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Publié parAmandine Pruvost Modifié depuis plus de 10 années
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Art romain Sculpture: Portrait républicain, portrait impérial
Bas relief narratif (historique)
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L’art romain: la sculpture
Nous avons déjà mentionné que, les Romains étant de grands admirateurs d’art grec, toute une catégorie de sculptures ne sont que des copies des œuvres grecques, mais qu’il existe toutefois dans l’art romain une autre catégorie de sculptures, qui est authentiquement romaine: il s’agit du portrait et du bas-relief narratif ou historique. Nous avons vu que la principale caractéristique de la sculpture romaine est la recherche de la ressemblance avec le modèle.
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Le portrait romain C’est la recherche de la ressemblance avec le modèle qui est la principale caractéristique de la sculpture romaine. Tandis que l’artiste grec exprimait l’idée d’un homme générique, idéal, la mentalité romaine privilégie l’individualisation et l’identification. Julius Caesar, c. 50bc Julius Caesar, c. 50bc
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Tandis que l’artiste grec exprimait l’idée d’un homme générique, idéal, la mentalité romaine privilégie l’individualisation et l’identification. Sculpture hellénistique: Portrait de Delos, inquiet, vers 80 aC Portrait bust of a man, 1st century B.C.; Republican Buste - portrait républicain, Ier siècle av. J.C.
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Ces portraits remplacent le masque mortuaire en cire du chef de famille défunt, périssables, et représentent donc à l’origine des documents visuels, non des ouvres d’art. À partir du II siècle av. J.C. Patricien romain portant les bustes de ses ancêtres, vers 30 av. J.C.
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La sculpture républicaine
Dès la période républicaine les chefs politiques et militaires sont honorés par les statues. Ces statues n’ont pas subsisté, nous ne savons pas si elles s’attachait à être ressemblantes ou si elles identifiaient les modèles par leur pose, leurs attributs, et les inscriptions. Ici c’est l’attention portée aux détails du vêtement et le geste s’adressant à la foule qui sont typiquement romains. Aulus Metelus (l’Orateur), début du Ier siècle av. J.C., bronze Aulus Metelus (l’Orateur), début du Ier siècle av. J.C.
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La sculpture impériale
Si le geste et le réalisme du rendu du vêtement demeurent, dans ce portrait de l’Empereur Auguste nous voyons aussi réapparaitre un souci d’idéalisation: nous retrouvons dans l’art romain le concept, originaire d’Égypte, de la divinité de la personne du souverain. Augustus in armor, 40bc, vatikanski muzej Auguste de Primaporta, vers 20 av. J.C.
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Les Romains vont user de ce procédé d’abord dans les provinces orientales où cette croyance est traditionnellement établie, pour ensuite l’adopter comme part de la politique officielle: nous pouvons parler de propagande. Auguste de Primaporta, vers 20 av. J.C. Empereur Octavian Augustus, Ier siècle après JC
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Bas reliefs historiques
L’art impérial ne se limite pas aux portraits. Les empereurs commémorent les événements importants de leur règne sur des bas reliefs narratifs. Ces reliefs nous rappellent l’art du Proche Orient: nous avons vu ces reliefs narratifs donnant un compte-rendu détaillé des campagnes militaires royales décorer les palais assyrien et perses: 865bc,cca King Ashurnasirpal II ( BC), palais de Darius à Persepolis
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Dès le IIIème siècle av. J
Dès le IIIème siècle av. J.C, les Romains représentent leur victoires sur les panneaux peints portés dans des processions. Au cours des dernières années de la République ces représentations acquièrent une forme plus durable: sculptées en bas-relief, elles sont fixées sur des édifices: autels monumentaux (Ara Pacis, empereur Auguste), colonnes (colonne Trajane) ou arcs de triomphe (Arc de Titus). Autel de la paix, Arc de Titus, colonne Trajane
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Ara Pacis, Autel de la Paix: L’empereur Auguste, « prince de la Paix » érige à Rome un monumental autel de la paix (Ara Pacis) (13-9 av J.C.) Ara Pacis, l’autel de la Paix, Rome (empereur Auguste, la construction voté par le Sénat en 13 av JC et érigé en quatre ans)
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Une frise court le long du mur, où apparaissent les scènes allégoriques, les panneaux décoratifs mais aussi la procession solennelle menée par l’empereur.
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Nous trouvons trois types de reliefs ornant Ara Pacis: la procession solennelle, les représentations symboliques et les reliefs décoratifs. Nous voyons ici à gauche la représentation symbolique de la Déesse-mère Terre, avec la personnification de deux vents, et à droite un panneau décoratif. Si les représentations symboliques rappellent l’art hellénistique, les panneaux décoratifs n’ont pas d’équivalent dans l’art grec.
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Dans les représentations symboliques apparait le souci de l’artiste de représenter la profondeur spatiale: nous voyons l’atténuation de la profondeur de taille pour l’arrière plan, fait de rochers et végétation...
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Ce souci n’apparait pas dans le panneau décoratif: ici pas de profondeur, la végétation symétrique nous confirme qu’il s’agit bien d’une décoration.
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Mais c’est en comparant la procession impériale d’Auguste avec la procession à l’honneur d’Athéna de la frise du Parthénon, en Grèce, que nous voyons le plus facilement la différence entre le bas-relief grec et le bas-relief romain.
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La frise du Parthénon appartient à un monde idéal, intemporel: il s’agit d’une procession mythique. L’accent est sur le rythme de cette frise, et du rituel lui-même. parthenon frise_du_parthenon_ _av_JC_Phidias La frieze du Parthénon, av. J.C., Phidias
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La frise de Ara Pacis par contre, une multitude de détails nous indique qu’il s’agit d’un événement déterminé, récent, connu. Les participants, membres de la famille royale, sont traités comme des portraits, le comportement des enfants est anecdotique…
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L’Arc de Titus, Rome, 81 après J. C
L’Arc de Titus, Rome, 81 après J.C. Cet arc de triomphe fut érigé en 81 après J.C. pour commémorer les victoires de l’empereur Titus.
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Il présente deux importants reliefs historique représentant le cortège triomphal célébrant la conquête de Jérusalem: ici aussi il s’agit des événements historiques récents et connus.
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Il s’agit d’un événement historique récent et connu: on peut reconnaitre le chandelier à sept branche, porté en procession comme part du butin.
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Souvenez vous que l’artiste grec par contre, pour commémorer une bataille, par exemple les victoires sur les Perses, la représentait comme un combat symbolique, mythique: celui des Lapithes et des Centaures ou celui des Grecs et des Amazones, comme ici Scopas, dans la frise du Mausolée d’Halicarnasse… scopas the-battle-of-the-greeks-and-the-amazons-from-the-mausoleum-of-halicarnassus-circa-350-bc
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Le but de l’art impérial, glorifier l’empereur, était parfois incompatible avec le traitement réaliste de l’espace: le char impérial tiré par les quatre chevaux de profil, n’est pas où il devrait être: la frontalité de la représentation de l’empereur est une ancienne règle …
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La colonne Trajane, Rome, IIème siècle après J. C
La colonne Trajane, Rome, IIème siècle après J.C. Érigée pour célébrer les victoires de Trajan sur les Daces, la plus remarquable de ces colonnes inspirées des obélisques égyptiens, est la colonne de Trajan.
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La colonne Trajane est remarquable par sa hauteur (37,5 m avec la base) mais surtout par son relief narratif enroulé en spirale, une bande continue de 197 m.
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La frise en spirale de la colonne Trajane pose un nouveau problème: le contenu du relief doit être clair et explicatif, et la composition de chaque épisode doit participer au déroulement continu des scènes: l’artiste y réussit en sacrifiant la profondeur spatiale et en réduisant le paysage et l’architecture au décor. La profondeur spatiale
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Revenons aux portraits: ceux de la période impériale sont nombreux et de styles divers: entre les portrait des ancêtres réalistes, de tradition républicaine, et classiques à l’inspiration grecque d’Auguste. Ils vont toutefois évoluer avec la société romaine. Empereur Augustus, vers 14–37 Caracalla (Empereur from AD 211 to 217)
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Les empereurs de la dynastie Julio-claudienne vont se faire des portraits classicisants:
Emperor Gaius Julius Caesar Germanicus, known as Caligula, 37–42 Tiberius (Emperor from AD 14 to 37) Bust of Emperor Nero, c. 60ad
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La dynastie flavienne, de militaires arrivée au pouvoir, affiche un scepticisme quant à la nature divine de l’empereur. La période d’instabilité à partir du IIIème siècle, avec menaces barbares et successions au trône par meurtre, voit une suite d’« empereurs soldats ». Leur courte règne ne leur laisse pas le temps de croire en leur nature divine: nous retrouvons le réalisme républicain. Philippe l’Arabe, aD
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Cette tête, probablement le portrait du philosophe grec Plotin, illustre un autre aspect de la crise du IIIème siècle: le corps est une apparence grossière de l’âme véritable, pourquoi conserver l’apparence de cette apparence? Tête (Plotin), fin IIIème siècle ap. J.C., Ostie
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Cette idée annonce la fin du portrait romain: si la ressemblance physique n’a pas d’importance, la représentation n’est que symbole: nous sommes à l’aube du christianisme. C’est ainsi qu’il faut voir la colossale tête de Constantin, premier empereur chrétien. Empereur Constantin, vers 324–337
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