LARES ET PENATES Pour assurer la paix et prospérité de son foyer, la famille procède chaque jour, sous le ministère du pater familias, au culte domestique.

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1 LARES ET PENATES Pour assurer la paix et prospérité de son foyer, la famille procède chaque jour, sous le ministère du pater familias, au culte domestique. Les rituels ont lieu dans l’atrium, au cœur de la maison, devant une petite chapelle appelée laraire (lararium), comportant un autel, ara, dont le haut est creusé d’un foyer, (focus) où le feu brûle en permanence, comme celui de la Cité dédié à Vesta. Dans cette chapelle, une niche contient des statuettes de cire ou de bois représentant des divinités honorées pour protéger la maison : le Lar familiaris, dieu gardien de la maison, et les Penates, divinités responsables de l’approvisionnement en nourriture, qui se déplacent avec la famille qu’elles protègent. La famille romaine honore aussi par des sacrifices les esprits des ancêtres défunts appelés Mânes. Les Romains les appellent dii manes, les bons dieux, pour se les concilier, mais ils les considèrent en réalité comme des puissances potentiellement maléfiques qu’il faut se concilier par des offrandes. En mai, lors de cérémonies funèbres, le pater familias doit aussi veiller à conjurer les maléfices des spectres en accomplissant des actes rituels particuliers. Comme les rituels du culte domestique sont personnels à chaque famille, le père de famille enseigne à son fils les prières et toutes les pratiques de sa religion domestique car c’est lui qui le remplacera comme ministre à sa mort. Si le père n’a pas d’enfant mâle, il adopte un garçon pour perpétuer le culte de la famille. Le Pontifex Maximus, chef de la religion nationale et chargé de surveiller les rites, s’assure de la bonne observation des rites familiaux afin que la tranquillité publique ne soit pas troublée par des spectres qui auraient été négligés. Le culte domestique intervient dans tous les actes de la vie individuelle ou sociale : naissances, mariages, décès donnent lieu à des actes religieux . Cette poupée faite en os a probablement été consacrée à Vénus par la jeune fille qui la possédait, au moment de son mariage. Vocabulaire - atrium, ii, n. : l’atrium ara, ae, f. : l’autel focus, i, m. : le foyer genius, ii, m. : le génie - Lar, is, m. : le lare Penates, tium, m. : les Pénates penus, i ou us, m. f. : les provisions religion, onis, f. : la religion superstitio, onis, f. : la superstition Toute la maison est un espace sacré. Forculus protège les battants de portes, Limentinus, la pierre du seuil, Cardea, les gonds. La porte dans son ensemble est sous la protection de Janus, le dieu au double visage. A chaque repas sont jetés dans le feu du laraire, en guise d’offrandes, des morceaux d’aliments. La patella est l’un des objets cultuels servant à ce rite. Le Lar est souvent représenté par une statuette de jeune homme qui danse en levant le pied. Sur un denier de la gens Caesia, on voit deux Lares et un chien entre les deux, symbole de vigilance. Sur le lararium de la maison de Vetii, le fondateur de la gens à qui l’on voue parfois un culte est entouré de deux Lares représentés par des adolescents brandissant une corne d’abondance; le serpent représente le génie du propriétaire, Genius, sorte de double surnaturel qui le protège toute sa vie. L'inscription Dis Nanibus sacrum, dédicace aux dieux Manes, est gravée sur toutes les urnes cinéraires. Durant les Parentalia, fête dédiée aux Mânes, toutes les affaires cessent, la célébration des mariage est interdite et les temples sont fermés. Les morts mangent la nourriture qu'on a préparée sur leurs tombeaux fleuris pour l'occasion. Rome a pour dieux Lares Romulus et Rémus. Dans le laraire, aux côtés des Lares, on trouve de multiples statuettes offertes en ex-voto à des divinités diverses. Ce petit Mercure en est un bon exemple. Comme dans la maison, le feu sacré ne doit pas s’éteindre dans le temple de Vesta, déesse du feu protectrice du foyer domestique et des familles. Ce sont des prêtresses appelées les Vestales qui l’entretiennent. Complète et commente la phrase suivante extraite du prologue de l’Aulularia de Plaute. " Je suis le dieu _________ de la maison d'où vous me voyez sortir. Depuis bien des années j'en suis le gardien, et de père en fils jusqu'au maître d'aujourd'hui, je veille sur elle." Explique les expressions françaises « fonder un foyer », « transporter ses pénates », « avoir un trait de génie» ? Enée quitte Troie avec les Pénates.