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Publié parEnide Lecomte Modifié depuis plus de 10 années
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Dépistage communautaire démédicalisé : de la recherche à la pratique
Laura Rios & Jean-Marie Le Gall Corevih Pays de Loire Juin 2011 Novembre 2010 1
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Pourquoi une offre de dépistage communautaire (exemple HSH)?
Une forte demande des HSH : Se sentent jugés quand ils font plusieurs tests par an Ne peuvent pas parler facilement de leurs pratiques sexuelles Dédramatiser le dépistage et rencontrer d’autres personnes sans « blouses blanches » Une forte motivations des intervenants communautaires : Sont sensibles à l’expression de ces besoins, Ont pris connaissance des expériences étrangères sur les TDR Pensent que le dépistage fait aussi partie de leur travail de prévention
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Pourquoi une offre de dépistage communautaire (exemple HSH)?
Un besoin de santé publique : Bénéfices individuels et collectifs du dépistage Nécessité d’améliorer et diversifier le dépistage Dépistage volontaires : CDAG-CIDIST Lever les barrières d’accès et allez vers Renforcer les propositions systématiques de dépistage : stratégies de rattrapages Dépistage systématiquement proposé en population générale Pour les populations les plus exposées : dépistage communautaire Une réponse de l’action communautaire en santé Des éléments constitutifs de la démarche communautaire: demandes des personnes, organisation des ressources, besoin de santé publique 3
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Investigateur : Professeur Yazdan Yazdanpanah Responsable scientifique : Jean-Marie Le Gall Chef de projet : Karen Champenois La recherche ANRS COMTEST sur le dépistage communautaire démédicalisée (janvier 2008-décembre 2010) Étudier la faisabilité d‘un dépistage rapide effectué par des acteurs communautaires non médicaux auprès des HSH en utilisant les TDR et le counselling motivationnel Étudier l’acceptabilité parmi la population cible
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Comment démédicaliser le dépistage ?
5 points clés : Choisir une technique fiable et simple Former les intervenants Mettre place un protocole d’intervention standardisé S’inscrire dans un réseau partenarial Appliquer une démarche qualité Encadrer le projet par un cadre règlementaire (habilitation)
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1. Une technique simple et fiable
1- Echantillon 3- Lecture Negative Positive 30 min 2- Déposer : le sang (75µl) + 1 goutte de tampon JM
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2. Former les intervenants communautaires
Pré-requis : expériences des actions de réduction des risques sexuels HSH Formation initiale (6 jours) + formation dépistage (6 jours) Avant de construire il faut déconstruire pour ne pas faire du « pseudo-médical » Contenu : bio-médical + entretien motivationnel + réalisations de tests Spontanément on a tendance à reproduire la situation… « on joue » aux docteurs. On ne fait pas de diagnostic. Contenus adaptés aux niveaux de connaissance des acteurs
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3. Mettre place un protocole d’intervention standardisé
5 étapes: Qu’est-ce qui s’est passé pour la personne avant pousser la porte? Dans l’ici et maintenant… quelle est sa demande? Construire une réponse ensemble Faire le test et annoncer le résultat Et après ces résultats? Pour éviter l’improvisation et garantir une offre de qualité Pour construire et tester une méthode d’intervention (Guide de bonnes pratiques) Pour recueillir des données et évaluer en multi-sites
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Etape 1. Qu’est-ce qui s’est passé pour la personne avant de pousser la porte?
Les habitudes de dépistage, Les prises de risque, réalités et perceptions Les conditions de vie (approche globale)
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Etape 2. Dans l’ici et maintenant… quelle est sa demande?:
Connaître son statut? Dans quel délai par rapport à une/des prises de risque ? Echanger sur ses prises de risque? Améliorer ses connaissances?
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Etape 3. Construire une réponse ensemble
Réaliser un test VIH (anticiper le résultat) Réaliser un test + counseling Réaliser d’autres tests Partager avec d’autres personnes vivant la même situation Comment cela peut se passer concrètement Ou une autre forme d’obtenir son consentement
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Etape 4. Faire le test et annoncer le résultat
Résultat oral et écrit avec la signification et orientation
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Etape 5. Et après ces résultats?
Avec ce résultat: quel vécu? Partager le résultat: à qui je dit? Renouveler les tests, avec qui? Accompagner vers la confirmation et vers les soins
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4. S’inscrire dans un réseau partenarial
Dans une approche globale propre à la promotion de la santé Associations communautaires- identitaires Structures dépistage Accès aux soins Accès à la santé Coordination et évaluation de l’offre: rôle des COREVIH, comités de pilotage
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5. Mettre en oeuvre une démarche et une culture de la qualité
Traçabilité et matério-vigilance Recensement des problèmes rencontrés Evaluation des difficultés d’application du protocole Suivi de l’évolution des pratiques dans le temps Evaluation comparée et comparable de l’activité
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Quelques résultats scientifiques
Implantation dans 4 villes de France 60 intervenants formés 700 dépistages réalisés 3 % de test positifs, tous confirmés Satisfaction > 90% pour : les personnes dépistées Et pour les intervenants dans cette nouvelle tache.
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Résultats intermédiaires (1)
532 participants, 592 tests (9% plusieurs test) (30 juin 2010) Age médian: 31[25 – 38]; Min-Max : 18 – 71 Orientation sexuelle Homosexuel 81% Hétérosexuel 2% Bisexuel 12% Ne veut pas se définir 5%
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Résultats intermédiaires (2)
88% ont eu au moins 12 partenaires occasionnels dans les six derniers mois 35 % déclarent des rapports anaux non protégés avec des partenaires occasionnels séropositifs ou de statut inconnu. 23% ont des partenaires stables de statut positif ou inconnu Dont 1/3 ont des relations non protégées avec leurs partenaires stables de statut positif ou inconnu
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Résultats intermédiaires (3)
71% déjà testés (nombre de tests médian = 3[2-4], durée médiane depuis le dernier test de 7 mois [4-13] 29% (n=159) jamais testés dans les 2 ans (durée médiane depuis le dernier test = 4 ans [ ] Dont I/3 (n=50) déclarent des pénétrations anales non protégées avec un partenaire occasionnel de statut positif ou inconnu dans le 6 derniers mois 1 et 2 la population n’est pas homogène on touche deux profils ceux
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Résultats intermédiaires (3)
Prévalence = 2.8 % (2-5 %) de test positifs (n=532 HSH) Aucun faux positif , tous les tests confirmés par WB niveau de CD4 plus élevé au diagnostic 534 (IQR= ) (vs. 376 cells/µl in MSM with the current French HIV testing strategy - from FHDH ANRS CO4 database) Parmi les 15 positifs, 8 (57%) n’avaient pas réalisé de dépistage lors des deux dernières années
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Résultats intermédiaires (4)
Haut degré de satisfaction : 90% de très satisfaits 76% recommanderont ce dispositif à leurs amis 52% des négatifs choisiraient de se faire tester dans le futur dans un dispositif de ce type 82% déclarent être très satisfaits par les entretiens de counselling, d’avoir abordé leurs prises de risque Les points négatifs sont liés la longueur des questionnaires liés à la recherche
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un autre résultat de la recherche : la naissance des TROD !
Un TROD détectant l’infection à VIH 1 et 2 peut être réalisé, sur toute personne se rendant dans un cabinet de médecine libérale, un établissement ou service de santé, ou une structure de prévention ou une structure associative impliquée en matière de prévention sanitaire, habilitée à cet effet. Habilitation des organisations par les autorités régionales de santé Formation validante à l’utilisation des TROD. Coordination avec la prévention et le soin Assurance Qualité.
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Et maintenant en Pays de Loire
Attente de l’habilitation par l’ARS …. Plan d’action PDL 2ème semestre 2011: Campagne plage (2 juillet) : PenBron Sauvetere, St Marc LRE : Nantes, La Roche/Yon, Le Mans Partenariat avec les lieux de sociabilité gays- SNEG (bar, sauna) UD: CAARUD et événements festifs Migrants : fêtes communautaires, CADA, marchés, CHRS, Foyers etc ….
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Conclusion Les résultats confortent l'idée que le dépistage communautaire non-médicalisé : Est un outil complémentaire efficace pour le dépistage et la prise en charge précoce (prevention 2aire) Facilite l‘accès à une connaissance renouvelée de son statut sérologique, notamment pour les populations les plus exposées. (Prevention primaire) On a été obligés de créer un outil pour la recherche mais on ne le gardera pas.
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