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Le Centre de crise L’Autre Maison
20 ans d’intervention auprès des personnes suicidaires
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Les Services de L’Autre Maison
Intervention de crise disponible 24/7 : Intervention téléphonique Rencontre d’évaluation Suivi court terme Hébergement de crise Intervention dans le milieu de vie
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Centre de crise L’Autre Maison inc.
954 personnes ont reçu des services d’évaluation, d’hébergement et/ou suivi au cours de l’année De ce nombre 314 personnes ont été hébergées pour une durée moyenne de 6 jours.
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L’Équipe 90% sont détenteurs d’un baccalauréat
Composée d’intervenants communautaires en santé mentale: 90% sont détenteurs d’un baccalauréat Plusieurs sont détenteurs d’une maîtrise psychologie travail social criminologie sexologie
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Qui utilise nos services ?
Toute personne et toute famille vivant une situation de crise: Crise situationnelle Crise suicidaire Crise associée à des troubles transitoires, modérés ou sévères de santé mentale
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Valeurs d’intervention de l’autre Maison
Importance d’accueillir la personne, Symptômes sont des expériences humaines qui peuvent être interrogées et comprises, Nous travaillons à diminuer ce qui cause la détresse plutôt qu’à faire disparaître les symptômes.
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Nombre de suicides en 2007 au Québec
858 hommes et 232 femmes Ce nombre équivaut à un taux de 14,0 décès par personnes Baisse significative chez chacun des groupes d’âges chez les hommes. Femmes âgées de 50 à 64 ans et de 65 ans et plus sont les seuls groupes qui n’ont pas connus de baisse significative.
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Principaux facteurs de risque
La toxicomanie et les problème de santé mentale associés à la toxicomanie. Avoir déjà fait une tentative multiplie par 38 la probabilité d’un suicide complété. Les personnes qui ne sont pas fidèles à leurs suivis, qui ont tendance à abandonner leurs démarches.
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Facteurs de risque Judiciarisation
Précarité financière, résidentielle… Pertes des repères habituels, pertes de statut… Intensité de certaines émotions comme la culpabilité et la honte Planification du suicide, Comment, Où, Quand… Le Coq
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Facteurs de protection
Qualité de la relation intervenant/soignant, Confiance mutuelle, Collaboration, Capacité d’insight (personne se reconnaît une part de responsabilité dans ce qui lui arrive) Engagement dans un contrat de vie Avoir accès à un confident et à une personne qui valorise ce que l’on fait.
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Évaluation du passage à l’acte
Dépend: Du niveau de désorganisation de la personne; De la force du lien que nous avons avec elle, de la qualité de la relation et du niveau de collaboration de la personne; De ses antécédents suicidaires récents; Des facteurs d’aggravation dans son contexte de vie.
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Urgence faible Différentes solutions, autres que le suicide, sont envisagées par la personne. Elle parle de ses problèmes et cherche des solutions. On sent une souffrance chez elle, mais son désir de vivre est encore bien présent. Le « Comment Où Quand » n’est pas défini. La personne peut se projeter dans le futur.
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Urgence moyenne Équilibre émotif de la personne est très perturbé.
Personne envisage clairement le suicide et exprime ouvertement ses intentions suicidaires. Le COQ est en partie défini. Le scénario suicidaire est clairement perçu comme un moyen plausible pour mettre fin à ses souffrances. La personne vit encore une certaine ambivalence, mais elle se persuade que le suicide est la solution.
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Urgence élevée Les modalités du suicide sont choisies, (Comment, Où et Quand) et la personne passera à l’acte dans moins de 48 heures. Le moyen prévu est accessible. La personne peut sembler dans un état second. La personne présente des émotions extrêmes (est complètement détachée de ses intentions et émotions ou est très émotive). Le suicide est « sa dernière porte de sortie ».
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L’INTERVENTION DE CRISE
Pour protéger la personne, son entourage et les intervenants impliqués Pour désamorcer la crise suicidaire Pour prévenir le passage à l’acte ou la perte de contrôle Pour favoriser l’expression des émotions
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LES ÉTAPES DE L’INTERVENTION DE CRISE
Prendre contact, entrer en relation avec la personne Aborder directement ce qui se passe Évaluer l’urgence Communiquer notre compréhension du processus de crise
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LES ÉTAPES (SUITE) Calmer la personne: respect/calme et directivité pour définir des priorités et agir Transmettre de l’espoir Donner de l’information
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INTERVENIR EN SITUATION DE CRISE
Utiliser un ensemble de stratégies d’intervention qui impliquent soutien, responsabilisation et confrontation de certains enjeux. Nous pouvons employer des moyens comme le recadrage, la dédramatisation, l’accompagnement, la concertation, l’encadrement intensif…
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LA CRISE Fait augmenter le niveau d’anxiété de l’intervenant/soignant.
Confronte nos limites personnelles. Fait vivre incertitude et un possible sentiment d’incompétence. Peut nous faire perdre notre calme et nous mettre en urgence.
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LA CRISE (SUITE) Peut nous faire vivre culpabilité, colère et impuissance. Nous confronte souvent à des pertes et des deuils.
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L’ENTENTE DE NON-PASSAGE À L’ACTE
C’est un moyen fréquemment utilisé dans notre pratique, et auprès de diverses clientèles. Lorsqu’on a pris le temps d’écouter la personne et qu’on lui a transmis de l’espoir, la personne suicidaire est souvent à même de s’engager dans ce type d’entente et de tolérer une référence vers un autre service
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3 ÉLÉMENTS DE BASE Un engagement de non-passage à l’acte
Une durée de validité de l’entente (exemple: jusqu’à demain; d’ici une semaine; jusqu’à la prochaine rencontre) L’identification claire d’un répondant ou d’une ressource précise dans l’éventualité d’un fort désir de passage à l’acte (filet de sécurité)
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Exemple d’entente: Martina, 19 ans, se présente dans une Clinique sans rendez-vous. Elle demande d’avoir une prescription d’anxiolytiques. Elle dit avoir été dans un CLSC auparavant, et être en attente d’une évaluation. Son discours est parfois décousu et elle est fébrile. Elle se dévalorise beaucoup et se sent en échec dans toutes les sphères de sa vie.
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Idéations suicidaires
Elle finit par nommer ses idéations suicidaires. Elle a accès à un moyen (couteau), mais n’a pas de moment déterminé pour passer à l’acte. Elle a déjà fait une tentative de suicide par prise de médication à 17 ans, et a aussi déjà eu des comportements automutilatoires.
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Martina Elle insiste fortement pour avoir des anxiolytiques pour l’empêcher de penser à ses idées noires. Le médecin apprend que Martina est une étudiante étrangère qui vit en colocation. Son colocataire est cependant absent pour plusieurs semaines. Elle décrit ses relations sociales comme étant superficielles. Le médecin nomme son inquiétude à Martina quant à fébrilité et sa fragilité au niveau du suicide. Celle-ci se met à pleurer.
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Martina Quand le médecin lui demande ce qui pourrait l’aider, mis à part le recours éventuel à des anxiolytiques, elle nomme ne plus vouloir être seule avec ses problèmes. Le médecin lui décrit alors les services proposés par L’Autre Maison.
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Martina Martina se dit intéressée, mais ambivalente. Elle accepte néanmoins d’appeler L’Autre Maison et demande à être rencontrée le surlendemain par un intervenant du centre crise. Le médecin prend alors l’entente avec elle pour qu’elle appelle la ligne d’intervention du centre de crise, en tout temps, si elle a des idéations suicidaires. Martina se dit rassurée par cette possibilité et apparaît plus calme.
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Martina Le médecin est rassuré par les démarches de Martina et surtout de savoir qu’un partenaire prend le relais.
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