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Publié parFranck René Modifié depuis plus de 8 années
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1. Étymologie / Définitions 1. Étymologie / Définitions 109eme Café-Philo agathois préparé avec Jean Pascal et Didier-David Fernandez 2. Citations choisies 3. Notions / Concepts / Prises de vues : 3. Notions / Concepts / Prises de vues : Origine, fondement et limites de la connaissance. 4. Questions / Discussion : 4. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question 5. En guise de conclusion
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Étymologie et définitions Étymologie : Connaissance vient du latin cognitio, action d’apprendre, cognoscere, connaître, ce qui donnera au moyen-âge "conoisance", puis "connoissance" et "connaissance". Même si le rapprochement de connaître (co-naître) avec "naître avec" est tentant, cela demeure un simple jeu de mot utilisé parfois en théologie et repris, par exemple, par Paul Claudel (1904). En effet naître vient du latin nascor alors que connaître vient du latin noscere. Définitions : Dictionnaire Larousse sur internet (extrait) : Action, fait de comprendre, de connaître les propriétés, les caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose : La connaissance de la nature. Opération par laquelle l'esprit humain procède à l'analyse d'un objet, d'une réalité et en définit la nature : Connaissance intuitive. Ensemble des domaines où s'exerce l'activité d'apprendre ; savoir : Toutes les branches de la connaissance. Synonymes : appréhension, compréhension, entendement. Contraires : ignorance, méconnaissance. Dictionnaire de philosophie Christian Godin (extrait) : Faculté mentale produisant une assimilation par l’esprit d’un contenu objectif préalablement traduit en signes et en idées. La connaissance est une possession symbolique des choses comprenant une infinité de degrés.
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Citations choisies Par Didier-David : « [Connais-toi toi-même] et tu connaîtras l'Univers et les Dieux » Anonyme Le texte entre [ ] est gravé sur le fronton du temple de Delphes vers 600 av. J-C / auteurs Chilon et les sept sages, repris par Socrate. Par Jean : « Lorsqu’une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu’elle appartient au domaine de la croyance et non à celui de la connaissance. » Voltaire Par Jean-Paul : « La connaissance est la relation entre le concept et la réalité effective.» Hegel. Ce que Comte-Sponville confirme de façon plus explicite : « Connaître, c’est penser ce qui est : la connaissance est un certain rapport d’adéquation entre le sujet et l’objet, entre l’esprit et le monde, entre la vérité de l’entendement et la vérité de la chose ».
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Origine, fondement et limites de la connaissance Notions / Concepts / Prises de vues 1.Origine et fondement de la connaissance. La question de l’origine de la connaissance est résolue de façon différente par deux théories qu’on oppose traditionnellement et auxquelles on peut ajouter une troisième qui peut en faire la synthèse. a. L’innéisme : Défendu notamment par Descartes (1596-1650), c’est la théorie selon laquelle les éléments premiers de la connaissance sont naturellement en notre esprit comme des semences de vérité, et connaissable par une évidence immédiate. b. L’empirisme : Défendu notamment par deux philosophes britanniques Locke (1632-1704) puis par Hume (1711-1776), cette théorie prétend que nous n’avons pas d’idées innées, l’esprit est une table rase. Toute notre connaissance provient de l’expérience, c'est-à-dire des données de la sensation. c. Le rationalisme : Kant (1724-1804) critiquera l’empirisme en affirmant que si notre connaissance débute avec l’expérience, cela ne signifie pas que toute notre connaissance dérive de l’expérience. Pour lui, en effet, l’expérience n’est que la matière de notre connaissance qu’il nous faut organiser pour qu’elle devienne l’objet d’une connaissance, ce qui ne se peut que grâce aux structures a priori de la raison humaine. La connaissance n’est-elle pas une construction théorique élaborée par la raison à partir des matériaux sensibles des objets que nous percevons ?
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Origine, fondement et limites de la connaissance (suite) Notions / Concepts / Prises de vues 2.Limites de la connaissance. Si la connaissance a besoin de la matière fournie par l’expérience, qu’en est-il des objets situés au- delà de l’expérience, comme le sont par exemple les objets métaphysiques ? a. Pour Platon, connaître consistait à dépasser les apparences (allégorie de la caverne où l’on ne voit que des ombres de la réalité) pour saisir les essences absolues et immuables des choses. b. Pour Kant, au contraire, nous ne connaissons pas les choses en elles-mêmes, mais seulement les phénomènes. La chose en soi est inconnaissable. De même, les objets métaphysiques (Dieu, l’âme par exemple), situés hors de toute expérience possible, échappent, selon Kant, à notre pouvoir de connaître. c. Pour Karl Popper (1902-1994), le caractère distinctif d’une connaissance scientifique n’est pas sa vérifiabilité, mais au contraire sa falsifiabilité, c'est-à-dire la possibilité de voir l’expérimentation la démentir. Ainsi les connaissances scientifiques ne procéderaient pas de la généralisation à partir d’expériences particulières, mais à partir d’hypothèses réfutables dont le statut est provisoirement validé tant qu’elles ne sont pas réfutées. Les connaissances ne sont-elles pas qu’une interprétation plus ou moins fiable de la réalité ? Une espèce d’appropriation de la réalité qui resterait toujours à approfondir ?
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QUESTIONS 1.Peut-on savoir sans connaître et réciproquement ? 2.La connaissance est-elle une croyance ? 3.A quoi bon connaître ?
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1.Peut-on savoir sans connaître et réciproquement ? Animation Didier-David Fernandez Qu’est-ce que le savoir ? Qu’est-ce que la connaissance ? Connaissance et Savoir se confondent-ils ?
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1. Peut-on savoir sans connaître et réciproquement ? Connaissance et savoir ne seraient-ils pas interdépendants et en synergie ? Connaître pour mieux savoir et agir mieux ? Savoir penser et réfléchir pour mieux connaître ? Plus large que la connaissance : par ex. connaître le code de la route, le savoir ne porterait-il pas plutôt sur une pratique maitrisée ou une aptitude : par ex. savoir conduire ? Toute connaissance n’aurait-elle pas pour substrat, pour socle, un certain savoir : la capacité de comprendre, ce qui peut, par certains côtés, rejoindre la thèse de l’innéisme ? 2.Qu’est-ce que la connaissance ? Connaissance vient du latin cognitio, action d’apprendre, cognoscere, connaître. La connaissance n‘est-elle pas la capacité mentale permettant une assimilation par l’esprit de la réalité ? Toujours relative et donc évolutive, la connaissance n’est-elle pas une possession symbolique des choses ? Kant distingue la connaissance qui est le savoir avec conscience et le savoir spontané ou intuitif : les petits enfants et les animaux savent les objets mais ne les connaissent pas. Si, le plus souvent, savoir et connaître sont synonymes et signifient être instruit sur la nature ou dans la pratique de quelque chose, en revanche, les différences entre les substantifs savoir et connaissance ne seraient-elles pas plus explicites ? 1.Qu’est-ce que le savoir ? Savoir vient du latin sapere, avoir de la saveur, du goût, de la pénétration, être sage. Plus large que la connaissance, qui porte en général sur des objets précis, un savoir n’est-il pas constitué : Par l’ensemble organisé des informations disponibles dans un domaine donné (ex: savoirs scientifiques) ? Ou par la maîtrise conjointe d’un ensemble d’informations qui induisent un certain savoir faire : savoir lire ou écrire par ex. Si le savoir s’oppose à l’ignorance, aux opinions et aux croyances, comment pourrait-il se réduire aux seules connaissances rationnelles : la connaissance sensible, l’observation, l’expérience, le bon sens, ne contribueraient-ils pas en effet pour une large part à la formation de nos savoirs ?
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2.La connaissance est-elle une croyance ? Animation Jean Pascal Qu’est-ce qu’une croyance ? Qu’est-ce qu’une connaissance ? Quid concernant la raison, l’expérience, la preuve et la réfutabilité ? Vérité incrémentée ou révélée ?
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2. La connaissance est-elle une croyance ? 2. Qu’est-ce qu’une connaissance ? Toute connaissance n’a-t-elle pas pour but de rendre présent à l’entendement ou à l’esprit un objet (externe ou interne) en essayant d’en posséder une représentation la plus adéquate possible ? Même si la connaissance ne se réduit pas aux connaissances strictement rationnelles, la raison n’est-elle pas incontournable pour assurer la cohérence des sensations, des observations et des expériences ? Comme dit Karl Popper, le caractère distinctif d’une connaissance n’est-elle pas sa falsifiabilité, c'est-à- dire la possibilité de voir l’expérimentation la réfuter, contrairement à la croyance ? Néanmoins, dès lors qu’il paraît impossible de démontrer rationnellement la validité de la raison, ni de vérifier empiriquement la validité de l’expérience, toute connaissance n’est-elle pas de ce point de vue une croyance en la raison et l’expérience ? Une croyance n’est-elle pas une conviction de l’ordre du dogme procédant de la vérité révélée ? Dogme qui, parce qu’il ne se réfère ni à la raison ni à l’expérience, serait paradoxalement irréfutable ? Si la connaissance, contrairement à la croyance, se réfère à la raison et à l’expérimentation auxquelles elle croit sans pouvoir en démontrer absolument le bien-fondé, n’est-elle pas de ce point de vue une croyance ? En fin de compte, la connaissance ne serait-elle pas une conviction provisoire par nature réfutable, tandis que la croyance, de l’ordre de la vérité révélée, serait par nature dogmatique et irréfutable ? 1.Qu’est-ce qu’une croyance ? Le mot croyance vient du latin credentia, substantif de credere, croire, avoir confiance. Toute croyance (comme toute opinion en plus radicale) n’est-elle pas l’adhésion à une idée tenue pour vraie sans pouvoir en apporter la preuve par la raison et/ou l’expérimentation ? Or, qu’est-ce que la raison si ce n’est la faculté de bien juger en discernant le vrai du faux, de façon la plus objective et universelle possible afin d’échapper aux leurres de la subjectivité individuelle ? Quoique sans preuve rationnelle, parce qu’elle procéderait de la vérité révélée, toute croyance ne serait- elle pas dogmatique et paradoxalement irréfutable ?
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3.A quoi bon connaître ? Qu’est-ce qui fonde l’effort de connaissance et quelles en sont les fins visées ? Le besoin de connaître est-il désintéressé ou intéressé ? Angélique ou pas ?
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3. A quoi bon connaître ? « Ni rire, ni pleurer, mais comprendre » disait Spinoza. La compréhension intellectuelle désintéressée n’apporterait-elle pas la paix de l’âme ? Requêtes affectives, appétit de pouvoir, souci de satisfaire des intérêts matériels, l’effort de la connaissance serait-il moins angélique et désintéressé qu’on pourrait le penser ? Egocentrée ou pas, toute connaissance ne consiste-t-elle pas à exercer une maîtrise sur soi-même et sur le monde ? Mais qui pourrait douter qu’il ne faille pas contrôler cette maîtrise, fut-elle de l’ordre de la vérité ? Sûrement pas ceux qui se refusent à confondre valeurs et vérité ? 2.Ou, au contraire, le besoin de connaître serait-il moins désintéressé qu’on pourrait le penser a priori ? Ne faut-il pas en effet comprendre que le travail de la connaissance, loin d’être désintéressé, s’arrache sur un fond de souffrance à laquelle l’Homme s’efforce d’échapper ? En effet, par exemple : Epicure ne le suggère-t-il pas implicitement en assignant au savoir la fonction d’apaiser les troubles de l’âme afin de la rendre disponible aux plaisirs d’exister ? Freud n’interprète-t-il pas la quête de la connaissance comme l’expression d’un détournement de l’énergie sexuelle mise au service de la pulsion de savoir ? A moins que l’effort de la connaissance ne soit une stratégie de divertissement, comme le pensait Pascal, afin d’échapper à l’inanité de notre condition ? Enfin, connaître n’aurait-il pas pour but de satisfaire le désir prométhéen de devenir « comme maîtres et possesseurs de la nature », de savoir pour le pouvoir et non pas de savoir pour savoir ? Qu’est-ce qui fonde l’effort de connaissance -car effort il y a !- et quelles en sont les visées ? 1.S’agit-il d’un besoin de connaître désintéressé ? Le besoin de connâitre serait-il inhérent à la nature de l’Homme en tant qu’être doué d’un esprit ? Comme disait Aristote, la science et la philosophie ne sont-elles pas filles de la curiosité, de l’étonnement, de l’émerveillement constitutifs de l’esprit ? Une exigence spirituelle qui est à elle-même son propre but ? En ce sens, la connaissance ne serait-elle pas une voie qui, en permettant à l’esprit de s’affranchir des superstitions, des craintes, des désirs puérils, lui ouvrirait les portes de la liberté ? En se libérant de soi, de la clôture et de la petitesse de l’ego, la connaissance ne serait-elle pas le chemin permettant à l’esprit de s’ouvrir à la liberté intérieure et à la sérénité ?
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Confondre connaissance et croyance, n’est-ce pas nier la vérité de ce qui est en la confondant avec les valeurs de ce qu’on aime et veut ? Par nature réfutable et par conséquent limitée, toute connaissance ne nécessite-t-elle pas un effort de recherche à jamais inachevé ? Même si l’on ne peut pas tout connaître, toute croyance, en se satisfaisant d’explications sans preuve, ne constitue-t-elle pas un obstacle à la connaissance ?
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