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Niveaux de vigilance et motivation
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Différents comportements (dormir, manger…)
Organisme = différents états fonctionnels, de vigilance au cours d’une journée, d’un mois, ou d’une année. Différents comportements (dormir, manger…) La vigilance = degré de capacité de l’organisme à réagir aux demandes de l’environnement. Chaque état est caractérisé par un niveau de vigilance, correspondant à un niveau d’activité de l’organisme. On passe d’un état à l’autre par un passage progressif d’un niveau à l’autre de vigilance. Au cours des 24h, le niveau de vigilance fluctue en permanence. Par exemple : Il existe des heures de la journée où l’on est beaucoup moins réceptif (avant et après le repas).
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Niveau de vigilance Sommeil Hyper excitation Emotion Veille attentive Veille diffuse Niveau d’activité Plus le niveau de vigilance augmente, plus le niveau d’activité de l’organisme augmente, plus l’organisme est réceptif et fonctionnellement apte à réagir. Le niveau de vigilance influe sur les capacités d’adaptation et les performances.
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Les performances sont diminuées lors du sommeil et augmentent progressivement au fur et à mesure de l’augmentation de l‘éveil et de l’attention. Cependant, lorsque le niveau de vigilance est trop fort, les performances se dégradent. C’est le cas lors d’émotions intenses (trac, phobies,…). performances Eveil Emotions
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La faim, la soif, la douleur, le froid,… motivation
Chaque niveau de vigilance, et donc chaque état, est le résultat de l’action combinée de facteurs physiologiques et psychologiques. La faim, la soif, la douleur, le froid,… motivation Stimulations internes (besoins physiologiques, horloge biologique) Stimulations environnementales Un animal qui a faim, doit manger ; s’il a soif, il doit boire. S’il ne possède pas un organisme adapté pour vivre la nuit, il doit se cacher et dormir à ce moment-là. Si l’animal persiste à présenter le même comportement, même dans des circonstances légèrement inappropriées, on peut dire qu’il est motivé à faire cette réponse.
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Exemple : illustration de l’influence d’une stimulation physiologique sur le comportement alimentaire La faim est le premier élément « interne » qui pousse à se nourrir, mais il existe aussi des facteurs externes, tels que : - la vue de la nourriture - le caractère attrayant ou non d’un aliment - la présence d’autres convives. (= diminution du niveau de vigilance) Des expériences en psychophysiologie ont étudié les variations dans le comportement de nutrition chez l’homme ou chez l’animal en observant les modifications physiologiques correspondantes dans l’organisme. Elles montrent par exemple que la sensation de faim ( et donc le comportement de nutrition ) est influencée par le taux de glucose (sucre) dans le sang (=glycémie).
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+ + Organes cibles Circulation sanguine Muscles (glycogène) (glucose)
Foie Après repas (satiété) Avant repas (faim) glucagon + + insuline ENERGIE
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Début du repas a : hypoglycémie avant le repas c : hyperglycémie après le repas
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*Expérience 1 chez l’animal : (Campfield et collaborateurs, 1985)
3 groupes d’animaux : - un groupe recevant aucune injection - un groupe recevant une injection de solution saline - un groupe recevant une injection de glucose. Un ordinateur enregistre en continu la glycémie et la prise alimentaire. Pour le 2ème groupe : Dès qu’une baisse de la glycémie est détectée, l’appareil injecte la solution saline. Pour le 3ème groupe : Dès qu’une baisse de la glycémie est détectée, l’appareil injecte du glucose pour compenser la baisse.
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% de déclin du glucose dans le sang
Début d’initiation du repas Groupe sans injection Groupe avec injection de solution saline Groupe avec injection de glucose
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Pour les groupes sans injection et avec injection de solution saline :
Dès que le glucose diminue fortement dans l’organisme, le comportement de nutrition se met en place assez rapidement. le déclin du glucose dans l’organisme est arrêté. En revanche pour le groupe recevant une injection de glucose : Dès que le glucose diminue dans l’organisme, l’appareil compense. Ainsi le déclin est moins fort que pour les 2 autres groupes. De plus, le comportement de nutrition est retardé de 300 minutes environ. Des injections de glucose dans le sang effectuées quand le taux commence à baisser dans l’organisme, retardent le comportement de nutrition. Conclusion : Le taux de glucose dans le sang (glycémie) régule le comportement de nutrition.
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* Expérience 2 chez l’homme : (Thompson et Campbell, 1977)
2 groupes de personnes : - groupe témoin recevant une injection de solution saline - groupe test recevant une injection d’une substance diminuant leur taux de glucose dans le sang On note les sensations de faim rapportées par les personnes. injection Sensation de faim faible forte Temps (min) 60 120 180 groupe témoin groupe test
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Pour les 2 groupes, la sensation de faim se fait sentir de plus en plus, au fur et à mesure que le temps passe. Mais, les personnes dont le taux de sucre dans le sang a été abaissé, disent avoir très faim, plus faim que les personnes du groupe témoin. Dans le groupe témoin, les personnes ont leur taux de sucre qui diminue progressivement dans l’organisme et par conséquent, leur sensation de faim augmente progressivement. Dans le groupe test, on diminue le taux de sucre de façon rapide, ce qui engendre une grande sensation de faim, une faim quasi équivalente à la sensation de faim ressentie par les personnes du groupe témoin 3 heures plus tard. Conclusion : Une hypoglycémie (baisse de la glycémie) est responsable de la sensation de faim et donc du comportement de nutrition.
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* Expérience 3 chez l’animal : (Campfield et Smith, 1986)
Un ordinateur enregistre en continu la glycémie et la prise alimentaire chez des animaux qui ont faim. nourriture Vers ordinateur horloge Analyseur glucose
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repas Glucose sanguin Insuline Changement (en %)
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Un pic conséquent d’insuline apparaît environ 15 minutes avant l’initiation du repas.
Ce pic précède le pic de déclin du taux de glucose dans le sang qui apparaît 5 minutes avant le début du repas. On sait que l’insuline est sécrétée suite à une augmentation de la glycémie (après un repas) pour stocker le glucose sous forme de glycogène et donc faire baisser la glycémie. Or dans cette expérience, le pic d’insuline apparaît avant le repas. Pourquoi ? Hypothèses explicatives : - Avant le repas, la sensation de faim apparaît, se manifestant par une baisse de la glycémie. La conséquence de ceci est le déclenchement de la sécrétion de glucagon pour soutenir les demandes en glucose des différents organes. Ainsi l’insuline pourrait agir pour compenser l’action du glucagon et maintenir la baisse de glycémie et donc la sensation de faim. - Peut être également que le pic d’insuline est un signe de préparation au repas. Il faut tenir compte du fait que les animaux doivent sûrement se nourrir à des heures à peu près régulières, et donc qu’ils doivent « voir venir »le repas.
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* Expérience 4 chez l’homme : (Rolls et Rolls, 1997)
Les personnes évaluent la réponse affective suscitée par les odeurs de différents aliments avant et après avoir mangé du poulet ou de la banane. Cette réponse affective est notée sur une échelle chiffrée allant du « très agréable » pour les valeurs les plus positives au « très désagréable » pour les valeurs les plus négatives.
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La consommation d’un aliment (banane ou poulet) provoque un fort changement de la réponse affective du sujet pour l’odeur de cet aliment, avec une diminution de l’envie de manger cet aliment. En revanche, la réponse n’est pas modifiée pour les autres odeurs. Conclusion : L’attirance ou non pour un aliment, et donc l’envie de manger, dépend de l’action de l’aliment sur des récepteurs sensoriels spécifiques à celui-ci (ici olfactifs).
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Exemple : illustration de l’influence d’une motivation psychologique sur le comportement alimentaire
L’organisation du comportement alimentaire s’établit pendant l’enfance et est résistante au changement (3 ou 4 repas quotidiens en général se succèdent à heure fixe). Cependant, elle peut également présenter une certaine flexibilité suivant l’environnement socioculturel. Ainsi, une perturbation de ce rythme pourrait venir de la présence d’un phénomène de grignotage, ayant pour conséquence de favoriser la prise de poids, voire même l’obésité. Le grignotage ne doit pas être assimilé au goûter qui pris régulièrement constitue un vrai repas. Le terme de grignotage désigne des épisodes alimentaires intempestifs, non provoqués par la faim, mais motivés par des facteurs externes tels que l’ennui ou la présence permanente de nourriture.
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* Expérience 5 chez l’homme : (Louis-Sylvestre J., 2000)
Dans un environnement privé de repères horaires, on effectue chez un groupe de personnes un prélèvement sanguin en continu pour déterminer ultérieurement la glycémie, l’insulinémie et le taux d’acides gras plasmatiques. Le principe de l’étude est d’imposer un grignotage à 3 reprises dans l’intervalle de temps séparant le déjeuner du dîner : - juste avant le pic d’hyperglycémie qui suit le déjeuner - à la fin de ce même pic - 2 heures avant l’heure du dîner. Les personnes ont pour consigne de demander leur dîner lorsqu’elles ont faim. Au cours du 1er test, le déjeuner présenté est consommé à volonté. On mesure les quantités consommées au cours du déjeuner, et du dîner et l’heure du dîner. Pendant les tests suivants, on donne aux personnes le même déjeuner que celui qui a été consommé lors du 1er test et on mesure les quantités consommées au dîner et l’intervalle de temps entre les 2 repas.
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Les résultats obtenus montrent qu’un grignotage consommé quand le sujet est en satiété (c’est-à-dire quelle que soit la place du grignotage entre le déjeuner et le dîner) ne retarde pas l’heure du dîner, ni ne change la prise alimentaire pendant le dîner. Les grignotages provoquent une sécrétion d’insuline supérieure à celle que l’on peut observer lorsque l’on a faim. Ce qui a pour conséquence de favoriser le stockage soit de glycogène, soit de lipides suivant l’heure du grignotage. Quand le grignotage est proche du déjeuner, l’organisme stocke du glycogène, en assimilant ce grignotage à une extension du repas. En revanche, quand le grignotage est réalisé 2 heures avant le dîner, il stocke cet apport alimentaire non justifié physiologiquement, sous forme de graisses. A long terme surcharge pondérale ou obésité
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