Efficacité d’un système d’alarme pour créer et déclencher une intention d’action chez un patient avec troubles cognitifs sévères (Zermatten, Rochat, Manolov,

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1 Efficacité d’un système d’alarme pour créer et déclencher une intention d’action chez un patient avec troubles cognitifs sévères (Zermatten, Rochat, Manolov, & Van der Linden, en révision) VICTORINE ZERMATTEN SION, LE 16 SEPTEMBRE 2016

2 Plan 1.Introduction: les comportements orientés vers un but 2.Présentation de R.Z. 3.Méthode 1.Intervention 2.Design 4.Résultats 5.Discussion

3 1. Introduction: Les comportements orientés vers un but (COB) COB = capacité qui nous permet de contrôler notre environnement en fonction de nos désirs et nos besoins (Dickinson, & Balleine, 1994). ◦Débute avec la création d’une intention à partir de déterminants internes (souhaits, besoins) ou externes (réponse à un stimulus environnemental) (Brown, & Pluck, 2000). ◦Propriétés motivationnelles de l’intention  La probabilité qu’un comportement se reproduise peut être modifiée par ces propriétés qui marquent émotionnellement le COB. ◦Après la création d’une intention,  Sélection et élaboration d’un plan d’action  Initiation de ce plan  Contrôle du résultat de l’action

4 1. Introduction: Les perturbations des COB Réduction des COB fréquemment observée après une atteinte cérébrale (Lishman, 1978) Trois formes distinctes de réduction des COB en fonction du processus altéré (Levy, & Dubois, 2006) 1.Auto-activation 2.Émotionnel-affectif 3.Cognitif

5 1. Introduction: La rééducation des perturbations du COB Beaucoup d’études d’intervention menées auprès de personnes cérébrolésées présentant des troubles légers à modérés (Boelen, Spikman, & Fasotti, 2011) o GMT (Robertson, 1995; Levine et al., 2001; Levine et al., 2011) o Neuropage (Wilson, Emslie, Quirk, & Evans, 2001; Fish, Manly, Emslie, Evans, & Wilson, 2008) VS Peu d’études menées auprès des patients avec troubles cognitifs sévères o Sohlberg, Sprunk, and Metzelaar (1988): Carte d’incitation o Burke, Zencius, Wesolowski, and Doubleday (1991): Checklist

6 2. Présentation de R.Z. (1) o Homme de 42 ans, né en France, vivant en Suisse depuis 25 ans. o Rupture d’anévrysme de l’artère communicante antérieure en avril 2012. o Nombreuses complications o Admis au Foyer Valais de Cœur en 2013 o Evaluation neuropsychologique o Troubles exécutifs sévères (planification, résolution de problèmes, inhibition) o Troubles mnésiques sévères o Troubles attentionnels sévères o Signes d’héminégligence gauche

7 2. Présentation de R.Z. (2) Observations de son fonctionnement au sein du foyer o Manque d’actions auto-initiées o Besoin d’incitation constante pour prendre ses médicaments, se déplacer seul dans le foyer, se laver les dents, … o Si incitées de manière externe, les actions simples sont correctement réalisées. Interprétation de la réduction des COB chez R.Z. ◦Incapacité à créer une intention sur la base de déterminants internes ◦Perturbations des fonctions nécessaires à l’élaboration d’un plan d’action ◦Troubles mnésiques et attentionnels

8 2. Présentation de R.Z. (3) Réduction des COB interfère avec le développement de son autonomie au sein du foyer ◦Taux de fréquentation aux ateliers  Objectif du programme d’intervention: augmenter son taux de présence aux sessions d’atelier. ◦Utilisation de son téléphone portable pour créer et déclencher l’intention de se rendre à l’atelier

9 3. Méthode: Intervention Programme d’intervention en trois étapes 1)Description de l’action à réaliser accompagnée par une alarme sonore fournie par son téléphone portable au moment précis où l’action doit être réalisée ◦Compensation des troubles de mémoire et des déficits attentionnels «R.Z., vous êtes attendu à l’atelier d’horticulture» 2)Estompage du contenu du message ◦Association progressive entre l’alarme et l’intention à réaliser «Atelier horticulture» 3)Retrait du message et maintien de l’alerte sonore ◦Une fois que l’alerte a été associée à l’action, elle peut déclencher l’intention et la réalisation de cette action.

10 3. Méthode: Design Deux designs ABAB 1 er programme d’intervention: Trois sessions d’atelier dans deux activités différentes A1: 4 semaines de ligne de base 6 semaines: message + alerte 4 semaines: estompage du message + alerte 6 semaines : alerte seule A2: 3 semaines de retrait de l’alarme B2: 25 semaines avec alarme seule B1 Modification du programme d’atelier; ajout de deux sessions et modification d’une session existante

11 3. Méthode: Design Deux designs ABAB 2ème programme d’intervention: Trois sessions d’atelier dans trois activités différentes A1: 3 semaines de ligne de base 4 semaines: message + alerte 5 semaines: estompage du message + alerte 15 semaines : alerte seule A2: 4 semaines de retrait de l’alarme B2: 5 semaines avec alarme seule B1

12 4. Résultats: 1 er programme d’intervention Tau-Up A1B10.85<.01 B1A2−0.20.07 A2B20.52<.01

13 4. Résultats: 2ème programme d’intervention Tau-Up A1B10.72<.05 B1A20.000.98 A2B20.110.78

14 4. Résultats: Informations qualitatives Entretiens informels menés avec les membres de l’équipe ◦Confirmation que l’intervention a été efficace pour augmenter le taux de présence de R.Z. à l’atelier ◦Renforcements positifs ◦Lorsque le dispositif a été définitivement retiré, taux de présence reste élevé. ◦Hors du contexte de l’intervention, incitation constante toujours nécessaire.

15 5. Discussion o Augmentation significative du taux de présence aux sessions d’atelier o Le programme d’intervention a été efficace pour créer et déclencher une intention d’action chez R.Z. o Maintien de l’amélioration durant la dernière partie de l’intervention o L’alerte sonore provoquerait une interruption de l’activité en cours, permettant à R.Z. de diriger son attention sur la signification de l’alarme, ce qui déclencheraient l’intention et l’action. o Variation du taux de présence lors du 2 ème programme d’intervention o Troubles de mémoire o Changements dans son programme

16 5. Discussion o Le taux de présence de R.Z. reste élevé même lorsque le dispositif a été complètement retiré o Installation d’une routine d’action o Lorsque l’alerte seule était fournie à R.Z. en même temps pour les deux programmes d’intervention, il sollicite les membres de l’équipe afin de connaître dans quelle activité il doit se rendre. o Utilisation de la stratégie de vérification spontanément o Lors du retrait de l’alerte, intention présente, sans information précise sur l’activité à laquelle se rendre  Consultation du programme affiché associée avec l’action de fumer.

17 MERCI pour votre attention