrier, soit isolation sociale)
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Exemple : exploitation financière
L’exploitation financière est définie comme tout acte non approprié, avec ou sans le consentement de la personne âgée, qui entraîne un gain financier ou personnel pour son auteur ou une perte financière pour la victime. L’utilisation des fonds ou des biens d’autrui à mauvais escient par la fraude, la ruse ou la force constitue de l’exploitation financière. L’exploitation financière peut s’exprimer par un ou plusieurs des actes suivants : utilisation des biens ou des fonds d’une personne âgée à mauvais escient; refus de déménager de chez la personne âgée à la demande de celle-ci; partage du domicile de la personne âgée sans contribuer équitablement aux dépenses; incitation indue pour que la personne âgée : achète de l’alcool ou de la drogue, rédige ou modifie son testament, donne de l’argent à des proches ou à des soignants, travaille afin de gagner de l’argent supplémentaire, s’occupe d’enfants ou de ses petits enfants. prix excessif pour la chambre et la pension ou de petits services, tentative de persuasion auprès d’une personne âgée afin qu’elle cède le contrôle de ses finances, entre autres.
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Scénario : identification d’une exploitation financière
Éthan a convaincu sa tante d’ouvrir un compte bancaire conjoint. Éthan disait que le compte conjoint « faciliterait la vie de tout le monde ». Tout l’argent déposé dans le compte appartenait à la tante d’Éthan et celle-ci ne réalisait pas qu’un compte conjoint permettrait à l'autre titulaire du compte de dépenser tout l'argent. Une fois le compte créé, Éthan a utilisé une partie de l’argent pour s’acheter une automobile. On peut observer des signes d’exploitation financière quand il y a soudainement des changements dans les habitudes bancaires de la personne. Voyons une histoir Quand la maltraitance est dépistée ou suspectée, le temps d’agir est arrivé. e retrouvée dans le document.
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Questions de réflexion
En quoi cette situation est-elle préoccupante? S’il s’agit de mauvais traitements, quel lien pouvez-vous établir entre vos observations et les définitions de mauvais traitements? Quels seraient ici les signes et indices de maltraitance? Il est possible que le neveu de madame ne sache pas qu‘il maltraite sa tante. Comment les définitions de la maltraitance peuvent-elles être utiles dans ce scénario? Demandez aux participant de commenter chacune des questions. Demandez au groupe complet de commenter les questions (ils seront confiant car ils auront déjà discuté des questions avec un collègue. Indiquer qu’il y a une ressource dans le document qui offre certaines réponses, au cas où vous seriez embêté.
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Premières étapes Déceler les mauvais traitements
Obstacles à la dénonciation Types de renseignements requis Capacités cognitives et consentement Stratégies pour amorcer la discussion avec la personne âgée vulnérable Scénarios cliniques et questions de réflexion Documentation La section suivante, dans le document, propose les premières étapes dans l’action, dans cette séquence. La première section traite des observations à faire La deuxième des obstacles à la dénonciation. Pourquoi la personne âgée garde-t-elle le secret ? La dénonciation des mauvais traitement par la personne âgée peut avoir un ou plusieurs motifs … Ne pas reconnaître le mauvais traitement; Ne pas savoir où chercher de l’aide; Craindre que la situation ne dégénère; S’inquiéter des répercussions si la situation est connue; Le point suivant qui est proposé dans le document, dans la section des premières étapes, est “Le type de renseignements requis”, suivi de l’information sur la capacité cognitive. Notez que dans le document, il y a une section sur le concept d’aptitude et sur le concept de consentement qui propose de l’information légale. Plusieurs ergothérapeutes ont une bonne connaissance de ces aspects, alors vous pouvez référer au document pour approfondir cette section. Il faut se questionner sur le risque, l’imminance de préjudices, la capacité cognitive, incluant la capacité de jugement, Le document vous propose ensuite des stratégies pour amorcer la discussion sur la maltraitance avec les personnes concernées : Un environnement thérapeutique et sans jugement; Proposition de questions d’entrevue; Ressources pour l’évaluation standardisée; Documentation proposée qui aborde l’observation objective, les commentaires, la détermination des points d’information clés et toute action qui peut être posée, incluant la référence. Pour mettre à l’œuvre les nouveaux acquis, des scénarios cliniques et des questions de réflexion sont proposés. On vous propose finalement certaines ressources.
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Premières étapes : Ressource suggérée
Arbre décisionnel EN MAIN (site N.I.C.E.): Est-ce que la personne âgée a la capacité de comprendre la situation ? OUI -> est-ce que la personne accepte une intervention? NON-> une des situations suivantes est présente : la personne est dépassée par les événements ou le risque de préjudice est élevé, la sécurité est à risque, l’aptitude de la personne est questionnée -> intervention de protection Dans cette section du document, il y a une ressource proposée qui permet de visualiser toutes les premières étapes, soit un arbre décisionnel éthique proposé dans le site de NICE (Initiative nationale pour le soin des personnes âgées). Lire la diapositive. En d’autres mots, les permières deux étapes permettent de déterminer l’aptitude et la capacité à consentir, puis le risque à la sécurité de la personne.
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Arbre décisionnel complet
Propose des questions à soulever pendant l’intervention Équilibre entre le risque et l’autonomie ©Beaulieu, 2010 Voici la représentation complète de l’arbre décisionnel. Il propose des questions à poser pendant l’intervention et un équilibre entre l’autonomie de la personne et le risque qu’elle encourt.
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L’INTERVENTION Le signalement et la divulgation de renseignements : obligatoires aux fins d’enquête Le signalement obligatoire Renseignements relatifs aux spécificités pour chacune des provinces et chacun des territoires La prochaine section du document porte sur l’intervention. Elle propose des renseignements sur le signalement et sur le dévoilement de renseignements. Le point central ici est qu’en tant qu’ergothérapeute vous pouvez dévoiler des renseignement sur votre client à des fins d’enquête. Vous retrouverez une sous-section sur le signalement obligatoire, qui est d’ailleurs différent dans chacune des provinces canadiennes. Les renseignements spécifiques à chacune de ces dernières sont proposés.
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L’INTERVENTION ONTARIO
Dans la communauté : la règle générale est qu’il n’y a pas d’obligation de signalement, sauf pour les professionnels de la santé Dans les centres de soins de longue durée : tous ont l’obligation de signaler les mauvais traitements, la négligence et les risques vécus par les résidents .Le signalement doit se faire au Ministry of Health and Long Term Care Ressources: Senior’s Safety Line, ONPEA QUÉBEC Quel que soit le milieu, le signalement doit se faire quand la personne est victime de maltraitance, par la personne elle-même, son représentant, un groupe de victimes ou une organisation de défense des droits des personnes. Le signalement doit être fait à la Commission des droits de la personne. Voici l’information sur l’Ontario et le Québec. En Ontario, les obligations de signalement varient selon votre milieu de travail, dans la communauté ou dans les centres de soins de longue durée. Au Québec, peu importe le milieu de vie de la personne ou le lien de travail, la victime, un groupe de victimes ou une organisation de défense des droits de la personne peuvent signaler à la Commission des droits de la personne. Il n’y a donc pas d’obligation de signalement pour toute autre personne que la victime. (Lire la diapositive).
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Comment se procurer le document?
Le document complet peut être téléchargé ou encore seulement les sections qui vous intéressent.
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Comment faire siennes les stratégies?
Discussions de groupe relativement aux scénarios et aux questions de réflexion, intradisciplinaires mais aussi interprofessionnelles Mettre en place un comité pour revoir les situations de maltraitance Participer à un atelier ou une formation en ligne : Développer son propre outil ou recueil de ressources (réseaux, ressources de soutien) D’abord lire le document; Les conditions gagnantes pour utiliser le document sont : que l’ergothérapeute ait le soutien de son supérieur et de son organisation, soit membre d’un comité de revue des cas de maltraitance, s’éduque sur le sujet, se construit son propre document de ressources, collabore avec d’autres dans de telles situations. Avant d’entreprendre toute démarche décisionnelle, le clinicien devrait Avoir une bonne conanaissances des ressources dans sa communauté, s’assure que toutes ses actions auront lieu dans le cadre du mandat des cliniciens de son organisation.
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Comité consultatif Coordonnatrice du projet : Alison Douglas
ACE, directrice de la pratique professionnelle : Janet Craik Représentante des personnes âgées : Rosemary Lester Ergothérapeute experte en soins aux aînés et en intervention dans les situations de maltraitance : Sandra Hobson Association canadienne des organismes de réglementation en ergothérapie : Cathy Pente Ergothérapeute clinicienne, Alberta : Lisa Paton Professeure en ergothérapie : Michèle Hébert Agente des services de police de Toronto : Patricia Fleischmann Chercheure et avocate experte en maltraitance : Charmaine Spencer
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Faire parvenir vos questions et commentaires à l’adresse suivante
Prochaines étapes Faire parvenir vos questions et commentaires à l’adresse suivante Questions et commentaires ? Svp compléter le questionnaire.
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