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Ce que l’on peut en dire en 2011
Maladie d’alzheimer Ce que l’on peut en dire en 2011
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NOUVEAUTES 2011 Deux études parues sur le site de « Nature Genetics » lient le risque de maladie d’Alzheimer à la découverte de 5 gènes prédisposant les personnes âgées à cette affection. La connaissance de ces gênes aidera les chercheurs du monde entier à mieux appréhender les évènements conduisant à la destruction des cellules nerveuses et à la perte des fonctions intellectuelles qui caractérisent cette affection.
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De nouvelles données s’ajoutent à d’autres rapportant des différences métaboliques entre régions cérébrales et augmentent le poids des agrégats de B-amyloïde chez les sujets ayant des antécédents MATERNELS de la maladie d’ Alzheimer, et peuvent être liées à un risque plus élevé de développer cette affection. Des scientifiques américains du Northwestern University de Chicago ont réussi à cultiver des cellules cérébrales plus vulnérables à la dégénérescence de la mémoire engendrée par la maladie d’ Alzheimer . Une découverte qui pourrait aboutir à la création de nouveaux traitements et redonner espoir aux patients ainsi qu’a leur famille.
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INTRODUCTION Les démences : Démences vasculaires
Hypertension Maladies cardiovasculaires Hypercholestérolémie Démences neurologiques et biochimiques Parkinson Démence à corps de Lewy Alzheimer Autres (intoxication chimique chronique) Paralysie supra nucléaire progressive (rare)
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HISTORIQUE Aloïs Alzheimer (analyse histologique du cerveau en 1906)
Premier cas décrit chez une patiente de 51 ans
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En 2009, la maladie d’Alzheimer explique plus de la moitié des cas de démence de la personne âgée dans les pays riches. Deux formes: Familiale, plus précoce, en partie génétique Sporadique, la plus répandue, troisième cause d’invalidité pour les plus de 60 ans
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FACTEURS DE RISQUE Age (supérieur à 65 ans)
Vivre dans un pays développé Antécédents familiaux d’Alzheimer Hypertension (risque de démence en général) Hypercholestérolémie Maladies cardiovasculaires Régime pauvre en oméga-3 Alcoolisme Trisomie 21
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Certains antécédents personnels :
Dépression Traumatisme crânien Exposition au mercure, en particulier dentaire
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ASPECTS CLINIQUES Stade léger : troubles de mémoire dépression
amaigrissement chutes répétées
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Stade modéré: altération du langage altération de la motricité altération de la communication Stade avancé : aggravation progressive du stade II état grabataire anorexie absence totale de communication
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ETIOLOGIE 1) Formes génétiques moins de 1% apparition des signes avant 30 ans
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2) Prédispositions génétiques
3 gènes ont été découverts prédisposants à la maladie. On parle de forme sporadique ou non familiale. Cette forme peut commencer entre 50 et 60 ans !!! Le plus souvent, vu la meilleure qualité de vie actuelle dans les pays occidentaux, l’affection débute une dizaine d’années plus tard.
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DIAGNOSTIC Première étape : rechercher l’existence d’un syndrome démentiel. Installation de troubles intellectuels portant sur : 1 Mémoire: amnésie des faits récents puis anciens 2 Fonctions exécutives (organiser et réaliser une tâche complexe ex : remplir sa feuille d’impôts) 3 Langage (aphasie amnésique) « oubli du mot »
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4 Apraxie (réalisation de gestes complexes : ex: comment utiliser la machine à laver 5 Agnosie (troubles de la reconnaissance) ex: panneaux routiers puis les visages etc. Ces signes évoluent de manière progressive et irréversible. COMMENT EVALUER LA GRAVITE DE CES SIGNES ?
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OUTILS D’EVALUATION EN MILIEU NON SPECIALISE
1- MMSE (Mini Mental State Evaluation) Test le plus répandu : 18 questions ou tâches réalisables en 15 minutes . Fournit un score de 0 à 30. Inférieur à 24 :suspect. Supérieur à 28: normal. A interpréter selon le niveau socioéconomique du patient.
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2- Le test du cadrant d’horloge : dessiner un cadrant de montre et les aiguilles en deux minutes. 3- Le test Codex : épreuve de mémoire plus test de l’horloge en 3 minutes 4- Le test des 5 mots: évalue la mémoire (encodage et rappel)
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EXAMENS COMPLEMENTAIRES
IRM : examen de choix pour le diagnostic des démences. Dans la maladie d’Alzheimer elle peut montrer une atrophie corticale mais qui se voit aussi dans d’autres maladies de la personne âgée. Permet d’éliminer d’autres causes : tumeurs, avc, hématome intracérébral, encéphalopathie éthylique, etc. Scanner cérébral si l’IRM n’est pas réalisable.
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Dosages sanguins vit B12, vit B9, thyroïde
Dosages sanguins vit B12, vit B9, thyroïde. Une carence de ces éléments peut aussi provoquer une démence (démence curable). D’autres examens sont réalisés dans certains centres spécialisés : Tomographie à émission monophotonique (TEMP) Tomographie à émission de positrons (TEP) Examen plus récent Dosage dans le liquide céphalorachidien de la protéine t-tau, des protéines tau phosphorylées et du peptide amyloïde eta de 42 acides aminés.
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DIAGNOSTIC DE CERTITUDE
Seule l’autopsie permet un diagnostic de certitude de la maladie d’Alzheimer avec l’examen anatomopathologique du cerveau. En octobre 2010, un groupe d’experts internationaux vient de proposer une nouvelle définition de cette démence dans laquelle sont prises en compte les avancées récentes dans le domaine des biomarqueurs. Nous en parlerons plus loin.
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DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
Il faut éliminer toutes les autres démences (vues dans l’introduction). Au stade initial, un oubli bénin lié à l’âge, un déficit cognitif léger (MCI) ou des troubles induits par des médicaments. Des troubles anxieux, une dépression. La dépression est parfois associée. Pour faire la part des choses on entreprend un traitement antidépresseur et on suit l’évolution.
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Si ce bilan étiologique est négatif, on conclut qu’il s’agit de la maladie d’Alzheimer et on parle de maladie d’Alzheimer PROBABLE. Il n’existe pas de diagnostic de certitude du vivant du patient. Certains patients ont un tableau d’Alzheimer avec des signes de lésions vasculaires cérébrales. On parle alors de démence mixte ou de maladie d’Alzheimer avec lésions cérébrovasculaires.
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PREVENTION Aucune méthode ne protège définitivement de la maladie d’Alzheimer, mais quelques facteurs de diminution du risque sont connus : Traitements contre l’hypertension Conserver une activité cognitive simple pourrait diviser par 2 le risque Exercice physique tout au long de la vie
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Alimentation pauvre en sel, riche en vitamines C et E, pauvre en cholestérol.
Le thé vert aurait une incidence directe sur les fonctions cérébrales car il contribue à la préservation de ces fonctions et à la réparation des cellules endommagées.
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TRAITEMENT Aucun médicament ne guérit aujourd’hui la maladie d’Alzheimer, ni même ne stoppe son évolution. Quelques médicaments freinent son évolution en atténuant les pertes de mémoires, du langage et raisonnement (anticholinestérasiques et mémantine).
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L’approche non-médicamenteuse est une dimension importante de la prise en charge.
La rééducation/stimulation cognitive. Les thérapies occupationnelles visant à stimuler l’attention des malades ont une certaine efficacité. Les aidants familiaux, par leur manière de se comporter, peuvent contrôler les troubles psychocomportementaux des malades.
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Immunothérapie et vaccin ?
Un vaccin pouvant soigner cette maladie semble envisageable d’après des études menées chez l’animal. Les premiers tests sur l’homme ont été très décevants avec des effets secondaires majeurs. Aucun vaccin ou médicament immunogénique n’est aujourd’hui commercialisé. Néanmoins des recherches prometteuses continuent dans ce sens.
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CONSEQUENCES SOCIALES
Dans les pays occidentaux, la famille a des ressources limitées en temps pour offrir à la personne malade le soutien dont elle a besoin de façon de plus en plus continue au fur et à mesure de l’évolution de la maladie. Pourtant, dans 70% des cas, c’est la famille qui prend en charge la personne malade et lui permet de rester à domicile.
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On a pris conscience de l’apport considérable de ces aidants « naturels » et les professionnels se rendent compte que « l’aide aux aidants » est probablement une des manières de répondre à cet énorme défi de santé publique.
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EN BELGIQUE Mars 2009 : personnes atteintes d’Alzheimer et affections apparentées. En 2020 on prévoit malades, le vieillissement de la population aidant.
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ADRESSES PRATIQUES Fondation Roi Baudouin Site internet www.kbs-frb.be
La Ligue Nationale Alzheimer Liga ASBL Site internet Baluchon Alzheimer Belgique ASBL 87, avenue du Paepedelle 1160 Bruxelles. Site internet Aide à domicile.
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DEPISTAGE PRECOCE Février 2011
Professeur Osama Sabri, Université de Leipzig Etude multicentrique de phase II avec un nouveau marqueur isotopique le Florbetaben Résultats préliminaires très bons avec une spécificité de 90%à l’image tomographique pour identifier la protéine amyloïde Une étude de phase III est en cours (plus étendue)
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POURQUOI UN DIAGNOSTIC PRECOCE ?
Trois raisons : Peut conduire au développement de médicaments plus spécifiques de la DA En cas d’anomalies à l’examen, les patients peuvent prendre les décisions appropriées Si l’examen est normal, le patient sera rassuré
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EN GUISE DE CONCLUSION Il faut noter que ce qu’avait décrit le Dr Aloïs Alzheimer était la démence PREsénile. De nos jours, la dénomination « maladie d’Alzheimer » est couramment étendue à des cas de démence sénile. La raison majeure en est que les altérations anatomopathologiques sont similaires dans les deux cas mais de causes et de dates d’apparition différentes. Il serait préférable de parler de maladie de « type Alzheimer » dans le cas des démences séniles.
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Je vous remercie de votre attention.
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